Jeudi 14 novembre 2024

Opinions

OPINION – La médiation Mkapa : cadavérée ! *

16/12/2016 23
athanase-karayenga
Athanase Karayenga

Poussez les meubles du salon. Faites-vous de la place sur les terrasses. Sur les trottoirs. Sur la chaussée. Dans les rugo. Partout. Transformez le Burundi en vaste piste de danse. On va danser « Ancien Combattant », la chanson mythique de Zao, le célèbre chanteur et humoriste du Congo Brazzaville. Vous pouvez la télécharger sur You Tube si vous ne l’avez pas sur CD.

Mais ne poussez pas trop la manette du volume si vous l’écoutez avec un casque. Pour pas vous gâter les oreilles. Par contre, si vous l’écoutez avec des haut-parleurs, alors là…. N’hésitez pas. A fond la caisse. Arrosez le quartier. Il faut en faire profiter tout le voisinage. Musique. C’est parti…

  • La médiation régionale de la communauté de l’Afrique de l’Est : cadavérée !La médiation Museveni : cadavérée !
  • La sous-médiation Mkapa : cadavérée !
  • La MAPRABU promise par l’Union Africaine : cadavérée !
  • La police promise par le Conseil de Sécurité des Nations Unies : cadavérée !
  • Le véto chinois et russe au Conseil de Sécurité des Nations Unies : cadavéré !

Refrain à reprendre en choeur !

La guerre mondiau au Burundi…c’est pas bon, c’est pas bon !
La guerre, mon Dieu, au Burundi…c’est pas bon, c’est pas bon !

  • Les illusions de l’opposition radicale : cadavérées !
  • Les naïvetés de l’opposition inflexible : cadavérées !
  • L’amateurisme de l’opposition à « la sauce pili pili » : cadavéré !

Refrain à reprendre en choeur !

La guerre mondiau au Burundi…c’est pas bon, c’est pas bon !
La guerre, mon Dieu, au Burundi, c’est pas bon, c’est pas bon !

Waouuuuuh ! Zao met le feu à la baraque. On est chauds ! Dans tous les bars, maquis et autres boîtes de nuit, tout le Burundi danse. Il est en transe. Puisqu’il y a la paix sur tout le territoire national affirme le gouvernement sans vergogne. Tu ne le crois pas ? Quelle mauvaise foi ! Toi aussi tu sais, non ? Mais si, la paix règne partout, insiste le gouvernement. La paix des cimetières, idiot ! Là où reposent les victimes du « massacre des innocents du 12.12.15» !

Un diagnostic psychiatrique extravagant

A l’issue de sa dernière visite au Burundi, M. Mkapa, ancien médiateur dans le conflit burundais a accusé les opposants au troisième mandat de Pierre Nkurunziza d’être devenus « fous » et d’avoir « perdu la tête. » Il est à craindre, hélas, que ce diagnostic psychiatrique extravagant ne s’applique plutôt qu’à lui et non aux honorables personnalités qu’il accable injustement.

Mais c’est comment ? S’est-il rendu compte que sa déclaration fracassante détruisait sa réputation d’homme d’Etat respecté jusque-là ? Depuis le début de sa médiation, M. Mkapa n’a cessé de rappeler que l’Accord d’Arusha constituait le socle sur lequel il bâtirait la résolution pacifique du conflit burundais. Or cet accord interdit qu’une seule personne exerce plus de deux mandats successifs comme président de la République du Burundi.

M. Mkapa a ébranlé tout l’édifice de l’Accord de Paix et de Réconciliation d’Arusha signé en août de l’an 2000. Pourtant, il en avait été l’un des artisans aux côtés du respecté Mwalimu Julius Nyerere. Les Burundais espéraient qu’il en serait un des gardiens vigilants et intègres. Que dalle !

Incompréhensible ! Shocking ! Un homme d’Etat de son rang peut-il se déjuger et renoncer à ses convictions de façon aussi désinvolte ? Force est de le constater pour le déplorer. M. Mkapa a donc menti depuis le début de sa médiation. Sa crédibilité personnelle dans la médiation du conflit burundais est donc détruite à jamais.
M. Mkapa se rendait-il compte qu’il désavouait aussi les Ministres de la Justice de la Communauté de l’Afrique de l’Est ? Leur rapport remis aux chefs d’Etat de la région est pourtant sans appel. Le troisième mandat de Pierre Nkurunziza, affirment-ils, est irrévocablement illégal et illégitime.

Surprenant d’ailleurs que le médiateur en chef dans le conflit burundais, le président Museveni, n’ait fait, jusqu’à présent, aucune déclaration pour désavouer ou pour confirmer la déclaration de son adjoint. Ou alors, pour essayer de calmer la situation et d’éteindre l’incendie. Car M. Mkapa a bel et bien mis le feu à la brousse burundaise. Le silence de M. Museveni, celui de la Communauté de l’Afrique de l’Est, celui de l’Union Africaine valent-ils approbation des propos scandaleux de M. Mkapa ? Qui ne dit mot consent ?

