Par Chis Harahagazwe
Le président de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise de France (CIASE) vient de remettre un rapport accablant ce mardi 5 octobre 2021. Mais ces horreurs ne se limitent pas seulement à la France. Il faudrait aller plus loin. S’interroger aussi au Burundi
Cet éminent haut fonctionnaire à la retraite (plusieurs fois secrétaire général de l’Elysée) s’appelle Jean-Marc Sauvé, le bien nommé. C’est peut-être un signe des temps que l’Eglise catholique va être sauvée par Sauvé. Le document a fait l’effet d’une bombe. Une déflagration. Un désastre. Le pape François fait part de sa peine et honte. Le monde entier est sidéré. Et pourtant c’est le nième Catalogue d’horreurs. De catalogue d’horreurs en catalogue d’horreurs, les mêmes s’indignent, battent leur coulpe et jurent le plus jamais ça.
Citons dans l’ordre la série d’abominations : Irlande, Etats-Unis, Chili, Australie, Pays-Bas, Allemagne et enfin France. En Irlande, le pape Benoît XVI somma les évêques, dans une lettre d’une sévérité inédite, de dire la vérité, rien que la vérité. « La vérité vous rendra libres », tonna-t-il, lui qui est d’habitude d’une douceur peu germanique. Son successeur François lui contraindra à démissionner tout l’épiscopat chilien qui lui avait menti. Il ne pouvait pas s’imaginer qu’un évêque peut mentir. En désespoir de cause, le pape François adressera en novembre 2018 une émouvante « lettre au peuple de Dieu » car il ne pouvait plus compter sur le clergé. Il convoquera dans la foulée un synode extraordinaire en février 2019 dont j’ai fait une recension dans Iwacu du 18 mars 2019.
Les atrocités de l’Eglise catholique en Afrique ce n’est pas important ?
Seule l’Afrique manque au tableau. Et pourtant c’est le continent noir qui a ouvert, dans les années 1980, la voie de la descente aux enfers catholiques. Le rapport de la sœur médecin Maura O’Donohue documenta des crimes et atrocités, y compris au Burundi, qui dépassent l’entendement. Le pape Jean-Paul II classera le document sans suite comme pour tous les autres abus durant son pontificat. Tous les évêques africains auraient dû démissionner comme l’ont fait leurs confrères chiliens sous le pape François. L’ancien président Mitterrand est tristement célèbre pour sa macabre affirmation en plein génocide contre les Tutsi rwandais : « Dans ces pays-là, un génocide n’est pas trop important ». Il semble de même que les crimes et atrocités de l’Eglise catholique en Afrique ne sont pas importants. Ils sont complètement ignorés par l’Eglise universelle : abandons d’enfants de clercs, viols de femmes et de nonnes, avortements comme la jeune fille qui a témoigné devant le pape en février 2019 : « je suis tombée enceinte trois fois, le prêtre m’a fait avorter trois fois ». Les membres de la CIASE ont été tellement affectés par les témoignages des victimes françaises qu’ils ont dû recevoir une assistance psychologique.
Sr Dr Maura O’Donohue qui fut révulsée par ce qu’il a trouvé en Afrique aurait besoin d’un psychiatre pour surmonter les malheurs de cette élève kenyane Veronicah Musali Mutua. Séduite par un prêtre kenyan, elle tombe enceinte et met au monde un enfant. Le prêtre décida de l’éliminer avec son bébé pour ne pas laisser de trace et continuer sa belle carrière sacerdotale à pardonner les péchés du monde. Le prêtre montera une embuscade dans la brousse avec gourdin et laissera la jeune fille pour morte. Elle n’est retrouvée que le lendemain par les passants. Elle survécut, mais son bébé qui a reçu aussi un coup de gourdin sur la tête est désormais sourd-muet et aveugle. La pauvre est seule monde et l’Eglise catholique kenyane, africaine et universelle poursuivent leurs œuvres de salut pendant qu’une jeune fille souffre un calvaire que même le Christ n’a pas connu. Lui, il a été torturé et mis à mort en quelques heures, cette pauvre fille est détruite et torturée chaque jour que fait le Seigneur. Dans mes moments perdus, je me dis que ce crime est une malédiction pour toute l’Eglise kenyane, africaine et universelle. Dieu serait en droit d’envoyer le feu pour détruire ces Sodome et Gomorrhe catholiques modernes. Une institution qui pousse des hommes engagés dans le sacerdoce à tuer plutôt que de vivre en toute liberté leur sexualité d’homme qui est « incontrôlable, irrépressible, irrésistible, insatiable et… animale » pour citer le télévangéliste américain Pat Robinson, est une organisation de malfaiteurs.
