C’est la compagnie nationale de bus. Elle assure le transport des biens et des personnes dans les centres urbains et à l’intérieur du pays. L’Otraco garde le monopole du contrôle technique. Mais ses services laissent parfois à désirer.
Les bus de l’Otraco ont été utilisés de façon irrationnelle, depuis sa création jusqu’au moment où il a risqué de tomber en faillite. En plus, la crise qu’a connue le pays depuis les années 1993 jusqu’en 2003 a fait que cette entreprise connaisse des dilapidations des fonds propres et des bus brûlés dans les différents coins du pays.
Ainsi, cette société n’a pas renouvelé son charroi et travaillait parfois à perte. Pourtant, ce sont les bus de l’Otraco qui ont toujours joué un rôle de régulation des prix du ticket pour éviter les spéculations des privés étant donné que l’Otraco exploite les lignes des coins les plus reculés.
Le Japon à la rescousse de l’office
La société a eu et a toujours des difficultés de fonctionnement, à cause du manque d’autobus et la concurrence des véhicules privés. En 2010, le gouvernement japonais est intervenu et a fait don de 86 bus. Ce don était en trois séries, une série A (Isuzu-Labh Chantez Chantez Harnam), une série B (également Isuzu-LSHS mais plus courte) et une série D (Toyota Coaster).
Près de la moitié de ces bus a été mise en circulation à Bujumbura, tandis que, élèves et fonctionnaires des quartiers périphériques de la ville ont été prioritaires à bord de nouveaux bus japonais, pour un tarif réduit de moitié par rapport aux prix de transporteurs privés de la place. Ce don a également permis à l’Otraco d’établir des lignes « express » et « régionales » vers l’intérieur et l’extérieur du pays, notamment en direction de Kigali (Rwanda) et Kampala (Ouganda).
L’Otraco a donc, actuellement, un charroi plus ou moins neuf. Pourtant, son garage compte un nombre important de bus immobilisés, parce que les pièces de rechange de la marque Isuzu coûtent cher et le coup de réparation dépasserait la valeur du véhicule en cet état. Les revendre, n’est pas évident car il n’y a pas de preneurs, et le renouvellement du charroi s’en ressent.
La sécurité routière nécessite une série de mesures. Notamment l’obligation de faire un contrôle technique pour s’assurer que les véhicules en circulation sont dans un bon état.
Un contrôle technique avec des fuites
Ainsi, un service de contrôle des véhicules a été introduit à l’Otraco depuis 1998. Selon le chef de la cellule suivi évaluation à l’Otraco, Gabriel Nyandwi, cette société travaille avec de nouveaux équipements offerts par le Japon. Ces équipements rendent le service de contrôle technique rapide, et permettent un service de qualité. M. Nyandwi reconnaît cependant que des cas de tricherie existent au sein de cet office même, et que des contrefacteurs délivrent de fausses cartes de contrôle technique.
<div class= »horstexte »>L’Office des Transports en Commun, OTRACO, a succédé depuis 1991, à l’OTRABU (Office des Transports du Burundi) qui avait été créé en 1985. L’OTRACO possédait plus de cent bus avant la guerre civile et fournissait des services d’exploitation des bus sur tout le territoire. Cependant, la maintenance des bus n’a pas été suffisamment assurée en raison de la guerre. De plus, les véhicules ayant vieilli, cela a provoqué une baisse de leur taux d’utilisation (61,8%). Avant, et un peu après la guerre civile, l’OTRACO achetait des véhicules avec ses propres moyens financiers, et la diminution du charroi en bus a fait que l’OTRACO desserve seulement la capitale et les principales villes. Par ailleurs, les équipements de maintenance pour les véhicules et les installations sont de plus en plus vétustes.</div> L’Otraco doit assurer le contrôle technique des véhicules qui circulent sur tout le territoire national. L’office a ainsi opéré une décentralisation de ses services et a créé des agences de contrôle à Gitega, à Ngozi et à Bururi, pour les gens de l’intérieur du pays. Mais, sans équipements appropriés, le service est conséquent. En plus de cela, les techniciens de cet Office qui sont sur terrain sont susceptibles d’être corrompus pour délivrer des cartes de contrôle à des véhicules qui ne remplissent pas les conditions exigées.
