Samedi 11 juin, à l’Esplanade des Invalides, des membres du Rassemblement de la Diaspora Burundaise de France (RDBF) s’étaient rencontrés pour exprimer de nouveau leurs inquiétudes face à la situation qui prévaut au pays.
« A la CPI de poursuivre le tyran Nkurunziza » ; « Massacres des citoyens au Burundi et silence coupable de la communauté internationale », « Nkurunziza : bring back our girls » ; « Plus de 300 jeunes filles burundaises vendues en Oman comme esclaves » ; « Mineurs en prison pour avoir caricaturé Nkurunziza ? » ; « Respect de l’Accord d’Arusha pour une paix durable au Burundi », etc. Tels sont les messages que brandissaient la diaspora et ses amis.
Dans leurs slogans, on sentait la colère, la désolation, le désespoir et surtout la peur de menaces contre leurs familles restées à Bujumbura. « Nous sommes à la fois des citoyens burundais et français. Nous sommes ici pour dénoncer les exactions commises au pays par le régime du tyran Nkurunziza face au silence de la France », lâche une Burundaise sous couvert d’anonymat, craignant pour la sécurité de sa famille à Bujumbura.
D’après Gratien Rukindikiza, cette manifestation est un soutien au peuple burundais contre notamment les massacres, les tortures que le système Nkurunziza et son parti, le Cndd-Fdd, font subir au peuple burundais. En outre, souligne le représentant de la RDBF, il s’agit d’exprimer son incompréhension face à la position de la France par rapport à la crise burundaise.
« Nous attendons du pouvoir de Bujumbura un dialogue sincère avec ses opposants »
Cette diaspora accuse la France d’accepter le dépôt, dans l’une de ses banques, de l’argent destiné à payer les militaires burundais en mission de la Minusca en Centrafrique. Selon M. Rukindikiza, ils viennent de passer plus de dix mois sans être rémunérés. « Nous avons des preuves que cet argent sert à acheter du matériel militaire, des armes utilisées pour matraquer et massacrer des citoyens paisibles. Nous nous insurgeons contre cette attitude de la France et lui demandons de changer. »
En outre, il s’insurge contre deux résolutions de la France aux Nations unies concernant l’envoi de 300 policiers au Burundi au lieu de plus de trois mille hommes tel que le souhaitait l’Onu. « Ce sont des résolutions de complaisance qui ne valaient même pas la peine d’être présentées. »
Cependant, le représentant de la diaspora burundaise de France ne désespère pas. Il ne doute pas qu’une délégation du RDBF sera reçue, dans les prochains jours, par des autorités françaises pour exprimer ses doléances.
Son espoir se fonde également sur la reprise des négociations : « Nous attendons du pouvoir de Bujumbura un dialogue sincère avec ses opposants afin de préparer des élections sans Nkurunziza. »
Etaient aussi présents à cette troisième manifestation de la diaspora burundaise, depuis la crise déclenchée en avril 2015, des citoyens français, africains, qui tenaient à matérialiser leur soutien et amitié au peuple burundais.
« Nkurunziza : bring back our girls » ; « Plus de 300 jeunes filles burundaises vendues en Oman comme esclaves ». Même ça sur les épaules de Nkurunziza? Vraiment? Biragoye!
Mais ils ne condamnent pas ceux qui tirent et lancent des grenades sur les innocents paisibles: aux cabarets, marchés, lieux publics, etc. Cela témoigne la complicité ou le soutien pour ceux qui commettent tels actes!
Ces esclaves des blancs doivent cesser de diaboliser le Peuple Burundais.
C’est ça que vous appelez « soutien au peuple Burundais??? Ces bruits et insultes??? Ah bon!!
Faites attention: Rukindikiza fait du bruit parce qu’il estime que le CNARED qui vient de décrocher une bouffée d’oxygène de 1 million de Dollars de la part d’une ONG suisse ne lui vole la vedette. Hihihihi, kirarize, hihi kirarize!!!