Blaise Baconib NIJIMBERE
Dans sa lettre n° 204.01/684/MAECD/2023 du 7 avril 2023, le ministre burundais des Affaires étrangères et de la Coopération au développement, l’Ambassadeur Albert SHINGIRO, a demandé à Monsieur Éric NIRAGIRA, Président de l’association dite « Diaspora Burundaise » au niveau mondial de lui fournir, « dans un délai ne dépassant pas 15 jours calendriers, l’état des lieux actualisé des fonctionnaires internationaux d’origine burundaise œuvrant dans les Organisations Internationales, Régionales, Sous-régionales et Organisations Non Gouvernementales étrangères (ONGE) dans les pays où nous n’avons pas de représentation diplomatique ainsi que leurs adresses de contact ».
Cette demande s’inscrit, selon le ministre, « dans le cadre de la mise en œuvre de la Politique nationale de la Diaspora et de l’encadrement ainsi que la promotion du patriotisme fiscal des membres de la Diaspora burundaise à l’étranger ». Le ministre Albert SHINGIRO demande surtout à Éric NIRAGIRA « d’encourager » les fonctionnaires internationaux d’origine burundaise résidents à l’étranger à « s’acquitter de leur obligation fiscale à travers le prélèvement de l’impôt professionnel sur le revenu (IPR) ».
Il est important de noter que cette lettre est sortie après une courte audience qu’Éric NIRAGIRA a eu de la part du Ministre Albert SHINGIRO le même jour.
Cependant, cette initiative du ministre Albert SHINGIRO soulève des inquiétudes, observations et des questions quant à la légalité de l’imposition des fonctionnaires internationaux d’origine burundaise, qui sont normalement exonérés d’impôts en vertu de conventions internationales. Cet article examine ces préoccupations et explore pourquoi le gouvernement burundais invoque le « patriotisme fiscal » pour justifier cette atteinte aux conventions internationales.
Mais, pour commencer le vif du sujet, il faut d’abord connaître qui est Eric NIRAGIRA et son association « Diaspora Burundaise », « DB » en sigle.
Qui est Éric NIRAGIRA et son association « Diaspora Burundaise » ?
Éric NIRAGIRA a été élu président de l’association « Diaspora Burundaise » le 15 juillet 2021 lors des cérémonies de clôture de la semaine dédiée à la diaspora burundaise, en remplacement de Japhet Legentil NDAYISHIMIYE. Cependant, il convient de préciser que cette association, également connue sous le sigle « DB », a été agréée en tant qu’ASBL par l’ordonnance ministérielle n° 530/1393 du 20/09/2022 et a son siège social à Bujumbura. Elle est comme une entité active de la Cellule de Coordination de la Diaspora burundaise, sous la tutelle du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération au développement.
Il est important de noter qu’Éric NIRAGIRA ne représente pas tous les Burundais vivant à l’étranger, mais seulement les membres de son association, qui sont relativement peu nombreux. En outre, il convient de signaler que deux groupes au sein de l’association « Diaspora Burundaise » se disputent la légitimité et se sont scindés en deux parties distinctes. L’une d’entre elles, appelée « Diaspora Burundaise » (DB) et qui est agréée, est présidée par Éric NIRAGIRA, tandis que l’autre non encore agréée, nommée « Association de la Diaspora Burundaise » (ADB), est dirigée par Diomède Richard MISIGARO.
Enfin, il est important de souligner que la demande du ministre à Éric NIRAGIRA de procéder à un recensement est illégale d’autant que dans beaucoup de pays, les données personnelles sont protégées et ne peuvent pas être divulguer ou partagées sans consentement des personnes concernées. Si Éric NIRAGIRA accepte cette mission, il agira en tant qu’agent de collecte d’informations, à l’instar de tout agent des services de renseignement.
Revenons, donc au vif du sujet en définissant d’abord le statut de fonctionnaire international.
