« Il y a des discours qui invitent les cadres de l’administrationistration à initier des projets d’autopromotion. Si le gouvernement ne prend pas garde, il y aura une généralisation d’activités génératrices de revenus des fonctionnaires, et au lieu de consacrer leur temps à l’administration, ils vont se tourner vers leurs affaires.»
Une appréhension du président national de l’association Parcem (Parole et action pour le réveil des consciences et le changement des mentalités). C’était au cours de sa conférence de presse animée ce vendredi à son siège.
Pour Faustin Ndikumana, les fonctionnaires vont se transformer en opérateurs économiques, ils vont constituer des sociétés et bénéficier des marchés publics dans l’opacité. « C’est une façon déguisée de détournement, de corruption, … Il faut des mesures strictes pour arrêter cette situation », poursuit le président de l’association Parcem.
Il indique que normalement, le gouvernement garantie la compétitivité et la concurrence dans les institutions publiques. « L’Etat doit être régulateur et non acteur dans le commerce », souligne-t-il.
Sur la question des pénuries des produits stratégiques qui s’observent ces derniers jours, Faustin Ndikumana, président de l’association Parcem trouve que l’Etat devrait mettre en place des organes indépendants pouvant mener des enquêtes et mettre la lumière sur le manque du sucre, des boissons de la Brarudi et du ciment.
Il y a des fonctionnaires qui n’arrivent pas à joindre les deux bouts avec leur « maigre salaire ». Je ne me hasarde pas d’estimer des statistiques en ce qui concerne ces « working poor ». Comment leur venir en aide? Augmenter leur salaire? Le problème : la capacité financière de l’Etat ne suit pas. Les laisser s’enfoncer dans la précarité? C’est humainement injuste et inacceptable: tout travailleur mérite un salaire honorable. Fermer les yeux et leur permettre de monnayer les services de l’état et les laisser piquer des sous dans les caisses ou dans les poches de ceux qu’ils sont supposé servir? Non, non et non: c’est la gangrène qui annihile un pays. Leur donner l’occasion de gagner un revenu complémentaire (ou supplémentaire) dans un projet d’autopromotion me semble une bonne idée. Mais à condition bien entendu que l’état organise bien les choses, pose bien les balises pour surtout éviter « les conflits d’intérêts », ces situations où l’intérêt public est habilement détourné pour servir des intérêts privés. Évidemment que tout cela mérite bien un grand débat public.
Pour moi, le petit fonctionnaire qui survit à peine en faisant du commerce ou une activité agro pastorale ne pose aucun problème.
Monsieur Faustin, vous connaissez où réside le vrai problème de la corruption. Les grands manitous qui gérent la chose publique. Priod as say English people
@Kibinakanwa
Pensez une seconde à un (petit) fonctionnaire travaillant à l’OBR et qui tient un commerce. Va t-il se faire violence pour payer l’impôt dû? Même un nouveau né n’y croirait pas!
Nous savons tous que le poisson pourrit par la tête.
Si on commence par la tête. Le problème de la corruption devient mieux maîtrisée