Par Ndayisaba Joseph
Professeur à l’Université du Burundi
Une personne atteinte du syndrome du balancier ne supporte pas l’équilibre, l’équité, l’égalité. Être traité au même pied d’égalité que les autres l’énerve, il ne peut pas le comprendre. Moi en haut, toi en bas, c’est très bien! Moi en bas et toi en haut, je ne peux pas le supporter ! Suit des manœuvres plus ou moins malhonnêtes, la violence et autres vraies-fausses accusations pour t’alourdir et te renvoyer en bas.
En raison de ce syndrome, depuis l’indépendance, on fait de la politique avec trois verbes : exclure, tuer, commémorer. La formule est toujours la même : une fois au pouvoir, on fait tout pour verrouiller l’espace politique, empêcher les opposants et autres « non membres » d’accéder aux avantages qu’offre la gestion de l’Etat… Comme ces derniers ont aussi des estomacs qui fonctionnent, ils font tout pour faire tomber l’adversaire, y compris par la violence.
Ceux qui détiennent le pouvoir font tout pour le garder, eux aussi par la violence, en utilisant les jeunes, les structures de sécurité, la justice et l’administration. Ce jeu mortel de balancier nous a déjà coûté, depuis 1965 à aujourd’hui, des centaines de milliers de morts, de réfugiés et de déplacés, et des destructions difficiles à chiffrer, ainsi qu’un potentiel de revanche, renouvelé à chaque crise.
L’assassinat et le massacre sont devenus, dans notre pays, des modalités de gestion de crises politiques. De 1965 à aujoud’hui, nous avons pas moins de 10 massacres à commémorer. Une moyenne d’un massacre tous les 5 ans. Cela fait quand même beaucoup pour un petit pays comme le Burundi ! (Le lecteur intéressé peut lire notre article « L’usage du massacre dans les conflits politiques. Cas de la région des Grands Lacs », GREDSR, 2008, pp.228-233).
Le passage à un modèle « démocratique » n’a rien réglé. Parce qu’on a une drôle de compréhension de la démocratie : le vainqueur des élections a droit à tout, le vaincu ne peut compter que sur la gentillesse du vainqueur pour jouir de ses droits. Surtout, il n’a plus rien à dire : le peuple souverain a fait son choix ! Une belle illustration de cette mauvaise compréhension de la « démocratie » : En 1993, un administrateur d’une commune au nord du pays se plaignait (à la radio nationale !) que l’un des problèmes qu’il a dans sa commune, c’est des vaincus aux élections qui continuent à marcher « la tête haute » !
Pourquoi la situation ne s’améliore pas ? Pourquoi le pays vient de basculer, une énième fois, dans une crise politique et dans des violences ? Pourquoi on n’apprend rien du passé ? Les mêmes causes produisent les mêmes effets : l’incapacité des leaders politiques, aujourd’hui comme hier, à mettre en avant l’intérêt des citoyens dans leurs diversités. Un réflexe d’exclusion et d’ostracisme « des non membres », a fini par gangrener la classe politique, qui fait tout pour entraîner les citoyens dans cette logique suicidaire.
De fait, notre histoire politique est une histoire d’exclusions. Juste après l’indépendance, les gestionnaires du pays issus du parti UPRONA, ont versé dans un ethnisme primaire. Ils se sont divisés en deux camps : Monrovia (tendance Hutu) et Casablanca (tutsi), avec des manœuvres insensés pour s’exclure les uns les autres des postes au sein du pouvoir, y compris le recours aux sorciers. Dans les régimes qui ont suivi, on a connu des exclusions sur base régionale, clanique, académique… (Cf. la fameuse querelle au sujet des doctorats français et belges).
Aujourd’hui en 2016, on constate les mêmes comportements. Je dois quand même faire un constat : dans le paysage politique actuel, les réflexes d’agglomérations ethniques ont fortement diminué. C’est déjà un progrès. Mais, méfions-nous, les politiciens partisans de l’exclusion ne sont pas à court de stratégies !
