« Faites vos projets en silence, la réussite se chargera du bruit » ( sagesse populaire)
Que notre président reçoive des prix est tout à fait honorable et pour lui et pour notre pays. Mais au rythme des décorations-au moins 15 prix en moins de 10 ans- on risque de tomber dans l’ubuesque. Le bon sens dit que « tout ce qui est excessif devient insignifiant ».
Sur le plan de la communication, car il ne faut pas s’y tromper, à la veille des élections, c’est bel et bien une opération de « comm » qu’il s’agit. Ces célébrations en grande pompe de distinctions, quelques fois complètement inconnues, pourraient avoir un effet contraire pour un public suffisamment averti.
Mais au Burundi, les « lumières » à même de comprendre la portée et l’impact de tels prix « internationaux » pèsent combien électoralement ? Pas grand chose.
Au niveau du peuple, c’est bien lui la cible de cette campagne, le message est très simple et passe bien : la communauté internationale reconnaît et salue le travail du président. Qui dit mieux ?
La manœuvre est donc payante et confirme ( à ceux qui douteraient encore) que le président Pierre Nkurunziza est déjà en pleine campagne électorale et cette cascade de prix rentre dans une stratégie populaire (on pourrait dire populiste aussi), bien pensée et porteuse. Il suffit de voir sur les médias publics la place qu’occupent les cérémonies de remise de ces trophées et le retour triomphal du président.
Certes, le bilan du président Nkurunziza compte certaines avancées, sur le plan sécuritaire notamment. Mais le chemin reste encore long dans la lutte contre la corruption, le développement, l’indépendance de la justice, les libertés publiques. La liste est loin d’être exhaustive.
Lors de ces cérémonies de remise des prix, on brosse un tableau idyllique du Burundi, les œuvres du président. Quand l’on connaît et l’on vit la réalité, on se demande parfois si on parle du même pays…
Merci Mr Kaburahe de votre éditorial,
Les burundaises et burundais ont à coeur de partager l’amour qu’ils portent à leur pays à travers votre journal.Ces prix négociés par Nkurunziza pour des fins électoralistes n’honorent pas du tout le peuple burundi.Au contraire(…..).Ce n’est pas à son compte que la paix est revenue au pays comme le pense Mr Raoul.Rappellez-vous que quand les autres étaient à Arusha pour les négociations de cette paix ,nkurunziza continuait à tuer ,à = génocider= des vies humaines et c’est par miracle qu’il est venu à la tête du pays avec bénédiction de ses anciens amis frodebu et fnl ubu yabahereje m’umunyororo abandi akabica.Pour revenir à ses prix ,j’en ai aussi un pour lui .Il va le recevoir sans gaspiller l’argent du citoyen ,il peut même venir à pieds canke n’agatebetebe narirya abifitiye ubuhanga.
@Pierre
« c’est par miracle qu’il [Nkuruniza] est venu à la tête du pays»
Miracle, oui! Sinon on parlerait d’échec ou de déconfiture pour Nkurunziza s’il n’avait pas remporté la bataille de libération de son Peuple opprimé. Pour ce qui est de ton prix à lui décerner, garde-le pour toi et tes comparses car il ne prend jamais des prix venant des farceurs comme toi en premier !!!
Depuis que je suis ne, je n’ai jamais entendu les burundais dire qu’ils sont satisfaits du regime:< Ni ivy'iyi noma nyene;uko zivugijwe niko tuzitamba" Au Burundi, des que quelqu'un reussit a se hisser au sommet d'un arbre fruitier ; au lieu de lui demander comment il a fait pour en arriver la, on se precipite pour chercher des haches afin d'abattre l'arbre et le grimpeur..Avec cet esprit, nous n'irons pas loin….
Rappelez-vous des médailles de pacotille couvrant les poitrines bombées de Bokassa et d’Idi Amin !
Il n’a qu’a rafler encore plus de prix, mais la corruption et la misere ne font que reigner ici.
Ces prix non-stop peuvent signifier deux choses:
SOIT que Nkurunziza leur a déjà signifié qu’il ne briguera pas un 3è mandat et qu’on s’attelle à le congratuler avant son départ comme Président de la République du Burundi, SOIT qu’il les a convaincus de le soutenir pour un dernier et deuxième mandat légitime issu du Peuple et non des parlementaires comme au premier tour. Alors, creusez pas trop vos méninges et attendons voir…
Mon cher AK,
Merci pour cet edito. Les lecteurs avisés que nous sommes comprendront que c’est de l’euphemisme de votre part de dire que “le chemin reste encore long”. Allons-y sans detour.
