Un habitant de la commune et province Rutana est porté disparu depuis le 30 décembre 2016. Sa famille demande à la police et à l’administration de tout faire pour le retrouver.
Selon ses proches, Evariste Nyandwi surnommé « Matwi », un homme d’affaires local, a été vu pour la dernière fois dans la localité communément appelée Birongozi où il venait de déposer sa belle-sœur vers 22h. Depuis, personne n’a de ses nouvelles, ni sa famille ni ses amis. Ils craignent tous que le pire lui soit arrivé.
Et pour cause, son véhicule de type Jeep a été retrouvé le lendemain dans une ruelle près du stade de Rutana, juste à côté d’un kiosque et d’un salon de coiffure. « La batterie était déchargée et les portières n’étaient pas verrouillées », indique un de ses proches sous anonymat.
« Vu comment des gens disparaissent, ces derniers jours, puis on les retrouve morts, nous avons peur pour sa vie », lâche un autre de ses proches, au bord des larmes.
Le jour de la disparition
Selon des sources à Rutana, Evariste Nyandwi a passé la journée de vendredi 30 décembre comme à l’accoutumée « Il s’est rendu au centre-ville pour ses affaires, le matin, puis il rentré chez lui vers midi », confie un de ses employés. Après son déjeuner, poursuit notre source, il a fait une sieste et a quitté son domicile à bord de sa Jeep, vers le soir, pour se rendre au centre-ville. Là, il aurait causé avec des amis puis il est allé partager un verre avec sa belle-sœur dans un bistrot appartenant à cette dernière, une commerçante et amie de longue date. « Quand il a quitté ce bistrot, il est allé au centre de Rutana, à bord de son véhicule, pour déposer sa belle-sœur chez elle puis il est reparti. »
C’est le lendemain matin que tout le monde a su que Matwi avait disparu. Ses enfants sont les premiers à l’avoir remarqué. « Ils jouaient par hasard et ils ont remarqué le véhicule de leur père. Comme ils savaient qu’il n’avait pas passé la nuit à la maison, ils sont allés alerter leur maman. » D’après un de ses proches, la Jeep d’Evariste Nyandwi était en plein milieu de la route face au bureau régional de la congrégation des sœurs TérèseSOS. Il se dit convaincu de son enlèvement.
Actuellement, la famille semble désespérée. Son épouse, Janvière Kamikazi, ne parle presque plus, selon un de ses amis. Pire, la famille ne sait pas quoi faire : Faut-il faire le deuil ? Rien ne prouve qu’il soit mort tant que le corps n’a pas été retrouvé. Faut-il attendre ? Mais là une question se pose : Jusque quand ? Et de demander à toute personne en possession d’informations sur le sort d’Evariste Nyandwi de leur venir en aide.
Au lendemain de cette disparition, la police et l’administration ont été mises au courant. « Le commissaire provinciale de police nous a rassuré que des enquêtes vont commencer, mais apparemment rien ne semble avoir été fait jusqu’à présent », se plaint un des proches de la famille d’Evariste Nyandwi.
Pierre Nkurikiye, porte-parole de la police, indique que la police est au courant de cette disparition. «Si le commissaire provinciale n’a pas encore approché la famille, c’est peut-être qu’il n’a pas d’éléments nouveaux. L’enquête continue.»
Evariste Nyandwi, un homme d’affaires respecté
Calme, plutôt timide, mais grand travailleur, ce père de cinq enfants, dont l’aîné a 20 ans, est né en 1975 sur la sous-colline Musura, colline Musotera, zone Kayero de la commune Mpinga-Kayove en province Rutana. Selon un de ses proches, il quitte le cocon familial et s’installe au chef-lieu de la province dès son jeune âge. « Il a tout fait comme métier. » Puis il se lance dans le commerce où il fait fortune très rapidement. Il était parmi les plus riches commerçants de Rutana et parmi les rares personnes qui pouvaient prêter facilement de l’argent à ses amis commerçants, confie une source. « Il pouvait prêter à quelqu’un plusieurs millions de Fbu ! Son business était évalué à des milliards de Fbu. » La même source indique qu’il gagnait souvent des marchés que ce soit à Rutana ou bien dans d’autres provinces. « Parmi ses biens matériels, l’on compte des camions Fuso, des bennes, des magasins, etc. »
ktagjandjaj
Birababaje cane kubona umuntu wumugwizatunga nkuyu atanga amakori nakazi azimira.Mu bindi bihugu abantu nkabo barakingirwa cane.
