Lundi 23 décembre 2024

Société

OTRACO : son directeur, traité d’escroc par le chef de l’Etat, limogé

29/06/2021 18
OTRACO : son directeur, traité d’escroc par le chef de l’Etat, limogé
Le président Ndayishimiye sermonnant le DG de l’Otraco avant sa suspension

Après une visite effectuée ce mardi 29 juin 2021 à la branche de l’Otraco à Gitega, le président de la République, Evariste Ndayishimiye a pris la décision de remercier le directeur général de l’Otraco (Office de transport du Burundi).

C’est suite au « non-respect des instructions relatives à l’octroi des documents de ’’Contrôle technique’’ par les agences de Gitega, Ngozi et Bururi de l’Otraco » que le chef de l’Etat a décidé de suspendre de ses fonctions M. Albert Maniratunga. Les délais fixés et annoncés n’ont pas été honorés.

Ce n’est pas tout, cette suspension concerne également la société Global Society Technical qui avait gagné le marché en rapport avec la confection des documents attestant le ’’Contrôle technique’’. Le chef de l’Etat reproche à cette société de n’avoir pas respecté le contrat.

Selon le président de la République, suite à ces manquements, il est impossible pour les agences de Bururi, Ngozi et Gitega de l’Otraco de délivrer les documents de contrôle technique.

« A dater d’aujourd’hui, le DG de l’Otraco et les représentants de cette société Global Society Technical ne sont plus autorisés d’entrer dans les bureaux de l’Otraco. Dans trois jours, je compte organiser le travail. Vous retournerez dans ces bureaux quand il y aura octroi de documents de ’’Contrôle technique’’ à Gitega, Bururi et Ngozi. Que le DG de la Police s’occupe de la mise en application de ces mesures », a-t-il statué.

Le président Ndayishimiye : « Nous n’allons plus accepter ce genre d’escroquerie, de menteurs éhontés »

Le président de la République a illico presto désigné les responsables qui vont assurer l’intérim avec un rôle important à la Police spéciale de roulage. « Il faut d’abord fermer, une solution sera trouvée ensemble », a-t-il promis.

Sermonnant le DG de l’Otraco, le chef de l’Etat lui a fait comprendre que suite au non-respect du contrat de décentralisation de l’octroi des documents de ’’Contrôle technique’’ dans ses trois agences de l’intérieur du pays par la société Global Society Technical, il y a eu beaucoup de pertes en termes de carburant, de temps et d’argent.

« Tout le monde était obligé d’aller à Bujumbura pour avoir ces documents. Et vous comme représentant des citoyens, vous n’avez rien fait pour presser cette société à honorer son contrat dans les délais convenus », a-t-il reproché au DG de l’Otraco.

« Que tout l’argent collecté soit divisé par quatre, les trois quarts seront versés au trésor public et qu’un quart soit donné à cette société Global Society Technical et qu’elle s’en aille », a décidé le chef de l’Exécutif burundais.

« Quand quelqu’un se comporte en escroc et qu’il ment, c’est outrageant, difficile à comprendre. Nous n’allons plus accepter ce genre d’escroquerie, de menteurs éhontés alors que l’Etat est en train de perdre au su et au vu de tout le monde », a conclu le président de la République.

Forum des lecteurs d'Iwacu

18 réactions
  1. Funakoshi

    Crois que le Président a réagi après avoir eu beaucoup d’informations sur ce DG. Il l’avait d’abord prevenu au mois de février et ça faisait déjà quatre mois sans aucun changement. Si on est nommé à des responsabilités qui demandent des compétences de coopération, faut consulter ses collègues et non montrer une arrogance exagérée tout en se considérant comme au dessus des autres.

  2. Bundes

    Ariko uyo Albert yahora ari umukozi !!! Murabe neza mutohoze ikibazo aho kiri comme ça tubone ko na Leta Nkozi itabifisemwo uruhara maze abayobozi bakagwa mumporero!!

    Et-ce que les moyens financiers humains et techniques ont été disponibolisés pour le démarrage des travaux???

    Affaire à suivre!

  3. Jereve

    Certainement que les destitutions en direct sont spectaculaires et frappent les esprits. Mais je me dis que le Président a décidé, non pas sur un coup de colère sur place, mais sur base d’un dossier solide lui transmis en amont par ses services. Et comme le peuple a aussi le droit de savoir, il faudra qu’on nous donne quelques points de ce dossier, surtout sur les dommages subis par l’état et les citoyens suite à l’escroquerie, négligence et mensonges des fonctionnaires en question. En d’autres mots, je pose exactement la même question que le Président: combien avons-nous perdu dans cette sombre affaire? La réponse « beaucoup » ne suffit pas, il nous faut, dans la mesure du possible, des estimations chiffrées.

