Par Simon Kururu
Le mercredi 26 avril 2023, la Commission Vérité et Réconciliation du Burundi (CVR) a convié des personnalités politiques, religieuses, universitaires et de nombreux journalistes dans une conférence thématique intitulée, « 1972 : Les Maji Mulele rebelles ou collaborateurs du pouvoir de Bujumbura ? ». L’orateur principal était Aloys Batungwanayo Commissaire à la CVR.
Dans sa présentation, Aloys Batungwanayo a montré l’état des lieux de la recherche de la vérité effectuée par la commission, en vertu de l’article 6 de la Loi n° 1/022 du 6 novembre 2018. La mission de la CVR est en effet d’établir la vérité sur les violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire durant la période allant du 26 février 1885 au 4 décembre 2008.
Dans un livret distribué à quelques participants, et signé Aloys Batungwanayo, on lit dans l’introduction ceci : « En 2021, la Commission Vérité et Réconciliation du Burundi ayant suffisamment enquêté sur les violations graves, massives et systématiques des droits de l’homme commises en 1972-1973 au Burundi, a déclaré solennellement en date du 20 novembre 2021, devant le Parlement réuni en Congrès, que le crime de génocide a été commis contre les Bahutu du Burundi en 1972-1973… Par ailleurs, dans le sud du pays, et de manière particulière à Rumonge, Nyanza lac, Vugizo et sur le littoral du lac Tanganyika, des crimes contre l’humanité ont été commis contre les Batutsi durant la première semaine du déclenchement de ce génocide le 29 avril 1972. La commission a aussi confirmé que des crimes contre l’humanité ont été commis contre les citoyens de la communauté Batwa, surtout dans les provinces actuelles de Muramvya et Mwaro en 1972, et qu’il n’y a pas eu de perpétration de crimes de guerre en 1972-1973 au Burundi. Durant cette période, certains acteurs ont parlé beaucoup de Maji Mulele comme déclencheurs des massacres ».
La séance du 26 avril 2023 avait donc pour objectif de compléter les enquêtes menées, « pour éclairer davantage le public sur les mensonges d’Etat qui ont caractérisé le pouvoir du Président Micombero Michel… C’est également pour recueillir des avis et considérations du public avisé sur le sujet afin d’enrichir et compléter les résultats d’enquêtes déjà menées par la CVR ».
Dans cette tribune libre, je donne mes avis et considérations pour proposer de revoir le rapport de la CVR. Bien entendu, les faits montrent bien que des crimes abominables ont été commis à la fois contre les Hutu et les Tutsi. Pour le massacre des Hutu, la CVR parle de « génocide », pour les tueries des Tutsi elle parle de « crime contre l’humanité ». Des crimes imprescriptibles.
Sincèrement, lors de la conférence, j’ai été abasourdi d’entendre la CVR annoncer des résultats de recherche que j’estime, pour ma part, biaisés. Des résultats qui constituent une grave falsification de l’histoire tourmentée de mon pays, le Burundi. Un pays qui a vu couler des flots de sang et de larmes des Hutu, Tutsi, Ganwa et Twa. Tous ces Burundais attendent de la CVR la vérité qui passe par le feu et ne brûle pas. Toute la vérité doit être dite. Les coupables, Hutu, Tutsi, Ganwa et Twa doivent être identifiés et sanctionnés. C’est alors que des actions de réconciliation pourront être menées, selon les règles de l’art. Le « plus jamais ce type de massacres » sera enseigné, diffusé, pour prévenir la radicalisation des esprits et les affrontements qui peuvent en découler.
Malheureusement, au lieu de me rassurer sur une bonne évolution des actions de recherche de la vérité, la séance du 26 avril 2023, m’a plongé dans le doute absolu. J’ai l’intime conviction qu’au nom de la CVR, Monsieur Batungwanayo a servi délibérément des mensonges à l’assistance, aux téléspectateurs et aux nombreux internautes du monde entier branchés sur les réseaux sociaux, qui ont suivi la conférence ou la revoient sur YouTube.
Dans cette tribune, je vais me concentrer sur quatre points sur lesquels, à ma connaissance et à mon humble avis, la CVR a menti:
(i) la connivence entre le régime de Micombero et les mulélistes,
(ii) la mort du Capitaine Kinyomvyi Dodelin,
(iii) l’absence de relations entre le quarto Mpasha Selius, Buname Emmanuel, Tita Abel et Biyorero Ezéchias et
(iv) les facteurs géopolitiques à la base du soulèvement hutu. Si la CVR me prouve le contraire, je changerai d’avis. Le débat est donc ouvert.
La connivence entre le régime de Micombero et les mulélistes
Au nom de la CVR, Aloys Batungwanayo a affirmé, sans mettre des gants, qu’il y avait des relations entre le Gouvernement Micombero et les Maji Mulele. Le témoin clé auditionné et cité par la CVR est Burarame Pontien (audition du 26 avril 2022). Il aurait révélé les relations étroites entre les hautes autorités du gouvernement de Micombero et le Chef des Maji Mulele, Gaston Soumialot. Burarame Pontien aurait été informé par un certain Rurakobeje Nestor, chauffeur de Yanda André. D’après cet informateur unique, « Yanda André, Secrétaire Exécutif National de l’UPRONA, a accueilli Soumialot, chef des mulélistes en compagnie de Shibura. Il a été logé à l’hôtel Central durant une ou deux nuitées, puis à l’hôtel Burundi Palace devant l’hôtel Paguidas. Il y a passé 5 jours… A son retour, il y a eu des motos protocolaires, une jeep Land Rover long châssis (don chinois au parti UPRONA). La jeep transportait André Yanda, Albert Shibura et Augustin Ntamagara pour l’accompagner à la frontière de Gatumba, puis ils sont revenus… ».
Plus loin, le témoignage de Burarame cite encore Rurakobeje Nestor, qui affirme avoir conduit Yanda, Shibura et Ntamagara dans les maquis contrôlés par les mulélistes à Uvira, pour rencontrer le même Gaston Soumialot. « Ils se sont rendus chez Soumialot en passant par Uvira sur une route en piteux état. Dans cette forêt d’Uvira, ils ont glissé et ont vu une centaine de mulélistes. Très nombreux, ils l’ont convoyé jusqu’à la première barrière de mulélistes. Ils ont utilisé les talkies-walkies. La barrière a été levée, ils poussaient la jeep en cas de glissade ; 2ème barrière ils ont encore appelé et on a ouvert, la centaine de mulélistes toujours à leurs côtés ; 3ème barrière ils ont encore appelé et on a ouvert ; la 4ème barrière on s’est arrêté pendant longtemps, puis Soumialot Gaston a envoyé ses militaires rebelles pour les chercher.
