Par AMILCAR RYUMEKO
Depuis le 26 avril 2015, le Burundi connait une crise politique majeure qui trouve origine dans l’investiture du Président Pierre Nkurunziza, par son parti politique, à un troisième mandat. Depuis plusieurs mois, de nombreuses voix, parmi lesquelles celles de l’opposition politique, des organisations de la société civile, des églises et des diplomaties étrangères, s’étaient élevées contre cette éventuelle candidature jugée contraire à l’esprit et à la lettre de l’Accord d’Arusha pour la Paix et la Réconciliation au Burundi (2000) et de la Constitution (2005). Dans un objectif de vouloir faire trancher le débat, le 27 avril 2015, 14 membres du Sénat ont introduit une requête devant la Cour Constitutionnelle par laquelle ils l’ont invitée à se prononcer sur la constitutionnalité de la candidature de Pierre Nkurunziza au regard de la Constitution de la République du Burundi du 18 mars 2005. Le 4 mai 2015, dans l’arrêt RCCB 303, la Cour Constitutionnelle a validé la candidature de Pierre Nkurunziza à un troisième mandat. Toutefois, à mon humble avis, l’argumentaire derrière cet arrêt a connu trois incohérences majeures. Je tenterai concrètement, dans les lignes qui suivent, de le démontrer en me basant principalement sur l’exposé des motifs de la Constitution de 2005 publié dans le Renouveau (numéro hors-série) du 10 novembre 2004.
Premièrement, il est curieux et suspicieux de constater que la Cour n’a fait aucune référence dudit exposé. Or, selon la Loi N° 1/018 du 19 décembre 2002 portant organisation et fonctionnement de la Cour Constitutionnelle ainsi que la procédure applicable devant elle, en son article 11, il est spécifié que « l’autorité qui saisit la Cour Constitutionnelle d’un texte de loi ou de décret y annexe son exposé des motifs ». En conséquence, je présume que les 14 membres du Sénat l’ont annexé. Dans le cas contraire, cela aurait été un vice de procédure quant à la régularité de la saisine. Quand bien même l’exposé des motifs n’aurait pas été communiqué à la Cour, cette dernière devrait naturellement s’y référer. Il se déduit de l’article 11 mentionné plus haut que la Cour doit utiliser la méthode exégétique pour interpréter la Constitution, c’est-à-dire qu’elle doit rechercher l’intention du législateur et trouver l’esprit derrière la lettre de la norme interprétée dans l’exposé des motifs. Donc, en tenant pour acquis que ledit exposé a été annexé à la requête des 14 sénateurs, on peut se demander pourquoi la Cour a évité d’y faire référence. Pour ma part, je crois fortement que c’est parce que ledit exposé les aurait guidés à rendre une décision contraire de celle rendue et les deux prochains paragraphes s’y attarderont. À titre de rappel, un exposé des motifs constitue l’un des éléments auquel un juge peut se référer en cas de doute sur les intentions du législateur et indique de manière simple et concise, les raisons pour lesquelles un texte de Loi est proposé, son esprit et ses objectifs. Il constitue donc, une pièce maîtresse dans l’arsenal juridique.
Deuxièmement, au troisième feuillet de l’arrêt, la Cour affirme que « la recherche de la volonté du constituant peut se faire dans les textes qui ont inspiré le constituant burundais et dont l’attention importante sera portée sur les Accords d’Arusha pour la paix et la réconciliation, véritable, obligatoire et incontournable source d’inspiration du constituant burundais ». Au quatrième feuillet du même arrêt, la Cour poursuit que les « Accords d’Arusha pour la paix et la réconciliation, sans être supra-constitutionnel, constituent tout de même le socle surtout dans sa partie relative aux principes constitutionnels ». Or, à l’article 3 de l’exposé des motifs mentionné plus haut, il est fait mention que « l’apport de l’Accord d’Arusha pour la Paix et la Réconciliation au Burundi a été prédominant. Les dispositions du présent projet de Constitution sont l’émanation dudit Accord qui est lui-même une sorte de référence supra-constitutionnelle. À ce titre, elles lui sont, toutes, conformes ». Donc, on constate que la Cour a délibérément omis la prise en compte de l’article 3 en allant à l’encontre du caractère de « référence supra-constitutionnelle des Accords d’Arusha ». La prise en compte de l’article 3 de l’exposé des motifs aurait certainement donné une autre perspective à son arrêt.
