Vendredi 22 novembre 2024

Politique

Ouganda : Quand les tweets du général Muhoozi dérangent

09/10/2022 6
Ouganda : Quand les tweets du général Muhoozi dérangent
Le général ougandais Muhoozi Kainerugaba, fils du président Museveni, a exprimé sur twitter son intention de conquérir le Kenya voisin

Ce 3 octobre, le fils du président ougandais Yoweri Museveni, Muhoozi Kainerugaba, a averti, sur twitter, qu’il n’aurait besoin que de deux semaines avec son armée pour capturer la capitale du Kenya, Nairobi. Le Lieutenant-général Muhoozi, commandant des forces terrestres des forces de défense du peuple ougandais (UPDF) a publié une série de tweets controversés sur le Kenya, voisin de l’Ouganda, confie Daily Monitor.

« Mon seul problème avec mon grand frère est qu’il ne s’est pas présenté pour un troisième mandat. Nous aurions gagné facilement », a-t-il écrit sur Twitter.

L’ancien président kényan Uhuru Kenyatta s’est vu interdit par la constitution kényane de se présenter pour un troisième mandat. Muhoozi, 48 ans, suggère que Kenyatta, qui a remis le pouvoir au président William Ruto ce 13 septembre, aurait modifié la constitution pour rester au pouvoir.

« J’aime mes amis kenyans. Constitution ? Etat de droit ? Vous serez en train de badiner ! Pour nous (Ougandais), il n’y a que la révolution et vous allez bientôt s’en inspirer ! », a-t-il aussi écrit sur twitter.

Et de poursuivre : « Je suis heureux que les membres de notre district au Kenya aient répondu avec enthousiasme à mon tweet. Il reste encore 2 semaines à Nairobi ! Après que notre armée ait capturé Nairobi, où devrais-je vivre ? Westlands ? Riverside ? ».

Selon le quotidien ougandais Daily Monitor, le président Yoweri Museveni a promu, le lendemain, son fils Muhoozi Kainerugaba du grade de lieutenant-général à celui de général.

« J’ai eu une bonne discussion avec père ce matin. Apparemment, mes tweets ont fait trop peur aux Kényans. Il annoncera les changements. Il y a une prière spéciale que je ferai pour notre armée », lit-on dans son tweet de Muhoozi. Cependant, il a été remplacé au poste de commandant des forces terrestres.

Museveni explique la promotion de son fils au rang de général

Le président Museveni a publié, ce 5 octobre, une déclaration justifiant la décision de promouvoir son fils, Muhoozi Kainerugaba, au rang de général quatre étoiles malgré les tweets avertissant qu’il (Muhoozi) n’aurait besoin que de deux semaines avec son armée pour capturer la capitale du Kenya, Nairobi.

Selon le président ougandais, il existe de nombreuses autres contributions positives que l’ancien commandant des forces terrestres (CLF) a apportées et peut encore apporter.

« Il y a, cependant, de nombreuses autres contributions positives que le général a faites et peut encore faire. Il s’agit d’une formule éprouvée, décourager le négatif et encourager le positif », a déclaré le président Museveni.

Selon Daily Monitor, le conseiller présidentiel principal pour les opérations spéciales, Muhoozi Kainerugaba, devient le plus jeune général en service, ce qui lui confère une influence plus large au lendemain de la retraite massive des généraux de la guerre qui a amené Museveni au pouvoir en janvier 1986.

Rwanda : Trois journalistes acquittés après quatre ans de détention

Un tribunal rwandais a acquitté ce 5 octobre trois journalistes détenus pendant quatre ans pour avoir diffusé de fausses informations, dans une affaire considérée par des organisations de défense des droits humains comme une imposture.

Damascene Mutuyimana, Shadrack Niyonsenga et Jean Baptiste Nshimiyimana ont été arrêtés en octobre 2018 lors d’une répression contre les YouTubers critiques du gouvernement du président Paul Kagame, raconte le quotidien régional The East African.

Le trio, qui travaillait pour Iwacu TV, une chaîne YouTube, a été accusé d’incitation à l’insurrection, de diffusion de fausses informations dans le but de créer une opinion internationale hostile au Rwanda et de publication de fausses déclarations et images. Mais un tribunal de trois juges à Kigali les a acquittés de toutes les charges, jugeant que les procureurs n’avaient pas fourni de preuves suffisantes.

« Ce que l’accusation a présenté n’était pas suffisant comme preuve des crimes dont les trois sont accusés… ils doivent être libérés », a annoncé le tribunal.

« Le système judiciaire doit commencer à envisager d’autres recours tels que la libération sous caution, car passer quatre ans en prison pour des crimes que vous n’avez pas commis est une forme d’injustice », a souligné Jean Paul Ibambe, l’avocat de ces journalistes.

Selon The East African, le Rwanda a souvent été critiqué pour des violations des droits humains et une répression de la liberté d’expression.

Kenya : Les commissaires électoraux « dissidents » face aux motions de censure

Les ennuis pour les quatre commissaires électoraux dissidents continuent de s’accumuler après qu’un sénateur allié au président William Ruto ait déposé une autre motion de censure contre eux.

Quatre commissaires électoraux kényans face à la pression de démission

D’après The Nation, le sénateur John Methu veut que la vice-présidente de la Commission électorale kényane (IEBC), Juliana Cherera, et les commissaires Irene Masit, Francis Wanderi et Justus Nyang’aya soient inculpés pour avoir tenté de renverser la volonté des électeurs lors des élections du 9 août.