Près de chez Soumialot entouré de beaucoup de mulélistes, ils se sont parlé et ils ont quitté la jeep à trois : Yanda, Ntamagara et Shibura. Les mulélistes couchés à même les herbes. Nestor a dit qu’il a douté s’ils lui amenaient une enveloppe d’argent dans un grand agenda. Cet agenda appartenait à Shibura. Il y avait aussi un chauffeur de Buyenzi. On les a accueillis avec des caisses de boissons Simba et Tembo ; une bouteille chacun. Le chauffeur Nestor est resté à l’extérieur. Ils sont revenus à Bujumbura après leur mission. C’était autour du mois de février ou mars, avant l’attaque de 1972. Cela montre qu’il y a eu une préparation un mois avant. C’était un prétexte pour dire que c’était des Burundais réfugiés pour venir tuer les Batutsi au Burundi ».
Comme on peut le constater, la version racontée par le chauffeur Burarame, citant un autre chauffeur, Rurakobeje méritait d’être vérifiée, recoupée, avant de la servir au public. Comme on le dit en kirundi : « ururimi rw’umwe rukamwa ayera – la version d’un seul individu est peu crédible ».
Comment la CVR pouvait-elle recouper cette information ? Il suffisait de chercher dans les archives pour voir ce qui se passait à Uvira. Je suis convaincu qu’en 1972, le Président Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu wa Zabanga avait pacifié le Zaïre. Uvira était sous son contrôle. Jusqu’à preuve du contraire, il ne subsistait qu’un tout petit territoire « muléliste » situé à Hewa Bola dans le Fizi. Pour y arriver, il fallait passer par Kalemie et escalader les montagnes à pied, car, il n’y avait pas de route. C’est là que s’était retranché Laurent Désiré Kabila après la défaite des insurgés mulélistes appelés aussi Simba. Il est parti de Hewa Bola pour déferler sur le Zaïre avec l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo (AFDL) en 1996 et chasser Mobutu du pouvoir.
La CVR pourrait-elle prouver que les mulélistes étaient encore à Uvira en 1972 et sous le commandement de Soumialot ? C’était une partie du Zaïre que Mobutu surveillait attentivement. De plus, deux ministres burundais pouvaient-ils entrer dans les maquis zaïrois sans précaution ? Surtout que Mobutu était l’ami de Micombero ? Et, pour ceux qui connaissent Ntamagara Augustin, il est peu croyable qu’il ait été en relation avec Yanda André et Shibura Albert après 1968. Contestataire invétéré, il a été emprisonné à plusieurs reprises par Micombero. Des sources proches de Ntamagara Augustin m’ont affirmé qu’un jour, au cours d’un interrogatoire, on lui aurait reproché de ne pas aimer Micombero. Il aurait répondu vertement : « lui aussi ne m’aime pas ».
En ce qui concerne l’amalgame entre les insurgés qui ont attaqué le sud du pays, le littoral du lac Tanganyika, le camp militaire de Gitega et Cankuzo et les mulélistes, la vérité est que dans les camps d’entraînement en Tanzanie, ils avaient été endoctrinés comme quoi s’ils disaient « maji mulele » au cours des combats, ils ne pouvaient pas être blessés ou tués. C’est de là qu’est venue la confusion. Une confusion qui a aidé Michel Micombero à convaincre son ami Mobutu d’envoyer rapidement des troupes à son secours.
Comme je l’ai soutenu dans mon intervention le 26 avril 2023, ceux qui ont perpétré les massacres des Tutsi à partir du 29 avril 1972 étaient des Burundais entraînés en Tanzanie, qui lançaient le slogan « Maji Mulele », et savaient très bien qui ils voulaient liquider. L’attaque avait été préparée de longue date comme de nombreux témoins l’ont dit à la CVR. Le témoignage du Père Giuseppe Ghito Bruno rapporté dans le rapport d’étape de la CVR de décembre 2021 est, à ce sujet à prendre en considération.
La CVR a travesti la vérité et remis en question la crédibilité de son rapport
Début 1972, des rumeurs persistantes circulaient dans le pays, comme quoi des attaques allaient avoir lieu à partir de la Tanzanie. Absorbé par les antagonismes régionaux, le gouvernement du Burundi n’a pas accordé une grande attention aux rumeurs, devenues de vraies informations en mars-avril 1972.
En affirmant que c’est le Président Michel Micombero qui a commandité les massacres des Tutsi à partir du 29 avril 1972 pour justifier la liquidation des Hutu, la CVR a travesti la vérité et remis en question la crédibilité de son rapport, qui pourtant contient des preuves accablantes des tueries qui ont ensanglanté le pays.
Je persiste et signe, les massacres contre les Tutsi le 29 avril 1972 et les jours qui ont suivi ont été perpétrées par des Hutu endoctrinés sur les croyances des rebelles Simba du Congo, comme quoi en criant « maji mulele », durant les combats, ils devenaient invincibles, les balles fondant comme de l’eau. Il y a eu une répression très sévère et une épuration des Hutu par l’administration de Micombero. Qu’on le veuille ou non, les deux ethnies confondues ont été victimes de crimes abominables classables comme crimes de génocide ou crimes contre l’humanité.
La mort du Capitaine Kinyomvyi Dodelin,
Au nom de la CVR, Aloys Batungwanayo a affirmé devant une assistance médusée que le Capitaine Dodelin Kinyomvyi, envoyé par Micombero pour voir l’état des préparatifs de la soirée dansante qui devait se dérouler au mess des officiers, Garnison de Bujumbura le 29 avril 1972, a été tué par les Hima de Bururi, qui, d’après lui ne supportaient pas qu’un Mujiji (un Hutu) de Muramvya soit officier d’ordonnance du Président. Mais alors, pourquoi le deuxième officier d’ordonnance de Micombero, Cassien Ndayikeza, originaire de Burundi a-t-il été tué ? Aloys Batungwanayo a affirmé que Kinyomvyi serait sorti du mess des officiers après avoir entendu deux ou trois coups de pistolet. C’est alors qu’il aurait été assailli par un groupe de gens non identifiés. Le monument du soldat inconnu construit par Micombero s’appelait Monument Kinyomvyi d’après la CVR. Mais, alors, pourquoi le lieutenant Cassien Ndayizamba, deuxième officier d’ordonnance de Micombero, originaire de Bururi, a-t-il été tué avec Kinyomvyi ?
