Il y a quelques années, une agence de développement lance une campagne médiatique sur des pancartes qui sillonnent les rues d’une ville arabe. Un certain ‘shake-hand’ accentue un slogan qui ne peut être plus insultant: « We work for you while you enjoy the prosperity ! »
Cette campagne a interpelé une partie de la population, et après protestation auprès de l’ambassade du gouvernement concerné, les pancartes ont été retirées! Cependant, l’attitude resta la même chez les gourous de la coopération internationale. Publiquement, ils se vantaient d’un partenariat authentique entre deux peuples. Discrètement et par le biais de leurs financements, ils exerçaient un interventionnisme au service de leurs intérêts géopolitiques. Les mouvements d’opposition à ce pseudo partenariat sont visibles au Moyen Orient. Certes, exagérés mais néanmoins hardis face à la calamité d’un partenariat qui masque les ingérences politiques d’acteurs internationaux, avec la complicité intéressée de leurs partenaires nationaux.
Les Burundais, avec leur société civile, ne sont pas invités à brûler les drapeaux de leurs partenaires internationaux en protestation contre leurs ingérences politiques. Il est difficile d’envisager quelques intérêts géopolitiques ou économiques de ces derniers au Burundi. Mais ne devraient-ils pas interpeler ces acteurs sur leur partenariat avec leur gouvernement, qui s’avère de moins en moins conditionné et loin d’être basé sur les valeurs des droits de l’homme qui constituent le fondement des mêmes sociétés occidentales ?
Une décennie s’est écoulée depuis l’Accord d’Arusha et le traitement du passé au Burundi se prélasse dans la salle d’attente des volontés politiques. Cependant, nous les internationaux, acteurs étatiques et non-étatiques, on ne s’est jamais attardé à financer nos partenaires locaux afin qu’ils puissent lancer ce processus et surtout mettre en place la fameuse CVR tant atermoyée. A toutes fins utiles : des experts internationaux subventionnés pour un cadre normatif répondant à nos standards ; des visites de terrain onéreuses ; des policybriefs élaborées ; des tentatives de plaidoyer…Et quel est le bilan ?
Une commission hybride ? Non ! Un mécanisme de sélection des commissaires impartial ? Non ! Des immunités suspendues ? Non ! Protection des témoins et victimes ? Promise ! Sensibilité au genre ? A coup sûr ! Référence explicite à un tribunal spécial ? Bien sûr que Non !
Le traitement du passé d’une nation semble rester en dehors des valeurs qui régissent le partenariat. Et au cas où l’international est interpelé, sa réponse se limite à : « Nous manquons de levier politique ». Par contre, le maintien de la paix en Somalie est au cœur de ce partenariat ambigu ! Le « levier politique », pour une fois, est entre les mains du souverain burundais, qui le transforme en aubaine de positionnement stratégique et lucratif. Ne faut-il pas répondre aux « objectifs du Millénaire pour le développement » ?
Cher Monsieur Gahini Abel, (et en Cc: M. Duciryaninukuri)
Pour honorer ce Burundais que vous accusez de complicité et de lâcheté !
Je suis désolé de devoir vous décevoir ! Je ne suis pas un Burundais et je ne me cache pas derrière un pseudonyme.
Je ne suis ni un Burundais déguisé en Arabe, ni le « Laurence d’Arabie » du Burundi. Je suis un simple citoyen Libanais qui travaille chez vous au Burundi depuis quelques années.
Mon nom est bien Selim Mawad (je suis désolé si IWACU se trompe parfois avec mon nom en l’épelant « Salim ») et si vous prenez la peine de taper mon nom dans Google, vous réaliserez que jusqu’à vendredi passé, j’assumais le poste de Chef de mission dans une organisation internationale. Attention, merci de ne pas confondre mes articles et mes propos, que j’écris à titre personnel, avec ceux de l’organisation que je représentais.
Maintenant que je vous ai rassuré que je ne suis pas ce Burundais déguisé en Arabe et que je n’ai pas de complicité intéressée avec qui que ce soit dans le pays, y compris avec les Internationaux qui se trouvent sur son territoire, je vous invite à une relecture de l’article.
La référence à la complicité intéressée était faite dans le contexte du Moyen-Orient et non le Burundi ; de plus, j’ai bien précisé que les Internationaux n’ont aucun intérêt politique ici et ils ne cessent pas de promouvoir des valeurs des droits de l’Homme qu’ils ne parviennent pas eux-mêmes a défendre au Burundi. Donc, pour pouvoir construire votre pays, ne pensez-vous pas que votre société civile devrait mettre l’international devant ses responsabilités, afin de réussir un vrai partenariat basé sur un respect mutuel ?
