Dans son point de presse ce mardi 15 décembre, l’Observatoire national pour la lutte contre la criminalité transnationale (ONLCT), indique qu’il y aurait beaucoup de maisons facilitant le trafic d’êtres humains à Bujumbura. Cette association se dit inquiète face à cette situation et appelle les administratifs à être rigoureux pour endiguer ce fléau.
D’après Me Prime Mbarubukeye, représentant légal de l′association ’’ONLCT-Où est ton frère ?’’, ces victimes seraient rassemblées, avant leur départ, dans des quartiers résidentiels hors soupçons, comme Rohero, Kiriri, Asiatique, Kajaga, Mutanga Nord et Sud et beaucoup d’autres.
Au moment où les frontières aériennes étaient fermées suite à la pandémie du coronavirus, avance Me Mbarubukeye, le nombre de victimes a diminué, même si les trafiquants ont choisi ces moments pour réunir plus de «proies» dans des maisons éparpillées ici et là dans la ville de Bujumbura.
L’association ONLCT déplore malheureusement le fait que la plupart de ces victimes sont appréhendées étant déjà en possession de documents de voyage en bonne et due forme, « ce qui est très incompréhensible dans l’entendement de l’opinion publique »
Il demande au gouvernement de rester vigilant, et surtout pendant ces fêtes de fin d’année car, les trafiquants ont eu le temps de rassembler des gens au vu des mois passés l’Aéroport International Melchior Ndadaye étant fermé suite à la covid-19.
Le représentant légal de l’association ONLCT appelle les administratifs locaux et les leaders communautaires à la base à être l′œil et l’oreille de l’État, pour que leur silence ne soit pas qualifié de complicité avec les trafiquants.
Il demande que cette problématique de trafic d’êtres humains soit prise au sérieux par l’application stricte des lois portant prévention et répression de la traite au Burundi. Il en appelle à la fermeture des maisons favorisant ce trafic.
L′association ONLCT condamne avec énergie cette forme d’esclavagisme moderne, qui s’amplifie notamment avec l’ouverture de l’aéroport Melchior Ndadaye et dépouille le pays de ses femmes et filles.