L’hypocrisie ecclésiale prime sur toute autre humanité
Ce n’est pas qu’au Kenya. En Inde, une jeune sœur se réveille en pleine nuit pour aller prendre un verre d’eau à la cuisine. Elle surprend le prêtre du couvent en flagrant délit avec une consœur. Le prêtre tua immédiatement la pauvre fille et la jeta dans un puits d’eau. La police conclura à un suicide. Ce n’est que des années plus tard que la vérité fut découverte. En France en 1956, un jeune prêtre Guy Desnoyers, tua sa jeune maîtresse, Régine Fays, 19 ans, enceinte de 8 mois. Il arracha le bébé vivant des entrailles, le baptisa et le tua à coup de canif et le défigura au couteau afin que l’on ne puisse découvrir aucune ressemblance. Avant de tuer la pauvre fille Régine Fays, le prêtre lui demanda de lui donner l’absolution, Régine refusa. Comment la doctrine catholique peut-elle détruire les hommes jusque-là au point d’être déconnectée complètement de toute notion de mesure. Comme le prêtre cité dans le rapport O’Donohue qui célébra la messe des funérailles de la nonne qu’il avait fait avorter. L’hypocrisie ecclésiale prime sur toute autre humanité. Les clercs qui ne supportent mes articles sur les crimes et atrocités (paroles du pape François, pas moi) voudraient vivre dans le déni alors que l’Eglise catholique devient une organisation de malfaiteurs. C’est cela que me fait mal moi qui suis le produit des bienfaits de l’Eglise catholique depuis 4 générations.
Jean-Marc Sauvé a résumé le drame de l’Eglise catholique : « l’infiltration du mal dans une œuvre de salut ». Le Burundi comme toute l’Afrique orientale et centrale est une création de l’œuvre de salut de l’Eglise catholique. Lorsque le journal Iwacu demande aux invités le plus grand événement de l’histoire du Burundi moi je réponds que c’est l’arrivée des pères blancs dans notre sous-région. C’est un acte révolutionnaire qui a changé nos sociétés de fond en comble nous apportant la modernité, l’éducation, la santé. Les sœurs blanches arrivent au Burundi en 1916 et commencent l’éducation des filles, la santé maternelle et infantile. Elles apportent même l’hygiène menstruelle moderne au point que je me demande comment les Burundaises faisaient avant les sœurs missionnaires ? En Tanzanie, il lutte en plus contre la traite des esclaves par les Arabes. Le symbole le plus éloquent de l’importance des missionnaires dans notre sous-région est le grand stade Tata Raphaël pour honorer un missionnaire qui a apporté l’éducation professionnelle et sportive. Comment l’Eglise de salut spirituel, social et économique est-elle devenue synonyme de crimes et atrocités dans le monde entier ?
Dans mon dernier article dans Iwacu du 18 mars 2019, je demandais déjà si l’Eglise catholique peut être sauvée et je répondais : oui, mais elle ne pourra être sauvée que par les femmes. Parmi les recommandations de la CIASE à l’Eglise de France, le rapport propose l’inclusion de la femme dans la gouvernance de l’Eglise catholique. Les femmes ne violent pas, ne sont pas des obsédés sexuels et sont beaucoup plus religieux que les hommes depuis le Christ lui-même. Les hommes toujours lâches l’ont abandonné à l’heure fatidique, mais les femmes sont allées jusqu’au pied de la croix, l’ont embaumé et ont ensuite proclamé la résurrection. Hélas, leur rôle a été usurpé par les hommes comme toujours.