Injure et impudence

En foulant aux pieds les usages du langage diplomatique, la convenance et la civilité ordinaires, M. Mkapa a insulté tous les Burundais qui luttent pour le rétablissement d’un Etat de droit dans leur pays, pour le respect de l’Accord d’Arusha précisément et de la constitution qui en est issue.

Pourtant, M. Mkapa savait pertinemment que ses propos indignes s’adressaient à des personnalités éminentes qui composent l’opposition démocratique burundaise et qui sont anciens Chefs d’Etat, anciens Vice-présidents de la République, anciens présidents de l’Assemblée nationale, anciens Parlementaires, Ministres, Officiers supérieurs de l’armée burundaise et Hauts fonctionnaires, etc.

A cette cohorte de personnalités politiques de premier plan qui animaient les institutions de la République dans un passé récent, il faut ajouter les courageux responsables d’organisations de la société civile, femmes et hommes, qui luttent contre le troisième mandat de Pierre Nkurunziza.

Des avocats remarquables accompagnent et soutiennent les victimes du régime de terreur de Bujumbura. De courageux journalistes, à l’intérieur comme à l’extérieur du Burundi, donnent la parole au peuple bâillonné, terrorisé et privé de liberté d’expression. Des Burundais de la diaspora s’investissent avec générosité et enthousiasme dans ce combat pour la paix et la démocratie au Burundi. Tous ces citoyens burundais figurent également sur la liste des opposants que M. Mkapa abreuve d’injures.

Tous ces citoyens, en résistance démocratique contre ce troisième mandat, ont-ils vraiment « perdu la tête » et sont-ils devenus « fous » parce qu’ils affirment que Pierre Nkurunziza exerce un mandat illégal et illégitime, que son élection n’a jamais été reconnue ni par la Communauté de l’Afrique de l’Est, ni par l’Union Africaine, ni par les Nations Unies, ni par l’Union Européenne ?

Prenons deux figures emblématiques de la résistance démocratique et pacifique burundaise, deux héros magnifiques. « Fou », Pierre Claver Mbonimpa ? Il a échappé de peu à la mort, victime d’une tentative d’assassinat. Après cet attentat manqué, le pouvoir burundais a assassiné son fils et son gendre. « Folle » Maggy Barankitse ? Fondatrice de la Maison Shalom de Ruyigi. Elle a élevé des milliers d’orphelins, de toutes ethnies, et en a assuré la scolarisation. Des médecins et des ingénieurs figurent, à présent, parmi ces rescapés auxquels elle consacre sa vie et son énergie.

Le régime de Pierre Nkurunziza a fermé brutalement l’hôpital de la Maison Shalom et en particulier le service des prématurés où deux bébés sont décédés immédiatement dans leurs couveuses. Les nourrissons survivants ont été remis à leurs parents qui ont reçu consigne de les envelopper avec le son de céréales (umuguruka) afin d’essayer de les maintenir en vie en les gardant au chaud. Ces malheureux prématurés ont-ils survécu ? M. Mkapa se doute-t-il du degré ultime de cruauté et d’ignominie que le régime de Pierre Nkurunziza peut atteindre ?

Au moins Maggy Barankitse revendique fièrement son titre de « Folle ». Oui elle est « folle » de l’amour pour le prochain, proclame-t-elle fièrement, urbi et orbi. Même le pape François lui a rendu récemment un vibrant hommage à Stockholm au cours d’une cérémonie de rapprochement entre l’Eglise Luthérienne Réformée et l’Eglise Catholique.
« Fous » tous ces jeunes burundais qui ont payé de leur vie en manifestant joyeusement et pacifiquement dans les rues de Bujumbura et dans quelques localités à l’intérieur du pays pour dénoncer le troisième mandat ? Ils ont été fauchés dans la fleur de leur âge par les services de répression de Pierre Nkurunziza et ont été jetés, pour la plupart, dans des fosses communes.

M. Mkapa n’a aucun respect pour tous les citoyens burundais mobilisés pour défendre leurs droits inaliénables et non négociables : droit à la vie, droit de manifester publiquement ses opinions, droit de s’exprimer librement par la parole et l’écrit, droit à des élections libres et transparentes, droit de vivre dans un pays débarrassé de la corruption, droit au travail, droit au développement économique, droit à un environnement sain et préservé pour les générations futures.

Au fait, M. Mkapa oublie-t-il que ces Burundais luttent pour leur propre pays ? Son statut de médiateur en second ne l’autorisait absolument pas à dénigrer et à insulter des citoyens engagés dans la lutte pour un Etat de droit dans leur propre pays, le Burundi. Tout médiateur qu’il était, il n’en demeure pas moins qu’il est Tanzanien et non Burundais. Et à ce titre, M. Mkapa n’a aucun droit d’émettre un quelconque jugement de valeur sur la résistance démocratique burundaise.

A titre personnel, il a bien sûr le droit de désavouer ces Burundais qui contestent la légalité et la légitimité du troisième mandat de Pierre Nkurunziza. Dans ce cas, il aurait dû démissionner d’abord de son poste de médiateur et rembourser les frais que l’Union Européenne, la Chine et peut-être la Communauté de l’Afrique de l’Est ont investi, à perte, dans une médiation qui tourne au fiasco.

