Vendredi 22 novembre 2024

Opinions

*OPINION – Temoignages sur les evenements de 1972 : ce que je crois

27/04/2017 73
Simon Kururu
Simon Kururu

Beaucoup d’encre et de salive ont coulé sur les événements de 1972. Des débats passionnants et passionnés ont eu lieu. Et ce n’est pas fini. Car, il y a de nombreuses zones d’ombre dans cette triste histoire du Burundi. Certains acteurs sont morts, et, avec eux leurs témoignages. D’autres sont vivants, mais, tutsi ou hutu, ils ont peur de dire la vérité. Car, dans ce pays, la vérité blesse. Et surtout, elle est marquée de sang. Beaucoup de sang.

J’avais 21 ans en 1972. J’étais donc en mesure de saisir, de noter et de comprendre certains faits. Pas tous bien évidemment. Plus tard, animé par le souci de comprendre, j’ai cherché les informations. J’ai lu beaucoup de livres et de journaux. J’ai interrogé de nombreuses personnalités, qui ont joué un rôle dans l’histoire tourmentée du Burundi. J’ai aussi écouté des burundais et étrangers, qui ont été des témoins oculaires de certaines scènes. J’ai parlé à des rescapés. J’ai écouté des parents et amis de victimes, hutu et tutsi.

Voilà quelques éléments de ce que je crois savoir jusqu’ici. Ce sont quelques faits. Rien que des faits. Sur base de ces faits, je propose mon analyse, et je prends position. C’est mon droit absolu. Je lance le défi à quiconque de contester la véracité des faits rapportés. Mais, j’accepterai avec plaisir des observations qui me permettront de revoir les conclusions de mes analyses et de changer de position. Après tout dit-on, ce ne sont que les imbéciles qui ne changent pas d’avis.

1. Il s’est passé une chose terrible le 29 avril 1972

Le 29 avril 1972 aux heures de midi, feu le Président Michel Micombero a renvoyé tout son cabinet. Jusqu’ici, aucune personnalité burundaise interrogée n’a été en mesure d’expliquer cette décision. Toutes les sources sont convergentes sur un point : la décision du Président de la République a été prise à l’insu des membres du Gouvernement. Une pratique courante à l’époque.

Une chose terrible s’est passée le soir du 29 avril 1972. Un  » vaste complot de génocide  » visant l’élimination physique des tutsi, a connu un début d’exécution à une grande échelle. Il avait été savamment et secrètement préparé. Des informations étaient pourtant parvenues par bribes dans les services de renseignement. Mais, à l’époque, les yeux et les oreilles des agents de la Sureté Nationale étaient braqués sur  » les monarchistes  » et  » les gens de Ijenda et Muramvya « , dans le cadre des rivalités régionalistes, un autre fléau qui gangrenait le pays à l’époque.

Un agent de l’immigration travaillant à Gisuru m’a affirmé que début avril 1972, il est descendu transmettre une information urgente à la Sureté Nationale comme quoi des entraînements se faisaient en Tanzanie pour attaquer le Burundi. Il n’a pas été pris au sérieux. Selon une autre source proche des services de sécurité à l’époque, un missionnaire européen d’une paroisse du sud a informé les autorités que pendant les retraites pascales, les jeunes hommes et les hommes valides ne s’étaient pas présentés comme d’habitude. Il a signalé que d’après les fidèles, il y avait des camps en Tanzanie où on préparait une guerre contre le Burundi.

C’est suite aux informations concordantes provenant de plusieurs sources, que les plus hauts responsables de la sécurité ont tenu une réunion de travail le 23 avril 1972 à Bururi. D’après un témoin qui a tenu à garder l’anonymat, il y avait le Ministre de l’Intérieur Albert Shibura, le Ministre de l’Information André Yanda, le Chef d’Etat Major Général des Forces Armées Burundaises Thomas Ndabemeye, l’Administrateur Général de la Sureté et Immigration Bernard Bizindavyi et le Commandant du Camp Bururi. Ils n’ont pas jugé l’affaire suffisamment très grave. Mais, ils ont décidé tout de même de lancer une campagne de sensibilisation de la population, en commençant par Rumonge.

C’est dans ce cadre que les Ministres Shibura et Yanda étaient dans cette localité le 29 avril 1972. Considérés comme très influents sur leur chef Micombero, ils ne seraient pas partis pour cette mission en sachant qu’ils allaient être démis de leurs fonctions le même jour à la mi-journée. Toute l’administration provinciale de Bururi était descendue à Rumonge. Il y a eu un meeting populaire. Mais, d’après des témoins rescapés, on sentait qu’il y avait quelque chose qui se tramait. Effectivement, en fin de journée, les massacres ont commencé. Tous les administratifs de Bururi qui s’étaient rendus à Rumonge ont été tués, découpés en morceaux à la machette, sur la route de retour. L’équipe des journalistes de la radio qui a couvert la réunion a été massacrée, et le véhicule émetteur a été brûlé. Les ministres Shibura et Yanda n’ont eu la vie sauve qu’en passant par une route détournée. Car la voie longeant le Lac Tanganika, de la frontière sud avec la Tanzanie jusqu’aux portes de la capitale Bujumbura était infestée d’hommes armés de machettes, de gourdins et de quelques fusils. Ces hommes, associés à d’anciens mulélistes congolais liquidaient tout ce qui était tutsi ainsi que les hutus qui refusaient de tuer.

Il est incontestable que les auteurs de ces tueries avaient préparé minutieusement le coup. Dans tout le pays, des soirées dansantes avaient été organisées pour maîtriser plus facilement les tutsi. Il était prévu que le Président Michel Micombero soit liquidé au cours d’une soirée dansante organisée au Mess des Officiers de Bujumbura. Ses deux officiers d’ordonnance, partis en éclaireurs ont été tués, près du Monument du Soldat Inconnu, sur la route qui va à Musaga. Les assaillants croyaient avoir tué le Président Micombero.

Il y avait une autre soirée au Carrefour de Ngagara, et une campagne de sensibilisation avait été menée dans les campus (Ex-Ecole Normale Supérieure et Université Officielle de Bujumbura) pour que le plus d’étudiants s’y rendent. Des facilités avaient même été prévues pour ceux qui étaient  » fauchés « .

A Gitega où se trouvait cantonnée la 3ème Compagnie Commando, fleuron de l’Armée Burundaise, la soirée était organisée sous le stade, en pleine forêt d’eucalyptus. Les lieux habituels des soirées, à savoir le Cercle de Gitega et le Bar La Gloriette, situés en plein centre de la ville avaient été écartés par les organisateurs, dont un ancien Frère de la Charité fraîchement défroqué.

Le coup d’envoi des tueries devait être donné par la radio nationale, qui devait être prise avant toute autre chose. En commençant par le Centre d’émissions, situé en face du mess des officiers, actuel mess des sous-officiers de la garnison de Bujumbura. Un des comploteurs avait été positionné à la Radio Nationale pour annoncer l’avènement de la « République du Soleil », dont l’emblème avait déjà été marqué sur la pièce d’un franc burundais utilisé à l’époque et avait été reproduit sur les grillages de plusieurs habitations dont certaines sont encore visibles à Bujumbura.

Les témoins que j’ai interrogés ont précisé qu’en commençant plus tôt que prévu  » le travail « , les assaillants, qui avaient la mission de neutraliser la capitale Bujumbura ont commis une erreur,  » salvatrice  » pour leurs présumés victimes. S’ils avaient attendu les heures tardives et la chaude ambiance de la soirée dansante programmée au mess des officiers, ils auraient cueillis dans un même endroit tout ce que Bujumbura comptait comme officiers. Le Chef de l’Etat en premier lieu.

Le camp commando de Gitega a été attaqué par des éléments venus par la route Ruyigi, qui passait entre le cantonnement des hommes de troupe et celui des officiers. Deux militaires ont été tués. J’ai assisté à leur enterrement le dimanche 30 avril 1972 au cimetière de Mushasha. Leurs corps ont été déposé dans des tombes se trouvant à deux pas de celle du journaliste de Ndongozi Damien Kaburahe, le père de d’Antoine Directeur du Groupe de Presse Iwacu.

A l’Est du pays (Cankuzo et Ruyigi), les attaques rebelles ont eu lieu, mais ont été maîtrisées rapidement.

Il a fallu plusieurs jours pour dégager la route Rumonge et libérer les communes du sud du pays. Le Gouvernement a parlé de 50.000 morts.

2. Micombero pris au dépourvu

Un certain nombre de faits irréfutables montrent que le Président Michel Micombero et ses plus hauts ministres et collaborateurs ne s’attendaient pas à un soulèvement d’éléments hutu d’une telle ampleur. C’est pourquoi, dès le 30 avril 1972, des arrestations ont été opérées dans les milieux tutsi, considérés comme  » proches  » de l’Ex-roi Ntare V, ramené à Bujumbura de façon rocambolesque le 31 mars de la même année. De sources sûres qui contredisent la version officielle, la résidence où était gardé l’ex-roi n’a pas été attaquée le soir du 29 avril. L’ancien monarque a été extrait de la maison de son père devenue, oh ironie du sort, sa prison et amené au camp commando où il a été exécuté. Parce qu’au matin du 30 avril, Micombero et ses services croyaient que les attaques du 29 avril étaient le fait de monarchistes. Il fallait éliminer leur chef Ntare V pour les décourager.

3. Y’a-t-il eu un complot Tutsi contre le Hutu avant l’éclatement des événements du 29 avril 1972 ?

Sincèrement, je ne le crois pas. Car, si réellement un complot quelconque avait été ourdi contre les hutus par les hauts responsables du Gouvernement et de l’Armée, certaines imprudences n’auraient pas été commises le 29 avril 1972. Le Président Micombero n’aurait pas cautionné une soirée dansante regroupant tous ses officiers le soir fatidique. Les Ministres Shibura et Yanda ne se seraient pas rendus à Rumonge sans escorte suffisante pour une campagne de pacification. Le Commandant de la 3ème Compagnie Commando, Jérôme Sinduhije ne serait pas parti en congé dans sa commune natale de Vyanda le 29 avril à midi pour passer un long week-end avec sa maman. Il a failli y être tué. Sa vie a été sauvé par le simple fait que les assaillants chargés de l’éliminer on confondu sa voiture avec une autre, dont les occupants ont été décimés.

