Il ne faut pas chercher à faire le malin avec le président Evariste Ndayishimiye. Dans une vidéo qui fait ces derniers jours le buzz, le natif de Giheta, la commune aux mille et une célébrités, dont les comédiens de renom du feuilleton « Ninde », vient de mettre en garde tous ceux qui seraient tentés de lui jouer des tours. Il le dit, il a plus d’un tour dans son sac.
La réponse est cash : « Je ne suis pas du tout né de la dernière pluie. Il n’est pas facile de rouler dans la farine un rusé invétéré, quelqu’un de plus habile », laisse entendre Neva. « Je ne m’en cache pas, je suis « swahili », un futé, je le dis toujours et je l’avoue ».
Voilà ce qui est dit et bien dit. Sauf que ce vocable, dans l’entendement burundais et dans son champ sémantique, renvoie quelquefois, sinon souvent, à d’autres connotations, dont certaines ne sont pas toujours bien appréciées.
Un « Swahili » est dans le meilleur des entendements futé, débrouillard, habile. Mais le « Swahili » peut renvoyer aussi à margoulin, voire truand, malhonnête… Mais que personne ne se méprenne, je n’oserais pas contredire notre Sebarundi, le Père de la Nation. C’est juste pour expliquer à ceux qui ne savent pas que le « Swahili » peut être mangé à toutes les sauces.
Pour ceux qui sont, à tort, traités de « Swahilis », notamment la plupart des musulmans ou des gens vivant dans des quartiers à majorité islamique, qui prennent, à juste titre, le mot pour une insulte, je voudrais les rassurer.
Avant de terminer, je voudrais rappeler qu’au Burundi, lorsque quelqu’un était ouvert sur le monde, ressortait de l’ordinaire, s’habillait bien, l’entourage s’émerveillait et disait de lui : » ni umusirimu » ou « yarasirimutse ». C’est un « évolué ». La racine de ce mot, c’est ’’Islam’’. N’oublions pas aussi le combat des « Swahilis » dans la lutte pour l’indépendance, c’étaient des alliés fidèles et courageux du Prince Louis Rwagasore.
Et puis, les Swahilis restent malgré tout minoritaires au Burundi. Tous les travers de notre pays ne leur sont pas imputables… Enfin, pour paraphraser un Livre saint, « avant d’enlever la paille de l’œil du Swahili, retire la poutre qui est dans le tien. »
Parole de Swahili. C’est tout ce que je vous souhaite, Inc’Allah.
En un mot comme en plusieurs.
Le jeu de mots sur les Baswahiki est raté.
Rien ne prouve que notre Cher Neva est l’un des plus futés de nos présidents.
Il y est pour quelque chise dans notre descente aux enfers.
Depuis 2005, il fait partie des Bihangange qui nous gouvernent.
« Il n’est pas facile de rouler dans la farine un rusé invétéré »
Je crois qu’un de ses secrets est qu’il a une longueur d’avance sur ceux qui veulent faire le malin tout simplement parce qu’il est chaque fois prévenu comme ce fut le cas lorsque la fameuse colombe s’est posée sur l’épaule de son épouse pour lui annoncer la bonne nouvelle qu’il allait bientôt devenir le président de notre cher pays.
Je dois le dire que le Kiswahili d’où est dérivé le mot « Umuswahili » est une opportunité ratée.
Le feu Président Bagaza a marginalisé tous ceux qui parlaient le kiswahili dans le but de réduire en néant l’influence des swahiliphones oubliant que ce sont eux qui avaient qui étaient le pilier du développement.
Certains n’hésitent de confondre les swahiliphones aux étrangers oubliant que le swahili est une des langues officielles de l’Union Africaine et la première langue africaine à être récompensée par les Nations Unies.
Le Swahili figure « parmi les dix langues les plus parlées au monde, avec plus de 200 millions de locuteurs » et l’UNESCO a proposé aux États membres l’UN de proclamer la Journée mondiale de la langue kiSwahili.
Le Kiswahili est parlé dans plus de 14 pays : Tanzanie, Kenya, Ouganda, Rwanda, Burundi, République démocratique du Congo (RDC), Soudan du Sud, Somalie, Mozambique, Malawi, Zambie, Comores, et jusqu’à Oman et au Yémen au Moyen-Orient. Des pays d’Afrique australe comme l’Afrique du Sud et le Botswana l’ont introduit dans les écoles, tandis que la Namibie et d’autres pays envisagent de le faire.
