A l’occasion de la journée internationale de la lutte contre la corruption, célébrée le 9 décembre, Parcem déplore la corruption et le désordre dans l’octroi des marchés publics et exonérations au Burundi.
« Le secteur des marchés publics est sensible dans la vie de la nation. Plus de 70 % des recettes budgétaires sont exécutés à travers les marchés publics », explique Faustin Ndikumana, président de Parcem. Et de préciser que la construction des travaux de développement passe par les marchés publics.
Néanmoins, il regrette qu’il y ait manque de transparence dans ce secteur : « On a déjà enregistré un manque à gagner énorme, suite à la corruption et le favoritisme qui gangrènent l’octroi des marchés publics.»
Pour lui, certains projets sont mal exécutés parce que les marchés publics sont alloués à ceux qui ne les méritent pas. A titre d’exemple, Faustin Ndikumana évoque les cas des routes qui sont délabrées après quelques jours de construction ainsi que les barrages de Mpanda et Kajeke qui ne sont pas jusqu’ici finalisés.
Le président de Parcem indique que les difficultés financières auxquelles font face les entreprises publiques sont dues « aux magouilles qui s’observent dans l’octroi des marchés ».
Il demande à l’autorité de régulation des marchés publics de faire un audit annuel à la fin de chaque exercice budgétaire. Et de suggérer qu’il y ait une entité indépendante qui ferait un audit sur l’octroi des marchés publics, établir des manquements et de dresser un rapport qui doit être soumis à l’autorité compétente.
En ce qui est de l’octroi des exonérations, Faustin Ndikumana fait savoir qu’il y a du désordre dans ce secteur : « La loi n’est pas claire. De ce fait, différentes autorités se donnent le pouvoir d’octroyer les exonérations. Cela provoque la concurrence déloyale au niveau du secteur privé.»
Il recommande la mise en place d’un seul organe chargé de l’octroi des exonérations dans le pays et le renforcement de la transparence dans ce secteur.
En cas de corruption dans les marchés publics ou les exonérations, le président de Parcem exhorte la justice à intervenir pour établir les responsabilités et punir les auteurs conformément à la loi.