La crise que nous vivons aujourd’hui prouve que le syndrome du balancier poursuit son œuvre. Malgré toutes les crises qui nous ont fait tant souffrir, on recommence les mêmes pratiques : on exclut et on pourchasse les opposants politiques, érigés en « ennemis de la nation (abansi b’igihugu)», on ferme l’espace politique et médiatique à ceux qui ne pensent pas comme nous. On élimine les gêneurs, on use de montages, de menaces, du chantage, de la corruption, on instrumentalise la jeunesse, la justice et la police, on en fait des outils de répression…Bref, on n’a rien appris du passé…rien !
Nous, les générations qui ont géré le pays après l’indépendance jusqu’aujourd’hui, nous devrions avoir honte, d’avoir été incapables de régler pacifiquement nos querelles, et de léguer à nos enfants un pays figurant parmi les plus corrompus, les plus pauvres et les plus affamés de la planète ! Et on continue tranquillement à compter les morts, les disparus, les prisonniers, les réfugiés, les destructions… Puis, quand on sera fatigué, on va retourner à Arusha… Un véritable gâchis. Nous sommes devenus de véritables masochistes, éprouvant du plaisir à nous asséner à nous même des coups de marteau sur la tête.
Et ce n’est pas fini. Quiconque fait une analyse objective des faits qui se sont passés avec les manifestations contre le troisième mandat aura compris que nous sommes assis sur une bombe. Des milliers de jeunes gens, bravant les tirs à balles réelles de la police, l’ont fait parce que frustrés, sans perspectives, beaucoup d’entre eux sont des sortants de nos écoles, sans emploi, vivant aux crochets de leurs parents, eux aussi trop pauvres pour les nourrir à leur faim…Il va s’ajouter bientôt des milliers d’autres, lauréats de l’école fondamentale…
Qu’on ne se fasse pas d’illusion : n’importe quel pouvoir qui ne parviendra pas à soulager la misère et les frustrations de ces jeunes sera confronté aux mêmes contestations, qui par ailleurs vont devenir de plus en plus violentes. Dans un récent article sur « les bienfaits de la révolte », j’avais pressenti ce danger : que les manifestations d’une ampleur inhabituelle, auxquelles on a assisté avec la libération de Bob Rugurika en septembre 2015, allaient se répéter avec le troisième mandat.
Le choix de la répression par la police ne fait qu’aggraver les tensions et les frustrations, surtout dans un contexte de pauvreté, de chômage et de pénuries…le répit dû à la répression ne sera que de courte durée. Les appels aux solidarités ethniques n’auront pas d’effet, puisque les jeunes dans cette situation sont de toutes les ethnies.
Il arrive un moment où les frustrations atteignent un point de saturation, elles explosent alors dans la violence. C’est un comportement humain universel. Il n’y a qu’à lire les analyses de ce qu’on a l’habitude d’appeler « le printemps arabe ». Mais on vous dira : la Tunisie ce n’est pas le Burundi : grossière erreur! Tout être humain sain d’esprit, victime de graves frustrations, réagit de la même manière : par la révolte.
La révolte est un mécanisme de défense, elle sert à évacuer les tensions, et donc à sauvegarder l’intégrité psychique… Je dis souvent aux parents qu’ils doivent se méfier des enfants qui ne pleurent jamais quand on leur fait mal. Ces enfants peuvent devenir dangereux, car il arrive un moment où ils explosent ! Souvent, ils refusent de pleurer par défi ! Et rien n’est plus compliqué que de se battre avec quelqu’un qui n’a plus rien à perdre, qui n’hésite pas à adopter des comportements suicidaires.
J’ai posé une question ci-dessus : pourquoi la situation ne change pas, pourquoi on retombe dans les mêmes crises de violence. Les gens se battent à mort pour accéder, garder ou participer au pouvoir, je pense pour trois raisons essentiellement :
1. La gestion du pouvoir est une voie royale pour devenir quelqu’un, se mettre rapidement et « légalement » à l’abri du besoin, et se créer un harem d’obligés par le pouvoir de distribution.
2. Le tissu économique est trop restreint, et offre peu d’alternatives aux diplômés. Entrer dans les structures de l’Etat est la meilleure garanti de survie…
3. La gestion et la participation au pouvoir procure l’impunité. En termes polis, on parle de « immunité », (ubudahangangwa). Ce doit être un sentiment super agréable, que de se savoir à l’abri des tracasseries de la police et de la justice !