Qui ne sait pas que les techniciens les plus qualifiés du pays étaient abo bita abaswahili? Depuis que le pays les a marginalisé bcp des sociétés publiques sont tombées en faillite parce qu’ils ont remplacé ces baswahili par d’autres qui n’avaient aucune expérience croyant que c’était du patriotisme alors que non. Pour conclure en disant que celui qui a marginalisé les swahiliphones a rétropédalé le développement de notre pays et j’appelle le Chef de l’État à réhabiliter cette souche sociale.
@matefer
1. Vous ecrivez:« Certains n’hésitent de confondre les swahiliphones aux étrangers oubliant que le swahili est une des langues officielles de l’Union Africaine et la première langue africaine à être récompensée par les Nations Unies… »
2. Je trouve que vous vous contredisez dans votre argument.
Le fait que le swahili est parle par tant de monde serait justement une raison de vouloir savoir si tel swahiliphone est reellement burundais (par exemple pour savoir qui est sur le sol burundais legalement).
Le Swahi
Mis à part ça, nous vivons très sérieusement dans un pays où la liberté d’expression est assurée . Je me demande si ce genres de propos pourraient être tenus chez nos voisins de l’autre côté de la Kanyaru !
N’empêche le pays le plus pauvre et le plus corrompu au monde n’est pas le voisin du Nord.
Du temps de Havyarimana et Bagaza, il y avait parité entre le Bif et le frw.
What’s about now?
Ask foreigners to compare Kigali airport and Bujumbura airport.
And lastly, demandez à des gens neutres de comparer Kigali et Bujumbura
Je me pose la question de savoir pourquoi nous cherchons des excuses pour nos turpitudes ailleurs. Hier c’était le colon après 60 ans d’indépendance maintenant c’est « l’autre côté de la kanyaru qui est tendance.
@Ndirabika @ Ruvyogo @ John
Si vous restez intellectuellement honnête , Le Burundi et Le Rwanda on une histoire similaire. Pas identique mais similaire!
Là où les choses deviennent importantes c’est l’économie. Aujourd’hui, si j’ai besoin d’investir dans une usine de production d’un produit pour le consommateur de la region des grand lacs, il serai difficile de n’est pas l’installer au Rwanda car non seulement ils ont une bonne politique économique, ils ont une main d’oeuvre qualifiée avec un ethic loin supérieur à celui des Burundais(un system politique corrompu, mauvaise qualité d’education, etc, etc,,,). Si le consommateur Burundais à besoin de mon produit, et bien il l’importera du Rwanda. Comme on dit, » it is the economy stupid ».
Souvenez vous que même le Grand s’est plaint que les Burundais vont investir au Rwanda ou L’Uganda! C’est qui est triste est qu’il a blâmé la fraude ou le manque de patriotisme au lieu d’accepter que le Burundi est devenu un pays ou le capital vienne être gaspillé (corruption, mauvaise ethic de travail, etc..).
D’ou la raison de comparer le Burundi relativement au Rwanda!
@Nshimirimana
Pourriez vous nous donner un exemple d’une presse de conference dans laquelle Mr le grand se soumet aux questions des journalistes independants? les questions concernant la situation économique du pays? Les afffaires de detournement de fonds? Pourquoi il est a la tete d’un pays insolvable internationalement?
Combien de journaux vraiment independants y’ a t’il au Burundi? Et les journalistes qui sont en prisons AUJOURD’HUI? Floriane vous dit quelque chose?
Vous croyez vraiment ce que vous dites?
Pourriez vous continuer la comparisons entre ces 2 minuscules petits pays?
@ Nshimirimana, a chacun sa tache. Et les vaches seront bien gardees. A quoi bon se referer a ce que fait le voisin de l,autre rive? Chaque pays est gere a sa facon. point de comparaison!
Vous avez oublie de signaler que pendant les crises que le Burundi a connu depuis 1993, tous ceux qui fuyaIt les tueries (hutu et tutsi) se refugiaient a Buyenzi. Meme chose qu au Rwanda. Nyamirambo a sauve bcq de tutsi qui etaient poursuivis pour etre lachement massacres. Chapeau chers amis musulmans du Burundi et du Rwanda!
