Cet événement culturel organisé ce 31 juillet à Karera Beach était riche en couleurs. Il a été lancé par des artistes du style ’’Urban Gospel Music’’.
Des rappeurs, des DJs, des danseurs et des groupes spécialisés dans le RnB du Burundi, de l’Ouganda et du Kenya ont animé l’événement. Des groupes de la sous-région étaient au rendez-vous : Rédemption Voice, Heavenly Melodies, Big Zoe du Burundi, Holy Kean Amooti venu d’Ouganda et bien d’autres.
La plage communément appelée Karera Beach était noire de monde : des enfants, des jeunes et des adultes, des Burundais et des étrangers étaient tous venus voir de leurs yeux leurs stars.
Les gens bien endimanchés se bousculaient à l’entrée pour avoir leurs tickets. Les plus malins sont arrivés longtemps avant l’heure du début du show.
La plupart des personnes présentes étaient des élèves et des étudiants en vacance. Il y avait également aussi des fonctionnaires désireux de décompresser, de se relaxer et de passer un bon moment.
Tout admiratif, Yvan, un jeune fonctionnaire venu du quartier Kibenga affirme que ce festival de musique gospel à l’honneur est un vrai régal pour les oreilles et pour l’esprit. Clément, élève, confie qu’il ne pouvait pas rater de cette occasion : «C’est devenu rare ces derniers jours à cause de la situation prévalant dans le pays».
Petit bémol : «La sonorisation n’était pas au rendez-vous, elle a failli gâcher ce festival», lance un autre jeune, un peu déçu. «Des fois, on n’entendait même pas les artistes à cause des instruments qui étaient trop forts, alors qu’on a besoin du message aussi».
Pour Jimmy, la trentaine, ce festival n’a pas été assez intéressant. «Il fallait que les artistes mettent à l’honneur des chansons connus. Ils n’ont chanté que des nouveautés, sinon, on serait tous en mouvement», a-t-il confié.
Pourtant, il salut ce type de festival. Selon lui, un tel évènement permet à la population dans sa diversité de trouver quelque chose qui la rassemble : «Les Hutu, le Tutsi, les Twa et même des étrangers sont tous ici dans la fraternité».
Du côté des organisateurs, Baluku Jofrey, se dit fier de l’évènement. «C’est évident ce festival a été bien organisé. Les objectifs fixés ont été atteints. Nous voulions rassembler les gens et amener leurs cœurs à communier». Une promesse de sa part: «Ce festival va avoir lieu chaque année».