Le ministère de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique a suspendu ce 21 juin l’octroi des documents de voyage sans la présence physique des demandeurs. Ces requérants interrogés disent ne pas apprécier cette mesure.
« C’est injuste. C’est une décision qu’on n’a pas apprécié du tout. Imaginer avoir besoin d’un document qui coûte 100 dollars et tu te retrouves obligé de payer plus », se plaint un Burundais vivant à l’étranger.
Dans une lettre envoyée à la police chargée des migrations, le ministère de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique a interdit aux responsables du domaine des migrations de délivrer les documents de voyage sans présence physique du demandeur.
« J’ai l’honneur de vous demander d’instruire les responsables des migrations de suspendre l’octroi des documents de voyage sans présence des requérants », peut-on lire dans cette lettre.
Une mesure qui touchera beaucoup plus les Burundais qui vivent à l’étranger. Selon ces derniers, ils n’ont pas apprécié cette décision : « Prendre l’avion juste pour chercher un document de voyage ? Vous savez combien cela coûte pour organiser un voyage. Pour nous qui habitons au Canada, nous sommes obligés de passer par Washington pour demander un visa et rentrer chez nous. Sans oublier ces histoires de covid-19. Nous demandons que cette décision soit levée», demande F. M. un Burundais qui réside au canada.
Mais d’après le ministre Gervais Ndirakobuca, les motifs que les requérants avancent ne sont plus valables : « Les frontières sont ouvertes et les restrictions de voyages vers le Burundi liées à la covid-19 sont pour le moment levées ».
Vous vous excitez pour rien messieurs qui se pressent de contester la décision.
le titre est: »Le ministère de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique a suspendu ce 21 juin l’octroi des documents de voyage sans la présence physique des demandeurs. » Il s’agit de l’octroi et non de la prolongation. Nulle part le ministre ne parle de la prolongation des documents de voyage. Il ne faut pas donner à notre dynamique ministre les intentions les plus obscures. Il veut lutter contre le trafic des êtres humains. Il est anormal que des pauvres filles de campagne se retrouvent à Nairobi et dans les pays du Golf comme exclaves avec des documents de voyages délivrés par les services de l’immigration! Les documents étant biométriques, il faut une présence physique pour l’obtention initiale. Il faut demander à son ambassade, la procédure de renouvellement. Et par la présente, il est demandé à Monsieur le Ministre de bien préciser qu’il s’agit de l’obtention, obtention, obtention et non PROLONGATION!!
Ne nous prenez pas pour des ignorants! Il est question de documents de voyage ici : LES PASSEPORTS! Quand un passeport expire, on ne le prolonge pas! Si on le demande, on obtient un nouveau. Un document physique qui expire est remplacé et non prolongé.
Alors… qu’il s’agisse d’une première demande ou des demandes de renouvellement, il s’agit bien en tout temps de l’obtention, obtention et obtention!
Votre raisonnement ne tient pas non plus compte des gens qui ont déjà reçu le passeport par fraude et qui voudraient le renouveler. Si on se fie à votre commentaire, eux aussi n’auraient qu’à se présenter à l’ambassade ou au consulat avec l’ancien document pour avoir un nouveau! Pourtant, c’est ceux-là qu’il faut dissuader en exigeant qu’ils soient sur place au pays. Et je doute qu’ils vont vouloir y aller : ils ne sont pas Burundais.
Nous ne contestons pas la mesure, nous demandons qu’elle soit appliquée en prenant en considération certaines contraintes et particularités des demandeurs.
Peut-être l’idée de prendre une telle décision n’est pas venue comme ça…toutefois il serait mieux à mon humble avis de ne pas mettre tout dans le même sac. Il ya des étudiants que le pays lui-même a envoyé et ceux qui ont cherché les opportunités eux-mêmes ; leur demander de se présenter physiquement au pays pour prendre un un nouveau passeport serait une décision qui n’arrangeait pas. Ils seraient mieux de continuer à y réfléchir pour bien sûr éviter les tricheries sans pénaliser les innocents.
Nti Tugire Amahoro!!!!
La décision du ministre n’est pas fondèe.Nous demandons au chef du Gouvernement de revoir la copie de son ministre qui semble ignorer les réalitès burundaises.