@Mutana
Ivyo bindi bihugu uvuga ni nkibihe? Ahubwo abantu nkabo kwisi yose nibo bafise uburyo bw’ukwingira! Ab’ugukingira ni banyarucari batagira ico bifashisha!
Wewe ahubwo urinda kuba uri mu bafukamye mu nda abandi.
Ariko sha.Imbere yuko umuntu yikingira ku giti ciwe, Leta ibabanza igakora devoir yayo yo gukira bose ihereye ku ba VIP.
@Mutana
Ahubwo Leta ishoboye gukingira banyarucari, bose boba bakingiwe. Kuko arivyo bigoye!
Avouons que disparaître à Rutana sans que personne n’ait rien vu semble louche. Une connaissance l’a piégé ou est complice.
On peut enlever, torturer, violer, exécuter sans juger comme on le fait régulièrement depuis avril 2015, mais tout cela ne règlera jamais, je pense, les problèmes profonds dans lesquels le Burundi a été plongé par un 3e mandat présidentiel au forceps et suspect d’être illégal, loin de là.
Pourquoi tu parles uniquement de 2015 avec des manifestations violentes. Si tu etait integre et honette, tu pourrais evoquer aussi le genocide des Hutus de 1972. Pour guerir notre nation, il faut toujours songer a parler la verite. Le probleme majeur au Burundi c’est l’impunite qui regne depuis de longues dates.
@jeremy pourquoi tu choisis cette année là? Est-ce là seule oů le Burundi a perdu ses enfants?
Que Dieu le protège et qu’il retourne dans sa famille sain et sauf.
Pourtant il y a à s’inquiéter: vu ce qui arrive dans différents coins du Burundi où les gens disparaissent sans jamais être retrouvés tandis que d’autres sont retrouvés morts. Et les propos de Nkurikiye laissent sous entendre que la police elle aussI ne connaît grand chose ou peut être ne veut rien dire ou n’a rien fait pour savoir ce qui s »est passé.
Dans tous les cas, c’est dommage.
Une déclaration d’un homme politique lue pour vous : « Dans le train qui le ramène à Paris dans la nuit, il annonce à la presse qu’il va finalement porter plainte contre son agresseur. « Je ne le fais pas pour moi, j’en ai vu d’autres, mais pour le symbole. Si vous laissez passer un acte de violence, c’est que vous acceptez cette violence, et aucune violence ne peut être acceptée », conclut-il.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/primaire-de-la-gauche/article/2017/01/18/manuel-valls-la-gifle-et-la-riposte_5064424_5008374.html#ITsMMcdGvzMHZiuc.99
Cela s’appelle la sécurité sur toute l’étendue du territoire selon la logique du régime dd! »L’enquête continue » et puis silence radio!.Ce silence du commissaire provincial de la police n’insinue qu’une chose:la police ne peut pas mettre en cause les agissements de ses propres services!!
@Meurlsaut
Exagérez pas, partout au monde même dans les pays développés il y a des disparitions qui ne sont jamais résolu ( règlement de compte ou autres choses) avec cet esprit d’accuser toujours le pouvoir sans preuve vous pensent que ça va régler les problèmes de notre pays.
@Uwayo Béata
Dire qu’il s’agirait »d’un règlement de compte ou autre choses » n’excuse en rien le pouvoir dd.Avec une armada de policiers et militaires couplés des imbonerakure,vous nous dites que votre administration est incapable d’arrêter les gens qui font disparaître les autres ou qui s’adonnent à Coeur joie à des règlements de compte!! C’est de l’irresponsabilité de la part d’un pouvoir sensé protéger la population.Pourquoi ces disparitions n’étaient-elles si fréquentes avant l,avènement du 3ème mandat de Nkurunziza?Qu,il s’agisse de Jean Bigirimana,de Marie- Claudette Kwizera,de Nyandwi…le discours de Nkurikiye c’est toujours »l’enquête continue »mais une enquête qui n’aboutit à rien!!! De qui se moque-t-on avec ces genres de slogans?? Si le pouvoir refuse de voir ou de rechercher les coupables c’est une épreuve évidente que c’est elle qui organise les disparitions.Pour le reste,cesser de nous endormir avec des interventions qui ne disent rien!
Lisez:n’étaient-elles pas si fréquentes.
@Iwacu
Ma réaction à Uwayo Béata vous la bloquez et vous publier la correction que j’y apporte c’est un non-sens!
@ Bea! OK! Comme cela arrive même ailleurs, croisons les bras et laissons les auteurs circuler et répéter ces actes sans se soucier de rien.