Comment sortir de cette prison psychique, de ce syndrome du balancier ? La réponse doit constituer la solution aux trois raisons ci-dessus, ainsi qu’à la problématique de l’exclusion :
1. Comment faire émerger un leadership politique, déterminé à faire sortir le Burundi de ce piège, prêt à gérer l’Etat selon les standards universels ?
2. Comment instaurer un système de gestion de l’Etat, assorti de l’obligation de rendre compte, sur base d’obligations clairement définies, et ce à tous les niveaux ? Que faire pour ne plus entendre ce genre de propos « ntaco umbaza si we wampaye » ? (tu n’as rien à me demander, tu ne m’a rien donné !)
3. Quelles alternatives offrir aux jeunes, fragilisés par la pauvreté et le chômage, pour qu’ils cessent d’être instrumentalisés par les politiciens qui en font des exécutants de sales besognes ?
4. Comment éradiquer le syndrome du balancier, quel système politique, quel système électoral… est capable de bloquer les velléités d’exclusion dans l’accès aux ressources de l’Etat ?
Si Arusha II a lieu, elle doit trouver des solutions à ces questions. Si non, si dans le chef des négociateurs, c’est pour remplacer A par B et continuer les mêmes pratiques génératrices de crises de violence, elle n’aura servi à rien !
Nota Bene
Les histoires ethniques : des idioties du point de vue de la génétique : d’abord, qui peut attester de l’ethnie de son père? Et pourquoi l’ethnie de ma mère ne compte pas, alors que j’ai hérité de 50% de son patrimoine génétique ? Cette mère, qui m’a porté 9 mois dans son sein, qui a tant souffert en me mettant au monde, et nourri de son lait pendant 2 ans…L’autre, qui s’est contenté de fournir un spermatozoïde, se croit investi de tout le pouvoir ethnique ! Est-ce raisonnable ?
Nos ancêtres, disons sur 20 générations : sommes-nous au courant de leurs incartades dans l’autre ethnie ? Des enfants présentant des caractéristiques physiques attribuées aux Hutu naissent dans des familles Tutsi et vice-versa. Quand cela arrive, certains commencent à douter de la fidélité de leurs épouses : cet enfant ne ressemble pas aux autres, il a un nez pas réglementaire!…Est-ce vraiment le mien ?
Ils se comportent comme ces grands intellectuels, qui tapent sur leurs femmes parce qu’elles ont mis au monde que des filles. Ils ont pourtant appris dans les cours de biologie d’où vient le sexe des enfants. Ils savent que c’est l’homme qui est porteur du chromosome Y, lié au sexe masculin ! Qui les empêche de le faire passer en priorité ? Aucune famille burundaise ne peut se targuer d’être pure. Mais au fait, à quoi cela servirait d’être « pure » ? Ce qui révolte, c’est que des milliers de concitoyens sont morts et continuent à mourir, en raison de ces croyances ethniques ! Où est le sérieux ?
Les commémorations. Comme le dit Monseigneur Jean Louis Nahimana, Président de la CVR, il n’y a pas de mal à honorer ses parents et amis emportés par nos crises de violence. Mais alors, comment des intellectuels, qui sont parfaitement au courant de tout ce qui s’est passé au Burundi, refusent de croire à la souffrance des autres ? Comme si elle n’existait pas !
Combien de Burundais de mon âge, toutes ethnies confondues, ont vécu des drames au cours de nos crises de violence ? En 1993, j’ai perdu 23 membres de ma famille dont 17 brûlés vifs dans une maison, et un suicidé, qui n’a pas voulu subir le sort des autres. Ai-je droit à ma date de commémoration ?
Arusha avait proposé une solution : unir nos douleurs, commémorer ensemble nos morts, comme des concitoyens. Si chaque citoyen ou groupe de citoyens commémore sa date, il nous restera combien de jours ouvrables dans le pays ? Arusha a recommandé la CVR, qui doit nous aider à mettre des noms sur les responsables de nos crises de folie meurtrière. Où se trouve le blocage ? Allons-nous tout instrumentaliser, y compris les morts ?
J’aimerais en savoir plus sur ce que vous appelez le syndrome du balancier. S’agit-il d’une pathologie ? Est-ce que le fait de dire quelque chose et son contraire dans une même phrase est un signe clinique ?