Si Micombero et ses hommes planifiaient quelque chose, ils auraient pris des mesures préventives pour contrôler la situation.

Il est certain que les services de sécurité de Micombero n’ont pas bien fonctionné. Il est aussi irréfutable qu’un génocide contre les tutsi a été conçu et exécuté à grande échelle par des éléments hutu, qui avaient constitué un vaste réseau au niveau national.

4. La répression a été aveugle et les règlements de comptes nombreux

D’après des sources sûres, c’est le 30 avril dans l’après-midi et le 1er mai 1972 que le Président Michel Micombero et ses services ont commencé à se rendre compte qu’il n’y avait pas un complot monarchiste, mais un complot d’éléments hutu. Les moments de stupeur passés, des mesures ont été arrêtées pour stopper les massacres tout le long de la route Rumonge et dans les communes du Sud pays. Se souvenant du service rendu en 1967 par son ami Micombero, lorsque les mercenaires commandés par Jean Schramme ont occupé Bukavu, le Président Mobutu a envoyé des troupes et surtout des avions au Burundi, pour aider à rétablir la situation.

Des arrestations ont été opérées dès le 1er mai 1972 à grande échelle dans les milieux hutu. Elles ont été suivies par des exécutions extrajudiciaires, dans la mesure où on n’a plus retrouvé la trace des personnes incarcérées à la Prison Centrale de Mpimba. Certains y ont été amenés manu militari au volant de leurs propres voitures. Ces véhicules sont restés garés là jusqu’en 1973 et ont été « vendus » plus tard.

Dans les quartiers de Bujumbura, dans les écoles secondaires et sur les campus, dans les centres urbains et sur les collines de tout le pays, de nombreux hutu, commerçants, fonctionnaires, élèves et étudiants, militaires et même simples paysans furent arrêtés et tués, sans jugement.

Contrairement aux croyances des uns et des autres, à Bujumbura comme à l’intérieur du pays, des tutsi ont été arrêtés et exécutés aussi, dans le cadre de règlements de compte régionalistes.

Il est donc un autre fait incontestable que la répression a été  » sévère, très sévère  » comme le reconnaîtra le Président Micombero dans un entretien avec un journaliste belge.

Il n’y a pas eu de procès pour qu’on puisse savoir qui étaient les auteurs du complot et leurs complices et ceux qui ne se reprochaient de rien.

Un conseil de guerre a certes été créé et a siégé furtivement. Un verdict terrible est tombé. L’exécution sommaire de tout hutu soupçonné d’être mêlé de près ou de loin aux événements. Il y a eu une globalisation qui a conduit à la mort de nombreux burundais, majoritairement hutu.

Une chose est sûre et certaine : parmi les hutu, des innocents sont morts, mais aussi des criminels. Car, le génocide déclenché le 29 avril 1972 contre les tutsi avait des planificateurs et des exécutants. De même, les exécutions extrajudiciaires et sélectives de nombreux hutu ont été le fait d’hommes tutsi qui ont outrepassé de façon flagrante les lois et les règlements en vigueur au Burundi.


5. Que faire, maintenant ?

Le sujet est délicat. Mais l’éclosion de la vérité qui comme le dit un adage burundais passe par le feu et ne brûle pas sera salutaire.

Il est nécessaire de vaincre les tabous, de briser la loi du silence. De surmonter le mauvais réflexe d’analyser et de commenter les événements, en essayant de taire les très graves manquements et crimes commis par les membres de nos ethnies ou les ressortissants de nos régions, pour mettre en exergue les crimes des autres seulement.

Les crises de 1965, 1969, 1971, 1972, 1988 et surtout celle déclenchée le 21 octobre 1993 ont été initiés par des burundais. Elles ont fait couler des flots de sang et de larmes. Il est difficile de les effacer de la mémoire des générations passées, présentes et à venir. Ce ne serait pas du reste une solution. Il faut plutôt reconnaître les faits historiques incontestables tels qu’ils se sont passés. Si possible identifier clairement les auteurs et leurs complices, pour que cesse la globalisation.

L’Accord d’Arusha pour la paix et la réconciliation au Burundi a prévu la mise en place d’une Commission Vérité et Réconciliation qui tarde à venir. Et pour cause, dans les milieux hutus comme dans les milieux tutsis, il y a des gens qui ne veulent pas que la vérité éclate au grand jour.

Je suis convaincu qu’en reconnaissant ce qui s’est passé la terrible nuit du 29 avril 1972 et les jours d’horreurs qui ont suivi, hutus et tutsis du Burundi peuvent, mains dans les mains, s’incliner devant la mémoire de toutes les victimes sans distinction et crier haut et fort « Plus jamais ça ».


Simon Kururu

Formateur et Consultant en Journalisme et communication
E-mail : [email protected]
NB : Cet article a été publié pour la première fois dans le journal en ligne In-Burundi.net le 27/04/2002. Il a été légèrement retravaillé.
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*Les articles de la rubrique « opinion » n’engagent pas la rédaction

Forum des lecteurs d'Iwacu

73 réactions
  1. Matama

    Encore une fois comme on pouvait s’y attendre les événements de 1972 viennent de refaire surface nous exigeant de trouver le narratif correct de ce drame. Si nous sommes malins ne devrions nous lever et créer des cadres de se dire la vérité et se demander pardon. Dans beaucoup de cas les survivants ainsi que les voisins détiennent beaucoup de vérités facilement authentifiables. Les discours d’il y a trois ans sur ce même site se sont vidés de substance tandisque d’autres se confirment. Les tueries ont frappé toutes les ethnies ceci est vrai. Toutefois ceci ne s’est pas passé sur tout le territoire tandisque les tueries ont touché toutes les communes san exception.

  2. Al

    Bonjour.
    De l’essentiel de ce qui a été dit, je retiens que le devoir de vérité qui immanquablement nous échappe à grande vitesse est entrain de laisser des blessures profondes. Je suis orphelin de 1972. J’avais six ans. J’ai aussi perdu des frères et des parentés.
    J’ai eu la chance de n’avoir jamais pensé et integré que les  »tutsis’ etaient responsables de mon malheur. Ceci grâce aux témoignages de ma mère qui a toujours regretté que le Dr Simbiyara tant apprécié par la population ait été tué par la rebelion. Elle avait toujours une dent contre cette rébellulion qui a donné l’occasion à « Micuri » pour massacrer les hutus.
    Ceci pour dire que les responsabilités morales et penales sont partagées. L’organisaton politique qui a attaqué( manipulé ou pas) a ses responsabilités. Le pouvoir Micombero( qui aurait en amont planifié la répression) si une rebellion hutu naissait a ses responsabilités.
    Je refuse que le débat tourne autour des responsabilités Hutu ou tutsi. Ce serait bas. Et c’est là que Kururu a failli dans son analyse. Il a bisauté le sujet.
    Aujourd’hui on parle même des mandats à sortir contre certains tenors du pouvoir. Bonne nouvelle peut être.
    Mais, est ce que cela va servir la Réconciliation Nationale. Où est ce vaillant patriote qui nous aiderait à prendre la situation en main et nous rendre la vérité historique qui nous manque tant et dont l’absence nous rend de plus en plus irrationnel et malade tout court??
    Comment le Burundi se developpera -t-il si on ne guerit pas d’abord ses ames tant meurtries? Vraiment!!

  3. Umurundi

    Juste une petite question à Kururu. En 1993 quand des hutu ont massacré des tutsi parce que Ndandaye venait d’être tué, les rescapés des familles tutsi peuvent sans se tromper pointer du doigt à leur boulots. En effet c’étaient leur voisins ou du moins des gens d’une colline voisines. Ma question est alors de savoir si les veuves et les rescapés tutsi de ce 29 Avril 1972, peuvent-ils pointer du doigt à leur boulots? Quant à dire que c’étaient de maïmaï cela cacherait beaucoup de choses. À bon entendeur salut.

  4. JESUS

    IMANA Y’UBURUNDI IBAKIRE BOSE MU BWAMI BWAYO.
    IMANA Y’UBURUNDI ITUGIRIRE IKIGONGWE,IDUKIZE IYI NGWARA YO KWICANA KANDI TUVUKANA…REQUIESCAT IN PACE NTARE NDIZEYE.

  5. Tfk Kimaranyi Gloriose

    Pourquoi Simon Kururu répond à tout le monde sauf à mes interrogations ? Dois je comprendre qu’il n’a pas de réponse ? Alors qu’il laisse d’intoxiquer l’opinion . J’attend toujours comment il va justifier le comportement de Micombero ,Yanda et Shibura et le commandant du camp commando de Gitega après avoir appris les rumeurs d’attaque ou je vais conclure que qui ne dit mot conscent