M. Mkapa avait été sollicité pour rapprocher les deux parties en conflit au Burundi et pour aider les Burundais, grâce à une médiation impartiale et intelligente, à trouver une solution pacifique. Il avait reçu la confiance de la région pour remettre le Burundi sur le chemin de la sécurité pour tous. De ce fait, il n’avait absolument pas le droit de prendre position en faveur ou en défaveur de l’un des protagonistes sans trahir sa mission.

A l’injure, M. Mkapa a ajouté l’impudence. Il aurait pu se dispenser, en effet, d’envoyer deux émissaires à Bruxelles pour rencontrer le Directoire du CNARED. Comme si de rien n’était, ces émissaires étaient chargés d’inviter l’organisation la plus représentative et la plus crédible de l’opposition burundaise à une hypothétique session de négociations à Arusha programmée pour janvier 2017. Quel cynisme ! Quelle impudence !

En reconnaissant formellement la légitimité de Pierre Nkurunziza, M. Mkapa a ouvert une brèche béante. Il ne serait pas surprenant que des organisations internationales qui avaient compris les véritables enjeux du conflit burundais, qui avaient soutenu la lutte de l’opposition démocratique et qui avaient tout fait pour faire plier Pierre Nkurunziza sans succès, l’Union Européenne pour ne pas la nommer, finissent par jeter l’éponge, se rangent derrière la bannière de M. Mkapa, et toute honte bue, reprennent la coopération économique avec le régime de Pierre Nkurunziza à travers les organismes d’intégration régionale comme la CEEAC, le COMESA ou la Communauté de l’Afrique de l’Est ou les Accords de Cotonou. Business as usual !

Une déclaration irresponsable

La déclaration de M. Mkapa est terriblement irresponsable. Car Pierre Nkurunziza, adoubé par lui comme « président légal et légitime du Burundi » a vite compris le bénéfice de ce sacre. Pierre Nkurunziza pense qu’il a désormais le droit de vie et de mort sur les citoyens burundais hostiles à son troisième mandat. A présent, il a la bénédiction de M. Mkapa, de la Communauté de l’Afrique de l’Est et de l’Union Africaine puisque celle-ci avait délégué la médiation à la région !

Pierre Nkurunziza se servira de cette reconnaissance formelle pour échapper à la justice nationale et internationale et les innombrables crimes commis depuis son accession au pouvoir en 2005 resteront impunis à jamais. M. Mkapa conforte, de ce fait, un régime de terreur et couvre ses forfaits d’un voile d’impunité totale et définitive.

M. Mkapa, n’a eu aucun mot de compassion à l’égard des victimes de la répression du régime de Pierre Nkurunziza, à l’égard des milliers de personnes abattues comme du gibier par les forces de répression burundaises, à l’égard des femmes outrageusement violées, à l’égard des citoyens torturés, emprisonnés, mutilés, exilés. A l’égard des milliers de déplacés intérieurs que le régime de Pierre Nkurunziza persécute et exécute à travers le pays, un à un, et loin des caméras et des témoins.

Mais puisque plusieurs représentants de la communauté internationales rendent visite à Pierre Nkurunziza, selon M. Mkapa, c’est qu’ils reconnaissent aussi sa légalité, sa légitimité et donc son impunité. Une question à M. Mkapa. Depuis quand un assassin échappe-t-il à sa responsabilité criminelle parce qu’il reçoit de multiples visites d’aumôniers complaisants ?

Enfin, la déclaration intempestive de M. Mkapa constitue un tournant dramatique pour le Burundi. En effet, le conflit aurait pu être résolu sans en passer par la voie des armes, de la rébellion et de la guerre civile totale. Celle-ci apparaît maintenant, hélas, incontournable et inéluctable pour beaucoup de Burundais offensés par ses propos. Même si M. Mkapa présentait ses excuses, ce qu’il ne fera jamais, le mal est fait.

La sidération, l’exaspération et le désespoir sont profonds dans la société burundaise. Les Burundais opposés au troisième mandat de Pierre Nkurunziza se sentent humiliés et abandonnés de la communauté internationale. Révoltés par la trahison des médiateurs et par l’indolence de la communauté internationale qui n’a pas voulu protéger les victimes de la répression féroce du régime de Bujumbura, les Burundais hostiles au troisième mandat sont en colère. Or, la colère est mauvaise conseillère et constitue la matrice de toutes les violences.

La médiation est vraiment cadavérée !

Heureusement, M. Mkapa a été récusé sèchement par la plateforme de l’opposition démocratique, le CNARED, qui constitue un des interlocuteurs majeurs de la médiation. Cependant, le CNARED commettrait une grave erreur d’analyse s’il réclamait encore une médiation qui serait organisée par les Nations Unies.

Il n’est d’ailleurs pas sûr que le Conseil de Sécurité accepte de donner suite à cette requête du CNARED. Il est tellement lassé par l’entêtement de Pierre Nkurunziza. Il est bridé par son mode de fonctionnement obsolète et révoltant, par le véto récurant de la Russie et de la Chine. Il est paralysé, de fait, pendant la période de transition entre Obama et Trump.

