A quatre jours de l’ouverture solennelle du Centre professionnel de kinésithérapie, C.P.Kiné, Iwacu est allé à sa découverte. Un accent particulier sur l’orthophonie, une première au Burundi.
« Trois sur dix patients que nous accueillons ont des séquelles des accidents cardio-vasculaires, AVC », confie Deo Ndayishimiye, médecin physiothérapeute et directeur gérant du premier centre d’orthophonie au Burundi. D’après lui, les séquelles de l’AVC entraînent un traumatisme crânien qui aboutit en troubles de langage. D’où la nécessité du service d’orthophonie. Selon Ndayishimiye, l’orthophoniste dépiste, évalue, identifie et traite les troubles de la parole, du langage, de la communication, de la voix et de la capacité d’avaler autant chez les enfants que les adultes. Pour le médecin physiothérapeute, c’est dans l’optique de développer, restaurer ou maintenir la capacité de communiquer et d’avaler de la personne affectée afin son autonomie et son intégration dans ses activités familiales et socioprofessionnelles que ce département a été créé au centre professionnel de Kinésithérapie. Le seul au pays.
Services en médecine physique et de réadaptation
Il explique que l’AVC n’est pas une maladie comme telle, « c’est une complication due aux maladies chroniques ». Pour se prévenir de ces maladies, poursuit-il, il faut éviter une vie sédentaire. Ce physiothérapeute fait savoir que les séances de rééducation en orthophonie durent entre 3 et 6 mois, voire plus. Il demande aux patients de ne pas les interrompre mais aussi de respecter les conseils diététiques et éviter le stress.
En plus de l’orthophonie, ce centre offre des services en médecine physique et de réadaptation (MPR), en rééducation en traumatologie et orthopédie. Les services en neurologie, la kiné-respiratoire, l’uro-gynécologie et la psychologie clinique y sont aussi offerts.
Signalons que le Centre professionnel de kinésithérapie ouvrira solennellement ses portes ce vendredi 27 septembre à l’occasion de la journée mondiale de la kinésithérapie.