En attendant, le salut par les femmes, il faut libérer les prêtres. Ils ne sont pas, eux, victimes de crimes et atrocités, mais d’une oppression affective et sexuelle par l’Eglise catholique. Le Christ est venu pour qu’ils aient « vie et une vie abondante », il n’est pas venu pour qu’ils vivent dans la frustration, la dissimulation et l’hypocrisie éternelles. Jean-Marc Sauvé, le président de la CIASE, dit que la commission a découvert que les prêtres vivent « une grande misère et solitude affectives ». Le Christ est libérateur. Il ne demande aucun sacrifice humain sous forme de répression de la sexualité des clercs. C’est lui qui a aboli les horribles sacrifices d’animaux. Pour lui un pain et du vin suffisent comme pour dire en bon Kirundi : Ubunyegeri buyagira kw’igufa. Les fourmis se réunissent autour d’un os. Prenez, entre frères et sœurs, du pain et du vin et je serai parmi vous. Faites-le en mémoire de moi. Plus jamais de moutons, chèvres, colombes à égorger. Ce Dieu qui ne demande aucun sacrifice d’animaux ne peut pas demander le sacrifice de la sexualité des prêtres dont certains vivent une terrible oppression, car travaillée comme tous les hommes par une libido incontrôlable, irrépressible, irrésistible, insatiable et… animale.
Libérez les prêtres !
Chrysostome (Chris) Harahagazwe
Traducteur Freelance Anglais-Français
Membre fondateur de la Ligue Iteka
Auteur de nombreux articles sur la vie politique et sociale du Burundi
Réaction
Souvenir, le Frère « B. »
Par Antoine Kaburahe
Le « rapport Sauvé » et cet article de Chris Harahagazwe me ramènent à un souvenir. Celui de Frère « B. ». Les habitants de Gitega, spécialement ceux proches de la paroisse Mushasha, ont connu ce religieux de la congrégation dite des « Frères de la Charité ». Le Frère « B. » aimait les jeunes garçons. Un peu trop. Avec le recul et tout ce que je lis aujourd’hui, j’ai un terrible doute sur cette affection envers des gamins qu’il faisait souvent rentrer dans sa chambre et qui repartaient avec des bonbons. Je ne suis jamais allé dans sa chambre. Il était de notoriété publique à la paroisse de Mushasha et ses environs que Frère « B » « akunda abana » (aime les enfants). Des rumeurs vite étouffées circulaient qu’il « touchait » les enfants. Mais la figure du religieux, blanc de surcroît, était sacrée. Qui aurait osé imaginer qu’il faisait ce qu’on lit actuellement ? Qui aurait osé accuser ce Frère qui construisait des églises et des écoles? L’Eglise catholique était très respectée. Le Frère « B » est mort de sa belle mort. Je n’ai aucune certitude de ce que j’avance , juste un doute, terrible … Que Dieu me pardonne si je me suis trompé sur son serviteur. Mais Frère « B » aimait les petits garçons. Un peu trop. Est-ce que des langues pourraient se délier au Burundi ?
*Les articles de la rubrique « opinion » n’engagent pas la rédaction
Ubusambanyi n’ubundi bubisha bwinshi nibwo bugwiriye mu bihugu vy’ abazungu (occident). Ama-grenade (atumara mu Burundi) n’ inkoho zose, ibirwanisho rutura (nucleaire) vyo kurandura iyi si tubako twahawe na Rurema bikorerwa mu bazungu. Ibihugu bifise uburyo bukomeye bwo kwica (ibirwanisho rutura) nivyo vyiganziye iyi si (conseil de securite ONU). Nta buye rizosigara ku rindi. Ibindi n’ahanyu ho kwiyunvira.