Pierre Nkurunziza profite de « l’impuissance des puissants » pour n’en faire qu’à sa tête. Et, du reste, jamais Pierre Nkurunziza n’acceptera un autre médiateur qui récuserait les déclarations grotesques de M. Mkapa. Le régime de Bujumbura considère son adoubement par la communauté internationale comme une reconnaissance définitive et irréversible. L’Afrique, en particulier, a fait montre d’une lâcheté sans nom et la communauté internationale s’est montrée aussi incompétente dans la gestion du conflit burundais que dans celle du Soudan du Sud ou de la Syrie.

Adieu donc la médiation !

Le CNARED devrait donc tourner définitivement la page et ne plus demander de médiation ni régionale ni internationale. Car la médiation est vraiment cadavérée ! Tout en maintenant sa détermination à privilégier la résolution pacifique et démocratique du conflit burundais, le CNARED, devrait changer 6

radicalement de mode de fonctionnement, entrer dans une phase de lutte clandestine car la communauté internationale n’a plus besoin d’interlocuteur et se transformer en structure resserrée à la manière d’un gouvernement alternatif ou d’un « shadow cabinet » à l’anglaise. Une collaboration étroite entre le CNARED et la « Commission Exécutive Nationale » annoncée pourrait-elle être envisagée et privilégiée ?

Une résistance déterminée, pacifique et sans haine !

La trahison de M. Mkapa a au moins une vertu formidable. Elle pourrait fouetter l’opposition démocratique burundaise, la stimuler et la convaincre, enfin, de construire un programme politique commun et de se doter d’un leadership unique et crédible. A présent, l’opposition burundaise a le devoir moral et historique de ne pas laisser la déclaration incendiaire de M. Mkapa désespérer les Burundais attachés à l’Etat de droit.

Il faut qu’elle reprenne l’initiative et organise rapidement une résistance non violente qui écarte la tentation de la guerre civile totale comme unique solution efficace pour résoudre le conflit burundais. Le temps presse. Une course contre la montre est engagée.

Si une résistance pacifique et démocratique n’apparaît pas rapidement comme la meilleure option pour rétablir l’Etat de droit au Burundi, beaucoup de nos concitoyens considéreront que la guerre s’impose pour neutraliser le système mafieux de Pierre Nkurunziza avant les élections de 2020. Or, le Burundi est profondément blessé et traumatisé par toutes les guerres civiles antérieures qui jalonnent son histoire depuis 50 ans. Il ne survivra pas à une autre guerre civile de plusieurs années. Il faut d’urgence refermer la boîte de Pandore, la boîte de tous les malheurs, imprudemment ouverte par la déclaration insensée de M. Mkapa.

« Tout ce que tu peux régler pacifiquement, n’essaie pas de le régler par la guerre » affirmait le cardinal Mazarin, homme politique et diplomate français du 17ème siècle. En s’inspirant de cette maxime, les Burundais pourraient reprendre espoir et se libérer de la dictature de Pierre Nkurunziza sans tuer, sans détruire et sans s’abrutir l’esprit avec la « Haine » ! Après tout, faut-il déclarer « la guerre mondiau » pour reprendre le mot de Zao, pour neutraliser le système dictatorial et mafieux qui gouverne le Burundi ? Certains analystes estiment qu’il suffirait de neutraliser pacifiquement une cinquantaine de personnes qui constituent le noyau dur de cette nouvelle « akazu » burundaise.

Louis Rwagasore a lutté pour l’indépendance sans injurier les Belges. Dans son fameux discours d’acceptation de la victoire de son parti, le 18 septembre 1961, il a même remercié la Belgique d’avoir porté le poids de l’administration du Burundi. Louis Rwagasore qui luttait contre le système colonial belge était pourtant soutenu par des Belges. La carte numéro 4 de membre du parti UPRONA était détenue par un ami proche du prince, un Belge.
Melchior Ndadaye a accédé au pouvoir après un processus électoral démocratique incontestable. Pierre Buyoya lui a remis le pouvoir avec élégance et fair play. Un contraste saisissant entre le Burundi de juin 1993 et la Gambie de 2016, le pays du dictateur loufoque, Yahya Jammeh, l’un des suppôts inconditionnels de Pierre Nkurunziza au sein de l’Union Africaine !

La lutte pacifique est donc possible et efficace pour ramener la paix et la démocratie au Burundi.

Néanmoins, et en guise de conclusion, il faut le reconnaître, M. Mkapa a une qualité indéniable. Il a beaucoup d’humour. De l’humour noir s’entend. Car, convier les opposants au troisième mandat à se préparer pour des élections «« justes, libres et crédibles » que Pierre Nkurunziza organiserait en 2020, constitue une vue d’esprit totalement surréaliste et destinée à amuser la galerie.

Si les innombrables crimes de sang et crimes économiques, si les gigantesques détournements de fonds publics ne sont pas réprimés, si le système mafieux animé par Pierre Nkurunziza n’est pas neutralisé avant ces échéances électorales, jamais ces élections ne seront « ni justes, ni libres, ni crédibles. » Pierre Nkurunziza les gagnera par tous les moyens illégaux. Il trichera. Il utilisera la violence comme il l’a déjà fait dans le passé pour accéder et se maintenir au pouvoir.

