Vendredi 22 novembre 2024

Opinions

OPINION* | BRB, une valse aux lourdes conséquences

08/10/2023 37
OPINION* | BRB, une valse aux lourdes conséquences
Dieudonné Murengerantwari l'éphémère Gouverneur de la BRB et le nouveau patron Édouard-Normand Bigendako.

Le Gouverneur de la BRB , Dieudonné Murengerantwari, vient d’être limogé, après un an à peine de service. Au-delà de cette valse, un principe essentiel a été ignoré : l’indépendance de la banque centrale. Eclairage

Comme toujours en pareil cas, Dieudonné Murengerantwari, le désormais ex-gouverneur de la BRB, une année à peine après sa nomination, est cloué au pilori sur les réseaux sociaux. C’est l’hallali. Un vrai lynchage médiatique.

Un site conseille « aux jeunes » qui accèdent au poste de responsabilité d’avoir « la notion du temps ». Monsieur Murengerantwari avait 38 ans quand il a été nommé. Son remplaçant est à peine plus « vieux », il a 44 ans. Et puis, j’imagine que celui qui avait nommé Dieudonné Murengerantwari connaissait son âge. Le problème ce n’est donc pas l’âge…

Je ne voudrais pas m’exprimer par rapport aux accusations qui sortent comme par enchantement contre l’ancien gouverneur de la banque centrale qui serait impliqué « dans une histoire de vol de ciment » et autres « détournements de devises ». Douter. Douter. Toujours douter est le crédo de notre métier. Et puis, Dieudonné Murengerantwari -que je ne connais pas -n’est pas là pour se défendre. Je m’interdis donc de participer à la curée médiatique.

Mes collègues devraient aussi, à mon humble avis, adopter cette attitude et demander un procès juste et équitable, si des accusations concrètes existent.
Une chose est certaine, la manière donc il a été limogé, ce décret signé la nuit, est la preuve qu’il y a quelque chose de grave qui se passe à la BRB. Donnons le temps au temps.
Par contre, sur le plan des principes, ce remue-ménage interroge.

Elle rappelle d’abord, la nécessité d’une banque centrale indépendante au Burundi.

L’indépendance de la banque centrale en question

D’après quelques économistes interrogés ce matin, tous convergent sur un principe : l’indépendance de la banque centrale. Et tous soulignent que « ce n’est pas un simple concept théorique ; c’est une nécessité pratique et un principe fondamental de la macroéconomie moderne pour assurer la stabilité économique et la prospérité. »

Quid du Burundi ? Cette indépendance de la banque centrale n’existe plus tout simplement !

Pour rappel, l’article 59 du Décret 100/236 du 21 octobre 2021 portant révision du décret 100/063 du 22 septembre 2020 portant réorganisation des services de la Présidence de la République du Burundi, fait de la Banque de la République du Burundi (BRB), tenez-vous bien, un service spécialisé de la Présidence ! Au même titre que le Service National des Renseignements.

Avant ce décret, la Banque Centrale était une entité étatique indépendante sous tutelle du ministre des Finances ( qui co-signait les nominations)
Avant, le Gouverneur de la BRB avait un mandat presque inamovible sous peine de lui payer toutes les années qui restent… Il n’avait pas la menace d’être viré par un refus d’un ordre d’un Directeur du cabinet du Président. Cela lui donnait en partie une grande indépendance dans la prise des décisions.

Or dans la structure actuelle, le décret d’octobre 2021 donne au Directeur de cabinet du Président le droit de donner des instructions sur l’octroi des devises par exemple et il ne peut que s’exécuter, puisque la BRB est un service de la présidence !

Un cadre de la BRB confirme cette information qui est passée inaperçue auprès du grand public : « Notre gouverneur dépend uniquement du Président, car la BRB est un service spécialisé de la Présidence. C’est pourquoi il signe seul sa nomination, comme pour ses conseillers, sans même le contreseing habituel du Premier ministre. Ce qui s’est passé est inédit ! Un Gouverneur d’une banque centrale ne peut pas être constamment un exécutant des ordres du Cabinet du Président. »

Un autre expert international explique qu’ailleurs les gouvernements observent un conseil/accord tacite avec le FMI qui veut que le gouverneur de la banque centrale soit le plus indépendant et le plus stable possible, car, explique ma source « la stabilité du Gouverneur va avec l’indépendance de la Banque Centrale »

Aucun Président américain n’a jamais changé le Gouverneur de la FED sauf en fin de mandat, même le bouillant Trump n’a pu en nommer un tout de suite, pour garantir la stabilité des marchés.
Cette règle est apparemment respectée même en Afrique comme au Rwanda, au Kenya, en Tanzanie, Tunisie, Maroc, etc.