1. Nkurunziza aura certes ete le plus populiste des presidents burundais aupres de notre electorat analphabete. N.B. j,ai beacoup d’estime pour nos braves paysans illettrés–ces laissés pour compte qui se coupent en mille pour manger une fois par jour (j’ai pas dit 2 ou 3 fois/jr) , et cela apres 52 ans d’independance! C’est a se demander si ca valait la peine d,etre independants!
2. Disons-le sans faux fuyant: Nkurunziza aura ete le PLUS INCOMPETENT de tous les presidents connus du Burundi, n’en deplaise a la propagande officielle ambiante. Je n,ai rien contre un President démocratiquement(!) élu. Mais ses 10 ans de pouvoir auront mis a découvert son INCAPACITE intellectuelle a gerer un etat moderne. Au fait, faut-il en etre surpris? Que pouvions-nous attendre d’un President dont le parcours est ce que nous connaissons? Je ne l’insulte pas ici et je n,ai rien contre lui. Je rappelle seulement des faits têtus.
3. A la difference de Buyoya II et Ndayizeye dont les mandats devaient gerer la guerre, les negociations et l’embargo, Nkurunziza a herité d’un pays chouchouté par la communauté internationale (rappelons-nous du fameux slogan de “success story”) et qui a investi des milliards pour nous accompagner.
4. Malheureusement, dix ans durant, nous sommes devenus plutot “a failure story”, comme l’est du reste la communauté internationale malgré ses efforts consentis pour forger un MODELE ONUSIEN de gestion de “pays post-conflits”.
5. La course effrenée de Nkurunziza derriere des trophées sans competition (Buyoya est dans une vraie competition!) cache un malaise evident. Notre President se fabrique un masque pour colmater les breches d’une “decennie perdue” , pour paraphraser Proust (en kirundi: agahombo).
6. J’ai franchement pitié de mon peuple quand le CNDD-FDD lui chante la construction des ecoles, centres de santé, stades et bureaux administratifs.
Je viens d’une region où RIEN de tout cela n’a etait érigé en 10 ans du regne DD et j’en remercie le bon Dieu. J’espere qu’ils nous en dispenseront encore au cas où ils etaient elus de nouveau en 2015.
7. L’erreur fatale de Nkurunziza est de n’avoir jamais compris que “l’on ne gere pas un pays comme on gere un couvent”.
8. Au lieu de (1) fédérer les forces sociales autour d’un REVE burundais et (2) capitaliser sur des atouts structurels dont beaucoup de pays nous envient jusqu’aujourdhui a savoir (a) un peuple laborieux et resilient, (b) une elite entreprenante, (c) des structures sociales actives (syndicats, confessions religieuses, groupes de pression, institutions traditionnelles solides comme Ubushingantahe), (d) une jeunesse prete a etre mobilisée pour les vraies causes (pas la terreur contre leurs freres ou la construction des “universités de brousse”), Pierre Nkurunziza a commis l’erreur fatale d’appliquer “The Peter Principle” (de Laurence Peter 1910-1990) selon lequel “In a Hierarchy, Every Employee Tends to Rise to the Level of Incompetence”. Son regime aura été une pepiniere pour la COURSE effrénée vers l’Incompetence.
9. Resultats: Aujourd,hui une nouvelle classe de gouvernants est néée dont le CV s’evalue selon le volume des biens mal acquis et la force repressive des fouineurs. Et c,est cette classe qui nous fait defiler, parader sur les arteres publics pour accueillir, ventre creux, des trophées de la honte.
10. Entre-temps, des paysans vendent les portes et toit de leurs maisons pour avoir de quoi mettre sous la dent, disait aujourd,hui Serge Nibizi (journaliste de la RPA). Demain, ils mettront aux encheres leurs reins… malheureusement sans preneurs vu leur etat de santé (malnutrition chronique).
11. Et comme si tout ça n,etait pas assez, Pierre Nkurunziza veut un 3eme mandat ….et cela dans le RESPECT des institutions (à lui), selon le modele des Presidents Bien-Aimés.