C’est un secret de polichinelle que M. Mkapa doit connaître sûrement. Pierre Nkurunziza et son système mafieux se sont jurés de garder le pouvoir pendant au moins 40 ans. Autant dire à vie. Heureusement M. Mkapa sera encore là pour vérifier que sa prophétie portant sur des élections « justes, libres et crédibles » était un canular qui ne fait vraiment rire personne au Burundi.

Le célébrissime boxeur poids lourds, Cassius Clay, alias Mohamed Ali, s’était forgé un principe pour terrasser ses adversaires, notamment lors du « combat du siècle » contre Foreman, organisé par Mobutu à Kinshasa en 1974. En reprenant l’air, le rythme et les paroles de la chanson de Zao, l’opposition burundaise, dans sa lutte pacifique pour rétablir l’Etat de droit au Burundi, devrait s’inspirer du « Combattant Suprême » et champion admirable de la boxe américaine ». Pour terrasser le système mafieux de Pierre Nkurunziza avant 2020, il faut « danser comme un papillon et piquer comme une abeille »

Athanase Karayenga

  • Les articles de la rubrique « Opinion » n’engagent pas la rédaction

Forum des lecteurs d'Iwacu

23 réactions
  1. dodo

    Qu’on veillent l’accepter ou pas notre Afrique est définitivement divisé et aucune chance de réconciliation. Tant l’ethnisme à atteint un degré de choix qu’aujourd’hui la politique est une guerre pour défendre sa tribu. Nous avons beau dire 3e mandat ou 2e mais ma vérité c’est cette guerre entre les tribus.

    Je me souvient en juillet 2015, un opposant au Gabon était mort et le peuple gabonais dans sa colère a accusé le conseiller du président pour sorcellerie et d’avoir empoisonné l’opposant. Le peuple gabonais est aller brûlé l’ambassade du Bénin à Libreville parce que le conseiller n’était pas un gabonais de souche mais un béninois. En effet le Gabon comme l’Afrique du sud comme très xénophobe envers tout peuple non bantou, ils se réclament supérieur à cause du niveua de vie élevé dans leur pays et le mépris de l’étranger surtout s’il n’est pas bantou est affiché. C’est d’ailleurs la cause des émeutes xénophobe survenu à Durban cette année.Le contentieux opposait des sud africains aux commerçants somaliens. Encore en Angola, chaque mois des guinéens d’origine peuls sont assassinés.

    Je suis un proche du pouvoir Nkurunziza mais notre Afrique est malade de haine et de jalousie. Cette haine résulte non seulement de la jalousie qu’éprouve certains africains de voir les autres heureux.

    Au Maghreb et en Mauritanie certains populations noires peuls sont encore retenus comme des exclaves.

    Comment donc tout ces présidents africains arrivent t’ils à s’assoir ensemble à l’Ua?

    C’est l’hypocrisie , mais ayant fait plusieurs fois l’Afrique, plusieurs personnes ont témoigné que les somaliens, rwandais , éthiopiens et peuls étaient très xénophobes envers les autres.

    L’ironie de l’histoire est que ceux là même que rejettent les autres se retrouvent aujourd’hui les derniers. C’est assez drôle lors

    Tant que nous n’accepterons pas cette vérité notre continent sera le derniers .

    C’est assez drôle de savoir que les pays comme le Gabon où les gens ne travaillent pas vraiment soient parmis les pays les plus développé en Afrique. Les pays comme e Botswana.

    En fait ceux qui font la bouche, sont les derniers!!! Regarder les somaliens, ils sont beaux et belles mais depuis des siècles guerres, famines, maladies et pauvreté est leur quotidien!!!! Nous autre africains ont se pose des questions, n’ya t’il pas une malédiction ????

  2. Juste

    Je suis de l’avis de Silo.

  3. Salmia Irikungoma

    Merci Monsieur Karayenga de vous adresser au burundais dignes, patriotes, nous, qui avons l’amour de notre pays et du peuple burundais. Pour ceux qui ne veulent pas comprendre la realite, qu’ils restent derriere leur Nkurunziza qui les conduira surement dans leur sombre fin. Que vivent les burundais qui luttent pour la paix de tous les burundais.

  4. Fofo

    [nDLR/ Un contraste saisissant entre le Burundi de juin 1993 et la Gambie de 2016, le pays du dictateur loufoque, Yahya Jammeh, l’un des suppôts inconditionnels de Pierre Nkurunziza au sein de l’Union Africaine !] Pourquoi avez-vous peur de citer ce Yahya Jammeh du Burundi de juin 1993 qui compare avec le Yahya Jammeh de Gambie de 2016? Vous avez peur de lui ou vous êtes complice? Par ailleurs c’est qui m’étonne quand vous parlez et répétez le mot État de droit! Si l’État de droit pourrait du moins être évoqué par une jeune génération qui ne connait pas bien l’histoire du Burundi, je comprendrais mais s’il est évoqué par des personnes comme vous qui avez vécu l’histoire de ce pays ça me fait suffisamment rire. Quel État de droit peut-il nous enseigner ce Yahya Jammeh du Burundi et tous ses anciens alliés qui sont au CNARED?

