Samedi 23 novembre 2024

Société

Parcem – La planification du secteur éducation : une nécessité

29/09/2016 3
Faustin Ndikumana : « Les Etats généraux de l’éducation ont émis des recommandations pourtant restées lettre morte. »
Faustin Ndikumana : « Les Etats généraux de l’éducation ont émis des recommandations pourtant restées lettre morte. »

« Des salles de classe non cimentées, sans fenêtres, sans portes, sans tableaux noirs. Dans certaines localités, il y a un manque criant d’enseignants. Les parents essaient de s’en sortir en recrutant des enseignants vacataires. Une école fondamentale qui n’a pas été précédée par une sensibilisation et conscientisation pour l’adhésion des élèves et des parents. » Quelques-unes des lacunes soulevées par Faustin Ndikumana, directeur exécutif de l’association Parole et action pour le réveil des consciences et le changement des mentalités (Parcem), ce mercredi 28 septembre à Bujumbura. C’était dans un point de presse sur la rentrée scolaire 2016-2017.

Autres points faibles du système éducatif burundais, M. Ndikumana pointe le surpeuplement des classes, le manque de matériels didactiques et les écoles à régime d’internat mal entretenues. Parcem déplore l’impunité, la dégradation des mœurs, la corruption qui gangrène le secteur de l’éducation et la faible capacité budgétaire.

Face à ce constat amer, Parcem recommande une étude urgente des experts pour évaluer les besoins actualisées du secteur de l’enseignement. Après l’inventaire des besoins, le gouvernement devrait passer à la budgétisation.
Sur ce, M. Ndikumana martèle qu’il est du devoir du gouvernement de mobiliser les moyens à l’interne et à l’externe. Il peut notamment contracter un crédit à l’étranger ou mobiliser des dons. Et de glisser que le gouvernement doit préalablement normaliser ses relations avec les bailleurs traditionnels.

Forum des lecteurs d'Iwacu

3 réactions
  1. Inyankamugayo

    « Il peut notamment contracter un crédit à l’étranger ou mobiliser des dons. Et de glisser que le gouvernement doit préalablement normaliser ses relations avec les bailleurs traditionnels. »

    Voilà pourquoi KADDAFI a été zigoué. Il voulait que l’Afrique soit délivrée de ces dettes et dons qui rendent l’Afrique plus pauvre que jamais. Faustin chante toujours, aide extérieure, tendre la main, jure et signe que le Burundi ne peut pas vivre sans l’aide étrangère.

    Souvenons-nous que la main qui donne est toujours supérieure à celle qui ne fait que recevoir. Pourquoi ne pas changer cette connotation!

    Tugowe tukiriko.

    • roger crettol

      Cette pénurie de matériel scolaire est une aubaine ! On devrait reprendre la fabrication du papier traditionnel, et former des cohortes de copistes qui copieraient fidèlement les manuels scolaires et iraient les distribuer, au son des tambours, dans les collines.

      Illico, magico, presto ! Plus de chômage, plus de désoeuvrés attirés par les sirènes d’une opposition subitement désemparée par le coup de génie du Saint Gouvernement Libre des Chaînes d’Arusha. Le Burundi confit du Souverain Bonheur !

      Ah, j’exulte !

      Comment ça ? Il n’y a jamais eu de papier dans l’ancien royaume du Burundi ? Eh bien, qu’on construise des prisons, des tas de prisons, ce serait enfin faire oeuvre utile. Et puis, n’est-ce pas, les Burundais ne méritent pas mieux …

      JerryCan

  2. roger crettol

    « Et de glisser que le gouvernement doit préalablement normaliser ses relations avec les bailleurs traditionnels. »

    Sans rapport direct, les mots reçus aujourd’hui d’un ami burundais et qui réside au Burundi – depuis longtemps :
    [ Merci beaucoup pour le bon souhait d’avoir une salle de rencontres de joie, de travail et dans un climat de paix, sans tensions… Nous prions pour cela parce que la situation ne présage rien d’autres le retour à la guerre. Ni la voie diplomatique ni la contrainte exterieure ne semblent nous faire aboutir à quelque chose de bon, tellement certains sont têtus ! Mais l’espérance nous fait vivre et attendre un lendemain meilleur. ]

    Son travail et sa position dans la société et les contacts qu’il peut avoit à un peu tous les niveaux en font à mes yeux un observateur compétent, et son jugement est à mes yeux, largement crédible.

    Hélas.

    L’un des « têtus » restera dans l’histoire comme le Président qui a conduit son pays dans le malheur, et dont l’honneur restera entaché, malgré les punititions infligées à des écoliers gribouilleurs.

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