La définition d’un fonctionnaire international
Savoir ce qu’est un fonctionnaire international est essentiel avant d’aborder la question de leur régime fiscal. La définition la plus large des fonctionnaires internationaux précise que ce sont des agents travaillant pour une organisation internationale et soumise aux règlements, statuts et conventions sur les privilèges et immunités du personnel de ladite organisation.
Le statut d’un fonctionnaire international dépend de l’organisation internationale qui l’emploie, et bien qu’il n’y ait pas de statut unique, les règlements reposent sur un socle de dispositions communes garantissant aux fonctionnaires internationaux une certaine homogénéité dans leur gestion en termes de recrutement, de régimes contractuels, de rémunération et de fiscalité.
Régime fiscal régissant les fonctionnaires internationaux
Les fonctionnaires internationaux bénéficient d’une exonération sur le revenu national pour le traitement et les émoluments qu’ils perçoivent au titre de leurs fonctions, conformément à la Convention de Vienne (18 avril 1961) sur les relations diplomatiques, qui exonère d’impôts les agents diplomatiques. Son article 34 stipule en effet que « l’agent diplomatique est exempt de tous impôts et taxes, personnels ou réels, nationaux, régionaux et communaux. »
La Convention sur les privilèges et immunités des Nations unies (New York, le 13 février 1946) affirme, au paragraphe b) de la section 18 de l’article V, que « les fonctionnaires de l’Organisation des Nations unies seront exonérés de tout impôt sur les traitements et émoluments versés par l’Organisation des Nations unies. » Si des États membres font payer à leurs ressortissants fonctionnaires des impôts sur leurs salaires, l’ONU rembourse le montant de l’impôt payé. En outre, les fonctionnaires éligibles à la Convention figurent sur une liste annuelle transmise par le Secrétaire général à l’Assemblée générale et aux États membres (section 17).
Toutefois, si les fonctionnaires sont exonérés d’impôt national sur le revenu, ils sont redevables d’une contribution obligatoire perçue par l’ONU (cf. Résolution de l’Assemblée Générale de l’ONU du 18 novembre 1948) au titre du principe d’égalité inhérent à l’Organisation.
En général, la rémunération des fonctionnaires internationaux est assujettie à une redevance prélevée par l’Organisation qui les emploie. En effet, dans la plupart des organisations, les fonctionnaires internationaux paient la redevance précitée, qui se substitue en quelque sorte à l’impôt sur le revenu dont ils sont exonérés. A titre d’exemple, une quote-part allant de 30 à 35 % du salaire brut des fonctionnaires de l’ONU sont déduits sous la forme d’un impôt sur le revenu appelé « redevance personnelle », et portée au crédit de leur pays d’origine. Cette « redevance personnelle » constitue alors une partie des contributions des États dont les fonctionnaires sont originaires au budget des Organisations qui les emploient. Il semble que ce même principe s’applique à l’Union africaine et d’autres Organisations régionales et sous régionales.
Qu’en est-il des fonctionnaires internationaux d’origine burundaise ?
Pour les fonctionnaires internationaux d’origine burundaise, l’article 20 de la loi burundaise n° 1/14 du 24 décembre 2020 portant modification de la loi n° 1/02 du 24 janvier 2013 relative aux impôts sur les revenus stipule que « le contribuable non-résident au Burundi est redevable de l’impôt sur le revenu (…) uniquement pour les revenus imposables de source burundaise. » Ces revenus d’origine burundaise sont énumérés dans l’article 6 de la même loi. Et l’article 7 de la même loi, qu’à lui, stipule que « les revenus qui ne sont pas mentionnés dans cet article 6 sont réputés de source étrangère ». Par conséquent, les traitements, salaires et émoluments des fonctionnaires internationaux d’origine burundaise résidant à l’étranger ne sont pas imposables au Burundi, car ces revenus ne font pas partie des revenus de source burundaise énumérés dans l’article 6 précité.
