Par ordonnance ministérielle du 2 avril 2021, le ministre de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique a levé la mesure de suspension de l’organisation Parcem (Parole et Actions pour le Réveil des Consciences et l’Evolution des Mentalités).
« C’est une mesure salutaire. Nous venions de passer une année et 10 mois sous sanctions », a indiqué, dans une conférence de presse de ce lundi 5 avril 2021, Faustin Ndikumana, directeur exécutif de Parcem.
Il a invité le gouvernement de continuer à prendre de telles mesures pour le renforcement de la cohésion sociale. « Il est grand temps que les Burundais puissent se rassembler et regarder vers l’avenir. Rompre avec ce passé sombre et lourd. Il faut construire un Burundi nouveau et sûr pour tout le monde et qui donne un espoir à la jeunesse. » Faustin Ndikumana a demandé au gouvernement de lever les sanctions contre les autres organisations de la société civile.
Quid du projet « Ukuri kubiduhanze’’ (la vérité sur les problèmes auxquels nous faisons face) ? « Ce projet avait été lancé dans le contexte pré-électoral. Il était destiné à identifier les défis qui hantent notre pays afin d’inviter la classe politique qui, à l’époque, allait battre campagne à prendre des engagements pour trouver des solutions concrètes par rapport à ces défis », a répondu Faustin Ndikumana.
Actuellement, poursuit M. Ndikumana, le contexte a changé. « Le gouvernement a déjà défini ses priorités et il y a des défis qu’on avait déjà mentionné. Il s’agit de la lutte contre la corruption, le renforcement de la bonne gouvernance et le décollage économique. » Selon Faustin Ndikumana, Parcem va contribuer dans les solutions et dans plusieurs domaines.
Parcem ou Parcem bis ? « La mesure de suspension a pesé lourdement sur notre organisation. Sans cette opportunité d’accès à la population, c’était un blocage. » D’après Faustin Ndikumana, les principes de Parcem restent les mêmes.
« Le contexte a changé. Il y a maintenant une complicité entre les principes directeurs de Parcem et les priorités du gouvernement. Ce sont deux voies qui se rencontrent», a-t-il reconnu.
Avant la mesure de suspension, bon nombre d’observateurs appréciaient les analyses pointues de Parcem en matière économique. Ces derniers se demandent si son engagement, ses critiques, ses propositions de solutions vont perdurer ?
Ibiduhanze nubu ni vyabindi nyene mubikorereko vuba turabe ko tworonka agahengwe
J’apprecie beaucoup les analyses de mr Ndikumana Faustin en matière économique.
Merci pour ce constat Mr NDIKUMANA, le contexte a bel et bien changé.
Néanmoins, construire un état de droit, est tout sauf un long fleuve tranquille, c’est un processus continu qui se mène en tout contexte.