Depuis plusieures décénies les burundais ont du fuir leur pays à cause des guerres civiles qui ont enduillé notre pays.Nous sommes donc très nombreux à être réfugiés dans différents pays donc nous n’avons pas beaucoup de moyens pour prendre l’avion et aller au Burundi avec nos familles chercher des documents.Nous comptions sur nos ambassades pour nous donner ce à quoi nous avons droit,le passport de notre pays qui déjà coûte une fortune sans les billets d’avion.
Monsieur le président de la République du Burundi,épargnez nous ce genre de décisions unilatérales de la part des ministres.Nous sommes fatigués financièrement et ce ministre ne fait que rajouter à nos problèmes alors que son rôle devrait être de nous alléger.
Pourquoi ne pas créer un département des burundais de l’extérieur au sein du ministère des affaires étrangères?
Comme quelqu’un l’a écrit plus bas,le traffic des passeports se passe au Burundi et non pas à l’extérieur du Burundi.Nous n’y sommes pour rien.
@Nduwimana
1. Vous écrivez: « Nous sommes donc très nombreux à être réfugiés dans différents pays donc nous n’avons pas beaucoup de moyens pour prendre l’avion et aller au Burundi avec nos familles chercher des documents. Nous comptions sur nos ambassades pour nous donner ce à quoi nous avons droit,.. ».
2. Mon commentaire
D’après ma propre expérience en Tanzanie, en tant que réfugié, vous êtes sous la protection du Haut Commissariat pour les Réfugiés (HCR) et du pays hôte, la Tanzanie.
Vous n’avez droit au passeport burundais que quand vous vous rapatriez dans votre pays natal.
Quand je vivais en Tanzanie comme réfugié, je suis passé plusieurs fois devant l’ambassade du Burundi à Dar es Salaam non loin de Muhimbili Hospital et je náurais jamais pu y entrer (même si j’y avais eu un ami ou un parent).
Quand j’ai dû quitter la Tanzanie, jái eu un titre de voyage/travel document sans problème. Il a été renouvelé une fois à une ambassade tanzanienne et je suis retournéune fois pour 9 mois en Tanzanie. En 2006, je suis allé au Burundi avec le passeport d’un autre pays et j’ai dû payer pour mon visa déntrer au Burundi à l’aéroport même de Bujumbura.
Par exemple aux Etats-Unis:
Asylum Status
If you have been granted asylum, you should be aware that your grant of asylum may be terminated if, among other things, it is determined that you voluntarily availed yourself of the protection of your country of nationality…
https://citizenpath.com/faq/refugee-asylee-travel-back-home-country/
@Nduwimana
Nko muri 1998-1999 jewe narumiwe aho umurundi umwe yari ameze nk’uwidoga ngo yaje muri Amerika (avuye mu nkambi y’impunzi muri Tanzania) batamuretse ngo ace gusezera abiwe i Burundi.
@Nduwimana
Dans mon cas, au début quand j’étais encore étudiant, l’ambassade du Burundi a prolongé une fois mon passeport burundais (après les premières cinq années) sans aucun problème, si bien que si je n’étais pas devenu réfugié, il aurait été valide presque deux ans après mon arrivée à Dar es Salaam. J’avais le visa de l’ambassade tanzanienne dans ce passeport.
Mais après, tout simplement je n’avais plus ni le droit de l’utiliser, ni le droit de le faire prolonger, ni le droit de demander un nouveau passeport burundais.
C’est une décision acceptable, à condition que le ministère prévoie certaines exceptions.
Les Burundais qui n’ont que la nationalité burundaise et qui se retrouvent bloqués à l’étranger devraient avoir la possibilité d’avoir un document de voyage temporaire leur permettant de regagner le Burundi. On parle ici :
Des enfants nés à l’étranger de parents burundais (ceux à qui le pays de naissance n’accorde pas la nationalité à la naissance) ;
Des réfugiés qui n’ont jamais eu de passeport, ni du Burundi, ni d’aucun autre pays ;
Des Burundais-résidents permanents de pays qui n’offrent pas de documents de voyage ;
Des voyageurs, touristes ou étudiants burundais qui perdent leur passeport pendant leur voyage à l’étranger ;
De détenteurs de passeports expirés pendant leur séjour à l’étranger (plusieurs circonstances peuvent causer l’expiration du passeport : le manque de moyens pour retourner au pays avant l’expiration du passeport, les gens qui se retrouvent emprisonnés et/ou dont les documents de voyage burundais sont confisqués pendant des enquêtes, les victimes du traffic humain à qui les criminels confisquent le passeport pour les empêcher de retourner au pays,… ;
Etc.
