Vendredi 22 novembre 2024

Opinions

Opinion – Sabanerwa, quand un commentaire force notre admiration

06/10/2016 12
L’îlot de Sabanerwa
L’îlot de Sabanerwa

Dans le flot des commentaires sur la destruction d’une maisonnette érigée dans l’îlot de Sabanerwa, un lecteur a émis une réaction qui tranche avec le reste des propos souvent empreints de passion. Nous nous permettons de la mettre en exergue et remercions l’auteur pour son éclairage. La rédaction

Faut pas dramatiser la situation et ajouter le drame aux relations déjà tendues entre les deux républiques soeurs et, rivales en même temps. La petite ile de Sabanegwa a toujours été un point de discorde depuis longtemps. Pour la petite histoire, l’ilot qui, au départ se trouvait entre deux branches de la rivière Akanyaru s’est retrouvé du côté rwandais quand la branche ouest a tari. Malgré la reconnaissance historique de l’appartenance de l’ile au Burundi, le Rwanda s’est précipité a réclamer l’ilot comme étant rwandais.
Une commission ad hoc avait décide qu’en attendant la décision finale, les habitants (Burundais) de cet ilot pouvaient continuer a cultiver leurs terres, mais ne devraient pas y construire des maisons. C’est dans ce contexte qu’une famille qui voulait y installer un de ses fils nouvellement marié s’est vue sa nouvelle cabane détruite.
Oui, le Rwanda a utilisé la force pour détruire la maisonnette d’un Burundais, mais cette famille n’aurait pas dû ériger cette maison dans une zone encore en litige.

La leçon est que les autorités locales devraient informer leurs administrés de l’état d’avancement des travaux de la commission pour prévenir de tels incidents. Les tensions sont déjà grandes, il ne faut pas en ajouter.

Kana A.M.

Forum des lecteurs d'Iwacu

12 réactions
  1. Jean

    Le commentaire de Kana decrit bien la position diplomatique en rapport avec le litige mais je dit que le droit pourrait dire autrement. Il faut interroger le droit et pas les reglements politiques et diplomatiques meme convenus entre les pays. Cette habitude de vouloir resoudre politiquement des contentieux juridiques ne colle pas en democratie.

    • Jean Paul

      De quelle démocratie parlez-vous monsieur? Du Rwanda ou du Burundi? Hahaha.

  2. MURUNDI

    Je pense que l’usage de la force comme ces rwandais l’ont fait démontre l’état d’âme de quelqu’un et pire encore ils sont venus la nuit! Je pense qu’il y avait une autre voie de faire. Sinon cet acte est qualifié d’invasion étrangère et la suite peut être inconfortable pour les deux pays. Comme le dossier étaient déjà en cours, la voie diplomatique aurait été la meilleure sinon, le feu attire le feu. Dieu merci et espérons qu’il n’est pas tard pour traiter sagement de la question.

    • Michel DELVAUX

      @ Murundi: Qui vou a dit que ces rwndais sont enus la nuit?

  3. roger crettol

    Oui, chapeau. Ce commentaire offre une explication rationnelle et cohérente de l’incident de la colline de Sabernewa. Explication absente des propos des officiels burundais.

    Deux questions – liées – restent :
    * Pourquoi une réaction aussi abrupte des autorités ruandaises ? Malgré les tensions, une mise en garde de celles-ci aurait dû suffire. A-t-elle été ignorée ?
    * Le Burundi a-t-il sciemment joué la provocaiton, pour démasquer la « méchanceté » du Ruanda ?

    Et puis, cet incident mineur reflète aussi la tendance générale de faire primer la force sur le droit – des deux côtés de la frontière …

  4. Kana Éric

    Merci encore une fois Kana .A .M j’ai eu l’occasion de vous remercie hier ,les faits me donnent raison, ce qui est important dans votre commentaire ce que vous avez des informations concernant l’îlot ( litige, une commission ad hoc ,cultiver la terre mais pas des constructions,l’îlot a tari blanche ouest vers le Rwanda) toutes ces informations donnent raison au Rwanda .j’aimerais bien vous posez la question Monsieur Kana A.M,qu’est ce qui arrive quand l’îlot tari et se deplace vers le Rwanda au niveau droit international
    Merci d’avance pour votre réponse

  5. Micombero

    Oui les Burundais ont la culture de sagesse et c’est tres bonne chose pour preserver la paix. Cependant cette barbarie rwandaise doit cesser. Il faudra inventorier tout ce que le voisin du nord detruit pour qu’un jour, il puisse en repondre serieusement.

  6. Jean Bigirimana.

    Ce commentaire est d’un sage et de surcroit un intellectuel. Ce que nous ne sommes pas tous.

  7. gihugucacu

    Loin de vouloir attiser le conflit,mais comme tout lecteur, je trouve que ce commentaire appelle le mien et celui ci se fonde sur une question toute simple:Comment est ce que le Rwanda se permettrait-il de détruire si méchamment la maisonnette au lieu de saisir la commission ayant l’affaire, du moins si elle a été mise en place de commun accord entre les deux pays,commission qui j’imagine serait mieux placée pour remplir cette tache d’informer la population de l’etat d’avancement des travaux!Cet acte ne peut en aucun cas être justifié,il n’a aucune justication!Et de conclure, le message que le Rwanda a donné au Burundi est clair!

  8. Kabingo Dora

    Ok , c’est bon c’est un commentaire plein de bon sens, mais il y a beaucoup d’autres commentaires qui apparaissent parfois mais vous n’en dites rien. C’est vrai je ne vous lance aucune pierre , j’aurais pu me taire mais c’est mieux en le disant

  9. Fofo

    Certes, cette famille a commit une erreur et peut être que l’Administration ne l’avait pas informée de l’état d’avancement du dossier mais reconnaissez que l’acte ces rwandais (pour ne pas accuser le Rwanda de provocation) est un acte barbare. Même si les relations entre les deux pays (pour ne pas dire deux nations) sont déjà tendues, ces il y a des voies de recours qui sont légales.
    Imaginez, s’il y avait des militaires burundais dans ce périmètre, qu’ils voient des militaires rwandais traverser la frontière et détruire une maison de leur côté, …. Je pense qu’un incident pouvait se produire! Dieu merci, cet incident ne s’est pas produit! Sinon, les choses pourraient prendre une autre tournure! Que Dieu protège les deux nations!

  10. Ntakije

    Sage intervention, Kana

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