Dans une interview avec The Nation, ce sénateur a indiqué que sa motion vise à forcer les quatre à démissionner avant qu’ils ne soient inculpés pour leurs « actions qui menaçaient de plonger le pays dans le chaos ».

L’article 251 de la Constitution kényane prévoit que les commissaires ne peuvent être révoqués qu’en cas de violation grave de la Constitution ou de toute autre loi. D’autres motifs incluent l’incapacité physique ou mentale d’exercer les fonctions de la charge, l’incompétence ou la faillite.

Il y a déjà deux pétitions déposées à l’Assemblée nationale demandant l’éviction des quatre commissaires, qui ont désavoué les résultats donnant la victoire à William Ruto.

Selon The Nation, le chef du Parti des agriculteurs, Irungu Nyakera a déposé une pétition au Parlement pour exécuter le plan d’éviction de ces commissaires. Le député Aden Duale prévoit également de déposer sa pétition.

Tanzanie : Inspection spéciale sur des sirops mortels dans les pharmacies locales

Les autorités tanzaniennes ont lancé une inspection spéciale sur la présence de sirops contre la toux sur le marché local qui ont tué 66 enfants en Gambie. L’inspection est faite suite à l’alerte de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) selon laquelle des sirops contre la toux ont été identifiés en Gambie, écrit The Citizen.

« J’ai communiqué avec l’Autorité tanzanienne des médicaments et des dispositifs médicaux (TMDA), mandatée pour l’enregistrement des médicaments et des équipements médicaux. Ils m’ont dit que lesdits médicaments ne se trouvent pas dans le pays », a assuré Aifello Sichalwe, médecin-en-chef.

Ce mercredi 5 octobre, l’organisation mondiale de la santé (OMS) a signalé que des sirops contre la toux et le rhume fabriqués par la firme indienne, Maiden Pharmaceutical Limited, étaient à l’origine de la mort de dizaines de jeunes enfants en Gambie des suites de lésions rénales aiguës.

L’alerte couvre quatre produits, à savoir la solution orale de prométhazine, les sirops contre la toux Kofexmalin et Makoff ainsi que le sirop contre le rhume Magrip N.

Selon The East African, l’analyse en laboratoire a confirmé des quantités « inacceptables » de diéthylène glycol et d’éthylène glycol, qui peuvent être toxiques et entraîner des lésions rénales aiguës.

L’OMS a également averti que les médicaments contaminés pourraient avoir été distribués en dehors du pays d’Afrique de l’Ouest, avec une exposition mondiale « possible ».

RDC : 4 décès parmi les déplacés venus de Kwamouth

Des déplacés au site de Malebo à Bandundu vivent dans des conditions de vie précaires

Quatre personnes sont décédées, en moins d’un mois, parmi les déplacés venus du territoire de kwamouth qui ont trouvé refuge à Bandundu (Kwilu) à la suite des violences meurtrières dans leur région. Ces déplacés vivent dans des conditions de vulnérabilité extrême, selon les autorités et les ONG locales.

Selon la radio Okapi, les autorités attribuent ces décès notamment aux conditions précaires dans lesquelles vivent ces déplacés, ainsi qu’aux longues distances qu’ils parcourent à pied afin de se mettre à l’abri dans la province de Kwilu.

A cause de ces conditions de vie précaires dans leur lieu de refuge, les déplacés demandent la paix et les moyens pour retourner dans leurs villages d’origines.

« Nous demandons la solution. Que le gouvernement prenne sa responsabilité en mains pour que nous puissions retourner dans nos villages d’origine afin de reprendre nos activités », un déplacé a confié à la radio Okapi.

L’ONG internationale Médecins sans frontières (MSF), assure la prise en charge médicale gratuite de ces déplacés à Bandundu.

Forum des lecteurs d'Iwacu

6 réactions
  1. Fadjo St-James

    Un père sénile & un fils malade mental. je ne serais pas étonné qu’un jour il mène un coup d’état contre son propre père lui reprochant la sénilité.
    Pauvre Ouganda !

    • Rivuzumwami

      Fadjo,
      Apitoyez vous d’abord sur ton pays avant l’Uganda.
      Tin pays est à tout point de vue derriere l’Uganda.
      Burundi is more pathetic than Uganda

      • Fadjo St-James

        Quel est le rapport entre les absurdités du fils de Museveni soulevées ici et le Burundi?
        Explique-nous, toi, brillant esprit!

  2. Jereve

    Le fils de son père, « conseiller présidentiel principal pour les opérations spéciales », qui parle d’annexer une capitale voisine! Cela fait penser à une autre « opération spéciale » qui vise à annexer des territoires d’un pays souverain. Cela fait 7 mois que l’opération dure; bien qu’elle se déroule un peu loin d’ici, elle se passe mal pour les deux concernés et pour le monde entier car ce dernier en ressent toute la déflagration. Il semble que le fils de son père a lancé quelques tweets pour soutenir l’opération spéciale du pays lointain, qu’il exprime sa pensée de faire pareil chez son voisin n’est qu’une suite logique. On ne doit pourtant pas badiner avec ces choses-là, qui que l’on soit.

    • Enfant gâté

      C’est le cas de quelqu’un qui, par excellence, est né avec une cuillère en argent (ou est né avec des semences, chez les descendants de Ntare Rushatsi), et qui le montre bien!

      • Mutimutunganye

        c,est très dommage. Amapete ahabwa na Se. nihatari. Il annonce le debut d,une fin d,un règne.

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