C’est formidable de pouvoir poursuivre le débat afin de sauver l’Eglise malgré elle. L’urgence absolue est de faire comme en occident. Il faut absolument acculer l’Eglise catholique burundaise et africaine à réparer les crimes et atrocités commis : abandons d’enfants (que de vies gâchées, moi tout seul j’en connais une dizaine), filles et nonnes avortées, nonnes utilisées et jetées comme du kleenex avec bébés. Les organisations de défense des droits des femmes et des enfants devraient s’emparer du dossier. Celles de lutte contre la violence faite aux femmes, africaines et mondiales, devraient prendre en charge la défense et la réparation du terrible crime contre la pauvre kenyane dont je parle dans mon article. L’Eglise burundaise vit dans le déni. Un prêtre ami ne m’adresse plus la parole depuis ma Lettre ouverte au président de la Conférence des évêques catholiques du Burundi, Mgr Joachim Ntahondereye parue dans Iwacu le 16 septembre 2019 qui est devenue virale sur les réseaux. D’autres me vouent aux gémonies m’accusant de dire des choses que personne n’ose dire. Ils ne se rendent pas compte que l’époque de l’omerta est révolue et que c’est l’heure de la responsabilité individuelle et ecclésiale. Il faut absolument sauver l’Eglise malgré elle. Une vie de dissimulation et d’hypocrisie avec les crimes qui vont avec est désormais intenable.
L’histoire ci-après date de 1987 en commune Burambi. Un jeune grand séminariste (aujourd’hui prêtre) alors en stage d’été à la paroisse de Murago avait l’habitude d’emmener des jeunes filles dans un buisson situé sur un chantier de reboisement. J’étais responsable de ce chantier et comme des bruits couraient, je suis allé voir le lieu et j’ai vu qu’il était fréquenté.
Un jour, le curé de la paroisse qui passait par là vu un blouson polaire accroché au buisson (à l’entrée puisqu’il fallait se faufiler pour accéder au lieu « maudit ». ll fallait écarter des ronces et le jeune grand séminariste a surement voulu éviter que les épines n’écorchent son blouson. Le curé l’a tout de suite reconnu et l’a pris avec lui.
Le curé, qui était mon grand ami me raconta la suite:
À la fin du stage, les séminaristes font le point avec le curé qui par la suite donne son appréciation (sorte de notes) qui doit être prise en compte par la Direction du grand séminaire. Lorsque fut le tour de ce jeune prédateur, le curé n’a pas cherché à discuter longuement: il lui a tendu le blouson et lui a demandé s’il le reconnaissait. Ce que le grand séminariste ne pouvait nier. Alors, toujours selon le curé, celui-ci lui proposa deux solutions, soit le dénonce, soit proposer qu’il refasse l’année. Ce fut cette deuxième option qu’il choisit.
Il se fait que j’étais ami de la famille de la jeune fille qui était alors en 9ème année. Elle est tombée enceinte et toute la famille connaissait l’auteur mais était impuissante. La jeune fille a abandonné les études et a dû quitter sa famille pour s’installer à Rumonge et élever son enfant. C’était triste de le voir. Plusieurs années plus tard, j’ai eu la chance de croiser ledit curé en Italie, nous avons discuté de plusieurs sujets et on s’est remémoré pas mal de souvenirs et celui de ce séminariste m’est revenu. Il m’appris qu’il avait été ordonné prêtre et qu’il était curé d’une paroisse en province Rutana.
Cher Chris
Vous écrivez dans votre article ce qui suit je vous cite : »Les femmes ne violent pas, ne sont pas des obsédés sexuels et sont beaucoup plus religieux que les hommes depuis le Christ lui-même » .