    • KABADUGARITSE

      Merci Gloriose.-

  6. MBIKIJE

    Mon père, Tutsi, fut égorgé la nuit du 29 Avril 1972 avec plusieurs de ses amis, de ses cousins et frères ! Plus d’une cinquantaine de personnes de ma famille au sud du Burundi perdirent la vie fauchée dans la force de l’âge par des gens dont on ne connaissait même pas l’identité et la motivation. La cohabitation pacifique entre Hutus et Tutsi qui caractérisait à l’époque ma région au sud du pays en particulier ma région, ne faisait présager une telle hécatombe. Dans ma tête d’un jeune adolescent de 10 ans, je me suis toujours posé cette question à laquelle je n’ai d’ailleurs toujours pas de réponse : pourquoi des voisins Hutus se sont levés un jour pour nous tuer alors qu’on partageait tout au village, la misère, le bonheur, la joie, les pleurs devant le malheur etc.. ? Pourtant en une nuit, celle triste du 29 avril 1972, nos huttes furent incendiées, notre bétail pillé et abattu pour que les assassins de mon père se nourrissent et aient la force de continuer de tuer… ! Grâce à ma mère, d’un courage exceptionnel, on a pensé les plaies et marché sûrement décidément sans jamais vouloir nous retourner pour évoquer tout le temps ce passé douloureux et triste… ! Ma vielle maman est encore en vie. Elle sait tout. Elle a beaucoup pleuré la mort de son mari qu’elle a perdu à seulement 33 ans mais elle a aussi versé des torrents de larmes pour des centaines voire des milliers de Hutus dont des bébés assassinés sans avoir rien fait de mal. Elle me disait tous les soirs, alors qu’on veillait tard sous le clair de lune pendant la saison sèche, que mon père était mort d’accord mais que ce n’était pas tous les hutus qui l’avaient tué et que ce n’était en aucun une raison pour que certains Tutsis s’arrogent le droit de venger les leurs. Elle répétait tout le temps ceci : mon fils, c’est stupide.. ! Elle enrageait de colère et a une fois pris à partie un homme suspecté d’avoir pillé le café d’un Hutu et l’avait aussi assassiné. Ma mère lui disait ceci : Dieu vous punira pour ce péché ignoble Mr tel… ! Vous verrez… ! Elle me répétait tous les jours qu’il faut que j’aille de l’avant sans jamais me retourner et que je pardonne surtout. Elle me disait : mon fils ton père est parti, que tu aies un esprit revanchard ou pas tu ne le ramèneras jamais. Concentres-toi sur tes études et ton avenir. Tout ira bien, mon fils. Je suis son aîné. Tout est allé bien, croyez-moi.. ! Je ne vous dis pas où est-ce que je suis maintenant mais quand la liberté d’opinion reviendra au Burundi, quand le pouvoir cessera de cibler des gens et de les tuer pour leurs biens, pour leurs s opinions, pour leurs appartenances ethniques ou politiques, ce jour-là je serai le premier à témoigner. Un livre est aussi en route. Merci de tourner la page devant un passé qui pour certains ne passe jamais. Le CNDD-FDD, au pouvoir depuis un peu plus de 10 ans maintenant essaie d’instrumentaliser ce passé douloureux de notre histoire afin de réveiller les Hutu pour le soutenir. En même temps, ce même CNDD-FDD se comporte à certains égards comme celui de Micombero en 1972.. Je crois rêver, non faire un cauchemar devant les horreurs qui me ramènent les souvenirs de 1972 alors que nous avons au Burundi un Gouvernement Hutu qui d’ailleurs n’a jamais voulu rien faire en 10 ans pour faire éclater la vérité sur ce qui s’est passé en 1972. Qui a dit que l’histoire se répétait… !

  7. mutama

    Il y a beaucoup d’orphelins tutsi de 72, de 65, 93. L’education stoique des tutsi depuis le bas âges ne leur permets de faire de leur situation d’orphelin un chantage comme le font leurs frères hutu. Les tutsi ont la culture du respect de leur mort en évitant de leurs faires poursuivres de sentiments de haine, de coléres, de desespoirs encore moins de vengeance. L’extase du bonheur et du malheur est purement hutu. Le tutsi tempère
    Au Rwanda, tutsi orphelins des années 50, 73 sont au pouvoirs depuis 1994. Ils parlent pas jamais de leur situations d’orphelins encore de leur exil forcé. Quand on parle de genocide de 1994, ce n’est pas pour culpabiliser mais construire les coeurs des victimes et de ceux qui se culpupabilisent.
    Aux burundi nos frère hutu, le mot 72, est devenu autre chose, un chantage au lieu d’être un jour de recueillement, de souvenir et resaisir l’amour perdu dans le pays et « construire ensemble un plus jamais cela »
    Les victimes hutu aujourd’hui en maturité ont decredibilisé 72 par beaucoup de cris dénoués d’amour, de pensées pour les disparus victimes de la barbaries humaine. Quand l’objectif est de venger, la mémoire n’a plus de valeur!

    • ls

      « L’education stoique des tutsi depuis le bas âges ne leur permets de faire de leur situation d’orphelin un chantage comme le font leurs frères hutu »

      Je ne pense pas que cela soit l’avis de AC-Génicide Cirimoso et autres abatingingwa!

      • Mutama

        AC-genocide n’a jamais comis ou appelé à commettre le meutre de qui que ce soit. Et l’AC-genocide n’a jamais dirigé un pays et n’a aucune responsabilité nationale.
        ABien cher IS, l’elite hutu aujourd’hui sur les commande du pays, je ne sais pas combien ont perdu leur pappa en 72, mais ils n’ont aucun problème de chanter qu’ils sont orphélins de 72 pour enfin justifier leur vengence. Et ils sont les seuls comptables de la situations chaotique securitaire, econonique et financière du pays. Les orphelins se creent par milliers depuis 2015 sous l’elite hutu aujourd’hu. Quelle responsabilité a-elle AC-GENOCIDE dans cette histoire? Quelle politique actuelle pour qu’il n’y ait plus d’orphelins crées par l’etat? Que peut on attendre d’un dignitaire qui prononce les « KORA »,  » Suzuma, hagarika hanyuma mwegeranye les intrus de vos communes »
        Quand à l’education stoique des tutsi, ac-genocide s’appelle aussi Cirimoso, vous comprenez qu’il appelle à la retenue des emotions et à la lucidité de ses membres face à la menace genocidaire permanente des tutsi.

  8. RAMA

    Je ne suis pas d’accord avec l’analyse de KURURU:
    1. Moi je viens du sud du pays. En 1972 je n’étais pas encore là mais aujourd’hui si j’observe d’ici et là, je vois des orphelins et des veuves des hutus massacrés en 1972 mais je n’en vois pas pour les Tutsi. Il faut que Kururu nous montre un orphelin Tutsi de 1972 pour nous convaincre. Il en est de même pour des biens laissés en 1972. Je n’ai jamais vu une famille Tutsi se présenter à la CNTB pour réclamer ses biens détournés en 1972. Si l’un ou l’autre Tutsi orphelin de 1972 existe, qu’il le dise pour me convaincre.

    2. Kururu évoque des réunions qui auraient été organisées par des rebelles Hutu en Tanzanie pour attaquer le Burundi ce que je ne pense pas. Pourquoi? Parce que les Hutu n’ont commencés à être abrités par la Tanzanie qu’avec lesdits massacres de 1972. C’est à ce moment qu’ils sont partis en Tanzanie pour y trouver un refuge. Le premier mouvement rebelle Hutu n’a été organisé par ces réfugiés de 1972 que vers les années 1980 à travers le FLORINA, le PALIPEHUTU, et…

    3. Kururu évoque la pièce de 1 FBU avec un soleil levant: Faux. Le pouvoir et précisément la BRB qui commande la monnaie était entre les mains des Tutsi du pouvoir Micombero. Comment les Hutu ont pu imposé cette pièce?

    En tout cas si quelqu’un se considère comme expert, il faut suffisamment le prouver dans les actes si non c’est se dévaloriser  » Kwitesha agaciro ».
    Merci.

    • Congo

      Je suis tutsi et orphelin de 1972. Mon père a été tué à Bujumbura , il travaillait à la BP.
      Ceci est vérifiable. Arrêtez de dire du n importe quoi ça nous fait très mal. Et je connais d autres orphelins tutsi de 1972. Kururu dit sa vérité, sort la vôtre si vous l’avez. Bonne journée.

      • Congo

        Mon père et d autres tutsi ont été assassiné par l armée de Micombero et pas par les hutu.

    • Vévé

      Ce monsieur Kururu est un menteur de carrière: 1-Il dit que Micombéro avait démis le gouvernement dans la journée, puis le soir il y a eu une attaque rebelle, donc Micombero était en favorable aux actes de cette rébellion. Un autre mensonge quand il dit que cette rébellion était composée des refugiés burundais dans des camps en Tanzanie. C’est un mensonge car avant 72, il n’y avait pas refugiés dans ce pays.

    • MBIKIJE

      @RAMA
      « En 1972 je n’étais pas encore là mais aujourd’hui si j’observe d’ici et là, je vois des orphelins et des veuves des hutus massacrés en 1972 mais je n’en vois pas pour les Tutsi »

      Votre analyse est très simpliste RAMA. Vous voulez simplement nier l’évidence. Je suis un des orphelins de 1972 et suis aussi du sud du pays. Je ne connais pas un seul orphelin Tutsi de 1972 mais des centaines. Lisez mon texte ci-dessus (MBIKIJE) et vous comprendrez. Ne soyez pas simpliste et léger dans votre analyse. Pour vous donc KURURU ment. Il ment car il dit que des Tutsis sont aussi morts ? S’il ne le disait pas, il serait entrain de manipuler l’histoire du Burundi comme le parti au pouvoir incapable de gouverner et embourbé dans des problèmes liés au 3è mandat de plus en plus sanglant est entrain de le faire en ce moment pour s’attirer la sympathie des Hutus qu’il massacre come leurs frères Tutsis d’ailleurs. Soyez objectif et lucide et ne penses pas surtout que KURURU sait tout de 1972. Il a seulement donné son témoignage de ce qu’il a vu et entendu. Si on avait des centaines de KURURU au Burundi prêts à témoigner objectivement comme lui, la vérité sur 1972 finirait par éclater au grand jour.

  9. Minani Idris

    Queston Mr Simon Kururu.Si au Rwanda le pouvoir hutu aurait gagné la guerre contre le FPR(Tutsi),est-ce qu’on aurait declaré qu’il y a eu genocide des tutsi au Rwanda?Je ne le crois pas!Et si les Hutus qui avaient attaqué le Burundi(le pouvoir Tutsi) auraient gagné la guerre contre Micombero(pouvoir titsi) et prendre le pouvoir,est-ce que les hutus(leur pouvoir) n’auraient pas declaré qu’il y eu genocide de hutus au Burundi?Votre réponse me plaira Mr Simon Hururu.

  10. Mutana

    M. Kururu veut nous faire comprendre que les soirées dansantes étaient organisées par les « assaillants ». Question 1: quel pouvoir avaient-ils sur Micombero?

    Question 2: par quelle magie le pouvoir de l’époque avait-il réussi à élaborer en une seule nuit des listes des gens à éliminer partout alors même que le gouvernement était dissou.?

    Question 3: Les lettres du Cdt Ndayahoze qui dénonçait déjà la planification du génocide contre les Hutu sont elles fausses?

    Ndagusavye unyishure. Ibindi bibazo biraza hanyuma.

