Trente et une écoles et établissements secondaires n’ouvriront pas leur quatrième cycle de l’école fondamentale l’année scolaire prochaine. Une décision prise par le ministère de l’Éducation ce 3 septembre puisqu’ils n’ont pas obtenu plus de 20% au concours national. L’ordonnance a suscité moult réactions dans l’opinion. Certains estiment que la mesure va permettre de décourager la culture de la médiocrité. Il fallait faire le ménage.
Par contre, la mesure est tombée comme un couperet pour les responsables « Il n’y a jamais eu de notification officielle nous appelant à rectifier le tir». De même, les parents des élèves qualifient la décision d’oukase. Ils s’inquiètent du sort de leurs enfants, d’autant plus qu’elle est prise une semaine avant la rentrée scolaire, prévue ce 10 septembre. Pour eux, les écoles ont clôturé l’inscription des nouveaux élèves. Questions : Quel est l’avenir de ces enfants et comment en est-on arrivé là ?
Des critères doivent être remplis pour agréer une école. Entre autres les matériels didactiques adéquats, les enseignants qualifiés. Par ailleurs, le ministère de l’Éducation dispose d’inspecteurs dont la mission principale est de s’assurer que les objectifs fondamentaux du système éducatif sont respectés. Ils évaluent le travail des personnels enseignants, vérifient la qualité des équipements pédagogiques, conseillent les directeurs d’école, font des rapports. En résumé, ce sont des hommes du terrain, des techniciens, une cellule d’investigation du ministère.
Il semble alors qu’il y a eu défaillance au niveau du travail en amont dans l’étude des dossiers d’agrément et d’inspection. Comme le dit le président de l’association des parents d’élèves et d’étudiants, «les défis auraient été détectés à temps et des solutions y auraient été apportées». La responsabilité d’échec des élèves n’incombe donc pas aux seuls directeurs d’écoles et chefs d’établissements. Elle est partagée.
Un dialogue s’impose dans l’urgence entre le ministère, les parents et les responsables d’écoles. Ils doivent se remettre en cause, s’autocritiquer, proposer des solutions pour améliorer la qualité de l’enseignement. A mon humble avis, les élèves doivent regagner le banc de l’école, car ils sont victimes d’une situation dont ils ne sont pas responsables.