Ces gens n’ont pas besoin d’avoir un passeport en bonne et due forme. Ils peuvent avoir un document de voyage temporaire mais valide pour le voyage par avion ou par voie maritime ou terrestre. Cela pour pouvoir sortir du pays où ils sont bloqués et traverser (entrée et sortie) tout pays se trouvant sur leur trajet. Les autorités peuvent aussi préciser que c’est un document valide pour un seul voyage d’un aller simple à destination Burundi. Une fois de retour au Burundi, le concerné n’aura alors qu’à ce conformer à l’exigence de la mesure dont il est question dans cet article.
Par ailleurs, il existe des Burundais qui sont à l’étranger et qui n’ont qu’un visa à entrée unique. Cela veut dire qu’ils ne peuvent sortir pays d’acceuil et y entrer à leur guise. Ils peuvent seulement entrer dans le pays une seule fois. S’ils osent en sortir avant la date d’expiration du visa, ils doivent demander un nouveau pour y retourner.
Les pays d’accueil de ces personnes sont plus facilement disposés à renouveler leur visa à son expiration pendant qu’ils sont encore sur leur territoire. Mais le nouveau visa ne peut être accordé pour un délai dépassant la date d’expiration du passeport. Je crois que les autorités burundais devraient accorder une exception à ces personnes, à condition qu’ils en démontrent l’urgence et le besoin. J’accepterai mal de devoir débourser une somme de plus de 5000,00$ US pour aller chercher un document de 150,00 $ US au plus. Cela n’a aucun sens et devrait être pris en considération.
On comprend que le gouvernement veut éviter de la fraude dans l’octroi de ces passeports. On ne devrait pas non plus pénaliser les gens qui sont à la fois fiers de porter le passeport burundais et d’être de bons citoyens à l’étranger. Il vaux mieux les encourager, plutôt que de les inciter à renoncer à leur document de voyage favori (même si certains n’ont que ce seul choix).
Le meilleur moyen serait de penser à des des mécanismes de contrôle et de suivi plus efficaces et de les mettre en application. Le passeport est et reste un droit acquis pour tout citoyen, peu importe où il se trouve dans le monde. Et il vient aussi assorti d’exigences et d’obligations… à la fois pour son détenteur et pour le pays dont il est citoyen.
Cela montre comment le pays marche à pas de tortue en matière de nouvelles technologies d’identification. Les temps ont changé. L’on se souviendrait qu’il y a eu un temps où un message se transmettait par les »bamotsi », ensuite par les porteurs, et actuellement par La Poste, DHL. A ces canaux plus ou moins perfectionnés s’ajoute le « online « : l’internet. Dans les pays ayant réellement la maîtrise de cette technologie, nul n’est besoin de se déplacer pour se présenter physiquement ni au pays d’origine, à l’ambassade non plus. L’identification physique se fait une fois pour toute. Cela a bien des advantages tel que la rapidité, et bien évidemment le bannissement de la corruption qui sévit dans pas mal de nos pays africains.
A moins que le governement ait constaté d’entorses à la security nationale, cette décision est à révoquer en vue de rapprocher les services aux citoyens, our à toute personne qui s’y addresse.
Y aurait-il pas de collaboration entre les ambassades burundais et le mininter? Ou bien c’est Monsieur le ministre qui ne fait pas confiance aux ambassadeurs?
Ce fut un temps où ça fonctionnait très bien via les ambassades.
Ce genre de décisions insensées est l’une des raisons pour la quelle nos pays Africains sont ceux qu’ils sont .
Au lieu de faciliter ses compatriotes qui sont à l’étranger pour obtenir des documents auprès des Ambassades les plus proches …..il veut qu’ils fassent des voyages très coûteux en termes de moyens et du temps .
Mais il oublie que ce même passeport ne donne pas l’accès d’entrée sans Visa dans aucun pays , en dehors de 5 au maximum.
Avec cette décision…..le passeport Burundais serait le plus cher et aussi le moins important au monde
Il faudrait aller même plus loin sur d’autres dossiers concernant la double nationalité ! La loi validant la double nationalité (burundaise + une autre) indique comment recouvrer la nationalité pour ceux qui l’avaient perdue lors de l’ancien code de la nationalité moyennant finance sauf pour les indigents. Encore un manque à gagner dans les caisses de l’Etat !