    Si vous voulez qu’on analyse la politique burundaise, il y a beaucoup des paradoxes que l’on peut relever:
    1. Certes, l’Accord d’Arusha avait prévu limitation de mandats à deux et en avait prévu une exception sur le mode d’élection mais je ne vois nul-part où il prévoit l’exception des pouvoirs exercés par le Président de la République ni par le Parlement??? Vous qui suiviez de très près l’élaboration de la Constitution, dites-nous pourquoi aviez-vous n’ont pas transcrit le même texte de l’accord à la constitution sans rien omettre ni ajouter? Dites-nous pourquoi l’UPRONA, le co-associée du FRODEBU avait unitié une campagne contre son élection?

    2. Ce qui est encore plus paradoxe est le fait que ceux qui avaient contesté vigoureusement l’accord soient les-mêmes aujourd’hui les premiers à le revendiquer et à le défendre?

    3. Un autre paradoxe: Vous qui parlez un État de droit, comment espérez-vous un État de droit dans un pays sans parlement, du moins qui ne représente que les partis politiques et non le peuple? Cette erreur ne vient-elle pas de votre Accord d’Arusha et de la Constitution qui en est issue? Qui en est responsable? Le CNDD-FDD ou les signateurs de cet accord et ceux qui avaient l’influence dans l’élaboration de la Constitution actuelle?

    En conclusion, j’espère que le salut du Burundi ne viendra que si l’on ne renonce pas au mensonge! Le jour où les burundais nous engagerons un dialogue franc où l’on ne parle que la vérité aura effectivement cet État de droit dont vous ne croyez que sur la langue et non dans le cœur!

  5. silo

    J »aimerais que cette lettre soit traduite en Anglais et envoyée en Tanzanie chez MKAPA. s.v.p FAITES-LE KARAYENGA, comme ça, MPAKA comprendrait qu’il a commis une erreur monumentale d’insulter un peuple digne de son nom.

  6. BUKURU

    Mon cher athanase, vous manquez de respect pour HE Mkapa, un président émérite et pour SE Pierre NKURUNZIZA, président en exercice et vous pensez avoir du respect pour des xx anciens présidents du pays, des assemblées, des senats, des associations, des… des…?! Quelle hypocrisie! Quelle fanatisme d’un homme d’un âge qui normalement le fairait qualifier de sage?!
    Cette guerre que vous appelez de tout votre voeux, n’essairiez-vous pas de la servir dans votre famille ou dans le pays qui vous abrite plutôt que de rêver voir s’embraser le beau pays et le doux peuple qui vous ont vu naître et grandir? Merci.

  7. richard

    Athanase Karayenga : cadavérées !

  8. Gacece

    Arrêter de tergiverser sur ce qui est clair et net!

    Non! Mkapa n’a rien dit de toute cette liste interminable liste de suppositions, de prétensions et d’insinuation.

    Mais soyons un peu plus limpide sur son message, que vous voulez (sciemment et/ou aveuglement) comprendre et surtout, surtout faire comprendre sans vergogne!

    Actuellement,

    – Qui signe les décrets présidentiels? R: Pierre Nkurunziza ;

    – Qui promulgue les lois? R : Pierre Nkurunziza ;

    – À qui les ambassadeurs présentent-ils leurs lettres de créances? R : Pierre Nkurunziza ;

    – Qui président le Conseil des Ministres? R : Pierre Nkurunziza ;

    – Qui est le Commandant Suprême des armées? R : Pierre Nkurunxiza ;

    – Qui les Barundi ont-ils élus? R : Pierre Nkurunziza ;

    – Quel est le Président du Burundi dans Google, dans Wikipedia, à l’ONU, dans les ambassades à Bujumbura, à l’UA, à l’UE, à l’EAC, etc? R : Pierre Nkurunziza!;

    – …? R : Pierre Nkurunziza ;

    – Comment tout ce beau monde ci-haut s’adresse-t-il à ce Pierre Nkurunziza? R : Son Excellence!

    Si vous pouvez trouver le moyen de nous prouver que tout cela n’est pas vrai, au lieu de nous pondre cette exploitation des colères, alors on vous croira! D’ici là,

    You are out of your mind, sir!

    Mkapa a parlé de cette réalité!

    • Yves

      Je vais vous aider à remplir ce petit blanc que vous laissez dans la phrase  » – …? R : Pierre Nkurunziza ; ».

      Il fallait insérer « Qui va réussir l’exploit d’installer le Burundi à la dernière place du classement de l’Indice de Développement Humain pour une génération ? ». On aurait pu écrire aussi « Qui conduit le Burundi à sa ruine ? ». Et bien d’autres variantes encore. La vérité, c’est que le pouvoir absolu dont bénéfice un simple être humain ne fait pas de lui un homme bon et juste. C’est en général plutôt un signe contraire, celui d’un individu qui souhaite régner sans accorder le moindre contre-pouvoir. Ce que vous avez admirablement démontré, au demeurant.