Il est donc clair que le message du ministre des Affaires étrangères du Burundi n’a pas de fondement juridique et s’il arrivait qu’il soit mis en application – ce qui est fort peu probable –, il exposerait les fonctionnaires visés à une sorte de double imposition et à une injustice flagrante. Ce message devrait être retiré pour ne pas exposer davantage le Burundi au ridicule.
Concept du « patriotisme fiscal » et la bonne gouvernance au Burundi
Dans un pays comme le Burundi où la corruption et la mauvaise gouvernance sont généralisées, le concept de « patriotisme fiscal » peut sembler peu pertinent pour les citoyens. En effet, si les cadres au pouvoir détournent les fonds publics sans se soucier d’être poursuivis, les citoyens peuvent se sentir peu motivés pour payer des impôts qui seront probablement mal utilisés par les dirigeants.
Par ailleurs, il est important de souligner que le patriotisme fiscal ne peut être efficace que dans un contexte de bonne gouvernance, de transparence, de justice et d‘équité. Le gouvernement burundais doit montrer son engagement à mettre en place un système de gouvernance transparent et responsable, en luttant contre la corruption et en utilisant les fonds publics de manière efficace et responsable.
Or, selon les données de l’ONG « Transparency International », l’indice de perception de la corruption dans le secteur public au Burundi était de 83 points en 2022, ce qui place le Burundi à la 171ème place sur 180 pays pris dans ce rapport de l’ONG. L’échelle va de 0 à 100, et plus le score est élevé, plus la corruption est massive.
La situation est donc considérablement mauvaise par rapport à d’autres pays. Par rapport à l’année précédente, une légère augmentation de la corruption a été enregistrée en 2022. Sur le long terme, elle a augmenté modérément ces dernières années, et rien ne montre qu’il y aura une amélioration en 2023.
Pour lutter contre la corruption et encourager le patriotisme fiscal, le Gouvernement burundais devrait mettre en place des réformes institutionnelles, organiser des campagnes de sensibilisation, appliquer des sanctions très sévères et sans distinction pour les actes de corruption, ou encore mettre en place un système de suivi et d’évaluation de la qualité des services publics. Il devrait également accepter les conseils avisés des organismes internationaux compétents, et collaborer avec les organisations de la société civile burundaise qui luttent contre la corruption et pour la bonne gouvernance, notamment OLUCOME & PARCEM.
En somme, le patriotisme fiscal, tout en étant une obligation naturelle de tout citoyen responsable, est une notion qui peut être contestable dans un contexte de dépravation excessive des mœurs publiques, comme c’est le cas au Burundi. Le gouvernement burundais doit donc s’engager à corriger le système actuel, à impliquer réellement les citoyens dans la prise de décisions budgétaires et à assainir la gestion des finances publiques et des biens de l’État. Ces changements aideront alors à promouvoir la bonne gestion de la chose publique, à renforcer la confiance dans le système fiscal et à encourager le patriotisme fiscal.
*Les articles de la rubrique opinion n’engagent que leurs auteurs
Pour moi, cette mesure serait un cas de « deux poids, deux mesures ».
Il parait que certains dignitaires burundais (comme les augustes honorables elus du peuple) peuvent importer une voiture tous les 5 ans sans payer des taxes et il parait que certains officiers des forces de l’ordre vont pouvoir importer une voiture sans payer des taxes quand ils sont mis en retraite.
Pourquoi est-ce que seuls les fonctionnaires internationaux d’oigine burundaise seraient forces d’afficher leur patriotisme fiscal.
Que tout commence par nos leaders, qu’ils montrent l’exemple dans tout ce qu’ils font.
Peu importe comment et où un revenu a été gagné, un revenu de travail devrait être imposable. En Occident, on doit démontrer qu’on a vécu à l’étranger plus de la moitié de l’année pour se soustraire à l’impôt. Donc cela veut dire qu’on doit avoir vécu en dehors de son pays au moins183 jours (année non bissextile) ou 184 jours (année bissextile).