Troisièmement, dans son arrêt, la Cour a trouvé une certaine ambiguïté dans la formulation de l’article 302 de la Constitution. Selon elle, le constituant de 2005 a « mal repris la recommandation des Accords d’Arusha » (cinquième feuillet de l’arrêt), car « au lieu de créer une exception au mode d’élection de l’article 96 comme l’avaient voulu les Accords, l’article 302 de la Constitution (…) est apparu indépendant de l’article 96 de la même Constitution, créant alors un mandat tout à fait exceptionnel et spécial qui se détache de l’article 96 », et donc que « (…) le flou entretenu dans l’article 302 de la Constitution a ouvert un troisième mandat pour un président qui aurait dirigé la première période post-transition » (sixième feuillet de l’arrêt). Cependant, en tenant compte de l’exposé des motifs, ce raisonnement est tout sauf convaincant. L’article 96 n’est pas du tout détaché de l’article 302, car dans l’article 17 de l’exposé des motifs, il est mentionné qu’ « une seule exception à ce principe (principe du suffrage universel direct mentionné à l’article 16 dudit exposé) concerne l’élection du premier Président de la République post-transition (…) ». Donc, l’exception évoquée à l’article 302 concerne le mode d’élection seulement et ne laisse aucune ambiguïté sur le maintien du principe de deux mandats présidentiels.
Dit autrement, aucune ouverture n’est possible à un troisième mandat pour un président qui a dirigé la première période post-transition. De plus, si la Cour avait été cohérente avec son assertion disant que les Accords d’Arusha pour la paix et la réconciliation sont une source d’inspiration incontournable du constituant burundais, elle aurait interprété autrement l’article 302 au regard du paragraphe 3 de l’article 7 de ces Accords où il est spécifié que « Nul ne peut exercer plus de deux mandats présidentiels ». D’ailleurs, au quatrième feuillet de la décision, la Cour reconnaît que les négociateurs d’Arusha ont bien voulu interdire à tout président de faire plus de deux mandats présidentiels. Alors, pourquoi la Cour a-t-elle passé outre ce principe? Mystère!
Ainsi, au vu de ce qui précède, je suis d’avis que, si la Cour avait pris en compte l’exposé des motifs de la Constitution de 2005, elle aurait statué que la candidature de Pierre Nkurunziza était inconstitutionnelle au regard de la Constitution de la République du Burundi du 18 mars 2005.
Par ailleurs, la décision que la Cour a prise le 4 mai 2015 est entachée d’ingérence politique qui lui enlève toute crédibilité, car elle est intervenue au lendemain de la fuite du Vice-président de cette Cour, qui avait dénoncé des pressions exercées par le pouvoir. En effet, à mon sens, les allégations d’ingérence du politique dans le processus décisionnel de la Cour Constitutionnelle ont miné la crédibilité de toute décision qui en est ressortie. La non-ingérence de l’exécutif impose à ce dernier de ne pas s’immiscer dans le processus judiciaire et vise à donner l’assurance au public que le judiciaire rendra sa décision dans le cadre de la règle de droit, sans interférence de qui que ce soit sur une question qui lui est soumise. L’objectif étant de garantir sa neutralité et son impartialité vis-à-vis des autres institutions, mais surtout du processus judiciaire. L’impartialité du pouvoir exécutif lui impose de non seulement maintenir, mais également donner l’apparence de maintenir son impartialité. Manifestement, pour le cas qui nous concerne, ces principes ont été piétinés.
En conclusion, je crois humblement que la Cour Constitutionnelle du Burundi a failli à son devoir de garantir non seulement le bon déroulement d’une transition politique et démocratique de l’ensemble des institutions, mais aussi de faire respecter l’esprit et la lettre des Accords d’Arusha. Ces Accords sont le socle de la vie sociopolitique du Burundi. Ils ont ramené la paix et la stabilité depuis près de 10 ans.