      • Gacece

        Voyez-vous @Yves? Je m’attendais à une réponse comme celle-là. Sans être d’accord avec votre argument, vos questions ne rentrent pas dans ma catégorie de question.

        Démonstration? Prenez toutes vos questions et demandez-vous ceci : « Est-ce qu’un étranger, qui ne connaît rien du Burundi, poserait cette question pour connaître qui est le président du Burundi? »

        Allez! Faites le test pour voir!

        Si votre réponse est autre que « OUI », alors considérez votre question comme une opinion que vous avez de lui. Et heureusement pout « vous », le titre spécifie que c’est un texte d’opinion.

        Pour tout le reste, c’est comme je l’ai dit! Ce n’est que du sensationalisme impromptu. Et tout sensationalisme consiste à dire (ou à écrire!) aux gens ce qu’ils veulent entendre, et non ce qu’ils ont besoin d’entendre.

        Ce n’est ni plus ni moins une exploitation des émotions, dont fait partie la colère.

        Get out of your mind! Sir!

        Sans rancune cher Yves! ?

        • Yves

          Nulle rancune, très cher, par contre, je suis au regret de vous dire que je n’ai strictement rien compris à ce que vous avez écrit. Et ce n’est pas faute d’avoir relu

          • Gacece

            Mon petit doigt me dit que vous comprenez plus que vous ne voulez le laisser entrevoir. Mais bon, à une prochaine fois peut-être.

    • mayugi

      M. Mkapa s’est sali lui-même en lançant ces déclarations grotesques qui légitiment renégats.

      • mayugi

        Les rénégats plutôt

  9. dodo

    La guerre suppose des morts!!! Il fallait reflechir deux fois avant d’aller defier le CNDD-FDD!!!

  10. Bonstyle

    J’ai savouré sans modération cette belle et judicieuse analyse teintée de pointes d’un plaisant humour. Imbavu sinkoma…
    Tel un feu mal éteint qui se rallume soudainement, chaque fois que j’y repense, j’éclate de rire.

  11. dodo

    Peut être que les burundais sont trop rêveurs.

    Idriss Deby(représentant actuelle de l’UA) avait affirmé en Allemagne que Pierre Nkurunziza est légitime et que son mandat n’est pas anticonstitutionnel, il est allé jusqu’à donné des explications à ces propos.

    Mpaka après avoir fait 3 jours au Burundi à fait des constants remarquables, il y’a une différence entre les propos de l’opposition et la vérité sur le terrain. Il a dont tirée des conclusions par rapport à ce qu’il a vue de ces propres yeux pas de mensonge!!!

    Samathan Power était venu au Burundi, elle a pu aussi visiter le pays, sa réaction a été de rejeter le menter du MSD Alexis.

    Jacob Zuma est aussi venu au Burundi, i à fait 4 jourd au lieu de 3 jours il a pu remarquer lui aussi qu’il y’a exagération dans les dire de la communauté internationale.

    En fait ceux qui viennent au Burundi sont dépassé, ils voient un pays normale qui riment à ces activités mais le Burundi virtuelle est en sang. En fait les médias et tout ces soient disant organisation de la société civile ont perdu la confiance de l’UA parce qu’elles disent des mensonges et nous savons que l’UA lutte contre l’impérialisme. Même financé à 90% par les européens, l’UAne se laissera jamais manipulé comme certains l’ont cru avec le projet MAPROBu .Tant qu’il n’aura des pays comme l’Afrique du sud,l’Angola, le Nigeria , l’Algérie et l’Egypte, ceux qui détiennent 50% de l’école africaine et ils sont des puissances militaires,ils n’y auraient pas des décisions à l’Ua sans leur avis.
    Il faut dire que l’opposition n’a pas pu obtenir de véritable allié parms ces puissances africaines au contraire ils ont soutenus le gouvernement, voilà l’importance d’avoir des ambassadeurs à l’étranger !!!! L’opposition ne peut que s’en prendre à elle même, elle a placé toute sa confiance ur l’Occident, était t’ele sure qu’elle gagnerai la bataille!!! Faisons donc le bilan!!

  12. Kana A-M

    Ce qui est sur, Mkapa n’est pas Burundais. Il n’a rien a perdre a se désolidariser de certaines personnes qui pensent que c’est cool de tuer ceux qui ne sont pas de votre ethnie, de saboter les ménages des autres, de diffamer ceux qu’on veut et, surtout de penser qu’on a le dernier mot.
    Cette opinion n’a rien de sage. C’est plutôt le prototype de discours de clandestins pyromanes.
    Non monsieur X, ce n’est pas cool de souhaiter que le pays dont tu portes le nom sombre,
    Non monsieur X, ce n’est pas cool de te cacher derriere les mots pour cracher du venin a ceux qui pensent différemment de toi,
    Non monsieur X, ce n’est pas cool de ne pas penser a ces, grands parents, meres, enfants, handicapes…qui croupissent dans des camps de refugies alors qu’il suffit d’un seul mot « PAIX » pour qu’ils regagnent leurs modestes logis (sweet home).
    Non monsieur X, ce n’est pas cool souhaiter malheur a tes semblables (si tu y crois)…
    Tu sais, monsieur X, ce qui serait cool,c’est de voir Buyoya, Minani, Busokoza, Bansubiyeko, Ndabitoreye, Nyangoma et les autres serrer la main a Nkurunziza en guise de signature de PAIX dont le Burundi et les Burundais ont maintenant soif.
    Kana A-M
    Gatineau Quebec.