@Mugisha
1. Vous écrivez: « Encore un manque à gagner dans les caisses de l’Etat ! »
2. Mon commentaire
« DE LA DOUBLE NATIONALITÉ
Article 21
Tout burundais à qui la loi attribue cette qualité à titre originaire, a le droit d’avoir une double nationalité.
Article 22
Toute personne, ayant possédé la nationalité burundaise à titre
originaire, et l’ayant perdue pour avoir acquis une nationalité
étrangère, peut redevenir burundaise à condition d’en faire la demande, et garder sa seconde nationalité… »
http://www.droit-afrique.com/upload/doc/burundi/Burundi-Code-2000-nationalite.pdf
L’Etat burundais ne pourrait appeler la diaspora burundaise à participer au développement de leur pays natal et en même temps la faire payer pour retrouver la nationalité burundaise.
@Stan Siyomana
CHAPITRE V
DU RECOUVREMENT DE LA NATIONALITÉ
BURUNDAISE
Article 38
Peut recouvrer la nationalité burundaise par simple déclaration,
toute personne l’ayant possédée à titre originaire, et l’ayant perdue, par application de l’ancien code de la nationalité, en raison de
l’acquisition volontaire d’une nationalité étrangère.
Note. L’ancien D.-L. n° 1/93 du 10 août 1971 qui organisait le code de la nationalité
burundaise (B.O.B., p. 304) avant son abrogation par la loi actuelle, prévoyait que
la nationalité burundaise ne pouvait pas se cumuler avec une autre nationalité
étrangère, acquise volontairement (articles 1 et 15).
Article 39
Le recouvrement résulte d’une déclaration souscrite devant le
Ministre de la Justice.
Article 40
Le recouvrement de la nationalité burundaise donne lieu au
paiement d’un droit dont le montant est fixé par Ordonnance
conjointe du Ministre de ….
@Stan Siyomana
CHAPITRE V
DU RECOUVREMENT DE LA NATIONALITÉ
BURUNDAISE
Article 38
Peut recouvrer la nationalité burundaise par simple déclaration,
toute personne l’ayant possédée à titre originaire, et l’ayant perdue, par application de l’ancien code de la nationalité, en raison de
l’acquisition volontaire d’une nationalité étrangère.
Note. L’ancien D.-L. n° 1/93 du 10 août 1971 qui organisait le code de la nationalité
burundaise (B.O.B., p. 304) avant son abrogation par la loi actuelle, prévoyait que
la nationalité burundaise ne pouvait pas se cumuler avec une autre nationalité
étrangère, acquise volontairement (articles 1 et 15).
Article 39
Le recouvrement résulte d’une déclaration souscrite devant le
Ministre de la Justice.
Article 40
Le recouvrement de la nationalité burundaise donne lieu au
paiement d’un droit dont le montant est fixé par Ordonnance
conjointe du Ministre de la Justice et du Ministre des Finances,
sauf pour les indigents.
Article 41
L’acte de recouvrement doit être porté au registre -répertoire
des actes modificatifs ou déclaratifs de nationalité.
Il ne prend effet qu’après sa publication au Bulletin Officiel.
Le ministre a raison car cela diminuerait (peut-être) le trafic de documents (moi-même je suis à plus de 5000 km du pays depuis plusieurs décennies) et renforcerait leur fiabilité (çela devrait être le cas pour le permis de conduire).
Le trafic des documents ne se fait pas (du moins pas principalement) par les personnes domiciliées à l’étranger. Les médias ont rapporté le cas de ces femmes qui partaient vers les pays du Golfe: elles résidaient au Burundi. Concernant le permis de conduire, dire que que ce sont les personnes vivant à l’étranger qui l’obtiennent sans présence physique est ignorance totale de la réalité.
Pour revenir au passeport, il fut une époque où il suffisait de demander la prorogation aux ambassades et cette procédure pourrait être suivie.
La fiabilité des documents n’est pas liée au mode de leurs délivrance. Le renouvellement de passeports les plus « puissants » (tels que ceux d’Allemagne, Italie, France, …) peuvent être obtenus sans présence physique dans ces pays; la présence à l’ambassade étant suffisante.