  4. Thaddee Hatunga

    La recreation est terminee.Les temps des croisades et du football en longueur de l’annee pendant les heures de travail sont apparement revolus.Le language et les decisons prises en direct du nouveau Chef de l’Etat rappellent sans bien se tromper un autre militaire avant lui, il y a de cela environs 45 ans.J’ai nomme le colonel Jean Baptiste Bagaza (Paix a Son Ame), ancien President de la Republique de 1976-1987 dont le mot d’ordre etait l’augmentation de la poduction et la lutte contre la faineantise au travail et la gabegie.Le Ministre de l’Interieur, Ndirakobuca a remercie en direct les comptables communaux et a suspendu les percepteurs des cotisations obscures dans les parkings des bus a Bujumbura.Le President de la Republique vient de frapper un gros poisson avec des arguments massus.Cela devrait reveiller quelques consciences que le pays est aux mains d’un nouveau management (under new Management).L’ordre de marche est donne. Aux armes citoyens.Pourvu que ca dure. Et tous les Burundais en beneficieront.Prosperite et dignite enfin retrouves apres plusieurs decennies de descente aux enfers…

    • Gacece

      Laissez le défunt reposer en paix s’il vous plaît!
      […]
      Qu’est-ce qu’on ne verrait pas!

  5. Jac

    Pour des petites choses comme des contrôles techniques; je vois pas pourquoi on fait appel aux pakistanais, asiatiques,… Alors que Abarundi bobishobora.
    En fait, ibintu bipfira ngaho. Utuntu duto nkutwo canke kwimba ama minerais; abanyamahanga. Mumajambo make, turateye isoni.

    Turakwiye kwisubirako; kuko uwacu ateyimbere, twese tuba duteye imbere!

    • Stan Siyomana

      @Jac
      1. Vous écrivez: « Pour des petites choses comme des contrôles techniques; je vois pas pourquoi on fait appel aux pakistanais, asiatiques,… Alors que Abarundi bobishobora.. »
      2. Mon commentaire
      Mbega muri iyo controle baraba ibiki, hoba hakoreshwa equipement imeze gute, hakenewe ubuhe bumenyi kugira ngo tumenye ko abarundi bobishobora?
      Haraho vyoba bisaba ko umenya ingene imideli myishi y’imodoka zikozwe.
      Aho mbaye, haruwo naherekeje agiye gusuzumisha imodoka yiwe garage imwe yari yasanuye apres un accident.
      Sinzi neza ivyo baraba, mugabo niyumvira ko bisaba ubumenyi bukwiye kugira ngo usuzume imodoka nk’iyo.

      • Rwagasore

        @ Stan Siyomana, iyo mvugo yanyu niyo ituma abana bakiri bato bacu ata confiance bagira muri bo. Abo ba asiatiques nta nakimwe baturusha et d’ailleurs ntabo dushaka ngaho.Mwarigeze mubona abarundi bafise ama compagnies en Asie?Il faut arrêter iyo esprit y’ubukoloni.Abarundi barabishoboye nyene!Qu’est-ce qu’il y a de compliqué à faire le contrôle technique?Fata bene wacu b’aba mécaniciens mubahe ideni rya banque bagure équipement murabe ko batabikora.Désolé imvugo yo kutigiramwo confiance igomba gucibwa mu gihugu cacu.Nta munyamahanga numwe azoza kuduteza imbere,bose baza guseha ivyo bajana iwabo.Il faut encourager bene wacu muri vyose niho tuzotera imbere.Quelle honte de devoir sortir nos maigres devises tuyaha amashirahamwe y’abanyamahanga.Ubwo n’ubwenge buke.

        • Stan Siyomana

          @Rwagasore
          1. Gushika ubu hafi ibice 72,5% vy’ubuzima bwanje nabugize hanze y’Uburundi.
          Sinzi ingene nari kubaho, iyo hose hanze y’Uburundi ndahasanga nk’iyo mvugo y’ugukumira abandi: « Abo ba asiatiques nta nakimwe baturusha et d’ailleurs ntabo dushaka ngaho… »
          2. Ku biraba « Mwarigeze mubona abarundi bafise ama compagnies en Asie? », mbega woba uzi umurundi babujije gushinga compagnie yiwe mu gihugu co muri Asie?
          3. Jewe ndipfuza ko urwaruka rwose rw’i Burundi bworonka akazi rukiteza imbere.