Notre guide s’est proclamé très futé.
Les Mobutu, Idi Amin Amin, Bokassa et chez nous Micombero aimaient déclarer qu’ils étaient très intelligents (le sel de la terre).
Avec le recul, pourrions nous dire qu’ils l’étaient.
Je voulais mettre mes pieds dans les plats, comme disent les français .
🤣😔😁
Notre président est de Giheta.Et bien il ne se laisse pas faire.Personne ne l’intimide et il a bien raison.C’est le sebarundi et il le le vaut bien.Que le seigneur le préserve des baswahili menteurs.Amen.
Mswahili n’est ni menteur ni margoulin et non plus un malhonnête mais un intelligent, convainquant et clairvoyant.
Si aujourd’hui ce mot est ainsi utilisé cela revient à la propagande de diabolisation contre ce peuple qui s’est donné corps et âme pour l’indépendance de leur et aujourd’hui ce peuple est relégué au rang des étrangers.
Veuillez chercher l’origine du mot UMUSIRIMU et ce qu’il signifie. Aujourd’hui ce mot qui caractérisait les Swahilis n’est plus utilisé et a été remplacé par un néologisme négatif UMUSWAHIRI pour ternir l’image de ce peuple paisible.
Le tel.usage négatif fait que la langue swahilie soit relégué au 4 rang de nomenclature linguistique burundaise après le kirundi, le français et l’anglais. Le ridicule ne tue pas vraiment.
Sans la reconnaissance de ce peuple comme étant une composante de droit de la population burundaise, la paix restera une utopie.
Sans les Swahilis le Burundi serait encore un grand village traditionnel.
Le président doit s’excuser auprès de cette communauté swahilie.
@Mali
1. Vous ecrivez:« Sans les Swahilis le Burundi serait encore un grand village traditionnel… »
2. Mon commentaire
a. La ou j’ai grandi dans les annees 1950/1960 dans le Burundi profond des provinces de Karusi et de Ngozi, le developpement socio-economique que l’on a eu n’a rien avoir avec les swahili. Les routes ont ete tracees par les colons (et l’ancien administrateur belge Pierre Ryckmans a ecrit le livre « Barabara ».
Notre paroisse catholique de Musenyi a ete construite en 1934? et petit a petit autour d’elle se sont construits une ecole primaire, une ecole secondaire, un dispensaire et un marche en plein air.
b. Les quartiers swahili de Bujumbura, Gitega, Ngozi, Muyinga sont tout juste des quartiers populaires et ne sont pas les plus developpes dans toutes ces villes.
Si leurs quartiers n’ont pas été développés, vous oubliez qu’ils ont été marginalisés par les anciens régimes en les privant des positions stratégiques dans les services publics pour la seule et l’unique raison de les avoir confondu aux congolais. Certes, il y avait des congolais parmi eux mais ceux congolais qui ont servi le pays à tel niveau ne méritaient-ils pas une citoyenneté afin qu’ils jouissent aussi même droits d’autres citoyens ? Par ailleurs, la plupart des congolais qui sont arrivés au Burundi avant l’indépendance l’ont été par déportation par les colons belges qui les ont amené ici pour les aider dans l’administration et services techniques. Ce genre des migrants ont obtenu d’office la nationalité sauf au Burundi.
@Matefer
Le Burundi est un petit pays et il est independant depuis plus de 61 ans.
Si un jeune burundais de 20-30 ans est ne a Bujumbura (qui est relativement une petite ville) et ne peut pas parler la langue nationale qui est le kirundi, tout seulement parce qu’il est swahili, C’EST QUE LUI-MEME IL VEUT QU’ON LE PRENNE POUR UN ETRANGER.
Meme aujourd’hui il serait difficile qu’il occupe « des positions stratégiques dans les services publics… »
J’ai vecu en Tanzanie (ou la langue swahili est couramment parlee) pendant a peu pres six ans et je sais que la aussi parfois l’on peut utiliser le mot « mswahili » pour justement dire « margoulin, voire truand, malhonnête… »
Hi hi hi !!! Tres bonne piece! avec beaucoup d’humour » calcule «
De tous les présidents qu’on a eu.
Est ce le plus futé?
Il y en a un qu’on surnommait Bakame 😁😁