Le commandant chargé de la sécurité de la circulation routière s’engage à mettre de l’ordre dans le transport de charbon.
La police de roulage et de la sécurité routière a organisé, ce mercredi 11 janvier, une séance de communication à l’endroit des transporteurs de charbon, à destination de la ville de Bujumbura.
Ces transporteurs, réunis au sein de l’association « ibiti n’ubuzima » (les arbres, c’est la vie), en ont profité pour étaler leurs doléances. Ils dénoncent notamment des policiers, tenant les barrières, qui les incitent à la violation de loi.
« Même lorsque nous avons des documents complets, ils font des manœuvres pour que nous puissions leur laisser de l’argent. Ils peuvent nous accuser d’avoir traversé la commune sans l’avoir signalé », confie Cyprien Ndabitura, membre de la délégation des transporteurs de charbon.
Ces commerçants soutiennent que le mauvais chargement leur devient utile dans la mesure où ils s’en servent pour soudoyer.
Ils insistent sur la nécessité d’une régulation de leur travail. « Que le commerce du charbon soit réglementé comme il en est de même pour toutes les affaires. Nous ne nous opposons pas à l’application de la loi. »
Attention aux brebis galeuses !
L’OPC2 Alfred Innocent Museremu, commandant de la police de roulage et de la sécurité routière, dit que le mauvais chargement peut causer des accidents aux autres usagers de la voie publique. Il s’est appesanti notamment sur le respect de la loi. « On doit désormais appliquer la loi et rien que la loi », a-t-il martelé, devant ses hôtes, qui l’écoutaient consciencieusement.
Il réaffirme l’engagement du corps de sécurité de lutter contre la corruption. Il a mis en garde toute personne, dont les agents de police, qui tentera d’enfreindre le règlement régissant la sécurité routière : « L’une ou l’autre brebis galeuse attrapée sera sévèrement sanctionnée. »
Le commandant Alfred Innocent Museremu dit que tout transporteur de charbon devra, désormais, se munir d’un croquis. Il avance que ce document est important pour s’assurer du bon chargement : « Ce croquis comportera une indication d’un bon chargement et des coordonnées de différents responsables provinciaux et régionaux de police qu’ils pourront joindre en cas de problème éventuel. Nous le leur donnerons gratuitement. »
Cet officier de police exige également une bâche à chaque transporteur de charbon dans l’optique de la couverture du chargement.
Aux récalcitrants, l’OPC2 Alfred Innocent Museremu parle de sanctions sévères : « En plus d’une amende de cent mille, sanctionnant aujourd’hui le mauvais chargement, nous envisageons la confiscation du véhicule pendant une période de trois mois ou même plus. »
Selon Claver Ndabishikanye, vice-président de l’association susmentionnée, au moins 15 camions, chacun chargé de 70 sacs, descendent, par jour, sur Bujumbura.
Il faut trouver une alternative à ce makara . Le déboisement du Burundi est une catastrophe que les générations futures paieront très cher. Vendre le charbon de bois dans les pays voisins est tout simplement criminel. HS: oui mais je voulais le dire.
Les rues de Bujumbura sont une véritable jungle en matière de conduite automobile et de sécurité routière. L’absence de signalisation, l’état des chaussées et l’indolence (…) de la police chargée d’assurer la sécurité routière sont déroutants pour les conducteurs provenant des pays où les rues sont sures.
Appliquer la loi, d’accord, mais encore faut-il que les agents chargés de la tâche s’y connaissent. Faudra aussi revoir la signalisation routière, surtout dans Bujumbura où elle est catastrophale. On peut se faire arrêter pour avoir conduit dans un sens interdit alors qu’il n’y a aucune signalisation y relative.