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|ON AVANCE| Plus qu’une école de métier, une école de vie à Gahombo

05/05/2013 Commentaires fermés sur |ON AVANCE| Plus qu’une école de métier, une école de vie à Gahombo

Le centre « Foyer », en commune Gahombo, dispose d’un atelier fabriquant des pulls. Il offre une deuxième chance aux jeunes filles qui n’ont pas pu poursuivre leurs études.

<doc4725|left>Le « Foyer », en commune Gahombo, province kayanza, est constitué d’écoles et d’ateliers. Il accueille et forme en couture des jeunes filles peu ou pas instruites. D’après Sœur Bernada, la présidente du centre, une formation en couture débouche, au bout de trois ans, sur une orientation professionnelle au sein du centre. L’apprentie est orientée vers la couture ou l’atelier de tricotage des pulls, très appréciés. Un pull se vend à 10.000 Fbu.

Une formation intégrale

Sœur Bernada se souvient. Lorsque certaines filles sont arrivées, elles souffraient de kwashiorkor. Il fallait leur apprendre comment préparer une alimentation saine et peu coûteuse : «  La farine pour la bouillie mélangée avec du soja, contient presque autant d’éléments nutritifs que la viande», explique la missionnaire.

La formation va plus loin que la couture et le tricotage. Un cours sur la psychologie de la famille est dispensé. « L’homme et la femme sont tous des créatures divines, créées à l’image de Dieu, avec les mêmes droits et devoirs. Choisir son conjoint librement relève des pleins droits que dispose la fille », soutient sœur Barnada. Les disciplines théoriques sont dispensées, l’avant-midi. Le reste de la journée est consacré à l’art de la couture.

Perpétue Ahishakiye, 21 ans, tricoteuse et orpheline de père ne tarit pas d’éloges vis-à-vis du centre : « J’entretiens de bonnes relations avec l’entourage. C’est le résultat des 3 années que je viens de passer ici », affirme l’adolescente qui n’avait fait que la catéchèse.

Le « Foyer » victime de l’histoire

1968, Sœur Bernada débarque. Le « Foyer »existe, mais sans bâtiment, si ce n’est quelques gourbis, ni participants tels qu’aujourd’hui. La missionnaire a alors fait appel à sa maison mère, en Italie, pour l’aider à construire. Elle a dispensé des formations au sein du centre qui, par la suite, a accueilli huit cents nouveaux inscrits.

En 1986, Sœur Bernada fait les frais du conflit entre l’Eglise catholique et l’Etat burundais. Elle se refugie au Congo, mais le centre reste fonctionnel. Les cours se dispensent et les pulls se fabriquent. Après quelques années, l’atelier de tricotage est contraint de fermer. La réouverture ne se fera qu’après son retour, en 1997. La missionnaire est obligée de composer une nouvelle équipe, comprenant également ses anciens élèves.

Ce centre compte actuellement 560 apprenants, une quarantaine de tricoteuses œuvrant dans la fabrication des pulls. Signalons que Sœur Bernada est à l’initiative de la création en 1997, dans la même commune, d’une « Ecole Normale » pour former des instituteurs qualifiés.

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