Dans ces pays, expliquent mes sources, les gouverneurs de la banque centrale sont des personnalités que l’on entend rarement, car ils ne sont pas impliqués dans les disputes politiques. « Dans ces pays, souvent quand on remplace un Gouverneur de la banque centrale, c’est parce qu’il est en fin de mandat ou pour lui donner une promotion. » Le nôtre, est « viré », c’est le mot, un week-end, à la veille d’une mission de travail. D’après certaines sources, il aurait passé sa première nuit au cachot. ( A confirmer)

Une sélection rigoureuse

Les experts interrogés expliquent que la manière dont le gouverneur de la Banque centrale est sélectionné dans ces pays est cruciale. Ce sont des personnes dont le processus de sélection a été transparent, fondé sur le mérite et exempt de toute ingérence politique. « L’intégrité dans la sélection du gouverneur garantit que la personne nommée est qualifiée, compétente et capable de prendre des décisions éclairées en matière de politique monétaire », me dit une source à la banque mondiale atterrée par ce qui vient de se passer au Burundi.

Compétent, indépendant, le gouverneur de la Banque centrale peut donc se concentrer avec sérénité sur son travail, prendre des décisions fondées sur des données et des analyses, et résister aux pressions politiques à court terme.

Ma source à la banque mondiale enfonce le clou : « L’indépendance de la Banque centrale signifie que ses décisions en matière de politique monétaire ne sont pas influencées par des pressions politiques. Cela permet à la Banque centrale de prendre des décisions objectives basées sur des données économiques et des analyses techniques. »

En fait, lorsque la Banque centrale est sous le contrôle direct de la présidence, comme c’est le cas au Burundi, il existe un risque accru de corruption et d’abus de pouvoir. Car, une Banque centrale indépendante est moins susceptible d’être utilisée à des fins personnelles ou politiques.
Une de mes sources explique aussi que cette indépendance de la banque centrale garantit que « les décisions monétaires ne sont pas influencées par des intérêts particuliers ou des favoritismes politiques, ce qui renforce l’intégrité du système financier. »

Un gain important de l’indépendance de la banque centrale est le « capital-confiance »: les investisseurs nationaux et étrangers sont plus enclins à placer leur confiance dans un pays dont la Banque centrale est indépendante, car cela réduit le risque de manipulation politique des politiques économiques. Cela peut attirer des investissements étrangers, stimuler la croissance économique et faciliter l’accès aux marchés financiers mondiaux.

Les conséquences de cette valse à la BRB

La nomination de deux gouverneurs de banque centrale en si peu de temps, en un an à peine, peut avoir plusieurs implications économiques pour un pays comme le Burundi .

Toutes mes sources, experts en économie et cadres dans les organisations financières internationales confirment que ce qui vient de se passer va à l’encontre de la stabilité souhaitée par les investisseurs.  Voici un résumé, leurs craintes :

1. Continuité et cohérence des politiques : Les banques centrales jouent un rôle essentiel dans l’élaboration de la politique monétaire d’un pays. Des changements fréquents de direction peuvent perturber la continuité et la cohérence des politiques. Chaque gouverneur peut avoir sa propre approche et ses propres priorités, ce qui peut entraîner des changements dans l’orientation de la politique monétaire. Cela peut créer de l’incertitude parmi les entreprises, les investisseurs et les marchés financiers, ce qui peut nuire à la stabilité économique.

2. Confiance des marchés : La stabilité et la confiance sont cruciales sur les marchés financiers. Les changements fréquents de direction de la banque centrale peuvent éroder la confiance des participants au marché. Les investisseurs peuvent hésiter à engager des capitaux dans le pays, craignant une volatilité et une incertitude accrues sur les marchés financiers.

3. Volatilité des taux de change : Les changements dans la direction de la banque centrale peuvent avoir une incidence sur les taux de change. Les marchés des changes réagissent souvent aux changements de politique monétaire et de leadership des banques centrales, ce qui peut entraîner une volatilité des taux de change. Cela peut avoir des répercussions sur le commerce, l’inflation et la compétitivité globale de l’économie du pays.

4. Inflation et stabilité des prix : Les banques centrales sont responsables du maintien de la stabilité des prix en contrôlant l’inflation. Des changements fréquents de direction peuvent perturber les efforts de ciblage de l’inflation, ce qui peut entraîner des taux d’inflation plus élevés. L’inflation érode le pouvoir d’achat de la monnaie d’un pays, affectant à la fois les consommateurs et les entreprises.

5.  Perception des investisseurs : Les investisseurs internationaux surveillent de près le leadership des banques centrales lorsqu’ils prennent des décisions d’investissement. Des changements fréquents peuvent susciter des inquiétudes quant à la stabilité politique et à la gestion économique du pays. Cela peut décourager l’investissement étranger direct et d’autres entrées de capitaux vitales pour la croissance économique.

6. Crédibilité et confiance : L’indépendance et la crédibilité des banques centrales sont étroitement liées. Les changements fréquents de leadership peuvent soulever des questions sur les raisons de ces changements et sur la question de savoir si des motivations politiques sont en jeu. Cela peut éroder la confiance dans la banque centrale et sa capacité à prendre des décisions impartiales en matière de politique monétaire.

7. Planification économique à long terme : Les banques centrales sont chargées de mettre en œuvre des politiques monétaires qui favorisent la stabilité et la croissance économiques à long terme. Les changements fréquents de direction peuvent rendre difficile l’exécution de stratégies cohérentes à long terme, ce qui peut entraver le développement économique du pays.

