Depuis quelques mois, des questions se posent sur le sort de Tempo Africell, dont la direction continue à rassurer les employés et les clients. Une situation qui commence à s’éclairer progressivement, au détriment de beaucoup…
Dans un communiqué sorti ce lundi 27 octobre, l’ARCT a annoncé que la société Africell a décidé d’arrêter l’exploitation de son réseau GSM au Burundi. La licence d’exploitation du réseau GSM accordée à la société Africell a expiré le 16 septembre 2014. Dans une correspondance du 01 octobre 2014, l’ARCT a demandé à Africell si elle voulait renouveler sa licence, selon le décret n° 100/97 du 18/4/2014. L’article 33 de ce décret précise que la licence d’exploitation d’un réseau cellulaire mobile s’achète à dix millions de dollars américains.
Dans une lettre du 6 octobre 2014 adressée à l’ARCT, le directeur général de Tempo Africell, Mehieddine Makkaoui, annonce que la licence ne sera pas renouvelée et la décision de fermer l’opération GSM, suite « à des circonstances économiques et financières difficiles ». Dans cette correspondance, il indique que « les frais de renouvellement imposés à notre société contredisent les dispositions de notre licence et privent notre société de son droit au renouvellement de son contrat de concession. » Il demande néanmoins une extension de la licence jusqu’au 16 décembre 2014 pour permettre à toutes les parties intéressées de prendre les dispositions qui s’imposent suite à cette décision. Extension qui a été accordée par l’ARCT.
Le personnel Tempo Africell s’inquiète de son sort, de celui de l’actif de la société ou la structure actionnariale.
Une direction qui fait cavalier seul…
Le 3 novembre 2014, Bernard Busokoza, vice-président du conseil d’administration d’Africell, écrit au directeur général de l’ARCT pour s’enquérir de ce renoncement du renouvellement de la licence par Africell. Une décision qui, selon M. Busokoza, n’a été délibérée ni par le conseil d’administration, ni par l’assemblée générale des actionnaires d’Africell. « Par conséquent, toute communication d’une décision de renonciation au renouvellement de la licence GSM qui aurait été faite l’aurait été en violation des procédures de la société », a ajouté M. Busokoza. Qui en a profité pour demander à la direction de l’ARCT de ne pas donner suite à ce courrier.
Dans un courrier adressé le même jour au directeur général d’Africell, Bernard Busokoza lui demande de faire la lumière sur ces allégations au conseil d’administration et aux actionnaires avant le 7 novembre 2014. En cas de confirmation, il est demandé à la direction de l’Africell de fournir aussi le courrier qui y fait référence et les raison justifiant cette renonciation, ainsi que les raisons justifiant l’absence de convocation du conseil d’administration pour en discuter. Dans ce courrier, M. Busokoza demande au président du conseil d’administration de convoquer une réunion de ce conseil au plus tard le 7 novembre pour en délibérer. Aucune suite n’a encore été réservée à ces courriers au moment où nous mettons sous presse.
Les accusations de Gabriel Rufyiri
L’Olucome dénonce la création d’une société « Mobile Virtual Network Operator Burundi » (Réseau Virtuel Mobile du Burundi) qui sera composée des sociétés Africell volet mobile et Onatel volet mobile. Un deal qui serait en train d’être passé entre le gouvernement du Burundi et la groupe jordanien Vtel, actionnaire majoritaire dans Africell. Pour l’Olucome, la licence d’exploitation d’Africell ayant expiré, elle va utiliser celle de l’Onatel, à laquelle il ne reste que 4 ans. Gabriel Rufyiri, président de l’Olucome, craint que, comme pour le port de Bujumbura, les actionnaires locaux d’Africell ne soient pas considérés, tandis que de grosses pointures de ce pays se prépareraient pour prendre leurs places dans la nouvelle société. Il s’étonne qu’une société en phase de privatisation comme l’Onatel, en déficit et redevable envers les tiers, veuille fusionner avec une autre sans licence et en cours de fermeture. « C’est une tricherie flagrante ! »
Le directeur général de l’Onatel a rejeté les allégations de l’Olucome qui, selon Gilbert Baranyizigiye, ne sont que de simples rumeurs de rue. « MVNO (Mobile Virtual Network Operator) n’est pas une société, mais une catégorie d’opérateurs de téléphonie mobile. Vtel est une MVNO, et nous sommes en train de négocier avec elle pour un partenariat, en lui cédant des bandes passantes qu’il va payer. Mais Vtel doit d’abord avoir une licence octroyée par l’ARCT. »
Le deal est entre ONATEL et VTEL…
D’après le DG de l’Onatel, la société Vtel est d’ailleurs en train de chercher d’autres partenaires au Burundi, comme elle a contacté l’Onatel. Il dit ignorer que la société Vtel est actionnaire majoritaire de Tempo Africell. Et il souligne que l’Onatel n’a jamais été en contact avec les autorités de Tempo Africell pour une opération de partenariat ou de fusion. Quant à la privatisation de l’Onatel, M.Baranyizigiye a souligné que cela fait plus de 10 ans qu’on en parle.
