Les équipements vétustes, une licence d’exploitation expirée, une lourde dette et un problème d’un personnel pas très compétent, … telles sont les problèmes évoqués par le directeur général de l’Onatel, lors de la visite à l’Onatel effectuée, ce mercredi 19 janvier, par la ministre en charge des télécommunications.
Il est 9 heures et demie. La ministre arrive et visite différents services, les bureaux de plusieurs services sont presque vides. Dans un bureau de 8 employés, il n’y a que 2 employés présents. Dans le service informatique, il n’y a qu’un seul employé et des stagiaires.
Privat Kabeba, directeur général de l’Office national des télécommunications (Onatel), a tenu à expliquer à la ministre la situation de cette entreprise : « Nous avons une dette de plus de 100 milliards de BIF, dont 6 milliards des arriérés des salaires. De surcroît, nous avons besoin de 10 millions de dollars américains pour le renouvellement de la licence d’exploitation ».
Selon lui, l’entreprise n’engage plus pourtant les anciens partent à la retraite à une allure inquiétante. « Depuis 2017, nous n’engageons plus de nouveaux employés et nous enregistrons de nombreux départs. L’année passée 26 employés sont partis à la retraite et jusqu’en décembre, il y aura 22 départs de plus. En 2023, il y aura aussi 32 départs et en 2024, 30 employés ».
M. Kabeba fait savoir que certains services n’ont plus de titulaires. « Les mises en disponibilité sont beaucoup sollicitées ces derniers jours et viennent empirer la situation ».
Il affirme qu’il y a une grande nécessité d’embaucher les nouveaux employés pour qu’ils soient formés par les anciens avant qu’ils partent à la retraite. « Au cas contraire, cela sera un grand problème ».
Pour le redressement de cette entreprise, M. Kabeba trouve que l’Onatel peut miser sur l’investissement dans les projets innovants dont le ’’mobile money’’, l’optimisation du réseau Onamob par la couverture nationale et la modernisation du réseau fixe comme indiqué dans les recommandations de la retraite gouvernementale.
D içi peu la Regideso et l’ONATEL tomberont en faillite.
Monsieur Le Directeur Général, quel plan chiffré proposez-vous à votre ministre ? C’est vous le sachant non ? Il faut donner des analyses d’aide aux décisions à votre ministre.