En conclusion. Il ne faut pas être expert en économie pour comprendre que l’indépendance de la Banque centrale est un élément crucial de la macroéconomie moderne. Elle garantit que les politiques monétaires sont axées sur l’intérêt public à long terme, favorisent la stabilité économique, renforcent la confiance des marchés et préviennent les abus de pouvoir.

La Banque centrale doit donc être indépendante de la présidence ou de toute autre autorité politique pour remplir efficacement son rôle dans la gestion de l’économie d’un pays.
Le nouveau gouverneur de la BRB est, semble-t-il, un excellent musicien. Mais il n’est pas sûr qu’il pourra jouer sa musique. Les partitions sont écrites à la présidence…

*Les articles de la rubrique opinion n’engagent pas la rédaction

Diplômé de l’ ESJ (Ecole Supérieure de Journalisme) de Paris et Lille, Antoine Kaburahe a fondé le Groupe de Presse Iwacu. Il est aussi écrivain et éditeur www.iwacu.site
En 2015, accusé d’être impliqué dans le coup d’Etat au Burundi, comme de nombreux responsables de médias, il est contraint à l’exil. Analyste reconnu, défenseur de la liberté de la presse (membre de Reporters Sans Frontières) ; il poursuit une brillante carrière internationale .

Contact: [email protected]

BRB

Forum des lecteurs d'Iwacu

37 réactions
  1. Expert

    Il faut pas leurrer les gens! Même si la Banque Centrale est en théorie indépendante, son gouverneur peut être limogé en cas de faute grave, et ce dans tous les pays du Monde.

    • Ririkumutima

      Je ne suis pas l’avocat du diable de sieur Kaburahe.
      Ce n’est pas ce que Kaburahe a écrit.
      D’abord , quelle faute gravissime a t il commis.
      Nous savons très bien qu’un Gouverneur de la BRB est un laquais qui n’a pas la latitude de refuser un ordre de la présidence.
      Au zaire, Gabon, Cameroun, Burundi, Zimbabwe, Somali, Republique centre africaine.
      Nivyo Kaburahe yavuze. Et c est ça le désastre.

      • Expert

        Je n’ai rien contre Kaburahe. Son seul défaut, c’est son idéalisme béat. C’est comme s’il comparait un cancer à une grippe saisonnière.
        Ma réponse
        « Béat »? N’est-ce pas exagéré? J’essaie, je tente de croire à des lendemains meilleurs…
        Mais je suis plus lucide que vous le pensez…
        AK

        • Barinzigo

          Un petit mot de trop.
          Que ce soit vous expert, Kaburahe , moi et les autres, nous connaissons malheureusement ce qui se fait en Afrique.
          Nous savons aussi comment les autres pays développés le font autrement.

          • Stan Siyomana

            @Barinzigo
            Vous avez tout a fait raison.
            Par exemple les site investing.com ou forexfactory.com montre les rapports economiques qui sont publies chaque jour dans differents pays. Au Burundi c’est rare qu’un rapport economique soit publie donc la Banque de la Republique du Burundi (BRB) , les analystes, et les investisseurs n’ont pas beaucoup de donnees sur quoi se baser pour appliquer telle ou telle autre methode/theorie economique (ou tout simplement speculer sur le cours du franc burundais par rapport aux autres monnaies).
            Par exemple, le 12 octobre, pour l’Afrique du Sud, il y aura ces rapports (temps exprime en heure de New York, USA):
            Time Cur. Imp. Event Actual Forecast Previous
            Thursday, October 12, 2023
            Tentative ZAR Business Confidence 107.3
            05:30 ZAR Gold Production (YoY) (Aug) 12.9%
            05:30 ZAR Mining Production (Aug) -3.6%
            06:00 ZAR Thomson Reuters IPSOS PCSI (MoM) (Oct) 46.22
            07:00 ZAR Manufacturing Production (MoM) (Aug) 0.8% -1.6%
            07:00 ZAR Manufacturing Production (YoY) (Aug) 2.3% 2.3%
            https://www.investing.com/economic-calendar/

        • Expert

          I apologize. C’était sans rancune. On se connaît en plus, mais sur ce forum, je suis incognito derrière un vpn en plus. On est jamais trop prudent.

  2. Samandari

    A Sebarazingiza et Kaburahe,
    Monsieur Kaburahe a écrit un éditorial d’une grande clarté.
    La seule chose que je vous dirais Cher Kaburahe. S’il n’y a pas d indépendance de la magistrature, du législatif,etc… Comment voulez vous que la BRB ait une indépendance?
    Mais de grâce, vous désorientez les gens en voulant comparer les banques centrales des pays développés avec les banques des républiques bananières.
    Cher Sebarazingiza , ayez l’objectivité de comparer le comparable. Si les pays développés ont leur problème, ils sont à des années lumière de nos républiques bana…ières.
    Savez vous que les PIB des minuscule Suisse et Corée du Sud sont supérieur au PIB de l’Afrique entière?
    Pour ces pays, entre autre chose, un président ne peut pas donner un ordre à un PDG ngo nzanira amafaranga muri Kabusunzu.
    Cela peut se faire en Republique x,y ou Z en Afrique.
    A propos de Syllabus, la Science est universelle.
    Si une grande partie a été découverte par les blancs ne pose aucun problème.