C’est à cette seule condition qu’on peut éviter de payer l’impôt sur le revenu, dans le pays où on a sa citoyenneté. Et c’est aussi pour cette même raison que les gens riches préfèrent avoir leur résidence principale dans des paradis fiscaux. Cette règle évite à un travailleur de se faire imposer par plus d’un pays.
Un pays ne peut pas obliger un étranger (visiteur temporaire avec permis de travail) à payer de l’impôt sur le revenu gagné sur son territoire. Mais le résident étranger peut volontairement choisir de payer ces impôts.
Un travailleur Burundais qui gagne un salaire (faramineux ou pas) en travaillant à l’étranger devrait remplir 3 conditions pour éviter de devoir payer l’impôt au Burundi :
– Avoir au moins 2 nationalités (dont une burundaise) ou la nationalité burundaise et au moins une résidence permanente d’un autre pays.
– Ne pas résider au Burundi pendant plus de 6 mois cumulatifs (consécutifs ou intermittents): cela sert à déterminer la résidence principale au cours de l’année.
– Payer son impôt dans un des pays où il a la citoyenneté ou la résidence permanente.
Si cette loi qui exclut l’imposition des revenus gagnés pour le travail dans des organismes internationaux existe au Burundi, elle est injuste et devrait être abolie et remplacée.
Cependant, on doit tenir compte de certaines dépenses pour déterminer le taux d’imposition de ces revenus. Par exemple, un étranger paie plus cher que les citoyens et les résidents permanents du pays hôte : frais de scolarité pour les enfants ou pour soit-même, médicaments, assurances, etc. En fait, tout coûte plus cher à un étranger partout où la preuve de citoyenneté ou de résidence permanente est requise pour déterminer si on y a droit à des tarifs réduits ou à des exonérations.
Si quelqu’un qui bénéficie d’une exonération d’impôts sur ses revenus veut participer (par patriotisme ou pour toute autre raison) à l’essor économique de son pays, je ne vois pas pourquoi cela serait interprété comme « obliger » le gens.
Monsieur Albert Shingiro est quelqu’un de compétent et il l’a déjà prouvé. Attaquez-le sur d’autre sujets et non sur ses compétences. Mais vous avez droit à votre opinion.
Je vous remercie pour votre commentaire, mais je souhaite clarifier certains points. Apparemment, vous mélangez les choses.
Tout d’abord, je tiens à préciser que mon article traite exclusivement de l’imposition des fonctionnaires internationaux d’origine burundaise concernant les revenus de l’impôt professionnel sur le revenu (IPR).
À ce sujet, les conventions internationales (Vienne & New York), que le Burundi a ratifiées, sont très claires et stipulent que ces fonctionnaires sont exonérés de cet impôt, quelle que soit leur résidence principale. Cette exonération n’est pas injuste, comme vous le dites, car elle est appliquée par de nombreux pays dans le monde et est parfaitement justifiée.
Ensuite, vous mentionnez que si quelqu’un bénéficiant d’une exonération d’impôt souhaite contribuer volontairement à l’essor économique de son pays « par patriotisme ou pour toute autre raison », cela ne devrait pas être considéré comme une obligation. Cependant, si le ministre Shingiro passe par Éric Niragira, qui agit comme son agent de collecte d’informations et de renseignements, cela implique que l’imposition n’est pas volontaire.
Enfin, je tiens à souligner qu’en aucun cas je n’ai voulu attaquer qui que ce soit, et en particulier pas le Ministre Albert Shingiro. Mon article porte particulièrement sur l’illégalité de son initiative d’imposer les fonctionnaires internationaux d’origine burundaise sur leurs traitements, salaires et émoluments reçus au cours de leur fonction officielle, et non pas sur son incompétence, d’une manière générale.
J’ai simplement partagé mon inquiétude sur cette question, et chacun est libre d’être d’accord ou non avec mon opinion.