12. Mr le President! La voie vous semble toute tracée certes, mais ….un conseil gratuit: reflechissez deux fois!
Votre commentaire me plaît car je m’y retrouve.En ce qui concerne les gdes oeuvres, je remercie mon cher président pour n’avoir pas perdu son temps à les ériger dans ma région. Il ns devait plus que cela. Quant aux 12è point je recommanderais qu’il réfléchisse et réfléchisse encore afin qu’il aille dans la pause de 5 ans que lui dicte la constitution.Son stade de foot lui fera du bien en s’entrainant pour un bon retour en 2020.
@ Mahoro (et Theus),
Une petite correction pour Mahoro: la constitution burundaise (comme celle des USA) ne permet pas a un president ayant terminé 2 mandats de se representer a une election presidentielle ulterieure.
En 2020, Nkurunziza n,est pas eligible. Il ne l,est pas non plus en 2015 (c’etait l,esprit de mon point 12–Theus) mais le moment n,est pas encore venu de le lui faire savoir. Il est sous observation, pour l,instant.
@Pioneer
Votre commentaire est juste. Nkurunziza a hérité d’une situation en or et il n’a fait que gâter les chances du Burundi.
Demander à Nkurunziza de réfléchir c’est comme se mettre devant une pierre et attendre que des fleurs lui poussent. Nkunziza sait que tant qu’il sera président, les élections seront jouables. nous allons devoir le subir pour les prochaines 3-5 élections, peut-être alors certains sauront voir que cet homme n’a que de oripaux.
Il nous reste une seule chose, lutter pour ne pas sombrer dans la médiocrité que nous proposent cet homme et son parti qui le soutient. Il est choquant de voir la corruption gangrener l’administration de ce pays. On se croirait au Zaire de Mobutu. Le leadership du parti de Nkurunziza devrait se manifester, mais 10 ans sont passés, on ne peut plus éspérer un sursaut.
La lutte contre tout cela? Pour nous qui refusons les armes, pour nous qui sommes profondément convaincus que les armes ne libérent personne mais détruisent la nation, la lutte passera par le refus net des compromissions et des corruptions. Cela passera par un effort pour apprendre à déjouer les pièges que nous pose ce régime pour essayer d’investir notre intelligence, notre créativité, nos biens et parvenir à procurer une chance de revenu à ces pauvres hères réduites aujourd’hui à vendre les portes de leurs cabanes, ainsi tout en fructifiant notre travail, bâtir la nation burundaise que Nkurunziza et son parti essaient chaque jour de crétiniser, réduire et croupir dans la misère et la médiocrité. Cela demandera toute notre intelligence, cela nous poussera à souvent devoir patiement louvoyer, mais il en va de notre vie. De Nkurunziza et de son parti nous ne pouvons plus rien attendre. Paraphrasant la belle humeur de Beaumarchais, nous pouvons dire que Nkurunziza et son parti nous font suffisament de bien s’ils ne nous font aucun mal.
@Pioneer
Merci sincèrement pour cette analyse sans concession. J’adhère à TOUT, absolument TOUT, ce que vous venez de nous partager. Je dois néanmoins souligner tout le plaisir que j’ai éprové en lisant votre point 8, notamment : “The Peter Principle : In a Hierarchy, Every Employee Tends to Rise to the Level of Incompetence”. Epique !!!!
Merci encore.
De rien, cher ami. BTW, let’s join the “Mouvement du Vendredi Vert” (MV2) and do our part as such.
Certes il a échoué a capitaliser les atouts qui étaient les siens, mais à comparer aux anciens présidents de 87-2005, à glorifier les Bashingatahe qui ont fermé les yeux sur les crimes de depuis l’Indépendance ou même y ont participé, à vanter notre Société Civile politico-ethnique, à vanter les syndicats comme celui de la SANTE qui, étant les meilleurs payés du Burundi, n’ont voulu que paralyser l’action gouvernementale et négligé la santé des citoyens avec certains morts, je m’en tape le c… Entre deux maux, on choisit le moindre : le peuple burundais n’a que cela à cœur : la paix et la sécurité, moins d’exilés, le pain suivra… mais ça se fait long. Aussi j’interpelle votre conscience, le Burundi n’a pas vraiment été chouchouté comme tu le dis, beaucoup de promesses demeurent non tenues.