Ne pas respecter un quelconque aspect des Accords d’Arusha tel que le non-respect des limitations du nombre de mandats présidentiels risquait de replonger le Burundi dans la guerre civile. En définitive, il m’apparaît qu’en omettant ou en portant un regard aveugle sur l’exposé des motifs la Constitution de 2005, en plus d’avoir céder aux pressions politiques, la Cour Constitutionnelle a failli à son devoir d’arbitre et de garant ultime de l’Unité nationale sur des questions juridiques d’importance fondamentale. Autrement dit, la crise politique que traverse le Burundi est en partie une conséquence de l’irresponsabilité de la Cour Constitutionnelle.
Je voudrais rappeler à RYUMEKO que la haute cour de l’EAC a confirmé la constitutionnalité du candidat NKURUNZIZA. S’il doute du professionalisme des Membres de la Cour Constitutionnelle du BURUNDI c’est son droit. Mais je pense qu’il devrait au moins avouer que ceux de l’EAC n’ont aucunement subi la pression de l’Exécutif burundais.
Moi, je suis pas d’accord avec le titre de cette article, pourquoi je dis cela? Dans tous les pays les cours constitutionnelles existent partout au monde, En France, au USA, et dans des autres pays qui se disent les mères de la démocratie. Et tout temps dans ces pays quand ils arrivent les avocats de ces cours arrivent à trancher sur une loi ou autres litiges constitutionnelles, on n’a jamais vu un vote de ces juges unanimes, justes une simple majorité trancher sans qu’il ait un précédant et ni un autre jugement. Pourquoi, au Burundi on ne veut pas respecter les lois??? C’est ça le grand problème, n’aille pas chercher ailleurs de midi à quatorze heure. Il faut respecter les lois et point et train.
Quand le JURIDIQUE flirte et couche dans le meme que l’EXECUTIF, a quoi d’autre peut-on s’attendre? Le pouvoir a surement forcé les mains de juges mais sous d’autres cieux, ceux-ci pouvaient refuser les injonctions du pouvoir. Avec des risques? Certainement. Donc, au premier chef, c’est PN qui est responsable de tout le gachis qui a suivi sa candidature au 3 eme mandat.
Si on met de côté les sentiments et les positions politiques, on constate que l’erreur n’est pas de la Cour constitutionnelle plutôt des gens du FRODEBU et de l’UPRONA de l’époque de la rédaction de la Constitution. Ce sont eux qui ont rédigé la Constitution par besogne parce qu’ils espéraient qu’ils allaient gagner les élections de 2015. Adressez – vous donc à MINANI, NTIBANTUNGANYA, NDAYIZEYE, BUYOYA, NDITIJE, NGENDAKUMANA Léonce, ….et laissez le reste tranquille.
En d’autres termes Ngendambizi veut nous dire que le CNDD FDD a profité de l’egoisme du Frodebu et de l’Uprona. Ce qui veut dire de surcroit, le CNDD FDD est lui aussi egoiste. En conclusion, nul d’entre-eux ne merite la confiance des barundi. Ils sont tous usurpateurs du pouvoir.
@Jean, ce que vous dites est vrai! Ivyabaye bisa n’uwokwiba amafaranga hama akaja kuyanyegeza ariko hari uwundi amureretse! Akuye akarenge nawe akayunguruza. Lisez ce passage tu vas comprendre Mathieu 3:44-46.
Monsieur Jean, le CNDD s’est conformé aux textes législatifs et règlementaires du pays, qui avaient été élaborés par les ténors du FRODEBU et de l’UPRONA. De plus, il n’a pas manipulé ni la Constitution ni les Accords d’ARUSHA. Il s’est conformé à la loi en vigueur au Burundi et ce n’est pas un péché.
Mr Ryumeko,
Murakunda kwandika kenshi ivyiyumviro vyiza, ikibabaje n’uko mwibagira n`uko dutwarwa n’abantu atategeko narimwe bakurikiza, wibaza none ko barya bari muri Cour Constitutionnelle batabirengako babizi.. La ministre actuelle wa justice ninde? yavuye hehe? agashimwe sikarya yashaka… ibi vyukwandika ntaco bikimaze kuri iyi ntwaro ahubwo turabasavye mwebwe muri hanze mutange iyo ntererano… Ugutwi kwimpene kumva kwokejwe!
