Dans une conférence de presse de ce 18 août, le président de la Parcem fait une analyse critique du rapport d’exécution budgétaire au 1er semestre de cette année. Selon lui, l’Etat n’a pas respecté la loi des finances.
Côté recettes budgétaires, la Parcem remarque une exécution encore faible de l’appui des donateurs : « Les bailleurs semblent moins enthousiastes. 23% des appuis budgétaires et 13,8% des dons en capital pour tout un semestre ! », s’étonne Faustin Ndikumana, président de Parole et Action pour le Réveil des Consciences et l’Evolution des Mentalités (Parcem).
Au niveau des dépenses, le patron de la Parcem déplore le fait que les ministères d’investissement (Agriculture, Energie et mines, Travaux publics) affichent un taux d’exécution budgétaire très faible. Ces taux sont respectivement de 34,6%, 13,4% et 34,3%: « Une faible exécution du budget d’investissement a des répercussions sur la croissance économique. Si rien n’est fait, le ministère de l’Agriculture risque de ne pas utiliser totalement son budget », avertit M. Ndikumana.
Il constate également un dépassement « irresponsable » du montant des exonérations : « Elles s’élèvent à 35 milliards de Fbu au mois de juin alors que la loi des finances le fixe à 20 milliards de Fbu pour toute cette année », s’indigne-t-il.
Par ailleurs, le président de la Parcem recommande au gouvernement burundais de faire un effort de recouvrement de dons : « Il doit faire un dialogue permanent avec nos partenaires économiques et surtout s’engager à l’exécution des exigences de ces derniers ».
Il insiste en outre sur la lutte contre la corruption et demande l’arrêt immédiat de l’accord des exonérations qui ont largement dépassées les limites acceptées par la loi des finances : « Il y a déjà un manque à gagner de 15 milliards Fbu au mois de juin.