« ……Je reste en effet convaincu que la tenue d’élections libres et transparentes sera l’occasion de tirer un trait définitif sur la crise politique ouverte en 2015 », a déclaré Laurent Delahousse, ambassadeur de France au Burundi, reprenant le message du président Macron à son homologue burundais à l’occasion de la fête de l’indépendance du Burundi du 1er juillet.
C’était ce vendredi 12 juillet lors de la cérémonie de la fête nationale de France du 14 juillet organisée à Bujumbura 2 jours plus tôt.
Le diplomate français, citant toujours son président, a salué des gestes de la part des autorités burundaises s’inscrivant dans le sens de la décrispation : «Votre décision de ne pas vous représenter à un nouveau mandat en 2020, ainsi que l’agrément donné au Congrès national pour la liberté sont autant de mesures fortes qui témoignent de votre engagement en ce sens ».
Néanmoins, a-t-il souligné, «cette dynamique positive doit désormais être poursuivie en assurant à tous les partis politiques un accès équitable et juste au scrutin, en garantissant l’ouverture de l’espace démocratique et en faisant respecter les droits civils et politiques de tous les Burundais ».
En plus, l’ambassadeur Delahousse a fait savoir que son pays a repris depuis fin 2018 la «relation bilatérale» avec Bujumbura. Il a évoqué «la reprise progressive d’une coopération » dans le domaine de la défense et «une accélération très forte» du soutien au secteur de l’éducation à travers le programme «Twige neza» mis en œuvre par l’Agence française de développement (AFD).
Avant d’ajouter qu’il a signé ce vendredi avec le ministre des Finances une première tranche de financement de 25 millions de dollars du Plan mondial de l’éducation et de 4 millions d’euros de l’AFD. Le montant total du projet est de plus 50 millions de dollars.
Pour Isidore Ntirampeba, secrétaire permanent au ministère des Affaires étrangères, certains partenaires devraient revoir des sanctions prises à l’égard du Burundi et apprécier à «leur juste valeur» des efforts remarquables du pays.
«La paix et la sécurité règnent sur tout le territoire de la République du Burundi. Le gouvernement ne ménage aucun effort pour les renforcer davantage».
Il a aussi assuré que l’exécutif burundais a mis en place des organes pour «répondre aux soucis du peuple burundais». Notamment le renouvellement des mandats de la CVR et de la CNIDH.
L’ambassadeur Ntirampeba a réaffirmé l’engagement du gouvernement d’organiser des élections «sans compter sur les soutiens conditionnés des étrangers». Une preuve, a-t-il insisté, que les Burundais peuvent ‘‘souverainement’’ réaliser leur destin.
L’ambassadeur Delahousse a présenté ses adieux en raison de la fin de son mandat de 3 ans au Burundi.