        • Stan Siyomana

          @Rwagasore
          Umviriza iyi mpanuro ya Philippe Mutwa (umunyamulenge aturuka mu ntara ya Kivu y’Epfo muri Kongo) yatanguye amashule atsindwa kenshi mugabo hanyuma vyaramukundiye araba umuganga w’abana (Kaminuza y’i Butare i Rwanda) aratsindira na PhD (muri Hollande), ubu arongoye umugambi umwe wa USAID muri Senegal (Afrique de l’ouest).
          Avuga ko umwalimu (aturuka mu bwoko bw’ababembe) yamwigisha icongereza yamubwiye ati:

          « Nta kintu nakimwe uwundi mwana w’umuntu yakoze, uwundi comunanira.
          Nimba uwundi mwana w’umuntu akoze ikintu, nigute wewe wumva utagikora, kandi mwaremwe kimwe, mufite ubwenge bumwe…. »
          https://www.youtube.com/watch?v=Htu8KXT2cWw

      • Jac

        @Stan
        Igihambaye n’ubumenyi! Hanyuma siniyumvira ko ngaho i Burundi twobura abafundi bafise ubwo bumenyi canke bashobora kubwiga mumwanya muto. Tubabuze ngaho, tubarondere aho bari hose kwisi. Tubuze abarundi turondere bene wacu ngaho; abanyagwanda, abatanzania, kongomani,…
        Nayo ivyo vyuma nab’anyafrika bokwiga kubikoresha. Ikibazo kiri muri twebwe, mumitwe yacu, kutemerana nokwifurizana guter’imbere.

        Jewe ahondi mumahanga, ndongoye laboratoire ikora ubushakashatsi mugisata novuga strategique mubihe tugezemwo, nd’UMURUNDI. None ugira umbwire ko ata Murundi, umunyafrika ashoboye kugira controle téchnique y’umuduga?

        • Yan

          @Jac
          Iyo labo urongoye vyarakunaniye kwubaka n’icacumi cayo (1/10e) mu Burundi? Urumva nawe ko hari ibigusiga nka twese!

          • Jac

            @Yan
            Typiquement burundais et muga… hakuvuga ibikenewe inzigo niyo igutwaye!
            Abantu nkawe baremewe gusambura, gusabiririra mumico yiwanyu! Triste!!!!

        • Yan

          @Jac
          Sinshobora kugirira inzigo uwo ntazi. Ico nashatse kuvuga conyene n’uko commentaire yawe nayumvisemwo ukwibabura gushemeye. Modestie et humilité te!

  6. Gacece

    D’un côté, les cadres de l’État qui s’asseoient sur leurs lauriers aussitôt qu’ils sont embauchés ont besoin de traitement-choc comme celui-ci. D’un autre côté, le Président ou le gouvernement risquent de se retrouver avec des poursuites judiciaires à la tonne. Surtout si ces résiliations n’avaient pas été prévues lors de la signature des contrats ou lors de l’embauche. J’imagine que les conseillers juridiques de la présidence avaient été proactifs et avaient assuré le Président qu’une telle décision n’entraînerait pas trop de conséquences négagives.

    Quant aux répercussions positives, une décision comme celle-ci aura un effet domino sur l’ensemble de la fonction publique en particulier, et la population en général. On devrait commencer à en percevoir les effets à moyen ou à long terme… si la tendance se maintient. N’arrêtez surtout pas!

    Les autres « gros poissons » n’ont qu’à bien se tenir!…

    • Juve

      Les DG sont nommés par décret présidentiel.

      Le président a le droit de les remercier n’importe quel moment.

    • Gacece

      @Juve
      Oui il peut limoger tous ceux qui sont nommés par décret. Il reste quand même qu’il y a certaines précautions à prendre. Si on limoge quelqu’un sur le tas de cette façon, qu’est-ce qu’on fait de la transition ou de la remise-reprise?

      Même s’ils n’avaient pas mené à terme la mission qui leur avait été confiée, les gens qui étaient là avaient quand même avancé au moins en partie. Selon ce qui est mentionné dans l’article ci-dessus, on va probablement tout recommencer à zéro (interprétation personnelle).

      Le nouveau DG va se retrouver à tout réapprendre alors qu’au cours d’une transition l’ancien directeur aurait juste pu donner une mise au point du travail déjà accompli et de ce qui reste à faire.

      L’important est de s’assurer qu’une telle décision est prise après avoir pris en compte le plus de paramètres possibles pour ne pas se retrouver avec plus de problèmes dans la nouvelle solution. Les conseillers sont supposés être là pour ce type de mandat : faire en sorte que le Président prenne des décisions sans trop de conséquences négatives. L

      Mais le Président reste celui qui a le dernier mot, peu importe le nombre et la qualité des conseils reçus.

  7. Barekebavuge

    None nta Conseil d’administration ibaho?
    Nta mushikiranganji amutwara?
    On ne déclare pas le patrimoine en entrant en fonction.
    D’où, il y a pas mal de choses qu’on ne pourra vérifier à fortiori

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