    • Simon Kururu

      Mutana we,

      Ceux qui ont organisé les soirées étaient bien connus.

      La Soirée du Mess des officiers de la Garnison de Bujumbura a été préparée par le Commandant de la Garnison de Bujumbura, le Commandant Marcien Burasekuye. Lors de la proclamation de la République le 28 novembre 1966, alors au grade de Capitaine, il était parmi les membres du Conseil National de la Révolution. Lorsque le 25 janvier 1968 le mandat du Conseil National de la Révolution a pris fin, Marcien Burasekuye a poursuivi ses fonctions militaires à l’armée. Il n’a pas été mêlé au coup d’état manqué de 1969. C’est pourquoi, lorsque le 20 octobre 1971, le Président Michel Micombero a créé par Décret-loi n°1/144 un Conseil Suprême de la République, Marcien Burasekuye, déjà au grade de Commandant en faisait partie. Ce n’était donc pas n’importe qui. . Pour la petite histoire, lors des défilés des militaires le 1er juillet de chaque année, jusqu’il n’y a pas longtemps, c’est le Commandant de Garnison qui commandait les troupes faisant partie des corps défilants.

      La Soirée de Gitega s’est déroulée sous le stade, un endroit isolé. A l’époque, c’était dans une forêt d’eucaliptus. Un des organisateurs de la soirée était un ancien frère de la charité originaire de Bukeye, dont le prénom était Paul. Fraichement défroqué, il avait l’estime du Gouverneur Bizimana Septime pour des raisons qu’il n’est pas nécessaire de dire ici.

      En réponse à la question 2, sachez que les arrestations ont commencé le 1er mai et que la répression a été couverte par un communiqué de presse du Conseil de guerre tenu à Gitega le 6 mai 1972. C’est par la suite que la grande chasse des élites, commerçants, élèves et étudiants hutu a commencé. Au 29 avril 1972, le pouvoir en place ne soupçonnait pas des hutus, car focalisé sur ce qu’il qualifiait de monarchistes.

      Pour la question 3. Les lettres du Commandant Martin Ndayahoze, du moins celles que j’ai vues n’étaient pas fausses. Le Commandant Martin Ndayahoze était, d’après mes informations un homme de dialogue, qui n’hésitait pas à formuler ses opinions. Il fréquentait à la fois les hutu et les tutsi. C’était un visionnaire. Je vais témoigner sur son cas. Le 28 novembre 1966, alors Commandant, il faisait partie du Conseil National de la Révolution. Le 6 décembre 1966, il a été nommé Ministre de l’Information. Lors des différents remaniements ministériels: 13 mars 1967,14 novembre 1967, il est resté ministre de l’information. A l’occasion du remaniement ministériel du 11 décembre 1969, il a été nommé Ministre de l’Économie. Il perd son poste de ministre lors du remaniement ministériel du 3 mars 1971. Le 20 octobre 1971, il est nommé parmi les membres du Conseil Suprême de la République. Il sera exécuté au cours des tristes événements déclenchés le 29 avril 1972.

      Martin Ndayahoze était un homme de dialogue, un homme intelligent. Un homme qui aimait discuter et échanger les idées. Il a vu venir la radicalisation ethnique au Burundi, alimentée par les émissions de la Radio Rwandaise qui arrosait une grande partie du territoire burundais.Cela n’est pas toujours apprécié dans les milieux hutu et tutsi. Il s’est donc fait des ennemis de part et d’autre. J’ai réservé quelques lignes à son œuvre comme ministre de l’information dans mon mémoire de fin d’étudse intitulé « L’information en pays sous développé, cas du Burundi » défendu à Kinshasa en juillet 1979. Pour les curieux, ce mémoire est classé à la Bibliothèque Centrale de l’Université du Burundi sous la côte 070 KUR.

      Madame ou Monsieur Mutana, en résumé, partageons les informations sans nous diaboliser. Et si vous voulez qu’on échange en B2B vous avez mon mail.

      Gira amahoro

  11. Gihugu

    Je ne veux pas revenir sur le temoignage de Kururu, me semble t-il amène beaucoup de controverses suite aux sensibilités des uns et des autres face à cette tragedie. Mais je veux revenir sur certains chiffres avancés dans les médias et certains écrits. 300milles hutu tués. Je ne veux pas quand même nier beaucoup de morts, je serais en train de heurter lesmemoires des victimes, je n’aurais pas affiché ma sympathie pour ces victimes. Mais le chiffre me semble exagerer. 300milles personnes sur à peu près 3000 entites collinaires que contient le pays, donneraient au moins 100 tués par colline. En tant que victime d’un autre génocide de 1993 qui a emporté presque ma toute famille, j’ai pendant 5ans cherché à essayer de connaitre la tragedie de 1972. Mes modestes recherches ont été effectués dans quelques communes de Gitega, Rumonge, Vyanda, Nyanza Lac. A Gitega, on m’a dit qu’on a aussi embarqué des gens sans retour mais pas nombreux(Loin de 100 par collines, quelques collines même furent epargnés). On m’ a dit d’ailleurs que les victimes étaient souvent des fonctionnaires. Des temoins dans ces provinces du sud m ‘ont revelé que beaucoup d’hommes intellectuels ont été tués lá-bas. J’ai posé justement la question de savoir dans leurs milieux combien de femmes et enfants ont eté embarqué? Tous mes interlocuteurs dans les milieux differents avaient spontanément comme reponse: » Jew aho nzi batwara abagabo n’abahungu bakuze bize n’abacommerçants. ». Ce qui corrobore avec beaucoup d’autres temoignages. Alors les histoiriens et demographes peuvent avoir une part de reponse. En 1972, estimations donnaient combien de Burundais? D’intellectuels? De grands commercants? Pour au moins avoir une idée. C’est même possible si la CVR le voudrait de dresser une liste exhaustive des disparûs Colline par Colline (Tout le monde se connaît depuis des decenies). Un simple chercheur aidé par des bénevoles a dressé une liste exhaustive des Tutsi tués en Octobre 1993 colline par colline consultable et verifiable(Personne n’a contesté meme un nom) dans le livre Blanc. Pour chercher une verité qui sauve ça ne demande pas une eternité plutôt une volonté politique. Des gouvernements se sont succedés jusqu’aujourd’hui, aucun n’a jamais eu la volonté d’eclairer l’opinion et la nation continue d’en payer le prix.

    Cependant, je rend hommage à tous nos frères et soeurs disparus à cause de l’animosité de nos compatriotes.

    • Hicintuka .Ô. H.H

      Renseignes-toi-même ce qui s’est passé
      En commune de Ryansoro ; Bisoro ; Makamba
      Kayokwe ; NYabihanga :pour dire en gros
      Arrondissement de Mwaro ,chez-moi
      Ntagwarara Antoine est décédé ; Kabwa
      Lucien ;Negamiye ; Nyongera :pourraient
      Répondre à ta question;mai hélas. …
      komera vugivyuzi Jewe narausinvye
      Nari nfise 19 ans. ..

  12. Inyishu

    beaucoup de Hutu on été tué mais combien pourquoi le nombre de Tutsi est mentionné n’ a tu jamais entendu parler du nombre de Hutu tué après tout ces années ? Monsieur le consultant?

    • Simon Kururu

      Monsieur ou Madame Inyishu,

      Il est hasardeux de s’aventurer sur les chiffres des victimes hutu et tutsi de la crise 1972.
      Ce qui est certain, c’est qu’il a affecté pour la vie des milliers de personnes, hutu et tutsi.
      Certains chiffres sont crédibles, comme le nombre de réfugiés à l’extérieur. Car, le HCR et les organisations humanitaires ont des statistiques fiables avec une marge d’erreurs.

      Quant aux morts, hutu et tutsi, les chiffres qu circulent sont sans référence. Aucune enquête crédible n’a été menée et c’est un champs ouvert pour les chercheurs. En 1972, les écoles primaires, secondaires et l’université tenaient des registres à partir desquels, s’ils existent encore, on peut avoir des données. Il en est de même pour la Fonction Publique. Mais, cela c’est pour une catégorie de gens, qui ont fréquenté les milieux déjà cités.

      Les églises pourraient aussi donner des chiffres dont on peut tenir compte.

      Mais mon frère et/ou ma sœur, les morts sur les mille et une collines du Burundi n’ont pas été compté de façon objective.
      Les faits sur lesquels je me positionne sont:

      1. La nuit du 29 avril 1972 et les jours suivants, les tutsi des communes Bururi, Mabanda, Vugizo, Kibago, Nyanza-lac, Rumonge, Kabezi ont été massacrés à grande échelle.

      2. A partir du 1er mai 1972, une répression aveugle a décimé les élites hutu sur les milles et une collines du Burundi et dans les centres urbains.

      Ce qui me fait mal, c’est que des gens instruits, parfois des universitaires qui devraient être la lumière, le flambeau, urumuri pour éclairer les générations présentes et à venir pour le « plus jamais ça », se débattent pour faire oublier les crimes de groupuscules de tutsi et hutu radicalisés, qui, pour conquérir ou garder le pouvoir, tirent sur la corde ethnique.

      S Kururu

  13. Inyishu

    Inyishu

    Le Président Micombero n’aurait pas cautionné une soirée dansante regroupant tous ses officiers le soir fatidique. Les Ministres Shibura et Yanda ne se seraient pas rendus à Rumonge sans escorte suffisante pour une campagne de pacification. Le Commandant de la 3ème Compagnie Commando, Jérôme Sinduhije ne serait pas parti en congé dans sa commune natale de Vyanda le 29 avril à midi pour passer un long week-end avec sa maman.

     Répondre

    Inyishu

    et pourtant ils n’ ont pas été tué ,quel Miracle

     Répondre

    NDC

    Voila la plus importante question. Pour trouver la véracité des faits il d’abord commencer à répondre SINCÈREMENT à cette question.

     Répondre

    Simon Kururu

    Micombero n’est pas mort, mes ses deux gardes du corps ont été tués cher Monsieur ou Madame, je ne sais pas

     Répondre

    Etaient-ils des Tusti ????