Pour moi, et pour beaucoup de témoins qui vivent encore et que j’ai consultés, le commissaire de la CVR Aloys Barutwanayo a menti sciemment. Car, le 29 avril 1972, en début de soirée, des assaillants ont pris position sur la route menant vers Musaga, entre le Monument du Soldat Inconnu et la rivière Muha. Ils ont brûlé plusieurs véhicules en lançant dans leurs cabines des cocktails Molotov (armes incendiaires artisanales fabriquées à base d’essence mise dans des bouteilles en verre), et en tuant ceux qui marchaient à pied, dont plusieurs militaires qui regagnaient les camps Muha, la Base des Forces Armées et la 1er Compagnie Parachutiste, après leur sortie de samedi. Les deux officiers d’ordonnance de Micombero ont été tués sur ce tronçon. Des témoins de cette tuerie du 29 avril 1972 vivent encore. Il suffit de les chercher parmi les habitants des alentours (Prêtres et grands séminaristes de Bujumbura, Ecole Normale Supérieur, Athénée de Bujumbura…). Dans mes investigations sur ces événements, j’ai été surpris par le fait que des cocktails Molotov aient été utilisés uniquement à Bujumbura. L’explication que j’ai reçue m’a convaincu: ce sont des étudiants de l’Ecole Normale supérieure (ENS) qui les ont fabriqués et utilisés. La technique avait été vulgarisée dans le monde entier lors de la révolte étudiante de mai 1968 en France au cours de laquelle ces engins ont été utilisés contre les policiers.
Sur le cas Kinyomvyi, la CVR a servi une version qui est de nature à inciter à la haine régionale et raciale, ce qui est réprimé par le Code pénal du Burundi.
Mpasha, Buname,Tita et Biyorero des gens qui ne se connaissaient pas ?
D’après la CVR à travers Aloys Batungwanayo, Mpasha Celius, Biyorero Ezéchias, Tita Abel et Buname Emmanuel, accusés par le régime de Micombero comme les planificateurs/commanditaires et auteurs des attaques du 29 avril 1972 ne se connaissaient pas. Il les a présentés comme d’honnêtes citoyens, qui se trouvaient dans des endroits différents à l’époque des faits.
Pour l’instant, mes recherches ne me permettent pas de conclure sur leur implication dans les événements du 29 avril 1972. Lors de mon intervention le 26 mars 2023, j’ai demandé à la CVR de ne pas avoir recoupé les informations, notamment en approfondissant les recherches à partir du contenu de la lettre que le Président Museveni de l’Uganda a adressé à feu le Président Nkurunziza le 8 décembre 2018 dans laquelle il disait : « In 1972, however, I directly withnessed the criminal irresponsability the hutu rebels, working with the bankrupt mulellists of Congo, cutting children, women and non-combattants with machetes and calling themselves freedom fighters. Il had actually advised Selius Mpasha, Buname and Biyolelo not to start fighting until they had created a disciplined and ideologically clean core – En 1972, cependant, j’ai été directement témoin de l’irresponsabilité criminelle des rebelles hutus, travaillant avec les Mulellistes en faillite du Congo, tuant à coups de machettes des enfants, des femmes et des non-combattants, en se disant combattants de la liberté. J’avais en fait conseillé à Selius Mpasha, Buname et Biyolelo de ne pas entreprendre d’effort sectaire et de ne pas se battre avant d’avoir créé un noyau discipliné et idéologiquement clair ».
En tentant de démontrer que les présumés planificateurs/commanditaires du soulèvement d’avril 1972 ne se connaissaient pas, la CVR a révélé aux observateurs avisés le dispositif/ordre de bataille des insurgés comme on l’a vu en 1961 pour l’UPRONA, à partir de 1979 pour le Parti pour la Libération du Peuple Hutu (PALIPEHUT), à partir de 1994 pour le Conseil National pour la Défense de la Démocratie (CNDD) avant de devenir CNDD/Forces de Défense de la Démocratie (FDD).
Mpasha était positionné à Kigoma en Tanzanie, Tita à Mabanda, Emmanuel Buname en Europe, Biyorero en Tanzanie. Des réseaux de communication étaient bien établis et efficaces. Souvenons-nous que l’UPRONA avait des points focaux auprès de Nyerere et Lumumba, des antennes en Europe et des militants au pays. Le PALIPEHUTU avait des points focaux au Rwanda et Tanzanie (Rémy Gahutu), en Europe (Karatasi) et des militants au Burundi. Le CNDD-FDD en avait aussi au Burundi, à Kigoma (Simon Nyandwi) et en Europe (Gervais Rufyikiri). C’est bien connu. Ceux du CNDD-FDD ont été fortement récompensés en obtenant des postes de haute responsabilité en 2005. Car dans ce type de batailles, il y a la guerre du feu et de l’acier, mais aussi la guerre médiatique par les ondes et les réseaux sociaux, et les actions de mobilisation politique, de plaidoyer et de lobbying. Chaque mouvement cherche des soutiens, et ils ne manquent jamais.
Les facteurs géopolitiques à la base du soulèvement hutu
Les recherches de la CVR sur les facteurs ayant été à la base du soulèvement hutu de 1972 n’ont pas identifié les enjeux géopolitiques de cette époque. Le CVR devrait compléter ses recherches sur les points suivants :
– Les influences de la propagande distillée sur Radio Rwanda et dans les réseaux scolaires, religieux et administratifs par le Parti du Mouvement de l’Emancipation HUTU (PARMEHUTU) de Grégoire Kayibanda. Je suis en mesure d’affirmer que Radio Rwanda était très écoutée au Burundi. En ce qui me concerne, je connaissais par cœur les chansons du PARMEHUTU. Le responsable burundais qui a perçu le danger de cette propagande et qui a tenté de mitiger ses effets est le Commandant Martin Ndayahoze, que je considère comme le plus brillant ministre de l’Information que le Burundi ait connu de l’indépendance à ce jour. Il avait compris l’importance de la radio et de la presse écrite dans le combat pour l’unité nationale. C’est pourquoi il prenait sa plume pour écrire des éditoriaux diffusés dans le journal « Unité et Révolution » et sur la « Voix de la Révolution », radio nationale. Il a initié la construction du siège de la radio, la formation des journalistes à l’Office Français de Coopération radiophonique (OCORA), à la Radio-Télévision belge (RTB), à la Voix d’Allemagne. Il avait envoyé des étudiants dans les écoles de journalisme en Europe. Il avait commandité une enquête d’auditoire sur les radios écoutées au Burundi et radio Rwanda venait en première position. Ndayahoze était un lanceur d’alerte qui n’a pas été écouté. Bref, la CVR n’a pas exploré l’influence rwandaise sur les tragiques événements de 1965, 1969 et 1972.
