Ce 27 février s’ouvrait à l’Hôtel Club du Lac Tanganyika la troisième édition de la Semaine belge au Burundi. 41 entreprises ont répondu à l’appel. <doc3143|left>« Depuis l’année dernière, le Burundi a continué sa mutation et nous devons le reconnaître, a sérieusement amélioré son climat d’affaires. Ceci a été confirmé par des différents indicateurs économiques dont le celui de la Banque Mondiale, le Doing Business ». Ces propos, de Maurice Vermeesch, président de la section Afrique de l’Est, Chambre de Commerce Belgo-Luxembourgeoise, traduisent assez bien l’enthousiasme qui marquait l’ouverture de la troisième semaine belge au Burundi. Pour le comprendre, il suffit de voir la délégation belge, forte de 70 personnes prendre place sous les huit grandes tentes blanches installées sur la pelouse de l’Hôtel Club du Lac Tanganyika. Installations électromécaniques, énergies, agro-alimentaire, banques, transport aérien, architecture et urbanisme, cabinet juridique, peinture, informatique, médias ou encore pièces de rechange, c’est une quarantaine d’entreprises qui ont posé leurs bagages au bord du lac Tanganyika. Objectif des six jours placés sous le thème « Ensemble vers l’avenir » : nouer des contacts avec les opérateurs burundais, ou prospecter le marché local afin d’investir. « Toutes sont désireuses de conclure des accords commerciaux, … et pour cela, certaines n’ont pas hésité à prolonger leur séjour jusqu’à la fin de la semaine », a souligné M. Vermeesch. Acteur central dans l’organisation de cet événement depuis 2010, l’ambassadeur de Belgique au Burundi, M. Jozef Smets, a d’ailleurs rappelé dans son discours d’ouverture que « plusieurs rendez-vous avaient déjà fixés [entre entrepreneurs belges et burundais] ». <doc3144|right>Le numéro un burundais a, quant à lui, avancé les principales raisons qui militent en faveur d’un investissement au Burundi, citant en premier lieu " la paix et la sécurité … une réalité au Burundi. Vous le sentez, et vous aurez l’occasion de l’exploiter de plus belle quand vous irez à l’intérieur du pays ", a-t-il indiqué aux hommes et femmes d’affaires belges. L’autre point est l’identité même du peuple burundais, " laborieux, qui sait manger à la sueur de son front ", citant au passage les " 2.500 écoles et centre de santé construites en l’espace de moins de 5 ans, ainsi que plus de sept stades (7) en construction ou au niveau des travaux de finissage. L’esprit travailleur se voit aussi dans la vision affichée de beaucoup d’intellectuels à pratiquer de l’agriculture et de l’élevage moderne. Ici, les investisseurs belges sont sollicités dans le domaine de la transformation et de l’octroi des crédits agricoles ", a-t-il souligné. Par ailleurs, " le Burundi est doté d’Institutions politiques stables, garant de tout développement", alors que le pays " enregistre une croissance du Produit Intérieur Brut (PIB) et une tendance à la stabilité monétaire ", a souligné le Chef de l’État. D’autant plus que " le Burundi est engagé à améliorer le climat des affaires et garantir la bonne application du code des investissements à travers son Agence Burundaise de Promotion des Investissements (API) "… La Semaine belge est aussi une occasion de rappeler que la Belgique reste le premier partenaire bilatéral du Burundi, avec 140 Millions d’Euros à exécuter de 2010 à 2013 par la Coopération Technique Belge. Les secteurs d’intervention étant principalement la santé, l’éducation et surtout l’agriculture, dont la plus vive manifestation est le partenariat entre la province de Gitega et celle du Brabant-Wallon. A cet effet, la gouverneure de cette dernière a rencontré dans l’après-midi de ce lundi le deuxième-vice président de la République pour évoquer le renforcement de ce partenariat. Au menu des faits de cette première journée de la semaine belge, on retiendra la visite par le Président de la République (accompagne de l’Ombudsman) des stands d’exposition juste après la coupure de ruban, ou encore le vernissage de l’exposition du collectif Maoni, accompagné d’œuvres de l’artiste belge Dominique Fournal.