  14. KABADUGARITSE

    Du n’importe quoi! Ça c’est la version officielle et chantée partout dans les milieux extrémistes tutsi et jusque en Occident, des assassins de nos pères et nos frères, en tête Simbananiye et ses collabos. Comment pourra-t-on avancer avec des menteurs adultes à votre image, monsieur Kururu! Sous d’autres cieux, les adultes et vieux se repentent et éclairent l’histoire.

    Ce « Ce que je crois » emprunté des titres de l’hebdomadaire Jeune Afrique ne devrait pas apparaître dans vos lignes mensongers.-

  15. ls

    Monsieur,
    Veuillez inclure dans votre analyse les questionnements suivants :

    -Qui a établi si rapidement la liste de tous les hutu instruits sur tout le territoire?
    -Pourquoi a-t-on tué même des élèves qu’on extrayait d’écoles? Que leur reprochait-on?
    -Pourquoi des massacres systématiques sur tout le territoire national alors que les événéments que vous mentionnez n’ont eu lieu qu’au Sud du pays(Rumonge, Nyanza-lac,…?)
    -Comment expliquez-vous le fait que les hutus qu’on amenez n’ont pas cherché à fuir s’ils savaient ce qu’ils avaient fait ou planifiait de faire lorsqu’on les appelait à aller répondre à la justice?
    -Des soirées dansantes étaient organisées sur tout le territoire national? Même le présedent devrait y participer?Qui a organisé ces soirées?
    -Pourquoi le conseil de guerre n’a-t-il pas cherché à savoir la vérité par une enquête minitieuse mais a préféré condamner à mort tout hutu attrapé ou à attraper, sans qu’il ait aucune possibilité de se défendre?
    -Pourquoi la précipitation à s’accaparer de tous les biens des victimes, alors qu’ils laissaient derrière eux des familles

    Voici, Monsieur, quelques questions(non exhaustives évidemment) à laquelle votre analyse aurait du répondre s’il voulait être crédible et impartiales.

    Lorsque vous aurez eu des réponses, veuillez la compléter et on pourra alors discuter!

    • Simon Kururu

      Monsieur ou Madame IS

      J’ai déjà donné des réponses à quelques unes de vos questions dans les échanges avec d’autres internautes.

      Pour les autres questions, je pense que vous devriez les acheminer à la Commission Vérité et Réconciliation et à Commission Terre et Autres Biens.

      Pour ce qui me concerne, j’ai dit qu’un Conseil de guerre s’est tenu furtivement. Comprend qui veut.

      Pour les biens spoliés, je sais que le Président Micombero a signé un décret exigeant de les remettre aux propriétaires, que le Président Bagaza en a fait de même. Il y ‘en a qui se sont exécutés et d’autres qui ont refusé d’obtempérer.

      Les responsabilités sont individuelles. Une seule chose est sûre, ce ne sont pas tous les tutsis qui tué ont joui des biens hutu spoliés. Ce ne sont pas tous les hutus qui ont tué et joui aussi des biens spoliés (inka zibwe zikaribwa, inzu zasambuwe, etc.)

      • ls

        Merci de m’avoir répondu. En me renvoyant à la cvr et a la cntb, je comprend que vous même ne pouvez pas y répondre. Vu les zones d’ombre soulevées par mes question, ne pensez-vous pas que votre analyse est tronquée ?

  16. Prudence Sekambabaye

    Monsieur Kururu: Un témoignage de votre condisciple à l’Ecole Normale de Gitega en 1972. Ce dimanche 29 Avril, il y avait un championnat interscolaire à Gitega, dans le village de Mushasha à coté de l’actuelle Ecole Normale des Filles. Vous mentez en disant avoir assisté à un enterrement au cimetiere qui était à coté de notre Ecole. C’est faux, il n’y a pas eu d’enterrement ce jour, du moins un enterrement auquel les élèves pouvaient assister. Votre témoignage est entaché de beaucoup de contre-vérités qui vous disqualifient. Et comme qui dirait, vous pensez immédiatement que je suis un Hutu. Loin de là je suis un Tutsi de père et de mère. J’etais une année derrière vous donc en 3 ème normale, et je me rapelle de tout comme si c’etait hier. Revisez votre copie cher Monsieur, elle est pleine de fautes et d’ecarts de langage.

    • Simon Kururu

      Monsieur Prudence Nsekambabaye,

      Pour ce qui est des deux morts enterrés ar les militaires à Mushasha le 30 avril dans l’après-midi, à quelques mètres de la tombe du journaliste Damien Kaburahe, père de Antoine Kaburahe, je persiste et signe.
      Si tu étais au cycle inférieur à l’Ecole Normale des Garçons, tu n’as rien vu, var il vous était interdit de sortir des enceintes de l’école depuis le déjeuner.

      Au cycle supérieur, nous n’avions pas de surveillants et il y avait des points de sortie vers le quartier Mushasha et vers le cimetière situé à une centaine de mètres en sortant par la porte qui était près de la menuiserie.

      J’ai vu de mes propres yeux les militaires creuser les tombes et enterrer les deux morts qu’on nous disait « militaires ». En remuant mes souvenirs, je viens de me rappeler que les morts de Mushasha n’ont pas reçu les honneurs militaires d’usage!!!!!!

      Où est-ce que tu étais le 30 avril 1972 de 14H00 à 17H00? Elève en 4ème Normale, donc en dernière année, je pouvais sortir et me promener autour de l’Ecole. Ceux qui étaient au cycle supérieur savent très bien que j’avais une autorisation tacite et permanente pour aller chez mon Grand frère dont une petite route séparait sa maison de notre dortoir.
      Cet après-midi là, je suis allé aux nouvelles et j’ai vu ce qui s’est passé.

      • Prudence Sekambabaye

        Votre commentaire ne me satisfait pas du tout. D’abord je n’étais pas au cycle inférieur, mais bel et bien au cycle supérieur, et nous étions tous confinés au stade de Mushasha pour un grand grand spectacle sportif. D’ailleurs nous avons tous ete sommés de rentrer avant la fin des jeux, car les gens de l’athénée et de l’ITAB ne s’etainet pas présenté, à cause des toubles dans la ville de Gitega. Frere Bernard nous a obligé tous de rester à l’Ecole, à cause des mauvaises nouvelles qu’il entendait à partir de la ville. Nous connaissions tous votre frére et sans entrer dans sa demeure, nous en connaissons meme le la porte. Je précise bien qu’il n’y a pas d’histoires de sortie autorisée ou en cachette. Cette histoire d’enterrement est invetée de toutes pieces. Je vous remercie pour cloturer cette histoire, qui peut vous faire perdre votre aura.

  17. Shaka

    Merci Mr Simon Kururu pour cet article.
    En lisant tous les commentaires, j’ai l’impression que certains veulent se poser en victimes et refusent ce droit aux autres. « Nitwe twababaye twenyene. »
    Pour certains extrémistes, quand on parle des événements de 1972, il ne faut surtout pas parler des attaques rebelles qui ont précédé le génocide des hutu. Et quand on parle des événements de 1993, il ne faut surtout pas mentionner les massacres des Tutsi qui ont suivi, seul l’assassinat de Ndadaye est à évoquer. Quand ils parlent des victimes des événements de 2015, un seul cas retient leur attention, le jeune homme brulé vif à Nyakabiga.
    On ne peut pas avancer avec ce genre de raisonnement. Toutes les crises qui ont endeuillé le pays (1965, 1972, 1988, 1993 et 2015) ont emporté des Hutu et des Tutsi. Le plus grave dans tout cela, les responsables n’ont jamais appréhendé et se cachent toujours derrière les ethnies pour leur protection.
    Pourquoi m’impliquer dans les événements de 1972 alors que je n’étais pas encore né. Et pourquoi dire que tous les hutus ont commis le génocide de 1993 alors certains n’étaient pas encore nés /étaient des gamins ou mieux ont protégé certaines familles tutsi. La globalisation tue notre société. Elle crée des alliances nocives et des peurs destructrices.
    Autre constat, on dirait que pour certains, le fait d’avoir souffert donne le droit de faire souffrir.

  18. Kimaranyi Gloriose

    Mr ou Mme bakuhir
    Je dois te dire que personnellement je ne connais pas monsieur Kururu mais à lire ce qu’il a écrit ça ce vois directement que s’il n’est pas tutsi en tout cas il essaie de couvrir cette ethnie car il détermine déjà l’ethnie coupable de génocide avant même que le conseil de sécurité de L’ONU ne se prononce . Comment , en l’absence des réseaux sociaux en 1972, on est arrivé à confectionner dans tout le pays des listes des gens à éliminer en une seule nuit du 29 ? Comment peut-on expliquer cette négligence avec les rumeurs d’attaque les commandants des camps militaires partent en week-end prolongé et le président organise une soirée dansante après avoir révoqué son gouvernement ? Cela prouve à suffisance qu’ils avaient la situation en mains et savaient ce qui allait arriver . N’oublie pas que le commandant Ndayahoze avait donné rapport au président Micombero dans lequel il précisait que les hutus étaient suivis et que même si des hutus se mettaient ensemble ne fus ce que pour partager une bière on leur disaient qu’ils étaient en réunion pour renverser le pouvoir. Tout les intellectuels hutus étaient suivis à la loupe de façon que beaucoup avaient même renoncer à rendre visite à leurs familles de peur de leurs causer des ennuis. Est ce que Kururu à 21ans il n’était pas au courant ? Pourquoi cette omission délibérée pour accuser l’autre de monstre?