Pour ce qui est du dessin, soyez assuré, cher Monsieur, que je n’ai aucune attention de toucher au « sacré », et j’espère qu’un jour nous puissions nous entendre sur le fait qu’il existe de nombreux pays occidentaux, ici représentés au Burundi, qui n’ont pas réussi à traiter eux-mêmes des crimes les plus graves de leur passé ; d’où l’ironie du message caricatural.
Au cas où vous auriez toujours du mal à faire la nuance et ne parveniez pas à comprendre que ce sont les Burundais que je défends, je vous invite à un café ou une bière à votre convenance !
Cordialement,
Selim Mawad
Ce n’est pas que l’article est écrit en français moins facile………seulement l’idée de l’auteur ne se laisse pas déceler. A la fin quel message a-t-il voulu communiquer?
Il n’y a pas longtemps je soupçonnais Mawad d’être un burundais déguisé en arabe vivant au bord du lac Tanganyika. Les cas de franck kaze, pasteur habimana ne nous sont pas inconnus!! Soit.
Supposons que l’auteur soit ce bienveillant arabe Mawad , Je te répondrais que depuis la nuit des temps, le pouvoir s’acquiert par la capacité a pouvoir contenir ses semblables. Aussi, comme le mentionnaient d’autres dans leurs commentaires, faut-il être familier du langage du domaine pour pouvoir cerner le message? de quel partenariat parlez-vous?(toi et tes complices intéressés) Ne trouves-tu pas contradictoire de parler du partenariat et insérer dans ton propos – les ingérences politiques d’acteurs internationaux ET la complicité intéressée de leurs partenaires nationaux?-
Votre analyse masque mal la condescendance et le dessin du symbole sacre du Burundi accompagné des mots que tu prête au tambourinaire relèvent de la déconsidération de ton pays d’accueil.
Et si l’on clarifiait les concepts terminologiques du vaste champs de coopération internationale, Resterais-tu au bord du lac Tanganyika? Ba uhimba uhishe!!(le complice intéressé de ton partenariat se chargera de la traduction de la seule phrase rundi).
Cher Monsieur Gahini Abel,
Pour honorer ce Burundais que vous accusez de complicité et de lâcheté !
Je suis désolé de devoir vous décevoir ! Je ne suis pas un Burundais et je ne me cache pas derrière un pseudonyme.
Je ne suis ni un Burundais déguisé en Arabe, ni le « Laurence d’Arabie » du Burundi. Je suis un simple citoyen Libanais qui travaille chez vous au Burundi depuis quelques années.
Mon nom est bien Selim Mawad (je suis désolé si IWACU se trompe parfois avec mon nom en l’épelant « Salim ») et si vous prenez la peine de taper mon nom dans Google, vous réaliserez que jusqu’à vendredi passé, j’assumais le poste de Chef de mission dans une organisation internationale. Attention, merci de ne pas confondre mes articles et mes propos, que j’écris à titre personnel, avec ceux de l’organisation que je représentais.
Maintenant que je vous ai rassuré que je ne suis pas ce Burundais déguisé en Arabe et que je n’ai pas de complicité intéressée avec qui que ce soit dans le pays, y compris avec les Internationaux qui se trouvent sur son territoire, je vous invite à une relecture de l’article.
La référence à la complicité intéressée était faite dans le contexte du Moyen-Orient et non le Burundi ; de plus, j’ai bien précisé que les Internationaux n’ont aucun intérêt politique ici et ils ne cessent pas de promouvoir des valeurs des droits de l’Homme qu’ils ne parviennent pas eux-mêmes a défendre au Burundi. Donc, pour pouvoir construire votre pays, ne pensez-vous pas que votre société civile devrait mettre l’international devant ses responsabilités, afin de réussir un vrai partenariat basé sur un respect mutuel ?
Pour ce qui est du dessin, soyez assuré, cher Monsieur, que je n’ai aucune attention de toucher au « sacré », et j’espère qu’un jour nous puissions nous entendre sur le fait qu’il existe de nombreux pays occidentaux, ici représentés au Burundi, qui n’ont pas réussi à traiter eux-mêmes des crimes les plus graves de leur passé ; d’où l’ironie du message caricatural.
Au cas où vous auriez toujours du mal à faire la nuance et ne parveniez pas à comprendre que ce sont les Burundais que je défends, je vous invite à un café ou une bière à votre convenance !
Cordialement,
Selim Mawad
Un article irrespectueux à moins qu’il soit composé par un ignorant deu vrai passé du Burundi et de la complexité de cette période avant la vérité réconciliation pour nos politiciens, presque tous, craignant de voir leurs actes débalés sur la voie publique(qui aurait l’esprit tranquille à moins d’être pour la vérité et le pardon).
Mais cet article laisse quand même passer son message et nous interpelle. A nous de montrer que nous avons grandi humainement et politiquement, sinon bonjour encore d’autres décenies d’automutilation- guko twicira agati (uburundi) imana yadushizeko- croyant proteger notre avenir contre malheureusement notre frère inévitable!