    • Sebarazingiza

      @Samandari
      @moderateur
      Sinarinzi ko gutukana birekuwe kuri uru rubuga; ku deforma expres izina ry’umuntu utazi sinzi ko ari inyifato irekuriwe ngaha?

      Non, ntibirekuwe, désolé

      L’orthographe de votre nom a été corrigé
      Modérateur

      • Samandari

        Cher Sebarazigiza,
        Je m’excuse pour la déformation du nom, c’est juste un problème de mon clavier . Nawe ndiyumvira ko bigushikira iyo uriko urandika kuri net
        Par contre , je maintiens tout ce que j’ai dit.
        Nous devons apprendre des autres, en particulier de ceux qui font mieux que nous. La science est universelle.
        Les dragons asiatiques ont bien étudié la science des blancs, l’ont copié et sont arrivés à leur buveau.
        Et l’Afrique???😭😭😭
        Le PIB de la corée du Sud est supérieur à celui de l’Afrique entière.

        • Sebarazingiza

          Ntakibazo, excuses zemewe! Hanyuma mukomere mwese kw’ijambo, occasions nkizi tuze turazikoresha mukwungurana ubumenyi!

          Et surtout; essayons d’épargner « Mr Kaburahe » nawenyene arafise uburenganzira bwokwandika ico yiyumvira naho tutaba tuvyemera canke tuvyumva kumwe!

  3. Sebarazingiza

    Cher Antoine,

    Laissez moi d’abord m’arreter sur ce passage dans votre opinion et poursuivre après;

    D’après quelques économistes interrogés ce matin, tous convergent sur un principe : l’indépendance de la banque centrale. Et tous soulignent que « ce n’est pas un simple concept théorique ; c’est une nécessité pratique et un principe fondamental de la macroéconomie moderne pour assurer la stabilité économique et la prospérité. »

    C’est difficile de vous répondre mais sachez que tout ce qui se fait en Occident n’est pas synonyme de réussite. Sans aller loin je vous dirais que je commence à douter sur le contenu de syllabus que nous/vous avons/aviez passé toutes ces années à ingurgiter dans des écoles occidentales.
    Qui vous a dit que les Banques Centrales sont indépendantes en Occident ? Connaissez vous les passés de ses Présidents ?
    Ces billions de dollars qui vont vers l’Ukraine sur injonction des politiques, ça n’a rien à voir avec les imprimantes des Banques Centrales ?
    Pendant les crises différentes ; des billions qui avaient été injecté dans les économies occidentales ? C’était quoi ?
    Tube tureka guhuvya abantu abany’afrika avec des théories insensées !
    La même chose iyo dutanguye kuvuga ivyiza vya démocratie y’ABAZUNGU. Ntivyoroshe gutwenga ushavuye.

    Note de l’auteur

    Vous pouvez donner votre opinion sans virulence? J’ai exprimé une opinion qui peut être contestable. Mais vous n’avez pas à m’accuser ainsi.
    Rien ne dit non plus que votre opinion est sans faille…
    Merci
    AK

    • Jereve

      J’aimerais savoir de la part de @ Sebarazingiza quelle théorie « sensée » (contrairement aux théories « insensées » occidentales) nous utilisons pour gérer notre banque centrale? Et justement de se poser la question si notre banque ou nos politiciens ou les deux font mieux que ceux qui envoient des milliards de dollars en Ukraine et ailleurs. Eux au moins ils ont des dollars à foison, alors que nous nous n’avons même pas assez de dollars pour acheter du carburant et des médicaments. Il y a mauvaise foi à vouloir mettre dos à dos l’occident et notre pays et oublier l’incompétence et la mauvaise gestion qui nous caractérisent.

    • Jean Pierre Hakizimana

      « Qui vous a dit que les Banques Centrales sont indépendantes en Occident ? Connaissez vous les passés de ses Présidents ? »

      Le system monétaire, avec les institutions venus des accords de Brentwood, même s’elles ne sont pas parfaites, comme la démocratie, c’est le meilleur que nous avons. Jusque au jour où quelqu’un inventera un system meilleur, nous sommes tous obligés de s’y faire. Croyez à tous ce vous voulez mais, tout est transparent: la selection, l’election des presidents, leur rôles, les objectifs, etc…. Leurs passés est bien connus car ils sont tous avancés par leurs « peers » pour servir et protéger le system au meilleur possible. Croyez moi, j’ai pas mal de critics envers ce system, mais je dois l’avouer, ils font un travail superbe pour le servir et le protéger. Une fois élu, le president du pays, n’a plus le droit de le parler directement (au president de la banque centrale) et s’il le fait, vous savez très bien que l’opposition va sauter la dessus. Et puis ceci est illegal. Tous les mots, tous les discours d’un président de la banque centrale sont publique, les minutes des reunions sont disponibles à tous les participants des marchés boursiers et acteurs économiques. Tout le monde reçoit l’info en même temps et tout le monde, citoyens simple compris, a le droit de poursuivre qui que cela soit au tribunal et aura son jour au tribunal, s’il le faut à la cour suprême. Par exemple, tout ce qui se trouve sur leur balance, ses actions futures sont belle et bien claire et nettes. Encore une fois, je rappelle que les banques centrales normales ont deux objectifs: La stabilité des prix et un taux d’emploi optimal (relative à ce niveau de stabilité des prix, donc inflation).