Ainsi, malgré ce contrôle technique obligatoire, la plupart des véhicules assurant le transport en commun sont en très mauvais état. Ils bénéficient pourtant d’une autorisation de transport par les services de l’Otraco.
Une relative sécurité des passagers
Selon les passagers qui empruntent les axes qui mènent vers le Nord et le Centre du pays, ils voyagent confortablement à bord des bus de l’Otraco. D’après eux, les grands bus prévus pour 60 personnes n’ajoutent plus de passagers. Il y a deux mois, ont-ils poursuivi, ces bus pouvaient contenir plus de passagers que prévu, mais la direction de l’OTRACO surveille dorénavant sur les axes le chargement de ces bus. Une fois que le chauffeur est attrapé par les contrôleurs de cet office, il encourt des sanctions disciplinaires qui peuvent aller même à perdre son poste, a confié, un des chauffeurs de cette organisation. Il ajoute que la sécurité des passagers est également bien assurée car, même si un véhicule tombe en panne au cours du voyage, un autre bus vient récupérer les passagers, ce qui garantit l’arrivée à destination des voyageurs. Sans oublier que le ticket dans ces bus est abordable par rapport aux bus privés, qui l’augmentent de 1000 ou 1500 Fbu.
Un constat est que les bus de l’Otraco qui transportent les élèves de différents lycées de la capitale embarquent un surnombre. Certains élèves s’assoient sur les fenêtres, ou sont debout sur les portières ouvertes. Hermenegilde Harimenshi, le porte-parole de la police contacté a fait savoir que cette situation va changer. Selon lui, c’est une situation qui n’a fait que trop durer et la police va entamer une sensibilisation des parents et des responsables de ces bus. « Aucun parent ne va payer les frais de transport sans qu’il soit assuré que son enfant s’asseye confortablement et cela doit commencer dans l’immédiat », a rétorqué M. Harimenshi.
Des chauffeurs inexpérimentés
E.N, une étudiante à l’Université des Grands Lacs, habite Ngagara. Elle témoigne : « Un jour, j’étais, avec d’autres étudiants de ma classe dans le bus de l’Otraco pour un stage académique. Le chauffeur roulait tellement vite que nous avons fini par avoir un accident, alors que nous ne cessions de lui demander de rouler lentement. » Un étudiant est mort, d’autres blessés, souligne-t-elle.
Face à toutes ces lamentations, des sources indiquent que la coopération nipponne, principal soutien de l’Office, aurait proposé au gouvernement de vendre ces bus aux privés pour une gestion saine. Interrogé, le directeur général de l’Otraco a affirmé ne pas détenir ces informations : « Demandez aux Japonais qui s’occupent de la gestion de ces bus ici. »
Selon Masanori Takeishi, consultant indépendant, chef de mission envoyé par le gouvernement japonais dans le cadre du « Projet de Réhabilitation du Transport de l’Otraco », la gestion s’est améliorée depuis novembre 2010, date de sa venue avec ses trois collègues. Ce projet a démarré en mai 2009 et prendra fin en mars 2012, souligne-t-il.
Masanori Takeishi estime que les chauffeurs de l’Otraco ne sont pas tous inexpérimentés : « Ils ont passé le test de façon transparente, sous surveillance des membres de la coopération japonaise. Ceux qui ont été retenus ont eu un essai de trois mois. »
Quid de la privatisation ?
Il signale que plus de 10 chauffeurs qui ont échoué à l’essai ont été renvoyés. Le seul grand problème, selon lui, est qu’il n’y a pas de chauffeurs qualifiés pour conduire les grands bus au Burundi. Il signale que depuis novembre 2010, il y a déjà eu cinq grands accidents causés souvent par des chauffeurs ivres : « Nous disposons actuellement d’un alcotest pour vérifier si le chauffeur n’est pas en état d’ébriété avant de conduire, et le soir avant de rentrer. »
Quant à la privatisation totale de l’entreprise, le consultant nippon est sans détour : « Le Japon a octroyé ces bus dans le cadre de la coopération avec le gouvernement. Il ne peut pas les donner aux privés sans le consentement de ce dernier. » Cependant, précise-t-il, le gouvernement burundais peut signer des contrats avec des privés qui utiliseraient ces bus à leurs comptes, en les gardant comme propriété de l’Otraco : « Nous sommes en train de réfléchir dans ce sens. »
Il est grand temps de penser correctement entretenir et gerer efficacement nos biens.
