«Je comprends mal comment le gouvernement a rompu avec la tradition de publication d’un rapport d’exécution budgétaire trimestrielle et les tableaux des opérations financières mensuelles», s’est inquiété Faustin Ndikumana, président de Parole et action pour le changement des mentalités (Parcem), ce jeudi 20 avril, lors d’un point de presse.
Selon lui, la publication des rapports d’exécution du budget tous les trois mois renseigne sur l’impact des recettes fiscales, sur la gestion budgétaire : «C’est l’un des aspects de renforcement de la transparence budgétaire».
Il s’étonne que l’Office burundais des recettes (OBR) présente une performance dans une conjoncture économique défavorable. Il soutient que le tarissement de devises plombe le commerce extérieur.
«En 2014 où la situation était presque normale, l’impôt extérieur était évalué à 53 milliards. Etonnamment, la prévision est de 90 milliards en 2017. Ces chiffres relèvent d’un gonflement fantaisiste». Et de demander comment la croissance est-elle possible dans un pays où l’état de l’économie n’est pas de bon augure.
Cet activiste de la société civile fustige la violation de la loi dans l’octroi des exonérations. Il affirme que la loi limite ces facilités à 20 milliards. Néanmoins, poursuit-il, elles s’élèvent depuis 2012 à plus de 100 milliards.
«Il faut une gestion rigoureuse des exonérations assortie d’une politique claire de recouvrements des exonérations accordées indûment. Il est temps de voir la récupération des fonds liés à ces exonérations».
M. Ndikumana en appelle à la transparence dans le secteur minier : «Les Burundais restent sur leur soif de savoir le degré de contribution de l’exploitation des mines dans le renflouement des caisses de l’Etat».
Je suis de plus en plus convaincu que le peuple dont nos dirigeants se réclament à tort ou à raison a confié le pays à des gens qui ne nous feront pas beaucoup avancer, au contraire… ! Un système éducatif en déliquescence, une gouvernance politique minée par une corruption érigée presque en système de fonctionnement normal, un 3ème mandat, on ne peut plus sanglant, une milice qui chante à tue-tête, au su et au vu de tout le monde en scandant des slogans appelant ouvertement au viol massif des femmes opposantes, des enlèvements et disparitions forcées au quotidien, des extorsions forcées de fonds et de biens, des assassinats ciblés et autres exécutions extrajudiciaires sans aucune autre forme de procès, un langage de la haine qui bat son plein dans des discours officiels de haut niveau….J’ai de plus en plus l’impression qu’on est entrain d’atteindre le fond si on n’y est pas encore. Or quand un bateau a atteint le fond il remonte ou il explose. J’espère que la morale finira par avoir raison, comme toujours. Let us wait and see.
Il faut alors qu’il donne ses propres chiffres. Iyo ngeso yo kutemera ikintu ciza na kimwe gikozwe est la caractéristique des opposants radicaux. FN en fait-il donc partie?
Mr Faustin,
Jusque là tes raisonnement étaient sans reproches. Mais là , je pense qu’il y a à redire!
Je note que tu n’es pas d’accord avec les chiffres que publie l’OBR, que tu qualifies d’ailleurs de fantaisistes.Le problème le réside pas là puisque c’est votre opinion.
Le problème réside plutôt dans la justification que tu donnes à ton désaccord : l’ OBR ne peut pas collecter plus dans un contexte économique défavorable!
Ce raisonnement est vrai mais est incomplet . Ne penses-tu pas l’augmentation du nombre de contribuables réelles grâce à la rigueur de l’OBR peut en être la cause et ainsi compenser le contexte économique difficile?
Merci de tenir en compte tous les paramètres avant d’émettre une opinion!
Mbe Faustin uracavuga iki ? Ubu aba DD bakora uko bavyumva