« Partenariat international, une calamité ou une aubaine ? »
Cela dépend de l´ouverture et de la clairvoyance des partenaires: chacun sachant se servir des services du partenariat pour se hisser plus haut dans le respect des termes des accords. Si l’un des partenaires somnole ou baisse la garde, l’autre partenaire utilse cette occasion pour asservir l’autre. C’est ce qui s’est souvent passé dans la partenariat classique dit « Nord-Sud »! Le Sud croyant servilemet aux seules bonnes intentions du Nord!
1. Les opinions, ca s’articule. Et Salim n’a fait que ça, avec brio. A ceux qui croient toujours que l’ecole fondamentale est primaire (comme chez les nouveaux riches DDs) et le reste secondaire (pour paraphraser une ancienne boutade), les temps sont durs et le seront d’avantage bientot. Il faudra bosser et bosser fort pour survivre dans un univers regional de competition sans pitié.
2. Pour revenir au fond de l’article, et en reponse a Salim, il me semble que la question n’est pas tant sur ce que le partenariat international est ou devrait etre. La question est plutot de savoir quelle mouche nous a piqués pour apres plus d’un demi-siecle d’independance, nous soyons toujours un peuple de mendiants.
3. Rien qu’un exemple: vous-etes-vous deja demandé comment un gouvernement d’un ETAT INDEPENDANT peut, en 2014, quémander de l’argent a des pays ETRANGERS pour organiser des elections? Nous sommes tombés trop bas, chers fellows!
Ntanakimwe ntahuyemwo vrt!
Personnellement je n’aime pas la philosophie. Veuillez écrire pour faire passer votre message et non pas pour exhiber vos connaissances linguistiques. Cette façon de faire est dépassée.
Là vous faite comme quelque qui dit « Commodité de conversation » pour parler d’un « fauteuil », c’est ce que les anglais désignent comme « Far-feched words », littéralement « mots puisés loin ». Pourquoi compliquez-vous la vie à vos lecteurs??? Utilisez plutôt un langage courant, c’est mieux
Et c’est quoi votre article, un éditorial? Si oui, comment est-ce Iwacu ose publier deux éditos dans un seul numéro? Est-ce un reportage? Est-ce une chronique? je comprends pas
@Karundi
1. Je crois qu’il serait quand meme mieux si des burundais participaient aux programmes radiophoniques de Radio France Internationale-RFI (sur la medecine par exemple, les nouveaux livres parus,…), et si des burundais ecrivaient des commentaires quand Jeune Afrique dit quelque chose sur le Burundi.
Or ceci ne peut pas arriver si l’on se limite au « francais facile ».
2. Je suis d’accord qu’en general, effectivement, les journaux americains (par exemple) utilise un language simple pour que le message atteigne le plus de gens. Mais le New York Times ou The New Yorker ne sont pas faciles a lire.
Merci.
@ stan
ce que tu dit n’es pas vrai les burundais ne commentes pas sur jeune afrique ou rfi parcequ on ne lis ces journoux lorsqu’on veut des nouvelles sur notre pays ,on as plus de nouvelles du burundi dans nos journaux locaux qu’internationaux ,pourquoi j’irais lire la meme nouvelle dans un journal etranger ,
le probleme avec cet article il est ecris avec beacoup de mots compliques qu,il faudrait quasiment avoir un dictionnaire, des synonymes pour le comprendre ,nous les lecturees on exigent pas des gros mot litteraires on veut juste comprendre le message !
@Joan
1. Quand meme pour ne pas rester « casanier », il faut se connecter aux autres medias qui, peut-etre, ont des techniques plus avancees que celles des burundais.
Personnellement, j’aime ecouter les ressortissants de la sous-region sur les medias etrangers: la rwandaise Dinah Gahamanyi sur BBC-Kiswahili, la rwandaise Mukamabano sur RFI (le debat africain, qu’elle n’anime plus) ou le reportage (sur RFI) du burundais Esdras Ndayishimiye ou le burundais Athanase Gahungu sur la radio Africa N01? d’Afrique du Sud (pendant la guerre civile au Burundi).
2. Jeune Afrique, par exemple. qui est un magazine continental, peut ouvrir les horizons des burundais sur ce qui se passe ailleurs en Afrique (surtout francophone).
Merci.
@Karundi
@Joan
1. « Ne lisez pas comme les enfants lisent, pour vous amuser, ni comme les ambitieux lisent, pour vous instruire. NON. LISEZ POUR VIVRE… »
Flaubert: Correspondance, tome 1 Janvier 1830 – Mai 1851 de Gustave Flaubert
http://www.babelio.com
2. « Only the very weak-minded refuse to be influenced by literature and poetry… »
Cassandra Clare. Clockwork Angel
http://www.goodreads.com
3. « Read, read, read everything – trash, classics, good and bad, and see how they do it… »
William Faulkner
http://www.goodreads.com
Merci.