  19. Ayahu Jean Pierre

    Cher Monsieur,
    Encore une fois, je dois vous dire que vos propos blessent, me blessent de par la minimisation d’un drame et vos tentatives de justifier l’injustifiable comme si vous cherchez à blanchir et/ou rendre les Tutsi, des victimes et les Hutu, des victimes mais de second degré car « victimes de la vengeance » à vous entendre…
    Si vous avez peur que des Tutsi soient accusés de génocidaires, rassurez-vous. Ce n’est pas l’ethnie qui est responsable mais un mauvais pouvoir, quelque soit l’ethnie qui l’incarne.
    Le génocide, Cher Monsieur, est un crime et sa mise en place est un processus. Dans ce génocide que vous cherchez à banaliser, les faits sont têtus..
    1. ce n’est pas par hasard que du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, cette déshumanisation de l’autre a été à l’oeuvre en taxant l’homme à abattre de « Mulele », « Umumenja », « umwansi w’igihugu » etc.. Est-ce une invention du 29 avril 1972? Non, cette terminologie avait été pensé pour préparer les esprits des exécutants du génocide!
    2. c’est un pouvoir despotique qui commet le génocide. Or, il n y a que vous qui mettez en doute le pouvoir despotique de Micombero..
    3. des penseurs: ce fut le rôle de Simbananiye à travers son plan, plan du reste denoncé par Ndayahoze Martin. Vous connaissez le sort qui a été réservé à ce dernier? Devait-il faire partie de ces « fetards » que vous nous annoncez car en effet, vous dites que des célébrations/fêtes allaient suivre le plan d’extermination des Tutsi!
    4. les méthodes. Les tueries ont été systématiques, sur des listes préétablies…Je vous trouve minable et intellectuellement léger quand vous rétorquez à mon propos que … » Le 30 avril 1972, ce sont des tutsi qui ont été arrêtés, soupçonnés d’être des monarchistes. Le 30 avril 1972, c’est l’ex-roi Ntare V Ndizeye qui a été exécuté sommairement. »
    Pour finir, j’avais envie de vous dire d’arrêter là car ce genre de prise de position sont de nature à repousser la réconciliation et sont susceptibles de semer la haine, la vengeance et là, quand je me souviens des miens emportés par la folie de Micombero et son pouvoir que vous cherchez à blanchir, je me révolte…
    Je ne pense pas qu’il y ait eu des Tutsi qui soient tués à Mugongo-Manga, Jenda, Mukike, Bisoro, Kibumbu et ailleurs mais va voir des fosses communes qu’on n y découvre!!!!
    « Umugano wa mugamba », vous dis quelque chose?
    J’attends de vous des excuses mais ceci n’est pas une menace mais une envie de vous faire comprendre que vous me blessez, vous nous blessez

    • Ntazizana

      Mr Ayuhu.Vous êtes vengés, et Vous continuez.Celui qui ne le voit pas est aveugle!
      Que Vous le niez ou pas, les tutsi sont menacés dans la région. Si votre gouvernement ne cherche pas à laisser la politique en cours pour bâtir Un Burundi pour tous, les burundais continueront à mourir.

    • Congo

      @ Ayuhu . Vous chantez depuis 40 ans du plan Simbananiye, mais là où le mensonge se révèle c’est que une fois au pouvoir bientôt 20 ans successifs pour les hutu aucun n a jamais mis en cause ce fameux pasteur aujourd’hui , pire il est devenu votre ami en révèle ses accointances avec Nkurunziza. Alors donnez nous les preuves de ce plan macabre . Si vous nen avez pas arrêtez de prendre vos rêves pour réalité.

  20. Jambo

    A Iwacu
    Merci de publier mon dernier message réctifié avec le mot Rwanda ajouté.Cordialement

  21. Jambo

    Sans m’attarder sur le passé qui n’est d’aucune utilité ni sur les polémiques des uns et des autres,le mal est déjà consommé, » agapfuye kabazwa ivu ».En aucun cas le passé ne résout le passé ni ne réconcilie les gens encore moins n’apaise les esprits endeuillés dans le présent. Alors que faire maintenant?
    Qu’est ce que les hutu actuellement au pouvoir feraient ils de mieux aujourd’hui pour apaiser les tutsi et pour que ces derniers puissent faire de même à l’encontre des hutu une fois au pouvoir? Certains s’imaginent que les tutsi ne puissent un jour revenir au pouvoir en croyant diriger le destin alors que celui-ci est le maître du jeu.Penser exterminer une autre ethnie que la sienne qu’on a même pas créée en plus est une abomination que le Créateur n’accepte jamais.La leçon d’histoire nous démontre que la race ou l’ethnie génocidée se retrouve tôt ou tard renforcée.Sincèrement, qui aurait pensé un jour que les tutsi minoritaires reviendraient au pouvoir au Rwanda?La conscience de chacun répondra.
    2 citations devraient nous interpeller:
    1- « Les esprits forts commentent les idées, les esprits moyens commentent les événements, les esprits faibles…les individus. »
    2- »Les plus faibles se vengent. Les plus forts pardonnent. Les plus heureux oublient. »

    Profitons du présent qu’on appelle d’ailleurs »cadeau » pour faire mieux que l’autre.Et ce dans les actes et non les paroles alléchantes.Le jour où une ethnie parlera du bien de l’autre la vie n’en sera que meilleure.

    • Mahoro

      C’est tout simplement absurde! Les Hutus auraient commis le génocide des Tutsi et tous les gestionnaires de l’Etat qui se sont succédés après et qui n’étaient que Tutsi ne faisaient que démentir toute information faisant état de génocide et a réfuter toute enquête indépendante ? On connaît les positions et les réactions des personnes comme Nsanze Térence et Nzeyimana Laurent qui étaient à l’époque ambassadeurs (entre autres mais pas les seuls). Ce sont eux qui sillonnaient le monde à expliquer qu’il ne s’est jamais passé de génocide au Burundi. Et le comportement des gouvernements qui ont suivi les a confortés dans leurs positions car comme c’étaient les Tutsi qui étaient au pouvoir, si réellement ils étaient convaincus qu’ils étaient victimes de génocides, ils ont eu plus de 30 ans à gérer le pays, ils auraient pu facilement réclamer l’instauration d’une justice internationale et exiger que les « génocidaires » soient arrêtés et punis. Vous ne trouvez pas bizarre que ce soient les personnes qui prétendent être victimes qui nient l’existence d’un génocide tout au long de ces années et subitement, ils se réveillent aujourd’hui pour dire qu’en fait, ce sont eux qui étaient victimes de génocide alors qu’au cours de toutes ces années ils se sont illustrés dans la négation d’un génocide dont ils auraient été victimes.
      Je ne pense pas que Simon Kururu ou autres farceurs tels Jean Pierre Chrétien maîtisent mieux ce qui s’est réellement passé que le Mushingantahe et Muganwa Boniface Kiraranganya, vérité que vous pouvez trouver dans son livre « La vérité sur le Burundi » (Un des précurseurs sur les événements du Burundi écrit au chaud sans état d’âme ni complaisance)

  22. murundi

    Enfin un témoignage qui surpasse les guettos éthnistes. Merci Mr KURURU.

  23. Munyangeri

    Monsieur Simon Kururu,

    Tout ce que vous dites dans cet article est vrai. Cependant, pour situer les internautes dans le contexte de l’époque où deux problèmes politiques majeurs se posaient au Burundi à savoir (i) la crainte du retour au pouvoir des monarchistes et (ii) le régionalisme, vous auriez mieux fait de développer au préalable ces deux questions. A ma connaissance, l’antagonisme hutu-tutsi n’était pas exacerbé avant les tueries d’avril 1972.

  24. verite

    Parlons verite et combattons le mal peu importe son auteur. Point.

    Le reste n’est que distraction, soutien aux malfaiteurs.

  25. Que les négationistes et autres zélés se les branlent sur le Web, cela ne change rien en la vvrité. Monsieur Kururu vient d’initier un mouvement important, celui de la vérité et rien que la vérité. Je vois ceux qui refuseraient d’apprendre l’Histoire car elle accable leur ethnie. Mais ils se sont accablés eux-mêmes par le négationisme. Et cela se punit comme un crime contre l’Humanité! Les gens qui se sentent visés sont généralement coupables et on leur dit: « Garama mwonkwe mureke kwotwotwa mubonye ukuri gutanguye kuja ahabona! » Est-ce le premier témoignage du genre que vous voyez dans le cas de 1972? Jean-Pierre Chrétien a toute une bibliothèque sur cette histoire. Allez-vous la détruire? Chacun ferait mieux de contribuer à l’action initiée par Kururu au lieu de vociférer comme des lions affamés!

  26. Ntazizana

    Merci à Simon de partager ce qu’Il connaît. Certains ont peur de le dire. Mais le fait est là. La région des grands lacs est une zone dangereuse pour les différentes communautés. Elles souffrent toutes. Le problème chez nous, c’est qu’on ne tire pas leçon de ce qui s’est passé pour changer positivement les choses.
    Certains commentateurs qui s’indignent contre cet article défendent bec et ongles le gouvernement actuel; pourtant les victimes actuelles ne sont pas différentes de celles de 72.
    Quand un camp militare est attaqué au sud de la capItale, la documentation et la police tuent à Nyakabiga des jeunes tirés de leurs sommeils, les femmes sont violée….
    Les gens devraient être honnêtes avec eux-mêmes.

  27. Tfk Kimaranyi Gloriose

    Étant formateur en journalisme et communication vous avez le devoir de dire et enseigner rien que la vérité et mettre de côté votre veste ethnique . Il est dans votre devoir également de n’est pas manipuler l’histoire si vous avez une version la mettre en confrontation avec celles des autres en évitant de tirer de conclusion car vous êtes journaliste et no tribunal

  28. Tfk Kimaranyi Gloriose

    Monsieur Simon je vois que tu te débrouilles bien en essayant de blanchir les planificateurs du genocide hutu de 1972 commis par les personnes de ton ethnie si j’ai bien compris tu ose même conclure qu’en 1972 il y a eu genocide des tutsi par les méchants Hutus et la répression aveugle des Hutus par des gentils tutsi quel culot ? Monsieur Simon comment expliquerait qu’avec des rumeurs incessantes un président au lieu de renforcer la sécurité il décide de révoquer son gouvernement pour créer un chaos gouvernemental ? Comment aussi un commandant de camp peut se permettre un week-end prolongé avec des menaces d’attaques ? D’habitude quand il y a de telles informations mêmes les militaires en congé sont priés d’interrompre leurs congés . Vous tente également de justifier que les ministres Shibura et Yanda ne seraient pas partis à Rumonge sans escorte suffisant pourquoi d’après toi ils n’ont pas été tués? Étant parmi les planificateurs ils savaient justement les axes à éviter . J’ai aussi quelques questions est-ce les mêmes Hutus qui étaient allés en Ouganda rapatrier le roi Ntare V? Comment et quand les listes des « insurgés Hutus  » à éliminer ont été confectionné ? Car partout surtout à l’Université comme dans les écoles secondaires les Hutus à éliminer étaient sur une liste pré-établie ? Avant de tirer de conclusions hâtives vous vous êtes mis en tête que le pouvoir du moment pouvait simuler une attaque pour achever ce qu’il avait commencé en 1965 et 1969? Pour finir j’aimerais te dire qu’il n’a jamais eu d’attaque à Gitega par des éléments venus de Ruyigi c’est un mensonge qui cache mal ton extrémisme .

