Vendredi 22 novembre 2024

Opinions

OPINION – Réaction de M. Léonce Ngabo

15/02/2018 16

La rédaction d’Iwacu a reçu cette réaction de M. Léonce Ngabo. Nous le remercions.

Cela fait des mois que mademoiselle Monia Inakanyambo essaie de monter une polémique au sujet une production de la première série télé burundaise.

Léonce Ngabo

Il est important de savoir que l’idée d’un film ne constitue pas un film. Dans les règles de toute production, ce qui est protégé c’est le scénario du film. Toutefois, une mention peut être faite « IDEE ORIGINALE DE …. ». Car, bien généralement, tout film part d’une idée. Mais la concrétisation de cette idée en scénario ou ce que l’on appelle continuité dialogue fait l’objet d’une propriété intellectuelle. Parler de l’amour, des conflits ethniques, religieux, parler de l’histoire sont des idées diverses à base desquelles deux scénaristes peuvent développer différemment le sujet, le scénario …

Dans l’industrie cinématographique, un contrat est établi entre le producteur et le scénariste, mais pas avec celui qui a émis l’idée. Cependant une reconnaissance peut se faire à son sujet.

En parlant de l’idée dans le présent contexte, il faut préciser que l’idée z a été développée par cinq stagiaires et au bout de leur stage, guidés par le formateur les cinq ont abouti à ce que nous appelons la bible du projet de la télé série.

Un nouveau stage était prévu pour justement aidé les 15 jeunes au total qui avaient participé à la première formation afin de leur apprendre comme écrire une continuité dialoguée. Malheureusement le financement n’a pas été concrétisé. Peut-être Monia a-t-elle écrit un scénario qui est actuellement en train d’être tourné pour se prétendre auteure du film, et si tel est le cas qu’elle vous le présente. Pour être plus imagé, une idée est un sujet que tout scénariste peut développer selon sa vision.

La formation devait aboutir à faire d’eux des scénaristes. En une semaine, un stagiaire en écriture de scénario qui plus est de série peut-il devenir scénariste ? À mon avis tout cela cache des intentions inavouées et je le réserve le droit de me plaindre…

En attendant, et par respect je reste à son écoute pour régler définitivement cette polémique qui risque de nuire inutilement aux bonnes initiatives d’autres jeunes.

Et par ailleurs voici ce que la loi dit que ce soit au Burundi que ce soit ailleurs dans le monde
http://www.cnc.fr/web/fr/legislation-et-droits-d-auteur.

D’après la loi, une œuvre est protégée par le droit d’auteur, dès lors qu’elle est originale (l’idée ou le concept appartiennent au domaine public et ne sont pas protégeables), sans qu’il soit nécessaire … A contrario, l’exploitation d’un film en salle ne relève pas de la gestion collective, mais de la gestion individuelle

CNC

Forum des lecteurs d'Iwacu

16 réactions
  1. juju

    Moi je me pose la question de savoir si on peut encore faire confiance a qui que ce soit dans notre univers Bdais.
    Mise a part cette histoire qui expose une tres probable tricherie de la part de Ngabo, j’ai de la difficulte a comprendre comment un homme comme NGABO, puisse terminer sa carriere dans le camps des perturbateurs de la liberte des Bdais. Ngabo comme soutien aux gens qui emprisonnent, exilent, pillent, tuent leurs freres, detruisent son pays..
    Je ne comprends pas.

    • Gacece

      @juju
      Il n’y a rien à comprendre! Chaque personne a ses propres motivations. Personne n’a besoin de justifier ses choix! Il les fait, et les assument!

      Exactement comme vous! Assumez vos choix et laissez les autres assumer les leurs! Sinon vous n’êtes pas trop différents de ceux contre qui vous chialez!

      Je ne m’attends pas pour autant à ce que vous me fassiez confiance, encore moins à ce que vous me compreniez!