– La bataille souterraine pour le contrôle des gisements de nickel. Ici, la CVR n’a pas creusé suffisamment. Si elle l’avait fait, elle aurait découvert que le soulèvement des hutu de 1972 a été encouragé et financé par des forces occultes, qui voulaient installer un pouvoir susceptible de leur permettre le contrôle des gisements de nickel, découverts au début des années 1970 à Musongati. Ce n’est pas pour rien que la Tanzanie a fermé les yeux sur les entraînements des Burundais sur son territoire, et a fait amende honorable en octroyant des armes à Micombero.
– La guerre froide au Burundi : la CVR n’a pas non plus approfondi les recherches sur les influences de l’affrontement entre l’Ouest conduit par les Etats-Unis d’Amérique et l’Est (bloc soviétique et Chine) sur l’évolution politique au Burundi. Elle a même confondu les époques. C’est en 1964 et 1965 que Gaston Soumialot et les Simba (mulélistes) avaient des soutiens au Burundi et pas en 1972. Ici, la CVR devrait revoir sa copie.
Le débat est ouvert
Pour moi, cette tribune libre ouvre le débat pour que la vérité triomphe. Je suis un Burundais qui aime son pays et toutes ses composantes. Je sais que certains extrémistes hutu et tutsi m’en veulent, car, la vérité mettra à jour leurs mensonges et leurs manipulations des foules par la propagande politique.
Je serai heureux d’affronter Aloys Batungwanayo, Ntibantunganya Sylvestre dans des débats ouverts et bien animés par des journalistes chevronnés, burundais ou étrangers.
Les mensonges de la CVR que j’ai relevés devraient être corrigés pour ne pas hypothéquer les trouvailles concernant les massacres de 1972, notamment les fosses communes découverts.
Pour tout contact : Simon Kururu, [email protected].
*Les articles de la rubrique opinion n’engagent que leurs auteurs
Monsieur Frédérique
J’ai refusé de débattre avec vous car (i) je n’ai lu aucun document dont vous assumez la responsabilité, (ii) vous avez été sollicité par Aloys Batungwanayo pour me proposer un débat.
J’ai proposé à Aloys Batungwanayo un débat sur les quatre points qui m’ont poussé à demander à la CVR de revoir sa copie.
J’ai l’intime conviction qu’il a abusé de la confiance que les plus hautes institutions de la République ont placé en lui en l’appointant comme membre de la CVR.
Pour l’honneur de la CVR qu’il a trahi, il devrait démissionner
Mr Kururu a peut-être raison en partie sur l’identité des rebelles dits Mulele. Mais sur cette période spécifique, je déteste la comparaison que certains Tutsi, par solidarité négative, cherchent à faire entre les crimes de cette année.
C’est une vérité qu’un certain nombre Tutsi ont été tués en 1972, le conflit était déjà ethnique, et ce sont des Hutu, en grande partie, qui ont attaqué et tué certains Tutsi, comme il le dit de façon localisée notamment à Rumonge, Vugizo-Makamba, Bujumbura sur environ une semaine. Ces rebelles n’avaient pas des facilités de mouvement, ce qui traduit que leurs crimes étaient très limités aussi dans le temps que dans l’espace. Pour autant, leurs crimes ne peuvent pas être justifiés par leur recherche d’une révolution pour leur liberté et ils restent des crimes et je condamne.
Mais Micombero et son régime ont commis un génocide. C’est sur des listes préétablies qu’ils ont cueilli les Hutu dans les universités, les écoles, les églises, les administrations publiques, les corps de défense et de sécurité, sur les collines, bref partout sur tout le territoire national pour les exécuter. Ils ont utilisé tout l’appareil étatique pour -comme le dit Kururu une « épuration » ethnique, un génocide.
En plus, ces Tutsi ont eu droit à un enterrement digne. Leurs familles ont fait deuil, personne n’a pris pris leurs biens. Mais, c’est tout le contraire pour les Hutu. Encore une fois, c’est l’appareil étatique qui, après les avoirs décimés et jetés dans des fosses communes, dans des lacs et rivières, a procédé et supervisé la confiscation, le pillage de leurs biens et interdit les deuils dans leurs familles respectives. Les veuves Tutsi témoignent encore contre leurs frères. Les faits sont tétus.
Malheureusement, Kururu est du genre -et je pense que c’est le commun des humains-: deux voisions ont une épouse et 10 enfants chacun. L’un perd un enfant et l’autre en perd neuf et Mr Kururu trouve que c’est pareil, il y a deuil partout. Ce n’est qu’une petite comparaison, les crimes du Burundi dépassent bien cette comparaison.
Quant à Aloys Batungwanayo, je pense que, même si cela relevait d’une recherche scientifique, il est mal placé pour tenir un tel discours et devrait d’abord démissionner de son poste de la CVR et pour bien défendre ses recherches pour la cause Hutu. Son discours ne participe pas à la réconciliation comme il s’inscrit dans l’innocence totale et nie l’existence d’un quelconque mouvement rebelle Hutu à l’époque.
Monsieur ou Madame Kanda,
Je serai ravi d’avoir votre e-mail pour des échanges d’informations et d’opinions.
Je constate que vous êtes du même avis que moi que des crimes ont été commis contre des tutsis dans des régions bien identifiées, et que aussi des crimes ont été commis contre les hutu de tout le pays. J’ai même utilisé le terme épuration des élites hutu.
Je soutiens qu’Aloys Batungwanayo doit démissionner de la CVR. Je suis entrain de rédiger une lettre pour le récuser et je l’ai prévenu.
Merci de m’envoyer un message sur mon e-mail.