On etudie l’histoire pour connaitre le passe, comprendre le present et preparer l’avenir. Ou nous situons-nous chers Burundais, toutes ethnies confondues, toutes regions confondues, tous diplomes confondus, toute pauvrete confondue, tous riches confondus, tous politiques confondus, tous secteurs confondus?
Il n’y a jamais eu des mauvais dirigeants il y plutôt un mauvais système! Vous avez inventé une démocratie qui n’existe nulle part ailleurs qu’au Burundi! Comment voulez-vous une justice dans un pays qui n’a pas de Parlement? Comment voulez-vous que l’exécutif fonctionne correctement sans le législatif pour surveiller et évaluer ce qu’il fait! Vous me direz que je me suis trompé pendant qu’on 2 chambres parlementaires (l’Assemblée & le Cenat »)! Certes, on en mais qui ne sont pas élus par le peuple plutôt désigné par leurs partis et par la Constitution, ce qui veut dire que le Parlement est fait des mandataires politiques et non des représentants du peuple! Quand il faudra rendre compte à qui le parlementaire rendra compte? Au peuple ou à son parti qui l’a mis sur la liste! Voilà la PLUS GRANDE ERREUR DE L’ACCORD D’ARUSHA! Malheur aux les jeunes ont été mobiliser à le défendre sans l’avoir lu ni l’analyser en profondeur! Je me demande où était ce Professeur lors de la rédaction de cet accord et/ou de la Constitution!!!
Je suis d’accord avec ¸votre analyse, Monsieur le professeur. Si vous avez perdu les vôtres 1993, vous avez aussi le droit de pleurer, c’est normal. Pleurer est une thérapie aussi bien pour vous que pour moi. Mais,il ne faudrait jamais, vous les leaders d’opinions, encourager le silence et l’oublie. Le temps n’arrange pas de choses.
Cet article est instruisant je me sens inspirer. Professeur vous me faite croire qu’il y encore l’espoir pour un bon future au Burundi. Je viens d’être convaincu.
Les 10 pistes de réflexion pour guérir de ce syndrome du balancier nécessitent un LEADERSHIP avec VISION.
La France est malade du manque d’un de Gaulle , Singapour est devenu ce qu il est grâce à son leader charismatique Lew, la Chine grâce à Mao et Deng et le Burundi est en deuil d un Bagaza.
Sema Kweli
@Sema Kweli
« le Burundi est en deuil d un Bagaza »
Merci pour ceux qui ont péri dans ses prisons, victimes de la paranoïa de ses services de renseignement. Merci pour ceux qui ont failli crever dans ses geôles. Merci pour ceux qui ont fui le pays lors de son règne. Je pense notamment aux étudiants de l’école secondaire et d’université qui ont été jetés en taule et à qui on reprochait de fomenter un coup d’Etat (quelle précocité)!
Excellente analyse. Vous êtes un philosophe des lumières, Prof Ndayisaba… On n’apprend pas de l’histoire, en effet. Ceux qui sont passé sur les bancs de l’école ont appris la révolution française avant le printemps arabe. Ses causes profondes se trouvent dans l’injustice sociale. Les opprimés finissent toujours par se révolter et la révolte est dramatique. Pour le Burundi, la grande question se pose cependant: devons-nous attendre le temps que les choses changent ou devons-nous agir … Il y a des Burundais intègres, des leadeurs dignes, compétents, qui peuvent se lever pour faire changer les choses. Des Rwagasore qui mettent à l’avant les intérêts du peuple, de tout le peuple. Ils n’ont qu’à s’entourer des personnes comme Monsieur Ndayisaba, pour enfin bâtir un pays sur une base saine et durable…
Brillante analyse. Rien à ajouter.
Espérons pouvoir lire plus souvent le Prof. Joseph Ndayisaba (ou de grands esprits comme lui). Rafraîchissant.
Nkurunziza a beau vouloir tout détruire, il n’arrivera pas à tout éradiquer: notre beau Burundi regorgera toujours de grands esprits comme le Prof. Joseph Ndayisaba.
Ndayisaba Joseph comme à son habitude écrit ses textes sur un ton badin, de blague. Maintenant les temps sont graves il doit apprendre à changer. On massacre sur un élan génocidaire et lui y voit un problème de chômages qui touche les jeunes?
Il a été ministre sous Buyoya Pierre qu a t il conseillé si réellement la haine ethnique qui est en train de nous broyer peut se résoudre dans la création de l’emploi???
