Des lectrices d’Iwacu ont tenu à nous faire parvenir une réaction à l’article ["Les aventures de sa Majesté Rukara Ier"->www.iwacu-burundi.org/spip.php?article2852] publié par Iwacu, et dont nous vous livrons l’intégralité ci-après, comme souhaité.
Chers journalistes, chers lecteurs,
C’est avec beaucoup de tristesse que nous lisons dans vos écrits, la médisance, le dénigrement et … oserions-nous le dire … la jalousie, de certains de nos compatriotes à l’égard de l’Ombudsman de la République.
Alors que notre démarche, en consultant ce site internet, est portée par le souhait de nous tenir informées de l’actualité par le biais d’une information de qualité, nous tombons, malgré nous, sur des articles de « journalistes ».
Nous nous autorisons la pose de guillemets car à notre connaissance, un journaliste a une obligation de transparence et de neutralité sur les thèmes abordés dans ses articles. Toutefois, l’obsession et la méchanceté dont font clairement preuve les auteurs de cette publication à l’égard de l’Ombudsman ne peuvent que remettre en question ces principes basiques, mais néanmoins essentiels à la réalisation d’un travail objectif. A cet effet, ces deux hommes auraient-ils pu échouer lors de leur apprentissage du métier et ainsi occulter le volet déontologique de tout bon journaliste….
Ou s’agit-il tout simplement d’un appel public à la haine comme nous le retrouvons dans certaines presses populaires rejetées par les milieux journalistiques professionnels?
Sans doute n’est-il pas inutile de rappeler la définition du journalisme, à savoir; {"l’activité qui consiste à collecter, rassembler, vérifier et commenter des faits pour les porter à l’attention du public à travers les médias (…)"} et non pas {"le fait d’imputer méchamment et de façon publique à une personne un fait précis qui est de nature à porter atteinte à l’honneur de cette personne ou de l’exposer au mépris public"}, qui, elle, est la définition de la calomnie et/ou diffamation, à ne pas confondre… La liberté d’expression est un droit pour tous. Mais de grâce, abstenons-nous d’en user si nous ne pouvons honorer les valeurs de respect, de fraternité et de diplomatie, inculqués par nos chers parents.
Nous connaissons tous l’histoire douloureuse du Burundi ainsi que ses conséquences sur le paysage politique. La perfection n’existe pas mais, si Messieurs les journalistes ou lecteurs souhaitent émettre des recommandations constructives sur la gestion du pays, nous serions enchantées de les lire sur ce site. Pour le reste, nous n’avons pas le temps car ce temps si précieux, nous désirons le consacrer à notre famille, nos études, notre travail et à l’enrichissement des liens familiaux, amicaux et professionnels qui définissent notre vie. Nous vous encourageons à en faire autant.
Enfin, permettez-nous de vous conseiller quelques lectures qui vous seront utiles lors de la rédaction de futurs articles, notamment le Rapport Charon sur la déontologie de l’information ou encore la Charte de Munich qui nous l’espérons vous est familière.
Bien à vous.