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| On avance | Le jus de Matongo

05/05/2013 Commentaires fermés sur | On avance | Le jus de Matongo

Zacharie Sinumvayaha a relevé le défi en créant une usine de fabrication du jus de maracudja en commune Matongo, province Kayanza. La population locale en est la première bénéficiaire.

<doc4637|right>« Ici, en commune Matongo, une usine de transformation de maracudja est une panacée pour la population à majorité cultivatrice de fruits et légumes », précise Zacharie Sinumvayaha, fondateur du Centre International de Commerce du maracoudja. Dans un délai de 3 ans, ledit centre est passé de 500 à 2000 litres de production mensuelle.
Comme l’indique l’entrepreneur, la population environnante constitue le principal fournisseur de ce fruit constituant la matière première. « Après, nous extrayons les graines, les traitons pour en faire des semences qui sont distribuées à la population pour assurer la continuité du système », explique-t-il.

Tout le circuit économique de la commune est alimenté

« Quand nous avons une fête, on ne se tracasse plus. Nous achetons le jus d’ici, et il est de bonne qualité », indique Pascal Bimenyimana, habitant de la commune Matongo. Il estime que tout le monde est gagnant : « C’est nous qui fournissons le maracudja et la transformation se fait sur place. Nous constituons une partie de la clientèle du produit fini et l’argent circule entre tous les agents. Et le fisc y trouve aussi son compte.»

L’usine a bénéficié d’un appui de la FAO qui lui a permis d’avoir des locaux. S’en est suivi l’entrée dans le capital de cette entreprise de nouveaux associés à majorité des agriculteurs. Zacharie Sinumvayaha fait remarquer que l’activité permet de générer 40.000 Fbu par mois et par associé, avec un bénéfice annuel qui gravite autour de 3,5 millions Fbu.

Il relève le défi entrepreneurial

Dans un environnement où l’on croit qu’il faut de gros moyens pour entreprendre, surtout une industrie, Zacharie Sinumvayaha n’a démarré qu’avec 500000F. « Je n’étais qu’un simple commerçant de maracudja. Lors du recouvrement, mes clients refusaient de me payer ou le faisaient difficilement.  Agacé par cette situation, j’ai résolu de faire l’affaire moi-même », explique-t-il.

Pour lui, trouver le savoir-faire était l’une des équations qu’il fallait résoudre, lors du démarrage. Il a dû faire appel à un technicien de l’entreprise à laquelle il fournissait ce fruit de la passion.
Avec Bujumbura et la région nord comme marchés, les barrières non-tarifaires constituent une entrave à la politique d’exportation qu’envisage l’usine, notamment certains documents de normalisation qu’exigent bon nombre de pays. N’ayant pas de véhicule, M. Sinumvayaha indique les coûts de transport sont élevés, soit 8000F par heure. Sans oublier que les tarifs fiscaux ont presque doublé, ce qui constitue des embuches auxquelles l’entreprise fait face.

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