  2. Anonyme

    Désolé Monsieur Ngabo, vos explications ne pesent pas grand Chose. Elles sont plutôt maigres en tout cas pas aussi convaincantes que cela. Du moins pour nous le public que vous pouvez appeler profane si vous le voulez! Vous êtes en face de vous-même. Mademoiselle n’aurait pas tort en vous disant: »Roho yako témoin! »

  3. Jereve

    Coup double pour Léonce: il s’est d’une part offert gratuitement une idée de quelqu’un d’autre, et d’autre part il s’offre une publicité que nous sommes en train de lui faire, encore une fois gratuitement. Cette histoire de plagiat ou pseudo-plagiat va sûrement réveiller la curiosité du public qui voudra voir la suite sur les écrans. Un conseil à Léonce: même si dès le départ il n’y a pas eu entente, vous partagez inévitablement « l’idée » avec Monia, alors négociez pour partager aussi les honneurs et le succès.

  4. Chegvara

    Si ngabo a soigneusement usurpé la propriété interctuelle de Inakanyambo il faut qu’on boude radicalement ce film dès sa sortie

  5. Gacece

    J’ai envie d’aller à contre-courant et proposer une solution qui pourrait peut-être désamorcer cette palpable tension entre M. Léonce Ngabo et Mme Monia-Bella Inakanyambo. M. Léonce Ngabo pourrait être celui qui réinitialise le contact avec Mme.

    Nous, nous n’avons pas besoin de savoir ce qui s’est réellement passé entre les deux, ni ce qui ne s’est pas passé d’ailleurs. À partir de maintenant, c’est « beaucoup plus » ce qui va se passer qui est important. Il y a probablement (sûrement peut-être) des erreurs qui ont été commises d’un côté comme de l’autre. Que ce soit au niveau de la forme des communications qui se sont échangées ou du contenu de ces échanges, il doit y avoir eu des carences qui mériteraient d’être revues et corrigées.

    Faites-vous violence d’un côté comme de l’autre, mais surtout rétablissez cette confiance qui, à mon avis, s’était déjà effritée avant que cette saga soit révelée au public que nous sommes.

    Dépassez-vous et faites tout ce qu’il faut pour vous éviter chacune et chacun une aventure qui pourrait être plus néfaste à vos carrières et à vos réputations respectives.

    ET…

    Nous n’avons pas besoin d’en savoir quoi que ce soit de plus de votre part… Mais, faites-la votre part… de votre mieux, et pour vos mieux mutuels!

    Note

    Comment vous dire, cher Gacece, que vous m’épatez vraiment par votre sagesse !Franchement, personnellement, je souhaite une entente entre les deux. Je n’arrive pas à imaginer un procès Monia-Ngabo. Pour moi, ce serait indécent… Continuons à espérer que la voie de la raison guide nos deux artistes, la jeune et le sage.
    Antoine Kaburahe

    • Pappy Pick

      Bonjour Mr Gacece.
      J’ai longtemps hésité à réagir, mais cela m’a été impossible de ne pas le faire. Tellement que ce conseil est si sage, si bénéfique à tous – je veux dire aux deux directement concernés (Sieur Ngabo et Dame Monia), le public que nous sommes et ceux qui bénéficieront de l’instruction et du plaisir de regarder la série une fois terminée – si réconfortant s’il était bien suivi, avec la même sagesse que dans ce message. Je vous dis franchement Merci.
      Cependant, et excusez-moi pour cela, je me demande pourquoi cette sagesse dont vous faites preuve ici devient totalement absente de vous lorsqu’il s’agit d’une matière en rapport avec le pouvoir en place à Bujumbura. J’ose espérer que j’aurai le plaisir de la trouver dans vos commentaires à venir. D’avance, Merci!

    • Gacece

      Bonjour M. Kaburahe!

      Merci pour le compliment! Mais, je ne me considère pas personnellement comme un sage pour autant. Et il reste à savoir si mes « suggestions » ont servi à quoi que ce soit à M. Léonce Ngabo et/ou à Mme Monia-Bella inakanyambo.

      Cela étant dit, je crois qu’intrinsèquement, tout être humain est fondamentalement bon. Qu’importe les choix qu’il fait, les actions qu’il pose. Qu’importe que ces choix ou ces actions soient considérés comme bons ou mauvais par la société de l’époque où ils se produisent, leur auteur a toujours une intention positive, si on les évalue à partir de son point de vue. Et c’est à cette intention positive à laquelle il faut s’adresser, avec laquelle il faut traiter.

