La société civile burundaise est-elle une force politique d’opposition au Burundi? La question est lancée par "verite". Les réponses ne tardent pas. Et vous, qu’en pensez-vous ? <verite> Je voudrais faire un a mon tour un clin d’oeil a la société civile burundaise, contentez vous de jouer votre rôle et cessez de vous comportez comme des adversaires du gouvernement. Il y a une difference entre ’’gukebura’’ (critiquer) et ’’kurwanya’’ (combattre). Tant que le gouvernement aura le sentiment que vous êtes la pour le combattre, et je crois que ce sentiment n’est pas injustifié, le gouvernement estimera légitime de vous traitez comme des adversaires politique et non comme des partenaires. Il est vrai qu’il faut dénoncer ce qui ne va pas et cela est non seulement une obligation mais aussi une nécessité pour une démocratie viable. Mais ce qui est inquiétant au Burundi c’est la manière dont cela se fait. Je crois qu’il y a de la part de la société civile une mauvaise interprétation de son rôle ; Pacifique Nininahazwe a dit il y a quelques mois que face a la faiblesse de l’opposition politique au Burundi, la société civile devrait joue le rôle de l’opposition. Ceci est une interprétation erronée du rôle civile des organisations de la société civile. Dans ce cas il devra être claire et dire qu’il est en train de jouer clairement le rôle de l’opposition politique. C’est d’ailleurs ce qui se fait aujourd’hui au vu des actes poses. La faiblesse de l’opposition politique n’est pas la faute des gestionnaires actuels de la chose publique, elle est due a des erreurs qui ont été commise et ceux qui les ont commis n’ont qu’à s’en prendre à eux-mêmes. Pour me résumer je suis tout a fait d’accord avec le rôle que doit jouer la société civile dans une démocratie comme la notre, mais je ne suis pas d’accord avec la manière a la quelle cela est fait par certains membres de la société civile Burundaise. ___________________________________________________ <Evode> @verité : en démocratie, l’Etat ne doit toujours pas prétendre de recevoir seulement des compliments. Tout le monde a droit de "gukebura" et même de "kurwanya" la politique de l’Etat, bien sûr en respectant les limites prévues par la loi. La société civile comme tout autre citoyen a droit de critiquer la politique du gouvernement et cela ne veut pas dire qu’elle fait la politique comme profession. Ou bien si tu veux, en ce sens-là, tout citoyen est aussi politicien, tout en sachant que, qui veut faire de la politique comme profession fonde un parti politique ou un mouvement politique avec comme objectif le pouvoir.Personne n’a acheté le pouvoir pour de bon. La démocratie signifie aussi alternance et respect des règles. Et quand tu dis : "Tant que le gouvernement aura le sentiment que vous êtes la pour le combattre, et je crois que ce sentiment n’est pas injustifié,le gouvernement estimera légitime de vous traitez comme des adversaires politique et non comme des partenaires", que veux-tu dire ? Comment doit être traitée une opposition politique dans un État de droit et démocratique ? Les opposants politiques ne sont pas des bêtes à chasser et abattre. Ce sont des "adversaires" et pas des "ennemis". Il y a une loi qui les protège et trace les limites de leurs actions. Le gouvernement doit se référer rien qu’à celle-ci. Ne confondez les choses ! Cette méconnaissance de principes élémentaires de la démocratie peut être fatale pour toute la vie sociale et politique d’un pays. J’ai l’impression que c’est cela le problème de nos gouvernants actuels et on voit où cette analphabétisme démocratique est en train de mener le pays. _____________________ <…> Si on dénonce quelqu’un à cause de ces fautes, ce n’est pas le combattre. Si on dénonce un maire de la ville, un policier ou un ministre à cause de ses bavures, ce n’est pas combattre le gouvernement. Je pense qu’il faut que certains individus cessent de se prendre pour des institutions intouchables et de se permettre tout dans un pays de 8000000 de personnes. La société civile et les médias ont l’obligation, non seulement le droit mais l’obligation, de faire des critiques constructrices et correctrices, de faire des recommandations à tout acteur impliqué dans la gestion de la chose publique. Que le gouvernement ne se sente pas combattu à cause d’un certain dénoncé dans ses actes indignes.