@Blaise Baconib
Si on regardait pays par pays, l’application de ces exonérations s’accompagne de conditions complexes, incluant celles concernant la résidence. Je vous donnerai seulement 2 exemples :
Québec (Province du Canada) :
Le présent chapitre s’applique à tout organisme international gouvernemental ou organisme subsidiaire dont le nom apparaît à l’Annexe A. Il s’applique également à tout particulier qui est un employé de cet organisme et qui, à la fois :
1° est inscrit auprès du ministère des Relations internationales ;
2° n’est pas citoyen canadien ;
3° est obligé de résider au Canada en raison de ses fonctions ;
4° immédiatement avant d’assumer ses fonctions auprès de l’organisme :
a) soit demeurait hors du Canada ;
b) soit assumait ses fonctions auprès d’un autre organisme international prescrit en vertu du paragraphe b du premier alinéa de l’article 96 de la Loi sur l’administration fiscale (chapitre A-6.002) et :
i. soit demeurait hors du Canada immédiatement avant d’assumer ses fonctions auprès de cet autre organisme ;
ii. soit, immédiatement avant d’assumer ses fonctions auprès de cet autre organisme, remplissait l’une des conditions prévues au sous-paragraphe b ;
5° n’exploite aucune entreprise au Canada et n’y remplit aucune charge ou emploi autre que sa fonction auprès de l’organisme.
https://www.legisquebec.gouv.qc.ca/fr/document/rc/a-6.002,%20r.%203
Imaginez alors que le travailleur Burundais soit marié à une Burundaise qui a un travail rémunéré dans un organisme non international ou une entreprisé privée; où pensez-vous qu’elle devrait payer ses impôts, si ce n’est en fonction de sa résidence principale?
D’un côté on a un fonctionnaire d’un organisme international qui a un salaire exonéré d’impôt, de l’autre on a son épouse qui a un salaire qui n’est pas exonéré. Je crois que dans ce cas particulier, l’épouse devrait payer l’impôt sur son salaire en fonction de sa résidence principale.
Suisse
Le fonctionnaire international de nationalité suisse est exempté du paiement des impôts sur le revenu provenant de son activité pour le compte de l’organisation, à la condition que l’Organisation à laquelle il appartient dispose d’un système interne d’imposition des salaires. En revanche, une telle personne est soumise normalement aux autres impôts et taxes.
https://www.eda.admin.ch/dam/mission-onu-omc-aele-geneve/fr/documents/FAQ%20PI_FR.pdf
(Question 10, 3e paragraphe).
Chaque pays (ou État/Province) définit les conditions d’application des conventions qu’il a ratifiées (surtout pout les exceptions) et on ne peut pas exclure le changement des lois pour s’adapter. Le Burundi n’y échappera pas.
Pour les attaques contre M. Albert Shingiro, je vous prierai de lire le commentaire de Nshimirimana ci-dessous et la réponse que vous y avez donnée. C’est bien vous n’est-ce pas?
@Gacece,
Je ne comprend pas du tout qui sera affecté par cette « fiscalité patriotique volontaire » peut être que vous pourrez nous donner un exemple d’un travailleur qui pourrait se retrouver sous ce toit patriotique. J’ai l’impression que les hommes fort de Gitega sont tjrs dans des logiques qu’ils inventent à fur et à mesure qu’ils avancent.
Remarquez qu’ils veulent passer par des associations bidons qui ne sont reconnus nul part, qui n’ont aucun statut légal dans les pays qui les hébergent. Ont ils des passeports diplomatiques? Sinon j’espère que Ces memes « génies » de Gitega leur ont réservés un budget Legal car ils vont tous se retrouver en prison pour viol de l’informations personnelles. C’est si simple que cela vraiment. Un simple appelle de la police sans frais car, voyez vous les impôts servent a cela ou je suis, peut déclencher un calvaire incroyable a ces pauvres représentants de ces associations bidons. L’extorsion est une crime où je suis.