      Je crois que si tout le monde fonctionnait de la sorte, il y a beaucoup de conflits et beaucoup de leurs conséquences, qui pourraient être évités… Que ce soit entre individus, entre organisations ou compagnies, ou entre états.

      Euuuh… Tout le monde n’est pas obligé de penser ou de voir la vie comme moi!

  6. Casimir

    Monsieur a reconnu que l’idée originale vienne de cette demoiselle….alors pourquoi ne pas en faire mention dans le générique….d’après l’idée originale de X….et si cette reconnaissance lui confère le droit de se faire rémunérer pour son travail…qu’il en soit ainsi!!!

  7. Didicov

    La réponse reflète une certaine sagesse de M. Léonce , mais cela ne lui dédouane pas le fait de prendre une idée originale de quelqu’une pour s’en attribuer. s’il reconnait que le gros du travail a été fait par lui et ses callaborateurs, est-ce le travail de Mme Kanyambo ne mérite pas au minimum d’être signalé au téléspectateur ? s’il y a des gains monétaire, pourquoi Mme Kanyambo ne pourrait pas en profiter? Pas même une pièce de 10frs alors que c’est son idée qu’on a exploité? M. Ngabo Léonce, prenez le courage de se réconcilier avec cette dame. Elle ne réclame que ce qu’il lui revient: la RECONNAISSANCE

    • Banza

      Didicov, les pièces de 10 fbu existent-elles encore? Rafraichissez-moi la mémoire car elle commence à flancher.

      • Didicov

        Tu vis dans quel pays? Où as-tu appris que les pièces de 10 frs sont en dehors d’usage au Burundi?

        • Banza

          Didicov, et que peut-on acheter avec cette pièce puisque j’achète un oignon à 100 balles?
          Et ne me tutoyez plus car je crois qu’ on n’a pas gratté de porcs à deux.

          • John

            Notre Père qui es aux Cieux, Que Ton Nom soit sanctifié ! Que Ton Règne vienne. Que Mr Banza sache que même Dieu est tutoyé, surtout que Banza n’est qu’un simple humain fait de poussière pour la poussière avant 100 ans ! Umurinde kwishima ntazohave agenda ari… Amenya !

  8. Arsène

    En lisant cette réponse et la tribune de Mme Inakanyambo, nous constatons l’existence de ce travail que M. Ngabo qualifie d’idée et Mme Kanyambo tantôt d’idée, d’oeuvre ou de projet. Les deux tombent d’accord sur l’existence d’un travail initialement fait par un groupe dont fait partie Mme Inakanyambo.

    Cette dernière parle du titre, des noms de personnages, du résumé qu’aurait repris, ce que vous confirmez par ailleurs. Le mot « Ligala » utilisé par les auteurs a remplacé le titre original – selon Mme Inakanyambo.

    Je suis dans le monde académique ne connais pas grand chose dans le domaine artistique. Par contre, j’ai travaillé sur des problématiques liées à la biopiraterie et supervise pas mal de travaux des étudiants.

    M. Ngabo fait référence à la « législation et droit d’auteur » du CNC. En vertu de l’article L 113-7, sont présumés auteurs d’une oeuvre audiovisuelle, entre autres, l’auteur du texte parlé (dialogue), l’auteur de l’oeuvre originale (p. ex. roman), etc.

    S’il est entendu que nous ne sommes pas là pour faire un procès à l’un ou l’autre des protagonistes, il ressort clairement d’une lecture rapide que Mme Inakanyambo a de bonnes raisons d’exposer au grand jour sa frustration. C’est tout à fait légitime.

    La réflexion très pertinente de M. Urinkuru sur la notion de propriété intellectuelle éclaire davantage et je la salue tout particulièrement.

    On peut espérer que M. Ngabo, en toute humilité, puisse discuter avec Mme Inakanyambo pour mettre un terme à ce conflit. Ce serait faire preuve d’une très grande sagesse – qui nous lui reconnaissons par ailleurs.

    • Arsène

      Erratum: lire:  » […] une très grande sagesse – que nous lui reconnaissons par ailleurs. »

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