Le Cnared Giriteka a «réaffirmé sa volonté de participer à toutes les élections de 2020». Cela est ressorti de la réunion ordinaire du directoire de cette plateforme de l’opposition en exil du 2 au 4 août.
Anicet Niyonkuru, secrétaire exécutif du Cnared, assure que tous les membres de cette plateforme veulent retourner au Burundi et même ceux qui sont sous mandats d’arrêt internationaux. Selon lui, il reste à dialoguer avec le gouvernement afin de «se convenir sur les modalités de ce retour au pays».
Frédéric Bamvuginyumvira, ancien vice-président de la République, parle d’une contradiction : «On ne peut pas solliciter de la clémence à quelqu’un que vous êtes supposés combattre».
Il assure que certains membres du Cnared ont toujours voulu rentrer. «Ils voulaient d’abord prendre la présidence du Cnared afin de présenter une offre au pouvoir en place pour que ce dernier puisse leur regarder d’un bon œil».
Pour M. Bamvuginyumvira, le handicap est que Bujumbura ne va pas accepter certains d’entre eux notamment ceux qui sont poursuivis par la justice. «S’ils se sentent fatigués, ils sont libres de rentrer mais ils doivent éviter trop de discours politiques pour justifier leur acte. Ceux qui veulent continuer la politique vont s’organiser autrement».
Selon Frédéric Bamvuginyumvira, on ne peut pas rentrer aujourd’hui et prétendre organiser une politique claire comme aux temps de Melchior Ndadaye. «Le contexte est différent. A cette époque, il y avait un monopartisme qui ne se cachait pas. Avec la pression internationale, nous avons eu un multipartisme de fait et non de façade. C’est dans ce contexte que Ndadaye a pu pénétrer. Aujourd’hui, il y a un parti qui chante le multipartisme sur papier mais non vécu.»
Le porte-parole du gouvernement, Prosper Ntahorwamiye indique qu’il s’exprimera plus tard sur la demande du Cnared.