Cela me fera plaisir d’échanger avec vous. Car, c’est en confrontant les informations que la vérité sera trouvée.
Quand au sort des biens des victimes hutu des évènements de 1972, j’ai déjà pris position là dessus et je suis prêt à témoigner sur les abus commis.
Soyez assurés que je compatis avec les veuves et orphelins de 1972 toutes ethnies confondues.
Pour le moment, Non, Merci. Et cela dépend de vous, juste après ce commentaire.
Pour le moment, je dis Non, Merci et je m’explique: Alan Greenspan, économiste américain et ancien Chairmain de la Federal Reserve disait souvent : « Si vous avez compris ce que j’ai dit, c’est que je me suis mal exprimé ». Je ne sais si je le reprends autrement ou si je cite quelqu’un d’autre, mais je vous dis ceci: « Si vous êtes d’accord avec moi alors que je ne suis pas d’accord avec vous c’est que vous ne m’avez pas compris. Alors j’espère que vous m’avez compris. Et, si vous pensez m’avoir compris et êtes d’accord avec moi, revoyez votre copie de cet article, dans votre cerveau et partout ailleurs où vous l’auriez écrit. »
Je ne minimise aucune vie, chaque vie est importante et surtout très spéciale dans sa famille. Mais parlant d’un problème national, nous devons sortir du sentimentalisme. Alors Mr Kururu je vous demande ceci: Cessez de comparer les massacres des Tutsi de 1972 au génocide contre les Hutu de 1972. L’ampleur n’est pas la même, l’étendue n’est pas la même, les méthodes ne sont pas les mêmes, un groupuscule de rebelles qui massacrent quelques centaines voire quelques milliers de Tusi dans quelques contrées localisées ne peut être comparé à un tout un régime Micombero avec tout l’arsenal étatique qui écrase sa population en centaines de milliers de Hutu sur toute l’étendue du territoire national.
Quand vous aurez fait votre errata, laissez-moi votre email et je vous écrirai aussitôt. Merci
Par ailleurs, si votre comparaison portait sur 1993 [mais jamais sur 1972] je pourrai l’admettre. Là, même si les forces étaient inégales, l’ampleur a été quasiment égale parce que le déploiement de l’Armée a permis vengeance. En outre, l’Armée et le CNDD + Palipehutu notamment ont créé un état de statu quo, un de représailles et la peur de représailles des forces quasiment équilibrées.
L’année 1972-celle de l’Ikiza-a vu une perte de milliers de burundais de toute appartenance sociale. Cela est indéniable. J’ai perdu des proches et des connaissances mais j’ai déjà tourné la page. Je regrette cependant de ne pas avoir fait une chose pour eux: Prier pour le salut de leurs âmes. Certes, à cette époque, je n’étais pas un chrétien pratiquant et je commençais progressivement à m’éloigner de mon Créateur. Il y a environ 17 ans, j’ai renoué avec le christianisme. Je comprends mieux les choses de Dieu que quand j’étais adolescent au moment de l’Ikiza, préoccupé plutôt à croquer la vie 2 ans plus tard au terme de mes études secondaires à Bujumbura.
Notre pays est majoritairement chrétien. Les Burundais connaissent bien Jésus-Christ comme leur Créateur, Sauveur et Rédempteur. Question: Si le Christ apparaissait à nos compatriotes qui ont perdu les leurs en 1972, qu’est ce qu’il leur dirait? Deux choses à mon humble avis: D’abord de pardonner 100% aux assassins/ ou meurtiers de leurs proches et ensuite de prier pour les âmes de ceux d’entre eux qui sont encore au purgatoire.
Mes chers compatriotes, il est temps de tourner la page. Regardons devant. Il y a vie et VIE. Ceux qui sont morts en 1972 ont certes perdu la vie terrestre mais en revanche ils ont gagné la VIE ETERNELLE et pour cela, il y a même lieu de se réjouir à l’idée qu’ils sont au paradis.
Je suis toujours sidéré à regarder les gens se battre avec acharnement pour la cupidité des biens matériels et pour des passions individuelles, des choses que nous n’emporterons pas dans l’autre monde.
Pardonnons et aimons-nous les uns les autres. Voilà un chemin qui nous conduira tout droit à la VIE ETERNELLE. C’estlà que se trouve notre cité et non sur cette terre.
Mon frère ou ma sœur Muda.
Je suis pour le pardon des péchés. A condition que les criminels hutu et tutsi soient identifiés objectivement, sans globalisation, et que les vivants reconnaissent leurs torts et demandent pardon. Le Gouvernement souverain du Burundi pourra demander pardon pour les criminels hutu et tutsi déjà trépassés.
Veuillez me contacter par mail
L’honneteté aurait exigé qu’on inclut des experts internationaux pour nous aider à cicatriser nos plaies. Que ce soit Professeur Frédéric ou un autre qui veut justifier l’injustiable. De grâce respectins nos morts. Twebwe abarundi twese avons embrassé la main du diable.
Des crimes abominables ont été commis au Burundi.
Nous voulons la vérité et rien que la vérité.
Et puis , nous devons essayer de recoller notre pays déchiré.
Ici qui n’a pas perdu son père, son oncle, sa tante ou son cousin ou un ami? Nta numwe.
C’est la tiste tragédie de notre pauvre Burundi.
Sieur Kaziri
Veuillez trouver ci-dessous la réponse de M. Simon Kururu lui-même à mon invitation à débattre sur la question du génocide commis contre les Bahutu du Burundi en 1972 par la dynastie des Bahima. Il répond que jamais il n’a attaqué le point de vue soutenu par le Collectif des survivants et victimes du génocide Hutu de 1972 au Burundi, avant et après
From: Kururu Simon
Sent: May 28, 2023 2:31 PM
To: Aloys Batungwanayo; Frederic Nzeyimana
Cc: [email protected]; [email protected]; [email protected]; [email protected]; [email protected]; B D.; [email protected]; [email protected]
Subject: Re :Re: Invitation au debat
Bonsoir Frédéric
Je n’ai pas attaqué un rapport de l’association que vous représentez.
J’ai remis en question le rapport de la CVR présenté publiquement le 26 avril 2023.
Je n’ai rien à discuter avec vous. Sauf si vous êtes mandaté par Aloys.