« Mais au Burundi, les « lumières » à même de comprendre la portée et l’impact de tels prix « internationaux » pèsent combien électoralement ? Pas grand chose. »
Tout est dit dans cette phrase Kaburahe. Mu kirundi bavuga ngo imvuzi ya cane irivuga. A travers cette phrase tu reconnais toi-même que ce n’est pas pour des fins electorales que ces prix sont decernés à notre cher Président puisque leur impact ne pèse pas grand chose.
D’autre ^part, on dirait de par ton édito que c’est notre président qui s’octroie lui-même ces prix ou qui fait des manoeuvres pour influencer le choix des personnes à primer; Si tel est le cas, reconnaissez alors que notre cher président est trop influent sur la scène internationale. Autrement dit, s’il arrive à convaincre tout ce monde qui finit par tomber sous son charme pour lui donner ces prix, qu’en sera-t-il du bas peuple burundais?
les élections sont gagnées d’avance, suffira qu’il se présente seulement…..
@uwakera: tu ne sembles pas avoir compris la phrase que tu quotes. L’auteur veut plutôt dire que les personnes à même de comprendre la véritable portée de ces »prix » sont une minorité et ne pèsent pas lourd au point de vue électoral.
Vous etes ouvertement contre le president et le pouvoir en place. Ne vous en cachez pas.
Pierre Nkurunziza a effectivement mene un tres gros travail dans l’installation et le maintien de la paix. Pourquoi le nier ? Ses prix sont bien en rapport avec ca, non ?? On veut forcement le diaboliser, parler des élections… Vous etes les seuls agités ( a l’image de l’UPRONA… ) pendant que le pouvoir continue sereinement son travail.
Le bilan n’est pas parfait mais il est LOIN D’ETRE NEGATIF pour un pays qui sort d’un conflit ! La croissance n’est pas négative que je sache…
A voir le niveau de virulence de la campange de diabolisation engagee par les medias locaux et internationaux tel que « RFI » et par la societe civile contre le pouvoir en place, on dirait que rien ne va au Burundi. Heureusement que dans ce monde il y a des gents qui verifient l’information avant de faire un jugement quelconque. C’est apres verification que les gent de bonne foi remarquent que le Burundi plutot avance et par consequant, les trophees en cascade decernees au No 1 du pays.
Alors, face a cette campange de diabolisation, if faut une contre campagne pour equilibrer les choses. c’est ce que fait le President et c’est normal.
Ewe Godefroid mwana w uburundi sinokugaya kuko usanga uriko wisabira utwokurya kandi ndaziko inzara ari mbi kandi hariho abo itesha ubuntu. Kandi nta jambo ry uwutigaburira. Usanga uri mu bantu batihanganira gusonza kuko si ivya bose. Ariko ukaba waragiye kw ishure nibazako ata kintu kinini wahakuye nico kibabaje. None woba warize ukaba utunzwe n ugusaba n ugukoma amashi wirengagiza ukuri kugaragara. Nagira aho gukomera amashi Nkurunziza mu bintu bitagira epfo na ruguru wofasha abo benewanyu bataronse amahirwe yo kwiga gusonukirwa n ingene botera imbere atawe bateze amashi canke atawe bayakomeye. Mugabo mbona bitazokworohera kandi nawe umengo utunzwe no kuyakoma.
Mbega ku bwawe abo baha ubushimwe Shobuja ariko igihugu arongoye kiguma gisubira inyuma nk ibirenge ntubonako ari abadushinyaguriza. Ntihagire uwuzogura igihugu ivyokurya kuko vyovyo vyamaho naho hari aho bikeha. Dushire igihugu n ubuntu imbere y ivyokurya.
Makikiri, ndakwemeye uri imuhinga cane kuko ufise ububasha budasanzwe bwo gusoma commentaire y’umuntu ugaca umenya n’ikimutunze. Eka uzi kusomera ikete mw’ibahasha. nvuze ko ibintu bigenda neza mu gihugu nta bwo mba nvuze ko abarundi atabibazo bafise. kandi nibaza ko no guhakana ko hari ivyiza bikogwa bwoba ari ubube gito. Kira noneho hasigaye umwaka umwe abarundi bene ubutegetsi bace urubanza, kuko igikombe c’agashimwe gisumba ivyo bindi vyose nibo bagifise kandi bazogiha uwo bishakiye.
Bukeye ngw’amatora yaraye yibwe dan ! dan!
Ehe mama ter’igere rya nuymaaa, ter’igere rya nyuma….