J’aimerais avoir une discussion avec un juriste. A part les sentiments et les intérêts politiques, en réalité l’erreur n’est pas de la Cour constitutionnelle plutôt de la FRODEBU qui a rédigé la Constitution par besogne en espérant qu’il allait gagné les élections de 2015. En lisant bien les accords d’arusha on une exception de mode d’élection non exception des pouvoirs exercés par le Président de la République. Dans la Constitution l’exception que l’on parle dans l’article 302 n’a rien n’avoir avec l’article 96. D’abord l’article 302 se trouve dans un chapitre des dispositions particulières ce qui veut dire qu’il n’a aucune relation avec l’article 96. S’il aurait une relation avec l’article 96 s’il n’avait pas limité les pouvoirs du Président et accordé expressément les pouvoirs exceptionnels à l’Assemblée Nationale.
Celui qui pense que ce que j’ai dit n’est pas vrai qu’il me réponde d’abord à ces questions:
1. L’exception de mode d’élection vaut exception des pouvoirs exercés par le Président de la République?
2. Qui peut me montrer dans l’Accord d’Arusha où l’on prévoit limitation des pouvoirs exercés par le Président du Gouvernement Poste-transition? Et où l’on accorde les pouvoirs exceptionnels à l’Assemblée?
3. Qui n’a pas respecté les Accords d’Arusha? Pour moi c’est bien celui-là qui n’a pas transcrit correctement les textes de l’accord d’Arusha dans constitution!!
Il sera difficile de trouver un vrai juriste de votre niveau
Une très bonne analyse même s’elle est sommaire.
Le fameux accord politique d’Arusha et la constitution contiennent des stipulations( pour l’accord) et dispositions (pour la constitution) contradictoires. Il s’ensuit que les maladresses rédactionnelles et les imprécisions sont imputables non pas au président Nkuruniza et encore moins à la Cour Constitutionnelle mais aux rédacteurs de ces accord et constitution. Relativement au mandat en cause, le camp présidentiel a saisi l’institution de la République du Burundi à la seule fin de dire le droit et rien que le droit, le tout conformément à ses compétences qui sont dévolues par la Constitution d’un Etat souverain.Elle a dit le droit et rien que le droit. Ceux critiquent la décision de la Haute Cour n’ont pas saisi la Cour de Justice de la Commaunauté d’Afrique de l’Est afin de faire valoir leurs droits. S’ils l’ont saisie, qu’a-t-elle dit ? Ils ne peuvent prétendre ignorer qu’ils étaient légitimément fondés à saisir cette Cour cela d’autant plus qu’ils ont commis un avocat, expert dans tous les domaines juridiques qu’est Maître Bernard Maingain moyennant des milliers de dollars. S’ils n’ont pas exercé leur droit, c’est parce qu’ils savent qu’ils sont de mauvaise foi et que par conséquent la Cour de Justice de la CAE allait nécessairement les désavouer.
Hahaha, vas encore refaire l’étude des lois Burundaises. Tu es tombé à ventre bas.
Les juges de la cours constitutionnelle étaient menacés de mort et ont exécuté un ordre. Je vous invite à lire cet article d’I Wacu d’il y a un peu moins d’1 an pour vous rafraichir la mémoire. Le récit du juge fuyard actuellement en Belgique, je crois est purement et simplement captivant. Il explique tout. http://www.iwacu-burundi.org/journal-dun-juge-constitutionnel/
On ne doit pas être un grand juriste comme Mr Ryumeko pour comprendre ce qui s’est passé. Les juges sont responsables certes, mais pas coupables. Bacunguye agatatwe kabo.
@AMILCAR RYUMEKO
Limpide et clair, votre exposé dit bien ce qu’il doit dire.
Maintenant la question des gens qui demandent si les juges de cette cour auraient pu agir autrement, ma réponse est sans équivoque oui. Ils auraient pu le faire et rien ne leur seraient arrivé, vu qu’il y avait au Burundi des citoyens déjà débout qui auraient soutenu ces juges, je pense aux evêques catholiques notamment.