Envoyé depuis Yahoo Mail pour Android
Ma réponse est mal placée
Le modérateur la ramènera à sa place j’espere
Merci de votre clin d’oeil au « Professeur Nzeyimana »
« Les mensonges de la CVR que j’ai relevés devraient être corrigés pour ne pas hypothéquer les trouvailles concernant les massacres de 1972, notamment les fosses communes découverts » conclut notre fameux Kururu.
Se permettre d’écrire des inepties comme ça, c’est le fruit de longues années d’impunité qu’a connues le Burundi. Kururu se permet ici (il ose même), insinuer que les fosses communes rouvertes par la CVR ne seraient qu’un mirage, ou ne contiendraient que des os d’animaux ou autres êtres dignes de se faire abattre comme des mouches. Ako kagaye kararenze kandi ni ko nyene kishe igihugu cacu.
@Uwakera
Votre commentaire est l’exemple parfait du sophisme appelé l’épouvantail ou l’homme de paille.
Vous savez parfaitement que Monsieur Kururu ne remet pas en question l’existence des fosses communes et des restes des victimes qui y sont trouvés.
Et cela vous le savez assez très bien. Monsieur Kururu remet en question les allégations de la CVR,sur l’identité des criminels planificateurs et acteurs principaux dans le massacre des tutsis en 1972.
@ Uwakera
Votre commentaire est l’exemple parfait du sophisme appelé l’épouvantail ou l’homme de paille.
Vous savez parfaitement que Monsieur Kururu ne remet pas en question l’existence des fosses communes et des restes des victimes qui y sont trouvés.
Et cela vous le savez assez très bien. Monsieur Kururu remet en question les allégations de la CVR,sur l’identité des criminels planificateurs et acteurs principaux dans le massacre des tutsis en 1972.
Monsieur ou Madame Uwakera,
Vous ne me connaissez vraiment pas.
Je n’oserai jamais remettre en question l’epuration ethnique qui a visé les hutu en 1972. Et donc les fosses communes.
J’ai vu de mes propres yeux des camionnettes acheminant les corps des personnes exécutées à la prison de Gitega vers la fosse commune de Nyambeho vers Giheta.
Je connaissais le bourreau, qui s’appelzit Nzigo, qui était en orison pour vol aux moment des faits.
Il volait les biens (montres, médailles, chaînettes) des victimes et venait les vendre au marché de Gitega
Vous devriez demander à la CVR pourquoi elle ne m’a jamais sollicité pour témoigner, alors que j’ai signalé mon existence depuis l’an 2000 en publiant l’article sur ce que je crois sur 1972.
Si vous êtes ouvert(e) pour les échanges, vous avez mon mail
Mbega yemwe ko mbona umengo bizogora ko twumvikana kuri kahise kabi k’igihugu cacu, kandi nkabona umengo aho gutera tuja imbere tuguma tugendesha umugongo, nta kuntu twovavanura no kuba imbohe za kahise, (surtout que nous ne pouvons pas changer le passé), ahubwo tukarazwa ishinga na kazoza k’abana bacu.
Jewe ndavye umwanya n’uburyo dushira mu vya kahise kacu, mbona umengo Abarundi twese twarabaye IMBURAKIMAZI !!!
Avec tout mon respect à nos chers disparus Hutu, Tutsi, Ganwa et Twa.
Merci pour cette tribune qui selon moi, est plus honnête que les fables, manipulations et mensonges à peine voilé de la @CVR_burundi. @Aloys _batungwanayo se dit “doctorant” mais c’est à se demander s’il étudie pour devenir docteur en mensonges ou quoi? La malhonnêteté intellectuelle est très dangereuse, surtout à ce stade de responsabilité. @iwacu aurait dû corriger les quelques erreurs contenu dans ce texte ou demander à l’auteur quelques corrections avant publication. Ex: le deuxième officier d’ordonnance: Ndayikeza ou Ndayizamba?
@Pascal
« Merci pour cette tribune qui selon moi, est plus honnête que les fables »…
Merci d’avouer que cette tribune n’est honnête que pour vous. Car pour les autres ce n’est qu’une même chanson entonnée par ceux-là mêmes qui ont été acteurs de cette histoire sombre et dont l’objectif n’était autre que celui de justifier l’injustifiable. C’est depuis plus de 50 ans qu’on nous raconte cette version de Kururu. Ce n’est pas en la répétant indéfiniment qu’elle deviendra une vérité (tout au moins pour les victimes).
@ Yan
Je préfère vous signifiez d’emblée que je ne soutiens en aucune manière le génocide des hutus commis par Micombero.
Néanmoins,vous pouvez nier comme vous le voulez,les propos de Monsieur Kururu,mais il m’est très difficile d’accepter les allégations selon lesquelles Micombero aurait commandité le massacre des milliers de tutsi,pour justifier le génocide contre les hutus. C’est franchement ridicule.
De telles accusations demandent plus que des simples affirmations récupérées auprès d’un seul et unique témoin.
En considération des témoignages enregistrés dans les rapports de ce même CVR,des tutsis rescapés ont bel et bien affirmés que ce sont leurs voisins hutus qui ont tué leurs membres de famille en 1972.
Il ya même un vidéo clip qui a circulé sur le compte Facebook officiel de la CVR d’un hutu qui affirmait,témoignait qu’il a lui même participé en personne,à une réunion faite par des burundais,qui avaient pour objectif principal de planifier le meurtre et le coup d’état contre Micombero, réunion faite par ceux même qui ont commandité les massacres des tutsis en 1972.
Que faire de ces témoignages ?
Admettons que Micombero était de connivence avec les mai-mulele congolais,pour le massacre des tutsis,dans ce cas explique-moi comment Micombero a-t-il pu convaincre les hutus burundais du sud du Burundi et du centre du Burundi ,coins du pays où il y a eu des tueries de tutsis d’après la CVR,de massacrer leurs voisins de tutsi et de planifier un coup d’état contre son propre pouvoir ?
Pourquoi,y a t il une volonté de la part de la CVR d’angéliser et victimiser les hutus tout en diabolisant,et jetant tous les torts sur une autre partie les tutsi-himas seulement ?
Pourquoi ce déni qui vise à nier un fait assez clair soit que tous les burundais à savoir que certains membres du groupe hutu et ceux du groupe tutsi ont tué et d’autres membres de ces mêmes groupes se sont eux même faits massacrer?
@Yann
Je préfère vous signifiez d’emblée que je ne soutiens en aucune manière le génocide des hutus commis par Micombero.