Je ne suis d’accord qu’en partie car il existe des « obsédés sexuels » chez les femmes . Par contre là vous avez totalement raison selon moi les femmes ne violent pas car tout simplement elles ne disposent pas mécaniquement d’instrument propice au viol . Mais c’est encore une fois un détail .
Je passe à l’essentiel qui me pousse d’ailleurs à dire ce que je voulais dire . J’ai une preuve que les atrocités décrites en France ont aussi existé au Burundi .
Voici le cas et je ne citerai pas la victime qui était une soeur dans ma famille et justement à Gitega . C’était vers avant les années 70 , elle s’est vue obliger de se défaire de la matrice utérine pour qu’elle ne court jamais le risque d’avoir un enfant . Et pourquoi ? Parce qu’elle était littéralement l’objet sexuel d’un êveque important. C’est abject lorsque cela se passe dans le milieu des athés. Imaginez vous lorsque ce type de pratique se fait chez ceux qui auraient du protéger les autres . C’est abject . A quoi sert le serment de chasteté des religieux?
Sans absoudre les autres religions d’autres maux , il faudrait à mon avis que l’église catholique accepte de se réformer ou mourir tout simplement . Dieu continuera à exister sans les religions .
Moi aussi j’ai un souvenir. C’est un jeune homme et une jeune femme qui allaient se marier. Les dates de la célébration du mariage civil et religieux étaient fixées. La publication des bans à la commune étaient affichée; vous savez que le document précise que quiconque à quelque chose à dire contre ce mariage n’a qu’à le dire ou qu’il se taise à jamais. Quelque deux jours avant le mariage… patatras! Tout dégringole: on découvre que la fille est enceinte. Aux familles complétement sonnées, elle révèle qu c’est un prêtre de la paroisse qui l’a engrossée. Elle donne son nom. Il n’y a pas eu de démentie de la part de ce dernier. Le mariage a été annulé. Comme punition, le prêtre a été tout simplement muté dans une autre paroisse. En laissant derrière lui les ruines de tout un projet vie.
L’ eglise catholique doit prendre ses responsabilites et erradiquer ces abus sexuels dont un bon nombre de son clerge est coupable. Les examples des abus sexuels sont nombreux meme au Burundi. A titre d’ example sur ma colline natale, il ya quelqu’ un qu’on disait que son pere etait pretre et qu’ íl serait ne quand sa mere etait encore trop jeune. Et on disait que le pretre en question avait fait beacoup d’ enfants dans la region. Ce pretre n’a jamais reconnu la paternite de son enfant qui finit par grandir dans une famille pauvre et ne pourra meme aller a l’ecole. Aujourd’hui l’enfant qui est devenu adulte vit dans une pauvrete sans nom. Malheureusement, malgre que tout le monde le savait, personne n’osait le dire ouvertement. J’ai aussi entendu ces histoires des pretres, surtout blancs qui aimaient beaucoup les jeunes garcons et surrtout parmi abakorezi. Les rumeurs disaient que ces pretres couchaient avec ces jeunes garcons. Mais c’etait difficile de savoir si c’etait la verite etant donne que discute la sexualite chez nous etait tabou. Ces jeunes gens allaient dans les couvants et rentraient avec des cadeaux que ces pretres leurs offraient. Malheureusement, ces forfaits seront toujours commis aussi longtemps que l’eglise reste comme il a toujours ete et il serait mieux qu’elle revoit le processus de selection des seminaristes qui se fait a bas age, la formation des seminaristes , le clericalisme que Léon Gambetta a qualifie comme « l’ennemi » et la celibacy obligatoire que léglise impose a son clerge etc…
@Novat Nintunze
Les membres de la CIASE ont clairement indiqué que les prêtres coupables étaient envoyés en Afrique. Un missionnaire défroqué, ancien du Burundi, le père Jacques Claessens, a publié un livre-biographie (Chemins de transhumance, 2008) où il racontait qu’un confrère blanc abusait des enfants burundais et était transféré d’une paroisse à l’autre. Il affirmait que lui, Claessens, se régalait des beautés tutsies uniquement.
