Les conducteurs de bus privés se plaignent du manque d’abris et de latrines dans les différents parkings de la capitale alors que chaque véhicule paye 500 Fbu par jour.
<doc2817|left>Assis sur une grosse pierre à 100 mètres du Ciné Caméo où se trouve le parking des bus desservant les communes urbaines du sud de la capitale, S.M. ne cache pas sa colère: « Cet endroit n’a ni latrines ni abris alors que nous payons 500 Fbu, dont 300 allant dans les caisses de la Mairie et 200 Fbu à l’ATRABU (association des transporteurs du Burundi) depuis 2010.»
Ce sentiment est partagé par un responsable de l’ATRABU. Il indique, sous anonymat, qu’il est grand temps que la Mairie honore ses engagements : « Notre association s’est engagée à utiliser les 200Fbu que nous percevons chaque jour pour le paiement du personnel chargé de la propreté de ces parkings. Mais cette tâche est difficile s’il n’y a pas d’eau. »
D’après lui, Me Evrard Giswaswa, maire de la ville de Bujumbura, avait pris l’engagement de construire ces abris et toilettes. Mais cette promesse est restée lettre morte. Conséquence : une forte odeur d’urine provenant des caniveaux envahit le nez à l’approche du parking et certains conducteurs de bus disent craindre des maladies.
Lyse Kezimana, chef du département Transport à la mairie de Bujumbura affirme comprendre cette crainte, tout en demandant aux transporteurs d’arrêter l’amalgame. « Il n’est nulle part mentionné que nous devons construire ces latrines et ces abris, pas même dans le contrat qui nous lie avec l’ATRABU. »
Elle souligne seulement que l’on est en train de chercher des privés qui pourraient construire ces latrines, pour l’intérêt de la mairie et celui de ses habitants : « Dès que nous les aurons trouvés, le problème sera résolu. »