Les juges de la cour constitutionnelle individuellement et collectivement n’ont pas eu le courage que demandait leur mission ils ont failli, ils ont coulé. L’histoire les jugera.
Que l’executif cherche à entraver le travail de la justice est une chose bien connue sous tous les tropiques. Les pays qui s’en sortent sont ceux ou les juges sont des bashingantahe professionels, fièrs de leur travail et qui savent le défendre. Cela coûte parfois des coups de griffe mais on doit tenir. La constellation au Burundi était excellente et ces juges auraient eu besoin de juste un peu de courage pour écrire une histoire grandiose de notre pays. Ils ont laissé filer cette chance et comme l’histoire ne se répète jamais, je doute que nous puissions un jour nous retrouver devant une telle oportunité.
L’accord d’Arusha n’est pas un traité international. C’est un contrat entre les parties. Il n’est pas au-dessus de la constitution même si ces principales dispositions ont été adoptées par cette Constitution. Mais comme le législateur est souverain, il n’y a pas repris mot pour mot ce qui est dans l’accord. La cour a décidé selon ce que contient la constitution; donc le premier mandat ne compte pas car suffrage indirect, une sorte de continuité de la transition.
Vous pouve être pour ou contre mais rien ne justifie le recours aux grenades car cela montre que vous n’êtes pas mûrs politiquement; un manque d’arguments quoi.
Oui la justice peut ne pas être parfaite mais c’ est comme ça depuis 1960. C’est vos parents et grands parents qui l’ont rendue ainsi. Maintenant qu’il ne s,agit pas de vos intérêts vous rejetez ses décisions.
Pression politique sur les juges? Possible. Mais qui dit que le vice-président de la cour constitutionnelle qui a fui n’a pas lui aussi cédé aux sollicitations politiciennes des opposants radicaux?
« qui dit que le vice-président de la cour constitutionnelle qui a fui n’a pas lui aussi cédé aux sollicitations politiciennes des opposants radicaux? ». Parce que fuir dans l’urgence son pays natal, pour lequel on a tout donné, devoir tout abandonné du jour au lendemain, serait le résultat d’un choix stratégique sur le long terme ? Cette affirmation est vraiment très peu crédible.
Ali Rugira, vous dites vrai.
A noter en outre, que quand l’affaire a été portée devant les juristes – sauf erreur de ma part – de l’East African Community, ceux-ci on préférer se déclarer incompétents.
Auraient-ils eu la même attitude si la situation juridique n’avait pas été … embarrassante ?
Désolé pour les fautes de français – il semble que je vieillisse autant des doigts que de la tête.
Cet attitude de laisser-faire, ou de il-faut-bien-faire-avec, évoquée ci-dessus a été une des constantes de la crise.
Fort malheureusement la majorité des membres de la cour constitutionnelle n’ont pas une expérience juridique suffisante.Les burundais devraient alors adopter le système d’élire les membres de la cour constitutionnelle au d’être nommés par le Président de la République du Burundi. Il faut que cela soit considéré dans les pourparlers inter burundais qui vont se déroulés récemment à Ausha.
Fort malheureusement la cour constitutionnelle était composée à majorité par des personnes non expérimentées. Les burundais devraient alors adopter le système d’élire les membres de la cour au lieu d’être nommés par le président de la République. Il faut que cela doit être soulevé pendant les pourparlers inter burundais qui vont se dérouler au vu de l’opinion internationale bientôt à Arusha.
Quelle expérience suffisante dont vs parlez?100 ans? ukuri ntikuvugwa nuwukuze kuvugwa nuwukuzi.
L’expérience conjuguée des membres de cette cour est suffisante.seulement,le contexte a fait qu’ils décident ce qui a validé la candidature du prés Nkurunziza.c’est plus l’affaire du droit,mais l’affaire de l’histoire.
Ne cherchez pas mon ami à vouloir remuer la terre car,l’histoire continue son cours normal qlq soient les morts et la pauvreté que vs endurez.
