Par Jean François Bastin
Y a-t-il une affaire CNC-Iwacu ? Et si oui, lequel des deux agit conformément à la loi ? La première mission du CNC définie par la loi organique n°1/05 du 8 mars 2018 est de « garantir l’indépendance, notamment en matière d’information, des médias publics et privés ». Et la présidente du CNC précise sur le site du CNC que celui-ci « a pour mission d’accompagner tous les acteurs, législateurs et praticiens, dans la construction d’un édifice chargé avant tout de produire chaque jour davantage d’espace pour la liberté d’expression ». Très bien, on ne peut mieux dire.
Mais alors, en quoi Iwacu aurait-il contrevenu à ces règles, fixées par le législateur et le CNC lui-même ? Au contraire, en interviewant le professeur Julien Nimubona, Iwacu a fait tout simplement son travail d’information. En publiant une libre opinion du journaliste indépendant Frank Kaze et en publiant un billet de son chroniqueur Antoine Kaburahe, Iwacu a fait vivre la liberté d’expression au Burundi. Un travail et une liberté « garantis » par le CNC !
En quoi ces trois publications sont-elles des « manquements professionnels graves » ? En quoi contreviennent-elles au cahier des charges d’Iwacu ? En rien. Circonstance aggravante pour le CNC, la lettre adressée par sa présidente à Iwacu a été rédigée après une tentative d’enlèvement du journaliste qui a interviewé Julien Nimubona. Pas un mot sur cette agression qui a porté une atteinte gravissime à la liberté de la presse, mais des mises en garde aux agressés. Le monde à l’envers…
La conclusion est simple : s’il faut sanctionner une des parties dans cette affaire, c’est le CNC qu’il faut sanctionner, et lui seul !
*Les articles de la rubrique opinion n’engagent pas la rédaction
JFB a fait l’essentiel de sa carrière à la RTBF pour laquelle il a couvert de nombreux conflits africains, dont ceux du Rwanda et du Burundi. Il a pris ensuite une retraite anticipée en 2004, pour se mettre au service des médias burundais, publics et privés, dans le contexte de la démocratisation
C’est le CNC qui ne connait pas peut être son rôle qui veut agir en un commissariat de police qui veut museler le peu des médias indépendant qui existent encore au Burundi.
Merci cher Bastin. Rien à ajouter !
Quant en moi,je vois que c’est la question de manque de liberté d’éxpression au BURUNDI surtout dans les médias qui s’y trouvent qui continue à se manifester sur l’étendue du territoire burundais.
Le parti au pouvoir ne veut pas qui conque qui peut critiquer ses activités en vigeur.