Qui dit privatisation de ces bus OTRACO signifie source de greves des speculants commercants et population. Les routes sont en mauvais etat et la situation politique au Burundi continue a chauffer a l’approche des elections de 2015. L’Etat DD itiriganye na gatoyi, les politiciens et personnes mal-intensionnees sont la pour en profiter et peut-etre tirer profit. C’est toujours mieux de donner des taches a caractere public/commun aux personnes competantes et responsables. Pour ceux qui utilisent les mots capitalisme et socialisme, ni abantu babuze uko bagira barihebura kuko politique yo gushira imber’inda yakemuwe mu Burundi. D’ou alors, ils oublient et reprennent ce vilain langeage croyant pouvoir caresser les europeens. A moins que les coups d’Etat au Burundi sinon la guerre froide, USA v URSS, recommencent. Ico nokongera ko, ni uko umuzungu atakiri wa wundi w-1990 canke umwe twateg’umutwe agakora mu mishatsi kugire atwenge hama uduhe ayo dushira ku w’epfo. Detrompons-nous
comme toujours, tout ce qu on a de positif a ete fait sous la deuxieme republique….
La déliquescence des entreprises publiques est une conséquence de la mauvaise gouvernance en général. Il y a un manque flagrant de compétences en gestion, l’imputabilité des responsables, la formation de la main d’oeuvre etc alors que les vols et détournements des biens et deniers publics eux sont pratiquement des conduites plutôt courantes dans presque tous les secteurs de la vie du pays. Et cela ne semble pas émouvoir grand monde! Et le peuple lui, il est résigné. Allez constater la situation des « grands hôpitaux » (pour ne pas dire grands mouroirs) publics autant à Bujumbura qu’à l’intérieur du pays! C’est catastrophique. Ce qui est hallucinant est de voir que les énergies ne sont pas mises aux bonnes places. On met en prison un malheureux politicien qui aurait fait l’amour (faut le faire) à la mauvaise place au lieu d’incarcérer les responsables des faillites et autres malversations qui mettent en danger la santé et la vie d’un peuple entier! Come on! Réveillez-vous…!
Je ne comprends pas pourquoi les gens se lamentent. Pour quoi les privés gagnent alors qu’ils ont de petits bus? Ce ne sont que les autorités qui ne prennent pas des mesures adéquates. Au lieu d’utiliser ces bus le soir, ils sont garés devant les bureaux et les gens de Kanyosha et Musaga n’ont plus de bus!
Manque de Vision des dirigenats!
none se uwo mu polisi yihuta gutanga inyishu atabanje kubona ikibazo kihari. amabarabara ameze neza bus iratwara abashoboka. none ino i burayi siko bimeze!
La privatisation est loin d’être une bne idée comme hold’on vient de le signaler mais ce n’est pas à jeter! Voyant que l’Etat y est présent à 100% dans cette société de transport, il serait bon qu’il laisse un certain pourcentage aux investisseurs privés. Comme ça avec les deux mains mises ça marcherait. Car les privés(capitaliste) chercheront à maximiser leurs profits s’ils sont présents par exemple à 46% et l’Etat(socialisme) sans mettre de côté le profit chercherait le bien être et la satisfaction de son peuple en fixant des prix non nuisibles. Donc le 100% etatique ne va pas et surtout à cause de la corruption qui sévit les pays ce qui freine la productivité et aussi le 100% privé ne marche pas car il ne cherchera en aucun cas les intérêts du peuple. Mais ensemble les deux je crois que ça marcherait. L’Onatel actuellement est concurrent avec Leo et les autres sociétés de communication. Si on essayait avec l’otraco je suis sûr que ça irait.
La privatisation à outrance a montré ses limites même dans les pays développés ( Union Europeenne): des banques ont été reprises par l’Etat en Espagne, etc. Maintenant, on se demande quel modèle économique à même de porter haut l’économies des Etats.(…)