A trois jours de la fin du délai fixé pour payer les redevances routières, il s’observe de longues files d’attentes sur les guichets de l’OBR. Les clients se plaignent de la longueur de la procédure.
Au guichet de l’Office burundais des recettes situé à l’immeuble Emmaus, une centaine de personnes attendent la quittance devant les bureaux après le paiement.
Sur les guichets de la banque Interbank où s’effectuent les paiements, une longue file d’attente s’observe également. Les contribuables venus pour s’acquitter de cette redevance s’indignent de la lenteur des services de l’OBR.
« Je suis venu hier à 8h30 pour payer, j’ai passé toute la journée ici mais j’ai été obligé de revenir aujourd’hui pour récupérer mon reçu. Je viens de passer deux jours sans travailler », déclare M.B, conducteur d’une voiture de transport payant en Mairie de Bujumbura. Il faisait encore la queue à 12h.
La situation était la même au guichet du bureau de l’OBR, situé à l’immeuble Virago, tout près du port de Bujumbura.
A 15h, un chauffeur faisant le transport payant Bujumbura-Mwaro, affirme être arrivé sur place à 6h 30 du matin.
Certains contribuables demandent l’augmentation des guichets et des agents de l’OBR alors que d’autres réclament l’informatisation de ses services. D’autres demandent à ce que les délais soient reportés à une date ultérieure.
L’OBR s’explique
Selon Stany Nahayo, porte-parole de l’OBR, l’ignorance des contribuables est à l’origine de ces longues files d’attente. « Ils viennent tous faire la queue sur le seul guichet d’Interbank situé au bureau alors qu’ils peuvent payer dans toutes les banques partenaires de l’OBR dont la BBCI, la BCB, la BANCOBU, la CRDB et la Régie nationale des postes ».
Stany Nahayo déclare également que la quittance de l’OBR peut être substituée par le bordereau de paiement de la banque en attendant que cette dernière soit disponible.
La redevance routière est de 10 mille francs pour les motocyclettes, 20 mille francs pour les tricycles et 100 mille francs pour les voitures de transport en commun. Il varie de 50 mille à 1 million de francs burundais selon la puissance du moteur.
Apparemment le système de paiement par internet ou téléphone portable est inexistant ou très peu utilisé. C’est pourtant le meilleur moyen de faire gagner du temps aux gens. J’ai été déçu de faire la queue à la banque pendant plus d’une heure pour payer mon test covid! Impossible de payer par transfert bancaire, m’avait-on informé. Je peux comprendre que mes ancêtres aient fait la queue pour bénéficier de certains services, mais moi aujourd’hui avec un téléphone à la main, une tablette et un ordinateur…. faire la queue, c’est simplement ringard.
Ce porte parole de l’OBR serait bien inspiré de mieux réflechir avant de s’exprimer au lieu de désigner les gens d' »ignorant » . Je pense que personne n’a intérêt à passer deux jours sans travailler. Si la posssibilité de payer dans les guichets a été porté à la connaissance du public , il faudrait savoir pourquoi certains ne le savent pas ! Je crois savoir pourquoi . Je viens de consulter le site OBR.bi du fisc burundais , voici ce que je constate : le site est en francais exclusivement . Je souhaiterais poser une question à mes compatriotes burundais ; trouvez vous vraiment normal qu’un site Internet d’un service aussi important ne soit pas dans notre langue maternelle ? Continuez à agir ainsi – et ceci est valable pour tous les services publiques , ministères y compris- c’est supposer que tout le monde est capable de parler et comprendre le francais au Burundi . Je pense que chacun a la réponse à la question. Je trouve inacceptable que l’OBR n’ait pas un site internet en kirundi et en swahili , langues parlées par la majorité de nos compatriotes. Socrate disait un jour « il appartient à chacun parmi nous de prendre le chemin qui monte ou celui qui descend » , j’ignore le chemin que les burundais prennent mais ce n’est certainement celui qui monte .
Vous n’attendez tout de même pas que le Président de la République vous dise de traduire ce site pour informer parmi nous qui n’ont pas eu la chance d’aller à l’école ! L’Etat burundais comme les entreprises engagent et payent le personnel pour se rapprocher le plus possible des populations que ces dernières sont censées servir , que faisons nous aujourd’hui ? Je demande à ce que le Monsieur de l’OBR me réponde.
Le Monsieur de l’OBR devrait se poser la bonne question de savoir pourquoi les contribuables ne disposent pas de cette information relative à l’existence des guichets de paiement des taxes dans différentes banques . C’est peut être que l’information est disponible dans une langue que les gens ne comprennent pas! Ou alors l’OBR ne sait pas correctement communiquer. Ceci est valable aussi pour les hopitaux et d’autres services .
Je sais que certains pourraient me reprocher le fait que j’écris aussi en francais , je suis d’accord mais au moins moi je viens de relever le défi! Je travaille aux Pays Bas dans une société Internationale au service d’un médecin et je viens de proposer à mon patron de faire un site internet consacré à la santé sur le Burundi et en kirundi , je continue à y travailler et il sera fin prêt à la fin de cette année 2021 . Ce n’est pas évident surtout lorsqu’il s’agit des termes techniques médicaux très compliqués comme métastase, collagène , tissu conjonctif . Le site est le suivant :www.urugendorw’ubuzima.bi . Si vous pouvez nous aider dans la traduction de certains termes , n’hésitez pas à nous contacter via email ; [email protected].
Je vais vous raconter une anedocte . Tout le monde connait la Belgique et ici on ne badine pas avec les communautés linguistiques , tout est affiché- les noms des rues y compris- dans les deux langues au moins à Bruxelles en raison de la présence des deux groupes linguistiques . Exemple : Avenue du progrès = Vooruitgangstraat , etc
Est ce vraiment impossible de servir nos compatriotes, ceux qui nous ont envoyés à l’école , ceux qui grace à qui nous continuons à vivre. Pour moi c’est une question de volonté et non de moyens? Rendez vous aux Pays Bas, en Pologne , partout dans ces pays tout est dans leur langue. Et nous donc ? La vraie décolonisation doit commencer par nous même , les obstacles sont dans nos têtes respectives, ce n’est pas la faute de l’étranger ou de la communauté internationale .
Je sais que les fonctionnaires essayent par tous les moyens de communiquer dans la langue appropriée selon les clients , mais cela ne suffit toujours pas . A l’aire d’Internet ou les burundais savent s’envoyer de l’argent avec lumicash et ecocash , nous avons le devoir de communiquer dans les langues que nos compatriotes sont capables de maitriser : l’accès à l’information et aux renseignements utiles est devenu un droit de l’homme . Nous sommes au 21e siècle voyons!!!!
« …Selon Stany Nahayo, porte-parole de l’OBR, l’ignorance des contribuables est à l’origine de ces longues files d’attente… ».
L’inefficacité du service + l’ignorance des contribuables !!! Pourquoi voyant ce problème vous ne faites pas un communiqué radiodiffusé pour orienter les contribuables ? Un administratif ne doit pas toujours donner tord aux citoyens ! S’il y a un problème son rôle est de réfléchir aux solutions et non de traiter les autres d’ignorants !