Après la publication de la réaction d’un de nos lecteurs sur la prise de position de Pacifique Ninahazwe sur les cas d’assassinats ciblés, le délégué général du FORSC a tenu à donner son point de vue…
Cher Ukuriii,
Il m’importe peu qu’on me traite de pro ceci ou pro cela. Je n’ai pas de cause ethnique à défendre et je n’utilise jamais le nom du Président NDADAYE de la manière que vous décrivez, plutôt ceux qui manquent d’arguments m’opposent que j’oublie le nom du Président quand je parle d’Ernest MANIRUMVA. Et je leur rétorque que je suis de ceux qui se battent pour la mise en place rapide du Tribunal Spécial qui traiterait notamment du dossier de l’assassinat de SE Melchior NDADAYE. Paradoxalement ceux qui donnent l’impression de tant se soucier du dossier NDADAYE s’opposent à cette démarche.
Je n’ai jamais prétendu que j’avais des « vérités absolues » et vous ne pouvez vous imaginer combien j’aimerais qu’on me prouve que je me suis trompé dans toutes les dénonciations que j’ai faites. J’aimerais qu’on me prouve que toutes ces morts sont inventées ou tout au moins qu’on nous donne les circonstances de chaque meurtre ou assassinat. J’aimerais qu’on me prouve qu’il n’existe aucune intention d’exterminer les FNL. Malheureusement, au lieu de répondre aux faits, on attaque ma personne, on me menace.
Je n’ai jamais dit que mes actions sont « apolitiques » à moins que nous n’ayons la compréhension différente de ce mot. En tant que citoyen burundais, tout ce qui touche à la gouvernance de mon pays m’intéresse et j’ai le droit de donner mon point de vue là-dessus. Mais cela ne signifie pas que j’ai à combattre ou à me battre pour un pouvoir. Je dénonce les abus de pouvoir et je donne mes contributions pour l’amélioration de la gouvernance. Il peut arriver que je commette des erreurs dans ma communication – mais qui n’en fait pas ?- et j’aurais aimé que vous m’aidiez à trouver de nouvelles formules pour dire ce qui ne va pas.
Merci de m’estimer « fin politicien », même si je n’en ai pas la prétention. Dans l’espoir que je vous rencontrerai un jour et que cette fois-là vous aurez le courage de décliner votre identité, je vous adresse mes meilleures salutations.