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Open-IT : une révolution dans la gestion des structures sanitaires burundaises

05/05/2013 Commentaires fermés sur Open-IT : une révolution dans la gestion des structures sanitaires burundaises

Toute nouvelle au Burundi, la société Open-It compte améliorer la gestion des structures sanitaires. Gustave Karara, le ’’manager’’ de Software and Services parle de l’efficacité de ce nouveau-né dans l’univers médical burundais.

<doc4180|left>{Quelle innovation apporte Open-IT ?}
C’est une société présente au Burundi depuis janvier 2011. C’est le fruit d’une collaboration entre une société burundaise d’informatique Bustec et une société belge qui s’appelle MXS (Medical Exchange Solutions). C’est le fruit des missions commerciales que l’ambassade de Belgique a l’habitude d’organiser, chaque année, au cours de la semaine belge. Les deux sociétés s’y sont rencontrées et ont décidé de travailler ensemble pour créer la société Open-IT.

{De quoi s’occupe votre société ?}
Nous fournissons des logiciels, des solutions informatiques dans le secteur de la santé. Elle s’appelle Open-IT parce que tous les logiciels que nous fournissons sont {open source}, c’est-à-dire qu’ils sont libres de licence. Notre mission est de permettre aux institutions de santé d’avoir des solutions informatiques performantes, qui leur permettent d’avoir une bonne gestion. Il s’agit des hôpitaux, les pharmacies, les laboratoires médicaux et les assurances maladies.

{Comment justement ?}
Pour les hôpitaux, nous leur proposons un logiciel qui s’appelle ’’Open-clinic’’. Il y a aussi ’’Open-insurance’’ pour les assurances, ’’Open-pharmacy’’ pour les pharmacies et ’’Open-lab’’ pour les laboratoires.

{Quels sont les hôpitaux qui travaillent avec vous ?}
Nous travaillons avec 6 hôpitaux dont l’hôpital militaire de Kamenge qui est le seul public. Il y a aussi des pharmacies dont celle du ministère de la défense. Pour les privés, c’est le Centre des Soins des Nations Unies, la Clinique de l’œil, le CMCK et ,bientôt, le CNAR à Gitega. Il faut noter que notre logiciel ’’Open-clinic’’ a été installé dans 15 hôpitaux au Rwanda. Il y aussi 5 hôpitaux au Congo qui utilisent cette nouvelle technologie.

{Est-ce que vous avez un staff suffisant ?}
Nous avons une équipe de 25 personnes: 11agents de support, 5 développeurs, un administrateur système, un médecin qui se charge de l’information sanitaire, en même temps expert en santé publique. Il y a aussi un autre expert en santé publique, un médecin en même temps docteur en informatique médicale. Les autres sont dans l’administration. Notre ambition, c’est de devenir un centre de référence en Afrique centrale.

{C’est vous qui assurez la maintenance des logiciels que vous installez ?}
Nous formons des utilisateurs dans tous les services : réception, comptabilité, hospitalisation etc. Nos agents de support les assistent pendant une année. Il faut souligner que c’est un système qui fonctionne sur le web. Ce faisant on peut faire une maintenance à distance.

{Est-ce qu’il n’y a pas d’autres sociétés pareilles au Burundi ?}
La plupart des solutions locales servent dans la comptabilité et l’administration. Pas de solution médicale. Avec nous, il n’y a plus de fiches ou carnets pour un enregistrement quelconque. Cela permet une meilleure traçabilité des opérations financières. Par exemple l’Hôpital Universitaire de Kigali a vu ses revenus doubler en moins de 2 ans.

{Pourriez-vous nous donner un exemple de facilité dans l’admission des soins ?}
Ce logiciel permet au médecin, qui, par exemple fait un tour des patients, d’avoir toutes les informations sur chacun. Cela se fait aussi par téléphone mobile ou par e-mail. Pour accéder à chaque information, il faut un code. Ce n’est pas à n’importe qui d’y avoir accès. Il est impossible à un réceptionniste d’accéder aux informations en rapport avec les patients. Même si le médecin n’est pas au service, les résultats demandés au laboratoire lui sont communiqués par téléphone ou par e-mail.

{Et pour les assureurs ?}
’’Open-Insurance’’ permet aux sociétés d’assurance de mieux gérer les clients et il y a rapidité de payement pour les hôpitaux. Ce qui est important, c’est qu’il n’y a pas lieu de tricher. Par exemple, un patient peut faire les mêmes examens dans une structure sanitaire et le répéter dans une autre le même jour. Ce logiciel n’accepte pas cela. A cela s’ajoute les surfacturations qui des fois s’observent.

{Ces outils de gestion hospitalière sont nouveaux au Burundi. Quid des autres pays ?}
C’est tout nouveau au Burundi, mais ce sont des outils qui sont encore nouveaux même en Europe.

{Est-ce que les structures de santé qui sont sous le système peuvent avoir un serveur unique qui centralise les consultations ?}
Très important. Toutes les structures qui sont sous le système peuvent collaborer. Si par exemple le ministère de la santé publique avait ce serveur, il serait très aisé de voir la fréquence de telle ou telle autre maladie. Ceci aiderait à définir la politique sanitaire.

{Est-ce que la solution n’est pas coûteuse ?}
Non. C’est une solution à source libre. C’est-à-dire qu’il n’y a pas de coût pour le logiciel. On fait payer uniquement l’installation, la configuration, la formation et la maintenance.

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