Je suis certain que vous comprenez que quand une personne arrive a décrocher un poste dans d’autres pays, et surtout par effort personnel, cela veut dire que cette personne est bourrée de diplômés , donc intelligente et grande travailleuse. Bonne Intelligence. Et d’ailleurs, vu le manque de travailleurs qualifiés partout dans la zone G6, je soupçonne que cette même personne a déjà une double nationalité. Car il y a une vraie chasse des travailleurs qualifiés.
Je suis convaincu que vous savez que cette idée de « fiscalité patriotique » est bidon car cela va ramener rien dans la trésorerie Burundaise. Par contre, rassurez vous d’une chose: une fois Burundais, Toujours Burundais. Ces hommes forts de Gitega, tout ce dont ils ont besoin de faire, c’est travailler d’urgence a nettoyer le pays de ce cancer de corruption, améliorer la sécurité territoriale, et surtout créer un environment pas hostile a l’entreprenariat et les capitaux Burundais seront content de revenir. Capital human & Financier. je vais vous donner un example: L’état d’Israel , cela fait des générations, qu’il est émetteur de ce que l’on appelle « Israel Bond » sur les marchés pour enmpreinter des capitaux a tous les juifs qui souhaitent construire leur état. Israel Bond offre des taux bien compétitifs qu’il s’est retrouvé dans mon portefeuille. Suis certain que vous pouvez voir vous même le résultat.
Des gens bien intelligents ont bien expliqué sur ces pages ce que le mot « Diaspora » constitue. Est ce que les hommes forts de Gitega auront les courage ne fut-ce que intellectuel d’écouter autre que leur amis(Ces associations bidons)? C’est a eux de choisir. Comme on dit, on peut forcer le cheval au ruisseau, mais on ne peut pas le forcer à boire de l’eau!
@Gacece au fait je trouve que je n’aurais pas pu mieux vous répondre que ce que vous de faire @Jean Pierre Hakizimana.
Je suis tout à faire d’accord avec lui.
J’ajoute l’exemple du Dr Christophe Sahabo avec l’affaire de l’hôpital KIRA.
Aujourd’hui, il croupit en prison et les investisseurs étrangers (Suisses) avec qui ils s’étaient associés pour ramener des millions de dollars (euros) pour investir au Burundi ont tout essayé pour retrouver le contrôle de leur hôpital sans succès.
Est-ce que pensez-vous que cela peut encourager d’autres investisseurs à venir au investir au Burundi dans de telles conditions ?
La corruption, la mauvaise gouvernance et une justice à la solde des ténors du pouvoir sont parmi des obstacles les plus importants à ce « patriotisme » dont on nous chante.
Il faut espérer qu’un jour cette situation changera.
Merci à tous pour vos commentaires, ils enrichissent le débat et l’article.
@Blaise Bakonib & @Jean Pierre Hakizimana
Restez dans le sujet des fonctionnaires d’organismes internationaux.
@Jean Pierre Hakizimana
République du Vanuatu*
– Pas de représentation diplomatique du Burundi dans ce pays ;
– L’UNESCO et HRW y accomplissent des missions et y exécutent des projets de développement ;
– Monsieur Yoyo Murundi travaille pour l’UNESCO dans ce pays et le Burundi n’a pas ses coordonnées ;
– Madame Yaya Murundikazi travaille pour HRW dans ce pays et le Burundi n’a pas ses coordonnées ;
– Les 2 compatriotes ne se connaissent pas entre eux.
Supposons que M. Niragira a un moyen légal d’obtenir les adresses courriels des 2 Burundais et qu’il leur demande et obtient leur permission. Il pourrait transmettre ces adresses au Ministère d’Albert Shingiro.
Comme l’UNESCO est un organisme international pour lequel le Burundi a ratifié la convention, Monsieur Yoyo Murundi fait partie des personnes visées par la demande du Ministre Shingiro à M. Niragira.
Par contre, Mme Yaya Niragira n’en fait pas partie car les travailleurs de HRW ne sont pas des fonctionnaires internationaux.
