La corruption et la concurrence déloyale font partie des défis auxquels fait face le secteur privé au Burundi. L’association Paroles et Actions pour le Réveil des Consciences et le Changement des Mentalités (PARCEM) appelle le gouvernement à prendre des mesures fortes pour juguler ces contraintes.
Le président de l’association PARCEM regrette que le Burundi soit toujours classé parmi les trois derniers pays au niveau du développement et l’environnement des affaires.
Selon Faustin Ndikumana, c’est déplorable que le secteur privé reste confronté à plusieurs défis alors qu’il devrait être un véritable pilier du développement.
« Il y a la concurrence déloyale dans le secteur privé, des cadres de l’Etat qui veulent être en même temps des hommes d’affaires », dit Faustin Ndikumana, ajoutant qu’il y a aussi l’octroi non transparent des exonérations et marchés publiques ainsi que la corruption.
Le président de PARCEM dénonce la politisation du secteur privé. Il pointe du doigt l’administration qui use de favoritisme dans le traitement des acteurs économiques. « Même au niveau des coopératives, il y en a qui sont favorisées au détriment des autres ».
Au niveau de l’environnement des affaires, il explique que l’énergie n’est pas suffisante pour faire des exploitations économiques de grande envergure : « C’est regrettable qu’on passe 15 ans sans qu’un barrage hydroélectrique digne de son nom soit terminé ». Et de soulever des cas de barrage hydroélectrique de Jiji-Murembwe et celui de Mpanda qui ne sont pas jusqu’ici fonctionnels.
En outre, il indique que certaines infrastructures ne facilitent pas l’environnement des affaires : « Certaines routes sont en piteux état. De surcroît, on va bientôt passer 10 ans sans que le marché central soit reconstruit ».
Faustin Ndikumana stipule que même l’environnement macroéconomique n’est pas favorable pour les opérateurs économiques. Selon lui, les acteurs dans le secteur privé ne parviennent pas à obtenir facilement des crédits. Et d’ajouter que la politique fiscale et monétaire ne favorise pas les investisseurs.
Il recommande le changement des mentalités du sommet à la base : « Il faut que l’administration, la police et la justice soutiennent de façon effective le secteur privé au lieu de l’écraser. Des mesures fortes et exigeantes doivent être prises pour le changement de mentalités à tous les niveaux ».
Abafise amahera bariko barakora muri secteur privé mutama Faustin, baza aba businesseurs ngaho i Bujumbura no mugihugu hagati!! Quant aux défis il y en aura toujours comme dans tous les pays!
Ariko nawe Faustin urakwiye gutanga akarorero ka investissement ukugurura nk’ akabaret basi !! C’est toujours facile de formuler des critiques