La semaine du 17 avril a été caractérisée par de longues files d’attente devant les stations-services. La « panne technique à l’OBR » invoquée par le directeur en charge du carburant a été réfutée par cet office.
«En raison du manque du carburant, nous attendons pendant des heures un bus», fait savoir Jean Kubura, un passager rencontré au parking du marché dit de Cotebu, ce mercredi 19 avril.
Selon lui, cette pénurie affecte gravement les activités des voyageurs. Il témoigne que des passagers ne cessent de rater ou d’ajourner leurs voyages. «Nous demandons au gouvernement et aux importateurs de produits pétroliers de s’asseoir ensemble afin que le carburant soit disponible. »
«Nous préférons la hausse du prix au manque du carburant», soutient Philibert Kayoya, chauffeur d’un bus, rencontré à la station-service Ercoil située sur le boulevard du 1er Novembre. «Il faut 5 heures d’attente pour être servi. Le pompiste exige quelques fois un pot de vin de 10.000 Fbu pour te donner la quantité sollicitée. »
Et des fois, ajoute-t-il, nous rentrons bredouille. «La pénurie du carburant change le quotidien des chauffeurs et de leurs familles, c’est tout le pays qui devient paralysé», déplore-t-il avant de pousser son minibus de type Hiace avec le concours de son convoyeur.
«Nous travaillons à perte», témoigne Vianney Habarugira, un conducteur de taxi-moto rencontré à la gare du nord. «J’ai acheté un litre d’essence à 4.000 Fbu au marché noir à Gatumba.»
« Il ne faut pas privilégier les bons de commande. »
Il déplore une sorte de « discrimination » pratiquée par certaines stations-services. Il demande aux gérants de stations d’essence de mettre les clients au même pied d’égalité. «Nous voulons être servis de la même manière. Il ne faut pas privilégier ceux qui possèdent des bons de commande.»
Daniel Mpitabakana, directeur en charge des carburants au ministère de l’Energie et Mines, renvoie la responsabilité de ce manque de carburant à l’Office burundais des recettes (OBR) : «Il ne s’agit pas d’une pénurie du carburant mais juste un retard d’approvisionnement lié à un problème technique de 4 heures survenu ce lundi le 17 avril au niveau de l’OBR.»
Selon lui, ce problème technique entraîne du retard dans la déclaration en douanes. Et cette dernière, poursuit-il, entraîne des retards dans la livraison du carburant. Mais il a tenu à tranquilliser jurant que ce problème ne se posera plus.
Mais l’OBR réfute toutes ces raisons avancées par le directeur en charge du carburant. «L’OBR affirme qu’elle ne connaît pas de panne pour être la cause qui perturbe le commerce du carburant», a réagi cet Office sur son compte Twitter.
1.#Burundi @OBR_BI n'a pas connaissance d’une panne de connexion de ce lundi 17 avril 2017 évoquée par le Directeur du Carburant @Ikiriho
— Office Bdais Recette (@OBR_BI) April 20, 2017
Qu’il y ait « pénurie » ou « retard d’approvisionnement », le fait de ne pas être servi quand, où et comment on veut, signifie la même chose pour nous les consomateurs: IL N’Y A PAS DE CARBURANT!
« Sabotage des commercants pour des motifs politiques » , irrégularités dans l’octroi des permis d’importation, accentuation de délestage, etc. Je comprends bien que l’incompétence et l’absence de resultats sont très bien tolérés au Burundi, et, peut-être même encouragés, mais là ca dépasse l’entendement. Le ministre de l’énergie est resté indéboulonable malgré l’incompétence notoire dans la gestion de son ministère, et jamais on entend nos chers députés lever le petit doigt.
il y en a ou il n’y en pas de carburant!!!! s’il n’y en a pas, dans mon livre à moi, ça s’appelle une pénurie!!!! alors il faut appeler un chat, un chat!!!!