      Quand au financement de la guerre en Ukraine, cela n’engage que la politique fiscale de l’administration de Mr Joseph Biden. Ceci pour vous dire que cela n’est pas la politique monétaire! Il ne faut pas tout mélanger.

      Si vous voulez, tout est sur leur site d’internet. S’il vous plait, pour le bien d’apprendre des uns et des autres, n’entrons pas dans les theories de conspiration.

      • Sebarazingiza

        @Jean-Pierre Hakizimana,

        Je pense qu’il n y a rien à ajouter; vous avez raison.
         » Quand au financement de la guerre en Ukraine, cela n’engage que la politique fiscale de l’administration de Mr Joseph Biden. Ceci pour vous dire que cela n’est pas la politique monétaire! Il ne faut pas tout mélanger. »

        Heureusement ko Iwacu iduha rimwe na rimwe iyi occasion yoguhana ivy’iyumviro, merci encore!

    • Kira

      Cher Antoine,
      Penchez-vous sur le cas du Liban, un pays économiquement ruiné. (certes l’invasion du pays par l’armée israélienne en 1982 n’est pas seule en cause, loin s’en faut). Analysez sans fard le rôle crucial joué par Riad Salamé , à la tête de la banque centrale du Liban de puis 1993 jusqu’à il y a à peine une année (une longévité qui fait penser à celle d’Allan Greenspan, l’ancien président de la Réserve fédérale américaine, aux commandes de la Fed de 1987 à 2006), et reprenez ensuite votre analyse point par point. Vous produirez un texte aboutissant à des thèses exactement à l’opposé de celles que vous avancez, vous et vos  »contacts dans les organisations économiques internationales ».
      En tout état de cause, on imagine mal, même au nom de la sacro-sainte  »indépendance de la banque centrale par rapport au pouvoir politique », un gouvernement pratiquant une politique néolibérale en matière économique laisser s’installer aux commandes de la banque centrale du pays, un gouverneur acquis aux thèses keynésiennes en économie.

  4. Karabagega Paterne

    Pour il n’est pas encore temps ( au Burundi) qu’on accorde une indépendance à la banque centrale parce que des gens influents pourraient corrompre le gouverneur.
    Je garde l’espoir qu’un jour nos dirigeants atteindront la maturité en matières économiques et à ce moment on pourra ce permettre l’indépendance de la banque centrale.

    • Jean Pierre Hakizimana

      C’est aux Burundais de demander mieux de leurs dirigeants! Ne nous attendons pas aux miracles. Ils vont très bien là haut!

  5. Kalebu

    Oooh Mon pays Burundi, que Dieu te protège!

  6. Expert

    Mr Kaburahe,

    Inutile de vous creuser les méninges ! Vous pouvez sonner l’hallali, le tocsin ou même le glas comme le reste de la twittosphère. Ce monsieur est corrompu comme tous les autres, et ceux qui lui succéderont le seront autant. C’est une histoire de ripoux, ça se passe entre ripoux. Je vous admire, vous qui affichez un optimisme béat à la Candide de Voltaire.

    Et les régimes précédents n’étaient pas mieux. C’est juste qu’il y’avait moins de convives à la table.

    • Yan

      J’adore votre optimisme, et j’essaie d’avoir le même.

  7. Jean Pierre Hakizimana

    Comment est ce que la constitution Burundaise a t’elle permis ceci? Remarquez que ce que fait Mr le president est legal. Tout de même, on parle d’une république constitutionnelle. Du moins sur papier, non? J’aurai bien aimé que le president de l’assemblé général et celui du Sénat s’exprime là dessus.

    Une banque centrale connectée aux institutions de Brentwood, BIS, FOMC, BoE, ECB, BOJ, BoC, est si simple a mettre sur place. Copie tout simplement les autres! De toutes les manières la BRB depend de ces institutions. Toutes ces institutions ont deux mandats: La stabilité des prix et le taux d’emploi optimal (relative à la stabilité des prix, donc l’inflation).

    Une monnaie d’un pays est hyper importante (pour la vie des citoyens) pour la confier aux politiciens. D’où l’importance de l’independence politique d’une banque centrale. N’oublie jamais que la monnaie dite « FIAT » tire sa valeur de la confiance de ses utilisateurs.

    On dirait que le Burundi embarque dans de nouveaux projets, réinventer la roue, quoi! Vous n’êtes pas obligé de payer le prix du projet Zimbabwe car la lesson est gratuite.

    Est ce que quelqu’un peut nous parler du nouveau patron de la BRB? J’ai essayé de chercher ce nom mais j’ai un musicien de ce nom? Rien d’autre! Quelle est son passée professionnelle. Merci d’avance.