@Bavuga
« Le Christ a promis qu’elle [Eglise] ne tombera jamais malgré le déchainement des forces de l’enfer contre elle »
Cher Bavuga, je ne sais pas dans quel monde vous vivez, l’Eglise a disparu dans le Moyen-Orient conquis par l’Islam. Les derniers chrétiens y compris ceux qui parlaient la langue du Christ, l’araméen, ont fait les frais de la destruction de la région par George Bush fils. Elle a disparu en Afrique du Nord conquise par l’Islam (Saint Augustin était africain), en Turquie qui était chrétienne sous l’Empereur Constantin est devenue musulmane et la grande Basilique Sainte Sophie est désormais une Mosquée. L’Eglise est en train de disparaître dans l’occident déchristianisé.
« Ne jugez pas et vous ne serez pas jugés ».
Je ne juge pas je dénonce les terribles crimes et atrocités indignes de l’Eglise du Christ. Un prêtre burundais, prof d’Université, a réagi à ma recension du rapport O’Donohue que des prêtres comme cela ne sont pas des prêtres mais la CIASE a prouvé que le mal est systémique.
Le mot est lâché
« L’hypocrisie ecclésiale prime sur toute autre humanité».
Au Burundi, c’est cette réalité que personne n’ose dire.
Heureusement, les temps changent !!
Si ma mémoire est bonne, le Pape Léon XIII a surpris une fois dans un confessionnal une conversation entre Jésus-Christ, Notre Seigneur et notre Dieu, avec Satan. Celui-ci lui demandait de lui donner 100 ans pour détruire l’Eglise catholique. Jésus le lui accorda. Le Pape Léon XIII qui eût une vision de cette Eglise attaquée par Satan ne s’en remit jamais!
Ne nous étonnons donc pas de ce qui est décrit dans cet article: la face sombre d’une Eglise qui est dirigée par des hommes qui ont leurs défauts et leurs qualités. En dépit de ce qui arrive dans notre Eglise que nous chérissons tant, nous continuerons toujours de l’aimer. L’Eglise catholique (universelle) a été instituée par Jésus-Christ. Elle est merveilleuse avec ses insondables mystères et sa loi d’amour. Le Christ a promis qu’elle ne tombera jamais malgré le déchainement des forces de l’enfer contre elle. Pouvez-vous vous imaginer une seconde Satan (une créature) vaincre Dieu? Un Dieu tout-puissant qui verrait son Eglise terrassée sans intervenir? Jamais et au grand jamais!
Jésus-Christ nous a enseigné une chose que je voudrais rappeler: Ne jugez pas et vous ne serez pas jugés! Laissons le jugement à Dieu seul. Ne critiquons pas nos prêtres qui font tout pour nous conduire sur le chemin du salut éternel mais au contraire prions pour elle et pour ses dirigeants.
En effet comme dit Chris, c’est le silence à propos de l’Afrique et c’est bizarre. C’est bien connu que les prêtres pris abusant de jeunes garçons en Amérique du Nord étaient expédiés comme missionnaires en Amérique Latine. Je soupçonne que la même pratique se faisait en Europe, avec les monstres expédiés en Afrique. Si l’Eglise catholique ne veut pas être connue comme une organisation criminelle, elle doit faire la lumière sur les potentiels abus de ses représentants européens et locaux.
Merci Antoine pour ce petit témoignage sur un »prédateur » sexuel qui était le frère Baldwin ( j’ose nommer ce monstre) qui évoque des souvenirs douloureux pour de nombreux jeunes demandeurs d’emploi dans la construction avec des salaires misérables en plus de ces violences et sévices sexuels de toutes manières .Avec l’omerta qui est de règle notre église ne bougera d’aucun pouce. Vous ne faites que crier dans le désert à Gitega ce grand bâtisseur des églises et écoles était connu de tout le monde comme comme délinquant sexuel. Qui ne connaît pas le frère surnommé Vubi directeur de l’Ecole Moyenne Pédagogique de Nyakabiga avec ses exploits comme prédateur sexuel. Non il faut pouvoir nommer le mal.