Les 6 et 7 novembre, un communiqué d’Africell a été envoyé aux différents médias et par sms aux abonnés, annonçant que les activités de Tempo Africell vont continuer au-delà du 16 décembre. Un communiqué qui sera aussitôt retiré de la circulation.
Et qui n’a pas suffit pour rassurer le personnel de Tempo Africell, qui est dérouté par une direction qui rassure, sans donner des réponses aux questions ni aux rumeurs.
Une direction qui rassure sans convaincre
« Les actionnaires tiennent à cœur leurs investissements au Burundi. Ils sont toujours en train de négocier pour leurs intérêts. Je sais que quelque chose est en train d’être fait, mais je n’ai pas les détails », précise Mehieddine Makkaoui, directeur général de Tempo Africell. Il reconnaît que le groupe Vtel est actionnaire majoritaire de la société, et ajoute que « les décisions viennent d’en haut. »« Les décisions de l’assemblée générale et du conseil d’administration me sont communiquées d’en haut », poursuit-il. M. Makkaoui souligne que des messages sont constamment diffusés pour calmer et rassurer les employés et la clientèle, malgré la mauvaise foi d’une partie du personnel qui ne les diffuse pas.
Qu’il y ait un deal entre les principaux acteurs de Tempo Africell et l’Onatel, cela est désormais clair, et légal. Ce qui ne l’est pas, par contre, semble être l’avenir de la société Tempo Africell et de son personnel, puisque la direction reste évasive sur leur sort. Bien qu’on puisse l’imaginer facilement, cette même direction ayant annoncé son intention de ne pas renouveler sa licence. Aujourd’hui, la question à un million de Fbu est : pourra-t-on composer le 78 après le 16 décembre 2014 à minuit ?
Tempo Africell fait face plutot a l’aspect politique, cas Busokoza, qui semble plus determinant plutot. Veuillez creer des societes, mais d’ici 10 a 15 ans, on sera peut-etre a la case depart. Inzigo ya Murundi, iri mu bituma iki gihugu kidashobora kwogorora vuba. Today’s me, tomorrow’s someone else…..
SEULEMENT ON VIENT DE COUPER L’HERBE SOUS LES PIEDS DE BUSOKOZA!
« Qu’il y ait un deal entre les principaux acteurs de Tempo Africell et l’Onatel, cela est désormais clair, et légal. »
Ah bon!
D’ou tirez vous cette conclusion?
Meme si vous n’avez pas de preuve vous etes deja sur du « Deal »!
Ce qui paraissait inquiétant dès l’annonce de la fameuse société »VIETEL »,c’était que les autres téléphonies mobiles déjà existantes au Burundi pourraient se retrouver dans de nouvelles conditions beaucoup plus exigeantes qu’avant pour leur imposer indirectement une fermeture au profit de VIETEL.Sans pour autant confirmer cette hypothèse,ce qui se passe au sein de la socièté TEMPO AFRICELL fait preuve d’une zone d’ombre qui cache certainement la réalité.Attendons voir!
IRAMBONA Médyse,
La réalité n’est que l’acharnement stupide sur une personne dans l’organigramme de cette compagnie, inutile donc de chercher de midi à 14 heures et qui n’est plus actionnaire. Les seuls perdants sont les employés ainsi que les leurs mis dans des conditions de vie difficiles injustement. Pourtant le personnel n’est pas du tout monoethnique ou monopartite.
Ridicule!!!
Les DDs sont vraiment marrants! Une licence de 10 millions de $! Il y a de quoi à se construire des manoirs et se taper de belle fille.
@Mayugi: « Une licence de 10 millions de $! »;
@Iteka ryacu: « Le probleme a ete cree par le Gouvernement CNDD FDD qui a accorde beaucoup de licences »
1. Nous sommes bien a l’age de l’information puisque d’apres une enquete menee par Afrobarometer dans 34 pays africains (dont le BEAU PAYS DE MWEZI GISABO), une moyenne de 93% de la population a acces au telephone portable, alors que seulement 64% ont acces au reseau electrique, 59% a l’eau courante/piped water system, 28% a un systeme d’epuration des eaux/sewage system.