  8. Franck Kaze

    Merci beaucoup, cher Antoine, pour cette analyse qui, pour moi, passe pour une véritable leçon d’économie. Ni pour, ni contre qui que ce soit. L’objectivité par excellence. J’en déduis que le Parlement devrait se pencher sur la question pour revoir les textes qui régissent la BRB, n’en déplaise au chef de l’Etat, qui, en définitive, a voulu en faire son objet, qu’il peut modeler à sa guise.

  9. Gacece

    N’élaborez pas trop de théories sur ce limogeage. Le jeune a peut-être promis de réussir là où ses prédécesseurs avaient échoué : Stopper/arrêter la dévaluation galopante du BIF par rapport au USD.

    Pour ce qui concerne l’indépendance de la BRB, le Président de la République a voulu reprendre le contrôle parce que, veut veut pas, l’institution était sous le contrôle de gens corrompus. Ces derniers s’accaparaient toutes les devises, se les partageaient entre eux sans scrupules et les distribuaient comme bon leur semble!

    La pénurie de devises a été provoquée de l’intérieur de la BRB. Si vous ne pouvez percevoir la motivation du Président de vouloir en reprendre le contrôle, vous ignorez l’ampleur du problème, vous choisissez de l’ignorer parce que vous profitiez ou voulez de l’ancienne situation, ou encore il’ s’agit d’une innocence/naïveté aveugle. L’ancienne situation n’était pas du tout de l’indépendance.

    L’erreur que le président a faite, c’est de faire confiance à un jeune qui lui a promis ou miroité du vent. La stratégie du jeune n’a pas fonctionné. Espérons que le nouveau saura mieux faire.
    Ma réponse
    « Profiter de l’ancienne situation », un Burundais comprend ce que vous sous-entendez… Mais je n’ai jamais profité des services de la BRB. A part quelques 3 ans à la RTNB dans mes vertes années, dans un service public donc, j’ai toujours évolué dans le privé. J’ai juste attiré l’attention sur un décret qui fait de la BRB un « service » qui dépend du cabinet présidentiel. Je persiste à croire que ce n’est pas la meilleure de garantir l’indépendance de l’institution clé qu’est la BRB.Je ne sais pas ce que le « jeune lui a promis », je vous laisse la responsabilité de ce que vous avancez. De toute façon, votre opinion est faite quoique je dise « profiteur de l’ancienne situation » ou innocent voire naïf.
    Mais bon, j’ai déjà eu pire comme catalogage.

    Merci
    AK

    • Jean Pierre Hakizimana

      @Gacece,

      Vous ne voulez pas tout de mêmes nous dire qu’il faut féliciter Mr Président pour avoir viré le corrompu qu’il a lui même , par ses pouvoir absolus, engagé.

      Vous n’allez m’entendre défendre l’ex-patron de la BRB, car je l’ai tjrs dit: Il était corrompu jusque à la moire épinière. Pensez à ses taux d’échanges artificiels/arbitraires. Pensez, par conséquent ,aux payes des militaires Burundais, en mission de l’Onu, qui voyaient leurs payes évaporées de plus que la moitié, rien que par ce taux artificiel. La même chose pour, les organizations internationales, les transfers de la diaspora, moi inclu. Et puis l’histoire de l’annulation des billets!

      • Gacece

        @Jean Pierre Hakizimana
        Je ne comprends pas non plus comment il peut y avoir manque de devises dans le pays avec tous les transferts des salaires en devises des militaires en missions de l’ONU. À eux seuls, c’est-à-dire sans compter les autres provenances des devises (voyageurs burundais et étrangers ; transferts de la diaspora ; revenus d’exportations ; emprunts, investissements et dons divers ; diplomates et organismes internationaux ; etc.), les salaires des militaires en mission pouvaient couvrir les besoins en devises au pays. Où sont passés ces dollars?*.

        C’est pour cela que j’ai parlé d’un réseau de corrompus déjà en place à la BRB au moment de la nomination du jeune qui vient d’être limogé. Voire même avant la prise de pouvoir du Président actuel.

        Le président a des conseillers qui lui recommandent des noms à des postes. Il n’a pas le temps d’étudier en profondeur chaque dossier de candidature. Si ses conseillers n’ont pas correctement fait leurs enquêtes ou leur devoir, ils devraient aussi passer sous le couperet. La question est de savoir si le jeune déchu était déjà corrompu au moment de sa nomination ou s’il a basculé après.

        L’annulation des billets de 10 000 BIF était une mesure maladroitement improvisée… UN ÉCHEC TOTAL!
        Appelez cela de la poudre aux yeux!… Moi je dirais « de la fumée aux yeux! », parce que ça pique!… C’est, à mon avis, la faute impardonnable qu’a commise le jeune désavoué, et qui a conduit à sa chute. Si cette mesure avait été accompagnée par un enregistrement obligatoire de l’identité de chaque personne venant faire un dépôt, on aurait pu faire des enquêtes approfondies pour identifier les corrompus. J’avoue que j’ai été déçu : « Tout cela pour si peu!? »

        *Je le dis toujours : « Suivez l’argent! Par quelle voie est-il entré et sorti, par quelles mains a-t-il été manipulé? »

        • jean pierre Hakizimana

          Le problème Burundais est l’opacité. On dirait que c’est dans l’ADN burundais.Tout ce qu’ils ont besoin de faire c’est rendre toute activité gouvernementale, sauf les trucs liés à la sécurité nationale, transparent. La BRB une banque publique qui a “contribuables Burundais” comme actionnaires, donc propriétaires. Un épargnant est créancier d’une banque.