Comment Monsieur le Ministre Albert Shingiro va-t-il faire pour les « encourager à s’acquitter de leurs obligations fiscales » en tant que « patriotes Burundais »?
JE N’EN SAIS FO*UTRE RIEN!
Capiche?
Je ne répondrai pas au reste de votre incompréhensible charabia, non pas à cause d’un manque de respect mais parce que je n’ai rien compris.
*P.-S. : Je n’ai pas vérifié si le Burundi a une représentation diplomatique au Vanuatu.
Une petite précision,
Eric Niragira ne représente plus la diaspora burundaise mais plutôt l’Association de la diaspora burundaise opérant uniquement sur le territoire burundais.
Mr Diomède Richard Misigaro c’est lui qui dirige provisoirement la diaspora burundaise selon les statuts et textos régissant ladite institution. Il est à noter que la Diaspora n’a jamais été une association asbl comme l’a fait Niragira en la faisant agréer au Ministère mais plutôt la Diaspora est, selon la politique Nationale, une ONG Internationale.
Dr Pierre Nsengiyumva, je vous remercie pour votre réponse à mon article.
Comme je l’ai mentionné dans l’article, Eric Niragira représente l’ASBL dite « Diaspora Burundaise » (DB, en sigle), agréée au Burundi et ayant son siège à Bujumbura. D’autre part, selon mes informations, M. Diomède Richard MISIGARO représente « l’Association de la Diaspora Burundaise » (ADB, en sigle), qui n’est pas agréée au Burundi.
Quant à la diaspora, d’une manière générale, elle fait référence à la dispersion de personnes originaires d’un pays à travers le monde, tout en maintenant souvent des liens étroits avec leur pays d’origine. Les raisons de cette dispersion peuvent être multiples, allant des conflits politiques et des catastrophes naturelles aux opportunités économiques et aux raisons personnelles.
Il est pratiquement impossible d’avoir une représentation globale de la diaspora d’un pays, car elle est constituée à la fois de personnes non affiliées à des associations et d’associations de personnes vivant à l’étranger. Cependant, l’État peut mettre en place une politique encourageant ses ressortissants vivant à l’étranger à contribuer au développement du pays.
Mukirundi ivyo bavyita kurondera amata mumatako y’igikere.
Bien cordialement
Merci de me rappeller la richesse de la langue Burundaise!
Bien cordialement
Je suis un Burundais, vivant a l’étranger toute ma vie professionnelle et j’ai jamais mis mes pieds au Burundi depuis mon depart. Je ne suis pas fonctionnaire international. Je ne sais même pas si, légalement je suis tjrs Burundais mais, rassurez vous mes chères compatriotes je paye, avec plaisir d’ailleurs, des impôts au Burundi chaque année directement à travers des aides aux Burundais vivant au Burundi. J’ai jamais attendu cette association (DB). Et d’ailleurs, je pense que la DB doit être une branche CNDD-FDD. Vous pouvez en déduire ce que je pense de ces histoires.
Ecoute, je ne peux pas vraiment les en vouloir d’essayer d’aller chercher les devises ou ils se trouvent. Mais je vais dire ceci: Espère que ils n’ont pas planifié des dépenses avant de l’avoir dans leur comptes car voyez vous, contrairement a ces bandes de corrompus, ici, on dort dans le lit que l’on a fait: On se reveille tot, on va travailler. Vraiment travailler! On a pas le temps de faire parti des associations bidons! Ici, c’est la loi du plus intelligent. Quand je dit intelligence, je veux dire: Bonne intelligence: Créer de la vraie valeur!
Catch me if you can! Good Luck!