    • bakuhir

      Mr ou Mme Kimaranyi: A chaque paragraphe de ton commentaire, tu accuses Mr Simon SURURU d’extrémiste. Je me demande si tu ignorais l’éthnie de ce Monsieur SURURU et si tu lisais seulement le contenu, serait-ce le meme qualificatif que tu donnerais à ce témoignage de SURURU on ne peut plus clair? Ou si seulement c’est pas réellement toi l’extrémiste…..

  29. roger crettol

    1972 …

    J’hésite beaucoup à monter sur ma caisse à savon – en 1972 le Burundi n’existait pas – pour moi.

    Il y a passablement de littérature sur le(s) génocide(s) de 1972. Entre autres cette étude de René LeMarchand, datée de 2002, et accessible sur le site des Cahiers d’Etudes Africaines : http://etudesafricaines.revues.org/156 .
    Je cite ici le point 5 de l’introduction :
    [ 5
    Reconnaître l’événement c’est aussi admettre sa complexité. C’est le
    libérer des vérités à sens unique (et inique). Le génocide de 1972 est
    certes le génocide des Hutu par des éléments tutsi. Mais comment
    ignorer les centaines, peut-être les milliers de Tutsi massacrés par
    les insurgés ? Et comment ne pas mettre cette insurrection dans le
    contexte des répressions qui se sont abattues sur les élites hutu en
    1965 et 1969, et de la politique d’exclusion plus ou moins systématique
    pratiquée par le gouvernement du Président Micombero ? La
    responsabilité des Tutsi dans ces tristes événements est évidemment
    loin d’être partagée par toute l’ethnie tutsi. Tout aussi arbitraire et
    injuste serait de faire porter le poids des massacres sur tout le
    groupe Tutsi-Hima, même si la majorité des exactions fut commise par
    des Hima de la province de Bururi. C’est peu dire que l’amalgame
    ethnique va à l’encontre des faits ; il voue à l’échec tout effort de
    réconciliation.
    ]

    Avec tristesse et compassion, et l’espoir que vous, Burundais, trouviez la force et le courage d’avancer vers la réconciliation . Vous le devez à vos enfants.

    • Mthukuzi

      Merci!
      Rien à ajouter!

  30. Bob Mwami

    Cher Monsieur Simon,

    J’ai eu la nausée en lisant ton article. Son contenu est la version des extrémistes Tutsi qui ont décimé tout les Hutus qui comptaient en 1972 sous prétexte qu’un complot de tuer tous les Tutsi venait d’être déjoué. Même si cela était vrai et après avoir anéanti les assaillants qui n’avaient attaqué que quelques collines ou soit une ou deux communes du Sud du pays, fallait-il à Michel Micombero de traquer tout Hutu instruit, commerçant,… pour le liquider sans aucune forme de procès?
    Tu t’amuses comme eux à dire qu’il y a eu un génocide des Tutsi en 1972 et cette affirmation est non seulement nauséabonde mais est surtout négationniste du génocide contre les Hutus en 1972. Il faut en parler avec tes compères et te garder de diffuser de tels propos qui font très mal à une frange importante du peuple burundais.
    Les Hutus du Burundi ont été détruits par l’Etat dirigé par un certain Micombero en 1972. Cela s’appelle génocide que tu le veuilles ou non.

    Merci.

    • Internaute

      Cher Monsieur,

      Le fait que le prėsident Micombero ait commis un gėnocide n’annule en rien le fait que des milliers de Tutsis ont ėtė prėalablement tuės. Et le fait de dire que ces derniers ont ėtė tuės ne justifie en rien les massacres perpėtrės envers les Hutus.
      Rapporter un fait ne veut pas dire le justifier.

      Cet article est un rapport des faits et de la psychologie en partie derrière le(s) gėnocide(s) de 1972. La justice reste encore à être faite.
      Et c’est justement en parlant de tous les aspects de l’Histoire qu’on pourra aider la justice à bien travailler (si jamais un jour elle se met au travail). Car en occultant une partie des faits (dans votre cas le massacre des Tutsis), on s’expose à vouloir rendre justice à seulement une partie des victimes, ce qui peut contribuer à accentuer le sentiment d’injustice chez certains.

  31. Benjamin

    Monsieur Simon Kururu, je ne vous connais pas, et pourtant je vais vous dire ceci : vous êtes un négationiste.

    Je rajoute ceci: vous avez eu la change de ne pas être Hutu, en 65,69 et 72.

    Bonne journée.

    Benjamin

  32. Bados

    Merci Monsieur le journaliste :

    En 1972 Les hutus ont organisé des massacre des tutsis; ils ont tué sauvagement; le gouvernement les a mâté sérieusement !!!
    En 1993 quelques les militaires tutsis ont tué Ndadaye et des milliers des tutsis ont péri !!!

    QUI EST RÉELLEMENT GENOCIDAIRE? ??

  33. NDC

    Je suis totalement contre avec vous dans cet article. Vous êtes notoirement partisanes à votre appartenance ethnique. Et ce point parmi tant d’autres qui se dessinent dans votre article le démontre. Tenez:
    « ……..sincèrement, je ne le crois pas. Car, si réellement un complot quelconque avait été ourdi contre les hutus par les hauts responsables du Gouvernement et de l’Armée, certaines imprudences n’auraient pas été commises le 29 avril 1972. Le Président Micombero n’aurait pas cautionné une soirée dansante regroupant tous ses officiers le soir fatidique. Les Ministres Shibura et Yanda ne se seraient pas rendus à Rumonge sans escorte suffisante pour une campagne de pacification. Le Commandant de la 3ème Compagnie Commando, Jérôme Sinduhije ne serait pas parti en congé dans sa commune natale de Vyanda le 29 avril à midi pour passer un long week-end avec sa maman. Il a failli y être tué. Sa vie a été sauvé par le simple fait que les assaillants chargés de l’éliminer on confondu sa voiture avec une autre, dont les occupants ont été décimés…..

    MAIS vous admettez que Micombero préparait quelque chose dans le plus strict secret depuis le matin du 30 Avril avant même tout fait.

    Ce que je peux tirer dans votre analyse des faits, c’est que Micombero se sentait son pouvoir menacé depuis plusieurs jours (les soulèvements des monarchistes, les rebellions des Hutus en préparation….) et il a voulu anticipé et il a opéré toutes les opérations et exterminations dans le flou notoire (exterminer toute personne qui représentait une menace à son régime….). Et voila que tous les Hutus étaient des vrais cibles ainsi que le roi et tout son entourage.

  34. Mthukuzi

    « Sincèrement, je ne le crois pas. Car, si réellement un complot quelconque avait été ourdi contre les hutus par les hauts responsables du Gouvernement et de l’Armée, certaines imprudences n’auraient pas été commises le 29 avril 1972. »
    Curieusement, ce raisonnement ne vous empêche pas de croire que les Hutus ont concocté un complot de génocide sans éviter de commettre des « imprudences » encore plus graves. Qui donc était à la tête de ce mouvement génocidaire hutu puisque les intellectuels fonctionnaires et autres cadres Hutus ont été surpris dans leurs activités ordinaires? Au fond, votre « analyse » n’est pas différente de tout ce qu’on peut lire et entendre chez des gens qui n’ont jamais eu besoin de faire des recherches sur le sujet: « les Hutus ont voulu commettre un génocide contre les Tutsis, mais, heureusement, l’armée en est venue à bout. On peut tout de même reconnaître quelques crimes commis dans ce combat contre le génocide, hélas, mais il n’y a jamais eu de génocide contre les Hutus en 72 »
    Bravo!

    • Simon Kururu

      Madame ou Monsieur? Mthukuzi,
      Vous tous qui lirez et commenterez cet article

      Gira amahoro,

      Je pense qu’il est temps que les burundais, hutu et tutsi fassent tomber les masques et ne jugent pas les événements avec le filtre ethnique. En 1972, des hutus et des tutsi ont commis des crimes de génocide, des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité. Les victimes ont été des hutu et des tutsi, et même des étrangers, notamment des congolais, des rwandais et même un camerounais.

      Je suis partisan d’un mouvement qui, tout en entretenant la mémoire, ferait la promotion du « Plus jamais ça ». J’ai perdu des amis hutu en 1972, j’ai perdu des membres de famille. Il faut se résoudre a le reconnaître. Il y a eu des horreurs le 29 avril 1972 et les mois qui ont suivi qu’on ne peut pas mettre sous la responsabilité du seul Président Micombero et sur les tous tutsi pour les morts hutu, et sur tous les hutus « condamnés furtivement et sans jugement » pour ce qui est des victimes tutsi.

      Alors chers compatriotes, faites tomber les masques et les filtres ethniques pour privilégier la vérité, toute la vérité, rien que la vérité, sans craindre d’offusquer les criminels hutu et tutsi qui ont commis le pire en tirant cupidement sur la carte ethnique.

      Sur la route menant vers Bubanza, il y a un petit cimetière où ont été enterrés des combattants du CNDD exécutés sur l’ordre de Léonard Nyangoma. Une pancarte y est placardée et on y lit cecii: ntihica ubwoko, hica ubutegetsi bubi ».

      C’est la plus grande vérité qui soit. L’histoire de l’humanité nous a appris que pour conquérir ou garder le pouvoir, certains despotes n’ont pas hésité à exécuter leurs enfants, leurs frères, leurs sœurs, leurs sujets et les sujets des états étrangers vivant sur leurs territoires.

      Au Burundi, j’ai vu, sous les régimes dits « tutsi » des tutsis spoliés, emprisonnés, jugés sommairement, tués. J’ai vu et je vois encore, sous les régimes « hutu » des hutus pourchassés, torturés, emprisonnés, exilés et tués par des hutu.