Dans Luc 12, il est dit: « Il n’y a rien de caché qui ne doive être découvert, ni de secret qui ne doive être connu. » Une mise en garde que les prêtres ne devaient sûrement pas ignorer. Aussi une mise en garde à nous tous et surtout contre les diables qui se cachent derrière l’Église et les gangsters qui agissent dans l’ombre.
Chris avec son impétuosité habituelle condemne l’Église Catholique.
L’Église Catholique et je crois une obscure religion asiatique de moines sont les seules qui imposent le CELIBAT à leurs prêtres.
Cette décision fut prise quatre siècles après JC.
Il n y avait que Jésus et Jean Bsptiste *Dans les disciples* qui n’étaient pas mariés. Car trop jeunes ou sans dot.
Posons nous la question sacrilège, est ce que la religion catholic aurait moins d’adeptes si on autorisait le mariage des prêtres?
Bien dit. Dans cette source (https://fr.wikipedia.org/wiki/C%C3%A9libat_sacerdotal_dans_l%27%C3%89glise_catholique), on y trouve: « Le célibat ecclésiastique qui, du 1er au 4ème siècle, avait été en honneur sans être obligatoire, tomba du 4ème au 11ème siècle sous le coup de lois très précises et beaucoup plus rigoureuses en Occident qu’en Orient. Au 11ème siècle, le mariage des prêtres est encore la norme jusqu’à la réforme grégorienne. Cette réforme est difficile à mettre en œuvre : dans plusieurs pays européens, à la fin du Moyen Âge, on trouve encore plus de 50 % de prêtres vivant maritalement. Le deuxième concile du Latran prend un décret en 1132 interdisant d’ordonner des hommes mariés. Ce décret n’a pas qu’un but spirituel et théologique mais aussi financier : le développement de la féodalité à la suite du démembrement de l’Empire romain d’Occident touche aussi l’Église dans la mesure où l’existence de prêtres de père en fils risquait d’aboutir à une appropriation par ces familles sacerdotales des biens de l’Église, car à tout office (fonction ecclésiastique) correspondait un bénéfice (revenus plus ou moins substantiels selon les paroisses). Ces mesures sont cependant peu efficaces, si bien qu’en 1074, le synode du Latran condamne de nouveau les prêtres concubinaires qui sont interdits de célébration de messe et en 1075, Grégoire VII excommunie plusieurs évêques ou archevêques. Les siècles suivants, cette politique stricte se relâche, appliquant l’adage « Si non caste, tamen caute (it)» , « si tu ne peux vivre chastement, fais preuve au moins de prudence » (scholie du traité Gesta Hammaburgensis ecclesiae pontificum) qui montre que les évêques ferment les yeux lorsque leurs prêtres concubinaires se montrent discrets. » Ceci explique alors cela. On a appris aussi qu´après la 2ème guerre mondiale, beaucoup de grands nazis sont devenus des prêtres et ont été envoyés entre autre en Amérique latine et en Afrique. Que peut-on attendre d´autre de ces criminels?
Cela se passe aussi à Gitega, au sein de cette Eglise. 1973!
Tenez-vous bien. Dans sa lettre pastorale, les évêques du Burundi publient ceci: « La justice est possible et la paix aussi ». Nous sommes au lendemain de 1972 où des hommes, femmes, jeunes, étudiants etc…venaient d’être fauchés par la machine à tuer de l’Etat Burundais. Les chiffres avancés ce jour font froid au dos: 300’000 morts et voilà nos évêques qui publient que « la paix est possible »…Oui la paix est possible, elle est là, chez les morts! La justice aussi est possible si l’on pousse trop loin le cynisme! Ceci pour illustrer l’autre mal que souffre Notre Eglise. Il y a du travail!!