Les juges de la cour constitutionnelle ont failli à leurs missions et ils sont indirectement responsables des morts, exilés,orphelins et autres . Pouvaient ils faire autrement. Si oui,quelles étaient les conséquences attendues. Si ,non,avons nous besoin de une cour constitutionnelle qui nous coûte cher et qui se couche devant un président.
L’exception d’un mode d’élection vaut exception des pouvoirs exercés par le Président de la République? L’Accord d’Arusha parle d’execption du mode d’élection mais la constitution parle des dispositions particulières, ce qui veut dire que la constitution va en dehors des Accords d’Arusha. L’erreur n’est pas de la Cour plutôt de celui qui a n’a pas transcrit correctement les textes de l’Accord d’Arusha dans la Constitution. En lisant bien l’Article 302 vous constaterez avec moi que l’article ne parle pas d’une exception de mode d’élection plutôt instaure un mandat exceptionnel (poste-transition) contraire à l’Accord d’Arusha. Au-delà de l’exception du mode d’élection (prévu par les AA) instaure des pouvoirs exécutifs et législatifs exceptionnels, ce qui veut dire que la constitution instaure un nouveau mandat exceptionnel qui n’était pas prévu par les Accords d’Arusha. Par ailleurs, l’article 302 se trouve dans le chapitre des dispositions particulières!
Qu’on aime ou qu’on n’aime pas l’explication est limpide. Bravo.
A supposer que Nkurunziza soit Tutsi…, je me permets de dire que cette cour aurait dit non…
Au fait au Burundi, n’est-ce ps que le systeme judiciaire est ainsi fait: hutu pour hutu et tutsi pour tutsi. Et cela depuis 1962! Quelques exceptions moyennant la corruption sont possibles bien sur.
L’article parle de droit constitutionnel. Il n’est pas question de l’éthinie, du sexe, de la religion etc.. du président.
Peux-tu argumenter et contrer les arguments de Ryumeko? Pourquoi tu nous ramènes aux clivages ethniques? La division ethnique est la réponse de ceux qui n’ont plus aucun argument valable.
La cour constitutionnelle dont la haute mission est d’interpréter la loi pour trancher les conflits et protéger les citoyens contre les violations de leurs droits et libertés et surtout contre tout arbitraire de la part des pouvoirs publics, celle-ci a faillit à sa mission. Le problème est lié à la politisation de la justice inclue la cour constitutionnelle. Normalement celle-ci devrait être indépendant même à l’ égard des institutions étatiques inclue la Présidence de la République. En réalité l’indépendance de la justice est un principe reconnu et consacré par une multitude de normes. ce principe figure dans l’article 14, alinéa 1 du Pacte des Nations Unies sur les droits civils et politiques de 1966. Mais cette indépendance n’existe pas en Afrique en général et en particulier au Burundi. En bref les juges de la cour constitutionnelle n’ont pas dit la loi mais exécuter un ordre.
@Muhima Mweru
« En bref les juges de la cour constitutionnelle n’ont pas dit la loi mais exécuter un ordre. »
Le problème est que ces juges ne sont ni les premiers dans le cas, ni les derniers! Parole d’un optimiste!
Bravo Mr Ryumeko pour cette analyse. Je pense que tôt ou tard ces faux juges de la cour anticonstitutionnelle répondront de cette irresponsabilité. Tous les crimes commis à cause de ce mandat maudis doivent être mis à leur tête au même titre que nkurunziza et sa clique. Dommage que le monde regorge encore des personnes aussi criminels à ce point au 21ème siècle.
Ubivuze neza cane, abo ba nsumirinda abandi mwise ngo n’ aba juges anticonstitutionnels, nibo bahemukiye igihugu mu kwemera kugoka bagasogota nkana Ibwirizwa nshingiro nkana!!
Amaraso ariko arameneka mu gihugu n’ amabi y’ ubwoko bwose abarundi aabarunddi bariko barabona nibo bazoyabazwa bitebe bitebuke.
Noneho bamwe muribo baramaze kwikoroza ay’ ingona ngo bacunguye agatwe, yamara ngo uheza kugoka ibigori bikera kandi ukuri guca muziko ntigusha.