      Alors, cessons la globalisation et prônons que les coupables soient poursuivis pour leurs actes, car la responsabilité est individuelle.

      Je m’incline devant la mémoire des victimes des événements tragiques de 1972 quelle que soit leur ethnie ou leur nationalité.

      Et j’implore les générations de burundais encore présentes sur cette terre ou dispersés sur la planète Terre de promouvoir au sein de leurs familles, de leurs clans, de leurs ethnies, le non recours aux tueries pour accéder ou garder le pouvoir. Il faut que les uns et les autres acceptent de jouer le jeu démocratique. Il faut s’incliner devant le résultat des urnes et recourir aux procédures légales de contestation des résultats si des éléments de preuve existent.

      En politique, on peut perdre une élection, sans perdre toute chance d’accéder au pouvoir. Les idées minoritaires peuvent devenir majoritaires après un ou plusieurs mandats. François Mitterand a galéré durant des décennies et a fini par accéder au pouvoir. Souvenez-vous d’Abdoulaye Wade, de Laurent Gbabo, qui par la suite ont malheureusement sombré dans la dictature.

      En rédigeant cet article, je savais que j’allais susciter un débat passionné et passionnant. Mon but ultime est que les clivages ethniques cessent au Burundi, et que le douloureux passé nous incite à préparer un avenir radieux pour tous les burundais et les étrangers qui ont élu domicile dans notre chère patrie.

      Simon Kururu

      • Mthukuzi

        Je suis pour la justice pour tous, je suis d’accord avec vous que nous devons sortir des fanatismes ethniques pour enfin bâtir un Burundi où il y a de la place pour tout le monde. Mais cela passera nécessairement par la vétité grand V et la reconnaissance de la souffrance des autres. Je crois bien que vous reconnaissez sans doute le génocide des Tutsis du Rwanda, mais vous ne pouvez pour autant démontrer que les génocidaires ont lancé la première attaque ni descendu l’avion de Habyarimana. Il n’y a pas de raison qui puisse justifier un crime de génocide. C’est valable pour tous les génocides.

        • Meurlsaut

          @Simon Kururu
          « Alors,cessons la globalisation et prônons que les coupables soient poursuivis pour leurs actes,car la responsabilité est individuelle ».Merci cher Simon pour cet apport.Le jour où les tutsi et les hutu rwandais et burundais comprendront cette vérité,ils auront sauvé leur pays respectif.
          Tenez:en 1993 lors du coup d’état sanglant contre le président Ndadaye,j’ai été horrifié-comme étranger de passage dans la province de Karuzi commune Gitaramuka et Buhiga-de voir des bébés de 2ans massacrés avec comme seul délit et crime d’appartenir à l’ethnie recherchée.Mais ces bébés ne connaissaient même pas Ndadaye!!!

  35. Ayahu Jean Pierre

    Cher Monsieur,
    J’avais envie de dire ceci.
    Vous avez eu la chance de ne pas être hutu à ce moment. Vous ne serez pas entrain de témoigner ou plutôt nous relayer ce qui a été toujours la ligne officielle pour justifier ce qui s’est passé.
    Quand on parle d’événement après 300’000 morts, on est dans le registre de la banalisation. C’est ce que l’on a toujours entendu dire depuis cet époque-là.
    Dans « son livre blanc », les faits ont été raconté tel que vous le faites aujourd’hui. Sur ce, vous nous apprenez rien de nouveau.
    Mon professeur Gaen Fertz en critique historique m’a laissé cet esprit critique. Je vous la pose à travers cette question: dans un monde sans internet, sans facebook, sans watsup avec des moyens de communication télephoniques très rudimentaires, comment justifier que concomitamment, du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, dans des écoles, administrations, des listes des gens à abattre soient bien élaborées dès le lendemain de cette attaque à Rumonge, soit le 30 avril 1972?
    Là vous me blessez personnellement en tant que victimes et orphelin, et vous blessez aussi mes frères et soeurs, qui ont souffert comme moi…jusqu’aujourd’hui…Une souffrance d’autant plus grave quand les notres ont été victime et bourreaux à la fois!
    Portez-vous bien

    • kabingo dora

      @Ayuhu Jean Pierre
      Vous dites  » Mon professeur Gaen Fertz en critique historique m’a laissé cet esprit critique.. » Et Gaetan Fertz vous a enseigné la critique historique?

    • Simon Kururu

      Monsieur ou Madame Ayuhu

      Le 29 avril, ce sont des tutsi qui ont été massacrés. Des hutu qui ont refusé de tuer des tutsi ont été massacrés, notamment à Rumonge.

      Le 30 avril 1972, ce sont des tutsi qui ont été arrêtés, soupçonnés d’être des monarchistes. Le 30 avril 1972, c’est l’ex-roi Ntare V Ndizeye qui a été exécuté sommairement.

      Par la suite, il y a eu un retournement de situation et une répression aveugle se basabt sur la décision d’un Conseil de Guerre qui s’est tenu à Gitega.

      A mon humble avis, les commanditaires, planificateurs et exécutants des massacres déclenchés le 29 avril et de la répression qui a suivi peuvent tous, sans exception, tomber sous le coup de l’Article 5 du Statut de Rome créant la Cour Pénale Internationale qui a la compétence à l’égard des crimes de génocide, des crimes contre l’humanité, des crimes de guerre et des crimes d’agression
      Les faits sont têtus.

      • Mutana

        Mais M. Kuruhuka répondez svp à la question des longues listes des personnes a exécuter qui etaient déjà prêtes la nuit du 29 avril.

        Répondez aussi à la question des lettres que Ndayahoze écrivait à Micombero plusieurs années avant pour le montre en garde contre la planification de l’élimination des Hutu instruits. Donc les lettres de Ndayahoze sont fausses pour vous?

        Merci

      • Barumwete Alain Chris

        Mr Kururu, le 29 avril 1972 le coup d’envoi de massacrer les tutsi a èté donnè par Arthèmon Simbananiyeau Sud du pays si vous ne saviez pas. Et il était sur place mais n’a pas été inquiété. Pourquoi ? Yanda, Shibura et Arthèmon ne pouvaient en aucun cas être inquiétés par la simple raison que ce sont qui avaient recrutés les tueurs. . Et ils avaient trouvés au sud du pays des tutsi qu’il fallait scrifier pour justifier leur actoin.Un des mulelistes recrutés par ses sanguinaires burundais encore en vie au Kenya a formulé le voeux d’être entendu par la CVR avant qu’il ne meurt. Je crois que la CVR fera tout son possible pou le rencontrer
        Et Simon kururu, en tant que journaliste professeur ,apparamment, j’aimérais que tu m’expliques ce tu veux dire par » repression aveugle » dirigé contre un seul groupe ethnique avec des listes préétablies. mise en oeuvre grace aux moyens de l’Etat.; en tant que journaliste je crois que vous êtes sans ignorer le rôle de la radio  » la voix de la révolution du Burundi » dans cette fameuse repression.
        Si vous aviez 21 ans en 1972, j’aurais aimé que vous nous dites combien de hutu vous avez sauvés, de ces héròs non chantés qui ont sauvés des vies des hutu ou tutsi parce qu’ils en existent au lieu de nous pondre de telles hérésies.
        En terminant j’ose espérer que vous avez la conscience tranquille par rapport à 1972

  36. Merci Monsieur Kururu d’écrire cette page sombre de l’Histoire du Burundi. Que les uns et les autres nient ce qui s’est passé, la vérité finira par les rattraper. Il y en a qui ont la plume habile de mentionner un génocine commis contre leur ethnie et s’en servent pour achever les carnages initiés par les leurs, d’autres crient haut et fort qu’ils n’ont jamais rien fait alors qu’ils ont exécuté une répression aveugle et d’autres encore en ont profité pour régler des comptes personnels contre les Hutus ou les Tutsis. La malédiction du Burundi se cache dans la haine de l’écriture ou dans la déformation de celle-ci, mais les choses changeront certainement lorsqu’il viendra une génération burundaise au dessus des ethnies.

  37. Inyishu

    Le Président Micombero n’aurait pas cautionné une soirée dansante regroupant tous ses officiers le soir fatidique. Les Ministres Shibura et Yanda ne se seraient pas rendus à Rumonge sans escorte suffisante pour une campagne de pacification. Le Commandant de la 3ème Compagnie Commando, Jérôme Sinduhije ne serait pas parti en congé dans sa commune natale de Vyanda le 29 avril à midi pour passer un long week-end avec sa maman.

    • Inyishu

      et pourtant ils n’ ont pas été tué ,quel Miracle

      • NDC

        Voila la plus importante question. Pour trouver la véracité des faits il d’abord commencer à répondre SINCÈREMENT à cette question.

      • Simon Kururu

        Micombero n’est pas mort, mes ses deux gardes du corps ont été tués cher Monsieur ou Madame, je ne sais pas

        • Inyishu

          etaient-ils des Tutsi????? Monsieur le Prof

  38. Inyishu

    beaucoup de Hutu on été tué mais combien pourquoi le nombre de Tutsi est mentionné n’ a tu jamais entendu parler du nombre de Hutu tué après tout ces années ? Monsieur le consultant?

    • Novat Nintunze

      Au moins un était tutsi, un capitaine Kinyomvyi. Je ne connais pas le deuxième.

  39. Inyishu

    Les témoins que j’ai interrogés ont précisé qu’en commençant plus tôt que prévu » le travail « , les assaillants, qui avaient la mission de neutraliser la capitale Bujumbura ont commis une erreur, » salvatrice » Ou peux-tu en venir en parlant de Travail??

    • Ne voyez-vous pas qu’il cite? Les guillemets ne vous disent rien? Ne vous pressez pas!

      • Inyishu

        LUI, IL A COMPRIS

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Quelle est cette personne aux airs minables, mal habillée, toujours en tongs, les fameux ’’Kambambili-Umoja ’’ ou en crocs, les célèbres ’’Yebo-Yebo’’, mais respectée dans nos quartiers par tous les fonctionnaires ? Quand d’aventure, ces dignes serviteurs de l’Etat, d’un (…)

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