Le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon appelle ce vendredi 26 juin les autorités burundaises à reporter les élections prévues à partir de lundi, en raison du climat politique et sécuritaire qui règne dans le pays.
«Le Secrétaire général de l’ONU demande aux autorités de prendre en considération la proposition de l’Equipe internationale de la facilitation de reporter les élections afin de créer un environnement propice à la tenue d’élections inclusives, pacifiques et transparentes», a indiqué son porte-parole dans un communiqué.
L’appel de Ban Ki-moon intervient quelques heures seulement après que l’ensemble de l’opposition burundaise a annoncé ce vendredi, le boycott de toutes les élections prévues dans le pays, estimant que les conditions n’étaient pas réunies pour leur bon déroulement.
Le Secrétaire général des Nations Unies s’est également dit profondément préoccupé par le climat politique et sécuritaire qui prévaut au Burundi. Il appelle tous les leaders politiques burundais à résoudre la crise actuelle par le dialogue dans l’intérêt du peuple burundais. Il salue les efforts des médiateurs internationaux pour aider les parties burundaises à parvenir à un consensus en vue de la tenue d’élections pacifiques et crédibles.
C’est un Gouvernement qui ne veut entendre aucune voix dissonante. Le mensonge, la violence, la ruse et les tricheries de toutes sortes l’ont caractérise depuis quelques mois déjà afin que S.E. Président Fondateur arrive là où il veut i.e. a son troisième mandat. . Tout le monde le voit et l’observe, médusé. Tenez : c’est grave le 2ème Vice-Président vous a lâché… ! Non, il était putschiste. Un membre de la Cours constitutionnelle a fui le pays refusant de voter le 3e mandat sous menace ! Non, c’est un menteur ! Deux membres de la CENI, en l’occurrence des femmes ont fui et démissionné pour ne pas cautionner des élections truquées et gagnées d’avance. Non, le Président avait même déjà prévu que ces dames-là allaient fuir et la loi régissant la CENI avait été changée quelques heures seulement avant que ces pauvres dames ne fassent défection. Mais pour qui nous prend-t-on ? Mais quelle crédibilité accordera-t-on à ces élections- là qui n’ont qu’une seule couleur, celle du parti au pouvoir et ses mouvances, elles-mêmes résultats de la tricherie et de la violence… ? Tout ceci devient ridicule et notre pays est devenu en quelques mois seulement la risée du monde entier… ! Sa diplomatie est morte car refusant tout appel à la raison y compris de la part de ceux qui contribuent a plus de 50% au budget national. Il n y a pas de doute que demain tous les scrutins seront gagnés par le parti au pouvoir qui, par ailleurs, n’a aucun concurrent. Un monopartisme de fait va s’installer au Burundi! Tout ceci ne nous glorifie pas et nous fait plutôt reculer de plusieurs décennies en termes de démocratie et de développement socio-politique. Mais comment appellera-on cette victoire la ? A vaincre sans péril on triomphe sans gloire…. ! Les jours à venir nous réservent sûrement des surprises car la roue de l’histoire ne va pas s’arrêter de tourner mais la nôtre, celle de notre pays tourne trop vite ces derniers mois… ! C’est plus inquiétant que rassurant… !
@«Ban Ki-moon appelle au report des élections au Burundi»
«Appeler à» et «Exiger que» c’est deux styles différents d’interpellation …
Mais attendons quand même l’effet ou la suite de ces interpellations de Ban Ki-moon sur spécialement les élections présidentielles, noeud crucial de la crise politique en cours au Burundi.
Bayubahe ,
N’attendez pas grande chose du côté international. Tout le monde sait que les élections relèvent de la souveraineté nationale et non internationale. Répondant à RFI au sujet de la communauté internationale dont la Belgique, Monsieur Sindimwo de l’UPRONA dit: » C’est un complot contre le Burundi, quand l’UPRONA a gagné les élections pour l’indépendance, la Belgique n’était pas d’accord avec nous, et maintenant nous n’attendons pas que la Belgique soit d’accord avec nous pour faire nos élections, c’est une affaire intérieure. »
A quelle heure? A défaut d’en pleurer, on peut en rire quand même. Il faut dire à Ban Ki – Moon que son message n’est pas encore arrivé à destination (iyo numero murondera, ntimushobora kuyironka, …ari mu kibanza ca kure). A Bujumbura, le week-end commence le vendredi à midi. Ayant fait l’appel dans l’après midi, les destinataires du message étaient déjà dans la campagne et là, il n’y a pas de réseau. Ils recevront donc l’appel lundi ou mardi, de retour de la campagne (électorale tout comme village). Or, les élections seront déjà finies, on sera entrain de compter les voix. Le facilitateur devrait dire à son patron d’appeler souvent en début ou au milieu de semaine, sinon ça ne peut sauver grand-chose!!!!!
On le remercie quand même d’avoir apporté un appui-secours diplomatique à son envoyé spécial, sans doute pour sauver sa face humiliée par le Gouvernement et le parti au pouvoir.
@Minani
1. Donc d’apres vous, le Gouvernement burundais DEVRAIT ETRE DEJA HABITUE AU « VIDE CONSTITUTIONNEL » (que l’on craint aujourd’hui), puisque ce vide se constate tous les weekends.
2. Si aujourd’hui meme le pauvre paysan lambda de Cendajuru (ou autre coin recule du Burundi) parvient a appeler une radio de la capitale Bujumbura (DU MOINS QUAND CES RADIOS EXISTAIENT ENCORE) ou appeler un membre de la famille qui est en Eu
rope, Ameriques, Australie, COMMENT EST-CE QUE LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE OU SES MINISTRES POURRAIENT ETRE INTROUVABLES A L’INTERIEUR DU PAYS?