  13. Nganji

    Tout change, tout evolue,…
    Wawundi ngo agateka aho kamye?!
    Pour avoir été ceci n’empeche pas d’être aujourd’hui cela. Avoir été bienfaiteur n’empeche pas de devenir malfaiteurs et vice versa. Ces humanitaires « sourds muets » pendant des années mais qui aujourd’hui entendent et parlent plus que nous sont ils rester les mêmes? Ont ils évolués en d’autres catégories? Ceux là qui agissent en kamikaze sont ils contents de sacrifier leurs oeuvres? Et si oui quelle mouche les a piqués? La peur du procès Agnès D.? Ou l’inspection du travail? Sont ils à mesure de justifier les fonds leur alloués? Ou veulent ils un nouveau départ?
    Autrement comment s’obstiner à refuser l’évidence? Reconnaître la réalité (pour les parties en conflis) permettra à chacun de retrouver au moins sa solution viable. Sinon l’exil, la guerre,… sont des solutions intermédiaires qui commencent à se mourir d’elles même.

  14. Kabingo Dora

    On va lui couper les vivres ce Mkapa cadavéré , il se contentera de la retraite présidentielle tanzanienne . Mais le dur pour lui est la perte de la qualité d’un médiateur international , ca va lui coller sur la peau. Bye Bye Mkapa, les burundais qui vont mourrir te crachent dessus.

  15. Gouverneur

    Par cette déclaration incendiaire et grotesque, cet homme a ostentatoirement jeté à la poubelle sa casquette de co-médiateur pour en arborer fièrement celle de nouveau gouverneur pour le Burundi. Bravant sa neutralité et son impartialité qui sont les maîtres mots de tout médiateur qui se respecte, il s’est lancé dans une diatribe d’intronisation de son protégé. Dans une colère que rien ne peut justier il a dédaigneusement exérédé les burundaits de leur droit et leur liberté… Je vous exclus de tout dialogue, fous à lier.

  16. eric

    PARDON MOM FRANCAIS
    Mon frere et papa athanase ,Dieu est vivant .Si vous saviez ce que preparait l’enemie contre les burundais.
    Oh Oh.Cette enemie n’aime pas ni hutu ni tutsi.Il aime notre pays et notre division.
    SEUL DIEU A SU CELA BIEN AVANT .SEUL DIEU ET BCP BCP DE TUTSI ET HUTU SERONT MORTS.JE DIT BCP .
    Tous ces burundais sont nos freres et je me demande a quant est que les intellectuels burundais arretereront de donner la chance a notre enemie.La zimbabwe est libre et les gens vivent et l’angeterre a tous fais pour creer la guerre entre shona et ndebele mais en vain .Mais cela grace 80% des zimbabweans etaient eduquer.
    Pour avoir une nouvelle vie au burundi ,il faut TOUT FAIRE POUR ARRETER AUCUN CONTACT DIPLOMATIC AVEC LA BELGIQUE.
    POUR LE BIEN DES HUTUS ET TUTSI SVP CHERCHER UN AUTRE PARTAINAIRE. URGEMENT.ON NE MOURRA PAS.CELA DEMANDE COURAGE MAIS CA MARCHERA .DE TOUTE LES FACONS NOS PEUPLE ON SUFFER DEPUIS 1900 ET PLUS DE 2MILLIONS DE MORTS A CAUSE DE LEUR DIVISION SANS MEME DEVELOPPER NOS PAYS. QUELLE CONSTRUCTION VOUS VOYEZ AU BURUNDI?!!
    PEUT ETRE DIEU ATTEND NOUS DONNER UN AUTRE PARTAINAIRE.
    BELGIQUE DOIT REPONDRE AUX CRIMES COMMIT

    QUANT A L’EGLISE CATHOLIQUE , CETTE FEMME RECU PAR POPE ,VOUS DEVRAIT SOVOIR QUE LE MONDE EST GOUVERNER PAR POPE A PARTIR DES JESUITS .CE VIDEO PEUT VOUS DONNER CERTAINS ECLAIRCISSEMENT
    https://www.youtube.com/watch?v=MX0GtdVQ26E

  17. shoooty

    Karayeeeeeeeeeeeeengaaaaaaaaaaa………Les Burundais espéraient qu’il en serait un des gardiens vigilants et intègres. Que dalle !…………………………..Karayeeeeeeeeeeeeengaaaaaaaaaaa…….. Visiblement « Kari mu kuzima ako Kayeengaa »

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Respect des morts. A l’école du Mexique

« J’ai obéi à une loi, de ces lois que personne n’a écrites, qui existent on ne sait depuis quand et qui sont éternelles. Ces lois dictent aux êtres humains de traiter leurs semblables avec humanité et de ne pas (…)

Online Users

Total 2 526 users online