Il faut cesser de blaguer quand on fait le deuil
Kibwa
Êtes-vous sûr de ce que vous avancez?
Hommages aux Professeurs Joseph NDAYISABA et BUGWABARI Nicodème pour avoir osé, plus d’une fois, de telles sorties sur des sujets tabous du public. Où sont les autres hauts cadres de nos multiples universités?-
Une analyse et une réflexion brillante, qui incitent aussi à agir.
Un texte qui pourrait s’appliquer à d’autres pays africains (avec les nuances qui s’imposent).
Bravo professeur !
François Ryckmans journaliste
Vraiment cet homme est un grand analyste,ça il faut le reconnaître
Mon Professeur, je voudrais noter que, après la mort inopinee du Prince RWAGASORE, un congres illegal du PARTI UPRONA fut organise en 1961, par MWAMBUTSA, et le fidele Secretaire du Roi, BAMINA fut elu President: le vrai numero deux du parti, MIREREKANO protesta ce congres et s’enfuit, suivi l’exil, puis retour et prison, puis exil, et finalement , retour/elu/assassinat avec son tombeur BAMINA qui dirrigea illegalement le Parti UPRONA de 1961 a 1965: l’Etat de Droit, le vol/tricherie politique est un mal Burundais qui necessite l’avenement d’un systeme de Justice Independante pour « kwuzuriza abantu »: sans justice indep, il y aura toujours le balancier: ressentiment/revanche et retribution.
Chapeau,qu’est-ce-qu’on peut ajouter après ça, sinon de dire que vous venez de nous donner un DAD à remettre très vite!!!
@iwacu, comment faire pour entrer en contact avec l’auteur? Je vous serai gré si vous voudriez bien me passer son e-mail( avec son consentement bien sûr)
Réponse
Bonjour
Envoyez-moi inbox votre adresse mail: [email protected]
Lucide et bouleversant. Merci.
Très belle analyse Professeur…Ese yaba twese twiyumvira gutyo….
Deux comme ce professeur Joseph Ndayisaba on sauve le Burundi et l’Afrique de grands lacs.Bravo Mr Ndayisaba vous avez mon appui et mon admiration.
Cher Prof Ndayisaba??
Un très grand merci pour votre article. Vous devriez bénéficier d’ un grand espace médiatique pour sensibiliser tous nos politiciens avant qu’ils ne retournent à Arusha. J’ose espérer que nos médias, comme Isanganiro, RTNB, Inderagakura, Radio culture, Rema FM, Inzamba, Humura, VOA , BBC etc… vont vous réserver suffisamment de temps ces derniers jours. Grand professeur, votre article ne devrait avoir de critiques d’aucun groupe quelque sa nature: politique, ethnique, politico-ethnique, Regional et même transgénérationnel.
Bravo, c’est une première au Burundi.
Monsieur NDAYISABA, votre analyse n’est pas neutre mais je vous comprends puisque je vous connais depuis les années 70. Dans votre nature, vous faites semblant d’être bon, doux, … mais vous êtes resté de l’aile dure de l’UPRONA qui n’a fait qu’endeuiller le Burundi depuis l’indépendance et vous êtes chargé de l’idéologie.
Nous qui avons vécu avec vous, nous avons découvert ce que vous êtes réellement et cela transparait d’ailleurs dans vos analyses quand, à plusieurs reprises, l’extrêmisme déborde.
Mr @Ngendambizi, je vous trouve rancunier et sans argument. Si vous avez connu le prof Ndayisaba dans les années 70 et vous l’avez mal connu, vous n’avez de lui que de mauvais souvenirs qui, contrairement à ce que vous affirmez, ne transparaissent nullement pas ici dans son écrit. Je vous le dis, moi qui ne l’ai pas connu (je n’était pas encore né en ces années-là). Par contre je trouve extraordinaire que, si c’est vrai ce que vous dites de lui, il ait changé d’attitude et de conviction aujourd’hui. C’est probablement le fruit d’un attentif examen de conscience, et il aurait décidé de couper court avec son passé sombre pour donner un coup de main afin que le Burundi de demain ne soit plus comme celui d’hier. C’est louable. Tu trouves pas? Je partage totalement son analyse au-delà de ce u’il a été dans son passé.
Je le cotoie toujours il n’a pas changé.