Néanmoins,vous pouvez nier comme vous le voulez,les propos de Monsieur Kururu,mais il m’est très difficile d’accepter les allégations selon lesquelles Micombero aurait commandité le massacre des milliers de tutsi,pour justifier le génocide contre les hutus. C’est franchement ridicule.
De telles accusations demandent plus que des simples affirmations récupérées auprès d’un seul et unique témoin.
En considération des témoignages enregistrés dans les rapports de ce même CVR,des tutsis rescapés ont bel et bien affirmés que ce sont leurs voisins hutus qui ont tué leurs membres de famille en 1972.
Il ya même un vidéo clip qui a circulé sur le compte Facebook officiel de la CVR d’un hutu qui affirmait,témoignait qu’il a lui même participé en personne,à une réunion faite par des burundais,qui avaient pour objectif principal de planifier le meurtre et le coup d’état contre Micombero, réunion faite par ceux même qui ont commandité les massacres des tutsis en 1972.
Que faire de ces témoignages ?
Admettons que Micombero était de connivence avec les mai-mulele congolais,pour le massacre des tutsis,dans ce cas explique-moi comment Micombero a-t-il pu convaincre les hutus burundais du sud du Burundi et du centre du Burundi ,coins du pays où il y a eu des tueries de tutsis d’après la CVR,de massacrer leurs voisins de tutsi et de planifier un coup d’état contre son propre pouvoir ?
Pourquoi,y a t il une volonté de la part de la CVR d’angéliser et victimiser les hutus tout en diabolisant,et jetant tous les torts sur une autre partie les tutsi-himas seulement ?
Pourquoi ce déni qui vise à nier un fait assez clair soit que tous les burundais à savoir que certains membres du groupe hutu et ceux du groupe tutsi ont tué et d’autres membres de ces mêmes groupes se sont eux même faits massacrer?
@Yan
Je préfère vous signifiez d’emblée que je ne soutiens en aucune manière le génocide des hutus commis par Micombero.
Néanmoins,vous pouvez nier comme vous le voulez,les propos de Monsieur Kururu,mais il m’est très difficile d’accepter les allégations selon lesquelles Micombero aurait commandité le massacre des milliers de tutsi,pour justifier le génocide contre les hutus. C’est franchement ridicule.
De telles accusations demandent plus que des simples affirmations récupérées auprès d’un seul et unique témoin.
En considération des témoignages enregistrés dans les rapports de ce même CVR,des tutsis rescapés ont bel et bien affirmés que ce sont leurs voisins hutus qui ont tué leurs membres de famille en 1972.
Il ya même un vidéo clip qui a circulé sur le compte Facebook officiel de la CVR d’un hutu qui affirmait,témoignait qu’il a lui même participé en personne,à une réunion faite par des burundais,qui avaient pour objectif principal de planifier le meurtre et le coup d’état contre Micombero, réunion faite par ceux même qui ont commandité les massacres des tutsis en 1972.
Que faire de ces témoignages ?
Admettons que Micombero était de connivence avec les mai-mulele congolais,pour le massacre des tutsis,dans ce cas explique-moi comment Micombero a-t-il pu convaincre les hutus burundais du sud du Burundi et du centre du Burundi ,coins du pays où il y a eu des tueries de tutsis d’après la CVR,de massacrer leurs voisins de tutsi et de planifier un coup d’état contre son propre pouvoir ?
Pourquoi,y a t il une volonté de la part de la CVR d’angéliser et victimiser les hutus tout en diabolisant,et jetant tous les torts sur une autre partie les tutsi-himas seulement ?
Pourquoi ce déni qui vise à nier un fait assez clair soit que tous les burundais à savoir que certains membres du groupe hutu et ceux du groupe tutsi ont tué et d’autres membres de ces mêmes groupes se sont eux même faits massacrer?
JE ME SOUVIENS DU GENOCIDE HUTU DE 1972 AU BURUNDI
Je m’appelle Nadine BAZOMBANZA, je suis l’épouse française de Patrice BAZOMBANZA disparu le 19 mai 1972 à Bujumbura. Il travaillait à la Métalusa, et moi-même à la Hatton Cookson . Nous avions été attaqués le 29 avril vers 19 h 30 sur le boulevard qui conduit à la cathédrale par des gens armés de machettes, de grenades, et de pierres qui ne parlaient pas le swahili, ni le kirundi.
Nous nous rendions au mess des officiers où une soirée était organisée avec la présence du Président Micombero à 21 h et mon mari étant le chef de l’orchestre national « sinzoguheba » , avait été contacté quelques jours auparavant par deux officiers qu’il ne connaissait pas, pour animer cette soirée. Il partait en avance avec un autre du groupe, pour installer les instruments de musique. Je conduisais la voiture car je devais revenir ensuite chez moi me préparer pour assister à cette soirée.
Ces gens armés nous ont arrêtés mais il parait qu’ils avaient ordre de ne pas toucher aux blancs, donc celui de mon côté a marqué un temps d’arrêt en me voyant pendant que d’autres avaient déjà cassé les vitres et tapaient sur la voiture du côté de mon mari . Il s’est avéré par la suite qu’ils avaient beaucoup bu et été drogués et c’est la raison pour laquelle ils ont désobéis aux ordres et attaqués avant l’heure dite. Nous avons dû la vie à cette hésitation qui m’a permis de démarrer en trombe.
Le lendemain mon mari est allé voir ce qui se passait en ville et là il a vu énormément de gens blessés, mais il a su aussi que des gens avaient été massacrés sur ce boulevard. Les jours suivants, mon mari et moi avons constaté chaque matin en arrivant au travail que du personnel manquait , disparu, de plus en plus chaque jour et on ne les revoyait plus. Nous avions un ami qui habitait sur la route de l’aéroport et la nuit il voyait passer des camions remplis de cadavres qu’ils allaient déverser dans d’immenses fosses communes sur des terrains près de l’aéroport. Mon mari avait été convoqué une fois à la prison « pimba ? » pour témoigner de l’attaque dont nous avions été victimes le 29 avril ( après notre attaque, mon mari ignorant ce qui se passait réellement, nous avait emmenés au Commissariat pour déclarer ce fait) et le militaire qui était devant le commissariat lui a dit de rentrer chez nous , car il se passait des évènements dangereux. Ce que nous avons fait.