          Donc comme la majorité des épargnants Burundais sont des contribuables, non seulement ils sont propriétaires, ils sont aussi des créanciers, donc méritent un bon degré de transparence. C’est eux les patrons! Qu’est ce qui empêche les institutions africaines en général et Burundaises en particulier, a être transparent? Je vais vous donner une réponse pratique: Ils ont des trucs a casher! Et souvent c’est jamais bien.

          Imaginez vous ce que penserait un soldat, qui a risqué sa vie en Somalie , quand il apprend qu’une moitié de son salaire est partie chez Alain G Bunjoni ou une autre haute personnalité ? Vous me donnez l’impression d’être une personne méthodique, je vais vous rappeler des astuces que nous avons apprises à l’école secondaire. Chaque fois que l’on nous donnait un problème soit en calcul/maths ou physique, on nous avait dit: Faites une colonne: les Données, une autre: La question et une autre les formules. Si on avait fait ces trois choses correctement, le problème était résolu au moins 75% des cas. Le problème devient impossible à résoudre quand les données ou formules proposées sont fausses!

          L’avantage d’avoir un système transparent est que non seulement on a les gens payés pour travailler sur les problèmes ou améliorer les choses qui s’y mettent, ils sont aidés par le public sous formes de critiques: Les journalistes, les experts extérieurs, les fanatiques, les étudiants sont données des études des cas, les émissions de radio/televisions, l’internet, les livres sont écrits, les imprimeurs sont mis aux travail, etc.
          Bref, le travail est crée, tout le monde pousse tout le monde à devenir meilleur. Tout est devant tout le monde sur le tableau noir! La réalité est qu’on ne peut pas tout savoir et, souvent, on a besoin des points de vue différentes.

          Vous savez le théorème de “Markets’ efficiency”. Ce théorème exige que toutes les données soient connues! Le système africain en générale et Burundais en particulier ont été conçus pour l’auto-destruction continuelle depuis la colonisation. Malheureusement, personne n’a eu le(s) (vous savez quoi) courage de le rectifier. Par conséquent, il est plus dangereux d’être un bon journaliste ou juriste au Burundi qu’ être un soldat à Gaza aujourd’hui. Remarque le cas Floriane et tous les journalistes dans les prisons Burundaises, et ceux qui ont été envoyés en exil, sans compter ceux qui sont morts. Remarque que les générations viennent et n’apprennent rien de ceux sont venus avant eux, donc répètent les mêmes erreurs, tout cela car le nouveau ne connait pas du tout ce que celui/celle qu’elle remplace a fait! C’est vraiment ironique que l’ancien patron de la BRB a été arrêté avec un certain Sylvestre Niyonsaba sur qui Iwacu avait écrit un très bon papier de comment il était un businessman altruiste.

          https://www.iwacu-burundi.org/sylvestre-niyonsaba-un-businessman-altruiste/

          Pour rester dans un système qui est corrompu on a deux options: Soit on est suffisamment courageux pour le nettoyer complètement ou on rejoint le club des corrompus. Que l’on le veuille ou pas, le Burundi a été gouverné par les hommes et femmes du la CNDD-FDD depuis bientôt 15 ans, donc le système actuel est CND-FDD.

          Note du modérateur

          « un certain Sylvestre Niyonsaba sur qui Iwacu avait écrit un très bon papier de comment il était un businessman altruiste »

          Précision importante: il’agit d’un « publireportage » (un papier donc commandé et payé), et c’est bien précisé. Pour vivre, et pas seulement au Burundi, les médias publient ce genre de papiers. Merci

        • Gacece

          @jean pierre hakizimana

          Vous et moi savons pertinemment qu’une transparence à 100% est dangereuse : il faut un certain niveau de confidentialité pour des données sensibles. Par contre, je conviens qu’un nouveau gouverneur doit être mis au courant de tout ce qu’avait fait ses prédécesseurs au cours de leurs mandats : les projets achevés, ceux en cours et ceux planifiés. C’est au nouveau que revient la responsabilité d’assurer la continuité, ou de carrément rompre avec les anciennes pratiques : laisser tomber tous les projets qui ne cadrent pas avec sa vision ou son nouveau mandat, ajuster ou remplacer ceux qu’il aime moins et/ou en démarrer de nouveaux. Et c’est également au nouveau d’opérer des changements (ou de demander des changements), pour s’entourer du personnel qui va le supporter dans sa nouvelle orientation. Quelqu’un doit avoir oublié ce dernier détail.

          Tout candidat, peu importe ce qu’on entend ou ce qu’on croit savoir de lui, devrait subir une enquête approfondie avant d’être nommé à un poste aussi important que celui de gouverneur d’une banque centrale. Par approfondie, on parle d’enquêter sur chaque membre de toute sa famille, sur t0ut contact faisant partie de ses réseaux, sur son parcours scolaire, ses emplois, etc. … On devrait même savoir s’il a un jour possédé un chien et s’il l’entretenait bien.