Il y’a de « ces choses » qui n’honorent pas le statut d’une institution. L’on s’attend d’un ministre des affaires étrangères la maîtrise des lois et règles qui régissent les fonctionnaires internationaux. Peut-être que nous sommes face à un militantisme politique à travers cet appel à un patriotisme de « je ne sais quoi » ! D’abord le patriotisme – à l’instar de ces autres concepts telle l’unité nationale par exemple- ne se décrète pas. Il se vit. Il va de soi. Faut-il que le contexte socio-politique rassure. Ce n’est pas le cas. Le compte n’y est pas encore. S’agissant de ce diaspora, l’honnetété intellectuelle recommanderait une certaine modéstie car à mon avis, ce qu’il appelle diaspora, c’est plutôt un rassemblement de militants du CNDD-FDD vivant à l’étranger. De plus, la demande de ce Ministre relève plutôt d’une forme de délation. Au nom de quelle légitimité /quel droit cet Eric procéderait au recensement des citoyens?
Merci pour votre commentaire et je suis d’accord avec vos observations sur le sujet de mon article.
Beaucoup des dignitaires de notre pays ne savent pas les limites de leurs fonctions ou bien, à cause de leur zèle, outrepassent leurs prérogatives.
Dans un pays ou l,administration fiscale est serieuse comme aux USA, les fonctionnaires ressortissants de ce pays payent l,impot sur leurs salaires. Comme le dit le reglement, leur employeur ,les Nations Unies, les remboursent. Ni ibisanzwe. Le probleme pourrait etre: » est ce que l,administration fiscale burundaise est a la hauteur de faire le recouvrement( je parle pas de la gestion) de ces impots, de notifier l employeur pour que le fonctionnaire soit rembourse?
Un autre probleme est que comme le disait un des commentateurs, certains fonctionnaires internationaux burundais pour des raisonsdiverses don’t la securite ont choisi de resider dans d,autres pays. Comment peut on interpeler ce genre de citoyens pour « Un patriotisme fiscale ». qu’est ce que cela signifie pour eux? Eux qui ont perdu confiance a la gouvernance de leur pays? Cette initiative du Ministre Shingiro pose plus de questions qu,elle ne donne de reponse
@Nshimirimana
Merci pour la lucidité de votre commentaire.
La diaspora burundaise ne donnera pas un franc pour qu’il soit détourné par les « dignitaires ».Taxer la diaspora est une très mauvaise idée.Akazi si mwebwe mwakabahaye eka nta nico muterera ngo babafate neza.Taxez ceux qui utilisent les infrastructures au Burundi.
Excellente analyse vraiment ! Ça c’est du patriotisme médiatique véritable. Iwacu fait œuvre de pédagogie salutaire en décortiquant, avec méthode et précision, la mission illégale confiée à M.Eric Niragira, Président de la Diaspora Burundaise par le Ministre Albert Shingiro. Lequel Ministre outrepasse, d’ailleurs, ses attributions gouvernementales. Son invitation à un patriotisme fiscal supposé adressée aux fonctionnaires internationaux burundais relève de la compétence du Ministre des Finances Exsangues du Burundi. Le Ministre Albert Shingiro voudrait transformer la Diaspora burundaise en « Diaspourrie » qu’il ne s’y prendrait pas autrement ! Heureusement, Iwacu veille au grain.
Question à 1000 francs burundais: les membres de la Diaspora DB (Eric Niragira) représentent quel pourcentage de toute la diaspora burundaise dans le monde? 60%? 30%? 5%? 1%? Je trouve que ce serait intéressant à savoir.
Maybe they don’t know Eric reprents only members of his association! Sadly let me tell you that the majority of Burundian diaspora, particularly young people are uninterested with those sort of associations particularly when political figures are involved.
Can I also mention that when people pay tax they expect something in return . So wander what the government of burundi will pay in return to this new group of taxpayers? Please leave them alone! They pay their fair share through remits to their families, friends and acquaintance.
@Yaga
Vous avez raison. Le gouvernement burundais essaie d’inventer ce bizarre concept de « patriotisme fiscal » alors que par nature l’homme essaie de payer le moins d’impot possible.
https://gestiondepatrimoine.com/fiscalite/impot-sur-le-revenu/payer-moins-dimpots.html