Quand mon mari est allé à la prison, il a vu un spectacle d’horreur, inimaginable, partout des gens encore vivants gisaient sur le sol, en plein soleil, massacrés, certains avaient des lances, coupe-coupe, etc passés à travers le corps. Ceux là qui étaient ensuite achevés à coups de marteau sans doute. J’ai vu mon mari pleurer comme un enfant, malade, de ce qu’il venait de voir.
Mais le vendredi 19 mai, des officiers de la PJ sont arrivés le matin à la Métalusa et ont demandé à voir deux ouvriers qui étaient en déplacement à l’aéroport. Ne trouvant pas le responsable du personnel , (alors qu’il était arrivé un moment plus tôt avec mon mari, celui-là même qui était dans la voiture quand nous avions été attaqués) , il a été demandé à mon mari de les accompagner, il est donc parti en toute confiance avec eux et il n’est jamais revenu (,,,)
Frédérique,
Je connaissais l’orchestre Jaguar dirigé par Michel et je connaissais tous les musicienns.
La mort du mari de Nadine nous a tous affligés
Mbe ubwo bubeshi buzohera ryari ngaho iwacu mu Burundi? iyo muvuga soldat inconnu, kandi twese tumuzi neza, izina ryiwe umuryango wiwe,…. None aho mugomba mutugumize mw’itiro ridahera? aho uwo munyemakuru iyo uwo mu soldat mumuvuga mw’izina ryiwe mwari kuba iki? voilà, le mensonge ne jamais cesser de faire le ravage!!!!!
Urabanza wige histoire imbere yuko avuga ivyo utazi. Les memorial de soldats inconnu dans le monde entier rendent hommage à tous les soldats morts au combats et qui ne peuvent pas avoir de mémorial privé. Ushaka rero uvuge harya hantu hapfiriye umuntu umwe gusa? Kubera yuko bapfuye ari benshi, nico gituma baca bahitirira abasirikare bose bapfuye, harimwo n’abo ubu.
1. La CVR doit d’ abord “ Enquêter”. Ce n’ est pas une enquête d’ opinion, mais une enquêtes sur des crimes sérieux dont le Burunfi a souffert depuis des années depuis l’ Independence le 1 juillet 1962.
2. Ensuite la CVR doit arbitrer et réconcilier (…)
3. La CVR doit clarifier l’ histoire pour éclairer le peuple burundais sur son passé (…)
Si ces trois missions ne sont pas remplies, la CVR aura échoué; et les retombées sur la vie de la Nation pourraient être catastrophiques.
Ce n’ est donc pas une enquête d’ opinion.
Monsieur l’Ambassadeur Ndaruzaniye
Merci de rappeller quelques unes des missions de la CVR
Si elle les rate, elle aura échoué lamentablement.
J’espère que l’Ambassadeur Ndayicariye va tenir compte de vos avis.
Simon Kururu termine par …. »
Je serai heureux d’affronter Aloys Batungwanayo, Ntibantunganya Sylvestre dans des débats ouverts et bien animés par des journalistes chevronnés, burundais ou étrangers » (…)
Non pas seulement Aloys Batungwanayo et Sylvestre Ntibantunganya.
Il faudra aller plus loin. Et oser affronter des experts du Collectif des survivants et victimes du génocide Hutu de 1972 au Burundi avant et après. Bimenye baributsa. Agapfuye ntikabazwa ivu gusa. En commençant son Président Fondateur. En même temps Anthropologue spécialiste de la dynamique de la conscience ethnique au Burundi. Également spécialiste de l’émergence de la deuxième dynastie du Burundi : celle des Bahima du Bututsi-Mugamba.
Les experts chercheurs du Collectif international auraient le plaisir de participer au débat avec Simon Kururu. Notamment pour lui prouver entre autres non pas tant qu’il est un menteur , mais bien plus encore, qu’il se range dans la perspective du dicton d’un certain Joss WHENON qui dit que la moitié de l’histoire écrite vise à cacher la vérité/Half of writing history is hiding the truth.
Ainsi , le Collectif proposerait de débattre avec Simon Kururu notamment sur les points suivants :
1) Comment tout commence avec la trahison (ubumenja) du personnage Michel Micombero lui-même et de son entourage de Bahima du Bututsi Mugamba (Yanda, simabananiye, Shibura, Rwuri , Sinduhije…)
2) Preuves indubitables que c’est Michel Micombero lui-même qui a planifié l’assassinat du capitaine Dodelin Kinyomvyi
3) L’inadéquation de la méthodologie triangulaire de Simon Kururu dans le cas d’une recherche anthropologique comme celle sur les événements de 1972 , cinquante ans après les faits…
4) Les contradictions internes de la lettre du président Museveni au président Nkurunziza notamment du point de vue de l’influence géopolitique du Rwanda sur le Burundi notamment que ce qu’il applique aux Hutus du Burundi a été réalisé dans les faits par les Bahima du Burundi.
5) Histoire de l’attaque de Rumonge en 1972 à partir du lac Tanganika direction Congo-Kinshasa (et non de la Tanzanie)
6) La quasi-inexistence de Tutsi à tuer à Rumonge dans le cadre d’un plan de génocide visant des Batutsi
7) L’éclairage du jugement du conseil de guerre du 6 mai 1972 que la cour suprême vient d’annuler sur l’heure exacte des attaques des rebelles (20H20)
8) La défense des Bahutu par la délégation dirigée par Artémon Simbananiye au sommet de l’OUA sur le Burundi qui s’est tenu à partir du 11 juin 1972 à Rabat au Maroc.
9) La grande influence du Rwanda sur les Bahima du Burundi et non sur les Bahutu.
10) Etc….
Simon Kururu oserait-il vraiment affronter le Collectif des Survivants et Victimes du génocide de 1972 ? Oserait-il? Lui et son collègue Évariste Ngayimpenda ?
Monsieur le Professeur Frédérique Nzeyimana,
Vous me proposez un débat dont vous connaissez les conclusions. Je refuse.
Vous voulez que je m’engage sur plusieurs fronts et que je m’épuise. Je refuse.
Je maintiens ma demande que la CVR, une commission nationale sur laquelle j’ai le droit d’exiger des comptes en tant que citoyen burundais revois sa copie sur les quatre points soulevés
C’est tout
Informez moi sur votre collectif et ses trouvailles et j’aviserai.
Soyez assurés que je suis ouvert au débat,