Mardi 05 novembre 2024

Économie

Parcem : «Le Burundi se dirige tout droit vers l’abîme»

16/03/2017 12
Faustin Ndikumana : « La classe politique devrait être consciente de sa responsabilité face à l’impasse vers laquelle elle conduit les Burundais.»
Faustin Ndikumana : « La classe politique devrait être consciente de sa responsabilité face à l’impasse vers laquelle elle conduit les Burundais.»

«Notre pays ne représente pas un enjeu géopolitique considérable dans le monde. Son économie ne pèse pas grand-chose au sein de la communauté est-africaine. Sur 150 milliards de dollars de PIB, il pèse moins de 3 milliards», a fait savoir Faustin Ndikumana, président de Paroles et actions pour le changement des mentalités (Parcem), ce jeudi 16 mars, lors d’un point de presse sur les attentes du dialogue d’Arusha et du Conseil de sécurité sur le Burundi.

Selon lui, le Burundi se dirige tout droit vers l’abîme si les défis auxquels le pays fait face restent sans solutions. «Nous avons un PIB par habitant dangereusement bas de moins de 300 dollars américains, selon le dernier classement. Le Burundi ne devance que le Soudan du Sud à l’échelle mondiale. Qu’en est-il avec le manque des devises ?…»
Il affirme que le peuple burundais a le droit d’être informé sur les vrais défis qui hantent son pays en vue d’une contribution de tous.

«Chacun dans son cadre d’intervention devra s’investir en vue du dénouement de cette crise. Nous en appelons à la conscience citoyenne pour remettre le Burundi sur les rails. Les solutions à la crise burundaise ne viendront pas des étrangers. Ils s’en occupent moins, voire pas du tout.»

Cet activiste de la société civile s’offusque du délestage. Il soutient qu’il est incompréhensible que la Regideso recoure à ce moyen alors que c’est la saison des pluies. Et de se demander ce que sera la situation durant la saison sèche.

«Les Burundais ont été déjà prévenus. Le directeur de la Regideso a parlé de l’utilisation de bougies. La classe politique devrait, dans son ensemble, être consciente de sa responsabilité face à l’impasse vers laquelle elle conduit les Burundais.»
M. Ndikumana exhorte les autorités burundaises à créer des conditions économiques permettant à l’économie burundaise d’être compétitive et d’apporter une valeur ajoutée dans la communauté est-africaine.

>> Evolution du Produit Intérieur Brut (PIB), calculé par habitant, de 1960 à 2015

Forum des lecteurs d'Iwacu

12 réactions
  1. Fofo

    [Ndlr: le Burundi se dirige tout droit vers l’abîme.]. Exprimer son point de vu c’est très utile mais le choix des mots et termes à utiliser est plus utile! Certes, la situation économique n’est pas bonne et ailleurs aussi! Que se passe aujourd’hui au Nigeria pourtant classé parmi les premières économies africaines? Est-il aussi sou les sanctions économiques? L’économie d’un pays dépend de plusieurs facteurs qui échappent souvent même aux projections et analyses des experts. Tous les pays du monde connaissent des périodes croissance ou de régression!

    Je suis d’accord avec lui sur ce point [Ndlr: «Chacun dans son cadre d’intervention devra s’investir en vue du dénouement de cette crise. Nous en appelons à la conscience citoyenne pour remettre le Burundi sur les rails. Les solutions à la crise burundaise ne viendront pas des étrangers. Ils s’en occupent moins, voire pas du tout.»] car le développement d’un pays n’est possible que quand il y une prise de conscience collective de haut en bas vice versa!

  2. Bundes

    Ngoja kidogo : avec le changement de la constitution et l´entrée en action des groupes armées : C´est l´abîme au vrai sens du terme !!!!

    • Bakari

      @Bundes
      En lisant entre les lignes, il semble que vous exprimez votre fantasme!

  3. Jereve

    Le Burundi est déjà dans l’abîme. Seuls quelques chanceux s’en sortent. Vous les voyez : ils paradent et mènent la belle vie, criant à tue-tête que tout va très bien.

  4. Micombero

    Cet homme en perte de vitesse cherche des financements auprès du colonisateur en quête du Nickel Burundais. Les Burundais devraient se méfier de ces portes paroles de faux rapports sur le Burundi. Quel gachis?

    • Jeanine nahigombeye

      Voilà un burundais qui affirment vivre du Nickel. Il mérite des félicitations. Il faut en donner aussi aux millions de burundais qui souffrent de la faim et du paludisme.

    • Meurlsaut

      @Micombero-Hima
      Les personnes que vous tentez de discréditer,vous les légitimer par vos interventions totalement niaises et ineptes,à la limite de la démence!

    • L'histoire est en marche

      Ainsi donc le Burundi regorgeant de richesses est devenue la proie favorite des occidentaux? Comment voulez-vous qu’on puisse avancer un tant soit peu avec de telles inepties? A toutes fins utiles, rappelons que le Burundi est le pays avec le plus faible revenu par habitant au monde.

    • Nduwayo claude

      c’est à se demander si Micombero n’est pas payé pour tous défendre, Le nickel que a le burundi profite à qui, vu qu’on manque de tout, pas des devises, la famine,( je sais que tu diras qu’il n’a pas assez plu ou trop) pas des médicaments. Comment expliquer qu’on ait un économie en berne alors qu’on a le nickel, tu peux nous expliquer où va cet argent.

  5. MUGABARABONA

    «Les Burundais ont été déjà prévenus. Le directeur de la Regideso a parlé de l’utilisation de bougies. La classe politique devrait, dans son ensemble, être consciente de sa responsabilité face à l’impasse vers laquelle elle conduit les Burundais.»
    Pauvre M.Ndikumana ! A qui parlez-vous ? Les dirigeants savent que 95% de la population ne pensent pas à l’électricité, même pas à la bougie !

    • L'histoire est en marche

      Vous faites preuve d’un grand mépris envers le peuple burundais. Les burundais aspirent à un réel développement et à une certaine qualité de vie comme tout le monde.

      • sans recul

        A reculon oui

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