Samedi 02 novembre 2024

Société

PARCEM : Pour la restauration de la mission juridictionnelle de la Cour des comptes

23/04/2021 2
PARCEM : Pour la restauration de  la mission juridictionnelle de la Cour des comptes
Pour Faustin Ndikumana, la corruption est à l’origine de tous les maux

L’ONG locale PARCEM considère qu’il faut des réformes profondes pour pouvoir s’attaquer à la corruption et les détournements des fonds. Selon lui, la justice doit être au centre de tout.

« Il faut restaurer la mission juridictionnelle de la Cour des comptes. Lui donner la force, l’indépendance et les moyens pour faire son travail. Elle doit être renforcée car, elle exerce un contrôle externe. Ne pas seulement recevoir des rapports et les mettre dans les tiroirs», a insisté Faustin Ndikumana, expert en économie et directeur national de Parole et Action pour le Réveil des Consciences et l’Evolution des Mentalités.

C’était ce jeudi, 22 avril, au cours d’une conférence pour proposer les principaux axes qui pourraient figurer dans cette stratégie nationale de lutte contre la corruption. Pour lui, l’inspection générale de l’Etat qui exerce un contrôle interne doit prendre ses responsabilités.

Faustin Ndikumana étaye ses arguments par des actes qui d’après lui sont inacceptables. Il parle des détournements des fonds au ministère des Finances et des recettes communales, des entreprises publiques qui sont en faillite, la passation des marchés entachée d’irrégularités où la durabilité des infrastructures laisse à désirer.

Des organes répressifs actifs

Il déplore également la lenteur dans l’exécution des projets de la zone économique spéciale. « Cela suscite l’attention des autorités. Vous avez vu le premier ministre faire des descentes pour constater comment un tel projet affiche une lenteur légendaire ». La construction des barrages de Kajeke, dit-il, n’a jamais abouti.

Le directeur du PARCEM propose la révision des lois pour améliorer le cadre légal contre la corruption. Il faut, dit-il, réformer la justice pour la rendre indépendante afin que la machine répressive soit opérationnelle.

«Les détournements des recettes communales découvertes par le ministère de l’Intérieur auraient déjà été par les organes de contrôle et de répression de la corruption et des infractions connexes».

M. Ndikumana, fait savoir que la lutte contre la corruption et les malversations économiques exige une synergie des acteurs. C’est la raison pour laquelle, il propose la sensibilisation de la population sur les méfaits de ce fléau afin de le dénoncer.

Forum des lecteurs d'Iwacu

2 réactions
  1. James King

    Tu es courageux Mr Faustin!! Mais il faudrait que ti trouves un autre boulot !

  2. Kibinakanwa

    Les lois sont là. Mais on ne les applique pas.
    Why then?
    La justice a les mains liées.

    Par exemple, y a t il quelqu un ici qui peut nous expliquer pourquoi au Burundi les dignitaires ne déclarent pas leurs biens à l’entrée en fonction?

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