(Voir Carolyn Logan: « Developing africa’s infrastructure: the rough road to better services ». Afrobarometer Dispatch No.3, 18 November 2014, http://www.afrobarometer.org).
2. POUR UNE LICENCE COUVRANT PLUSIEURS ANNEES DANS LE DOMAINE DE TELECOMMUNICATION (APPAREMMENT?) EN PLEIN ESSOR, l’Etat burundais devrait avoir une bonne idee sur ce qu’une telle licence peut valoir au Burundi, dans la sous-region de l’East African Community ou ailleurs dans le monde. Sinon le pays pourrait regretter plus tard qu’il avait une chance de se faire de l’argent, mais que (pour quelques raisons?) il a vendu ces licences pour presque rien/for peanuts.
JE NE VOIS AUCUN PROBLEME QUAND L’ETAT BURUNDAIS ESSAIE D’AVOIR LE PLUS D’ARGENT POSSIBLE (POUR SES COFFRES) DANS TOUT PROCESSUS DE PRIVATISATION/to charge what the market will bear!
Merci.
Le Problème a été créé par le gouvernement CNDD FDD qui a accordé beaucoup de licences. Le nombre de client potentiels sur le territoire Burundais n’atteignent pas 1 million d’abonnés actifs. Si pour renouveller la licence il faut payer 10 millions de dollars, aucune société n’est capable de le faire avec des abonnés actifs inférieurs à 300 000. 10 millions de dollars équivaut à 16 milliards de BIF. Comme la licence dure 15 ans, il faut épargner ( faire des provisions) chaque année pour un montant de plus d’un milliard pour pouvour renouveller la licence. Dans le contexte actuel, même la société Léo qui avait une clientèle plus élévée que Tempo a préféré vendre sa Société à ECONET qui a encore une licence. Africell n’a pas fait faillite mais fait face à une fermeture programée par le gouvernement au profit de VIETTEL.
@ITEKA RYACU ce que tu dit est pur mensonge; d’abord il n’y a pas 1 million d’abonnés actifs mais plus et le taux de pénétration ici chez nous est remarquable, et quand vous dite qu’aucune société n’est capable de payer la licence c’est encore faux puisque UCOM Burundi a déjà payé et a maintenant la licence ( aller demander a l’ARCT) ensuite UCOM n’a pas préféré vendre à ECONET qui a encore une licence mais plutôt c’est ECONET WIRELESS ( maison mère d’ECONET Burundi) qui a acheté UCOM et maintenant ECONET WIRELESS a deux sociétés différentes sur le territoire burundais!! faux donc écrire des informations correctes et vérifiées!!!
De toute façon seul un petit gamin pourrait ne pas comprendre pourquoi une soudaine hausse du cout des licences, la rapidité et la maladresse l’ARCT s’est empressé de déclarer la fermeture des portes de l’Africell Tempo. Où-vont ses millions de dollars par société?
Parler développement alors qu’on renvoie gratuitement et injustement des centaines de personnes dans la rue juste parce qu’à la fin du compte un poignet de personnes en profite est vraiment paradoxale et ridicule.
les raisons d’une hausse des coûts pour l’acquisition d’une licence d’exploitation sont simples
et je peux t’en donné une plus simplement :le BIF s’est déprécier depuis l’octroi de la 1ère licence or c’est la monnaie de transaction dans ces affaires là,donc pour renouveler la licence d’une société l’ARCT doit prendre en compte cette dépréciation et donc c’est normal que le coût peut grimper jusqu’à 10M$.
Il y a à mon avis d’autres motifs derrières tout ceci parce que les télécom au Burundi sont très rentables.au lieu de rejeter la faute à l’arct tu devrait demander d’abord pourquoi cette cacophonie au sein même de cette société
@ITEKA RYACU
Tu dis des mensonges : La société mère de Leo (les égyptiens + russes de Vimpelcom ) a une dette de ($27.83 billion) et elle est en chute libre à cause des sanctions financières imposées à la Russie. Elle est entrain de vendre partout au monde les actions; dont Léo BURUNDI ( Voir ici ).
Soit honnête.
Mon cher ami ITEKA RYACU.
Tu parles de ce que tu ne connaît pas.
Tu ignores visiblement de tout, à commencer par le nombre d’abonnés actif , les revenus de ces sociétés en passant par les opérations d’achat/vente en cours!
Avant de publier du n’importe quoi, renseigne-toi d’abord!