          Et tout conseiller à la présidence qui dépose une candidature d’un individu, sur le bureau du Chef de cabinet du Président de la République, devrait savoir qu’il joue son propre poste à chaque fois qu’il recommande quelqu’un. Leurs manquements font mal paraître leur patrie et leur Patron.

    • Gacece

      « De toute façon, votre opinion est faite quoique je dise « profiteur de l’ancienne situation » ou innocent voire naïf. »

      Juste pour clarifier, je n’ai aucune opinion faite sur vous ni sur qui que ce soit. Je ne vous connais ni de près ni de loin. Je crois que c’est important de le préciser. Le message s’adresser beaucoup plus à ceux qui accusent aveuglement. Vous avez précisé votre position dans votre réponse et je l’apprécie.

      Je ne connais rien non plus du processus qui a abouti à la nomination du jeune.

      Je suis d’accord que l’indépendance de la BRB est la solution la plus appropriée. Mais est-elle la solution la plus recommandable en ce moment? Quand on connaît la mainmise de gens comme Bunyoni sur l’économie burundaise avant son arrestation, il est clair qu’il faudra du temps avant que tout le réseau soit mis hors d’état de nuire. Sinon il faudrait congédier tous les employés de la BRB! Le jeune pourrait avoir été victime de l’establishment en place de la BRB qui n’ont pas voulu se soumettre à son autorité, et qui ont saboté toutes ses initiatives.. … ou de son manque d’expérience… ou les 2!

      Le Président de la République peut prendre le contrôle de la BRB le temps de la remettre en ordre. Donnez-lui le temps.

  10. Stan Siyomana

    1. Vous ecrivez: »La Banque centrale doit donc être indépendante de la présidence ou de toute autre autorité politique pour remplir efficacement son rôle dans la gestion de l’économie d’un pays… »
    2. Mon commentaire
    Le fait que certains de nos hauts dirigeants osent dire que le franc burundais peut valoir plus que le dollar americain et que le Burundi sera un pays emergent en 2040 (alors que le PIB par habitant est aujourd’hui encore en dessous de 300 dollars) montre bien qu’ils savent peu sur la gestion de l’economie du pays.

  11. Mapoka

    Désolé, changer de tête ne résout aucun problème parce que la magouille, la corruption est dans l’ADN de la plupart de nos dirigeants. La corruption est devenue ce qu’on appelle le péché structurel. La corruption est devenue un mode de fonctionnement du Burundi, c’est un système comme ils disent. Il faudra beaucoup de générations pour une désintoxication sociétale. C’est un « poison ». Tant qu’on n’a pas de dirigeants qui prennent leur courage pour dire stop non pas dans les paroles mais en acte, le poison continuera à faire des ravages. Changer de tête c’est tout simplement permuter les voleurs.

    • Jean Pierre Hakizimana

      @Mapoka,

      Après avoir lu le papier de Mr Antoine Kaburahe, j’ai essayé de voir si je peux avoir plus d’info là dessus. Le calvaire: Je suis tombé sur plein d’histoires de ciment. Un patron de la BRB et la fraude du ciment! D’autres connectent son emprisonnement à l’affaire Alain G Bunyoni. Du coup je ne sais quoi croire car j’ai du mal a penser un president d’une banque centrale frauder du ciment! C’est plus facile d’imprimer quelques billets de plus qu’aller salir ses mains dans des sacs de ciment non? Only in Burundi!

      Sérieusement , est ce vous vous rendez compte que tous les élites Burundais finissent tjrs sur le “Wall of shame”? Il parait que l’on a récupéré dans un short pour le conduire dans une prison. Quelle honte. Sérieusement!

  12. Jonathas Niyungeko

    Excellente analyse. Peut-on espérer qu’elle pourra être utile!

  13. Jamahaar

    Il y a une epoque pas tres lointaine ou les rapports annuels de la Banque de la Republique du Burundi etaient tres prises par les chercheurs et les decideurs economiques et financiers locaux et internationaux.L’institution, la banque des banques preteuse de dernier recourt etait tres appreciee et respectee tout comme le personnel a sa tete.Le President de la FED americaine, le Gouverneur de la Banque du Japon, celui de la Banque d’Angleterre ou la Presidente de la Banque Centrale Europeenne,etc… lorsqu’ils font des declarations sur les taux d’interets, tout le monde accourt pour ecouter et s’arracher les minutes des dernieres decisions des commites monetaires.C’est un tres grand evenement a ne pas rater.

  14. Kabizi

    A un certain moment, on a supprimé les billets de bif 5000 et bif 10 000 disant que des milliards étaient cachés dans des matelas.
    2 mois plus tard, la BRB et le gouvernement n’ont pas jugé la mesure. Ou est cet argent caché?
    Je voulais relever l’irresponsabilité de ceux qui nous gouvernent.
    Avait on raison de supprimer ces coupures?

  15. kibinakanwa

    Est ce que le Gouverneur a pêché seul ?

  16. Misigaro

    Une analyse pertinente, écrite sans passion, avec les mots justes et bien choisis. On sent bien que le journaliste s’est informé. Professionnel ! Merci pour cet éclairage.

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