Vendredi 22 novembre 2024

Archives

|On avance| Impabwabantu, l’association qui travaille avec d’ex-combattants pour produire de la bière à base de bananes

05/05/2013 Commentaires fermés sur |On avance| Impabwabantu, l’association qui travaille avec d’ex-combattants pour produire de la bière à base de bananes

Créée récemment, l’entreprise {Impabwabantu} fabrique de la bière à base de banane. Son directeur déplore l’absence de partenariat avec les banques.

<doc4868|right>Certains voyages restent gravés à jamais dans nos mémoires. Alphonse Fumberi, qui a créé une entreprise, en sait quelque chose : « Lors de mon séjour au Rwanda, il y a quelques mois, un ami m’a fait déguster une bière. J’ai cru que c’était du vin.» Surpris par la qualité du produit et l’abondance des matières premières (banane, miel et sorgho), il décide d’importer ce savoir-faire et « Impabwabantu » naît en février 2012.

« Notre entreprise est au stade embryonnaire », souligne M. Fumberi. Elle a une production de 700 litres par semaine, huit employés et des fournisseurs constitués pour la majorité d’anciens combattants. « Impabwabantu », précise l’entrepreneur, se vend, compte tenu du pouvoir d’achat des consommateurs, à 1.200Fbu la bouteille. « Nous exigeons de nos distributeurs de ne pas vendre au-delà de ce tarif, de peur que la clientèle ne s’en détourne. Celui qui outrepasse cette consigne n’est plus approvisionné », indique-t-il.

Satisfaction des anciens combattants

Dans un partenariat gagnant-gagnant, l’entreprise a transformé d’anciens combattants en fournisseurs. Nduwimana Alexis, originaire de la commune Mabayi, ne cache pas sa satisfaction : « Je me suis déjà offert une parcelle grâce à ce partenariat. » Et cet ancien militant du FNL et père d’un enfant ajoute : « Nous collectons les bananes des populations environnantes, et les acheminons vers l’entreprise, à Bujumbura, qui nous paie cash. »
« La rapidité avec elle se conclut l’affaire constitue le premier avantage de ce partenariat », dit Charles Ntirenganya , également pourvoyeur de bananes. D’antan, il précise que le profit était aléatoire : « Nous étions contraints de transformer nous-mêmes la banane pour en tirer de la bière. »

Pas de partenariat de développement avec les banques

« Avec un taux d’intérêt de 16%, il est pratiquement impossible de faire d’une banque notre partenaire de développement », affirme Fumberi Alfonse, le patron de l’entreprise. Selon lui, le ministère de l’agriculture devrait être le garant de la pérennité des entreprises de transformation agricole. « Nous sommes dans la phase de démarrage. Pour être viable, un appui nous est indispensable », soutient-il. Son appel s’adresse aussi aux organisations internationales et aux organismes non gouvernementaux engagés dans la promotion de l’agriculture.

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Question à un million

Quelle est cette personne aux airs minables, mal habillée, toujours en tongs, les fameux ’’Kambambili-Umoja ’’ ou en crocs, les célèbres ’’Yebo-Yebo’’, mais respectée dans nos quartiers par tous les fonctionnaires ? Quand d’aventure, ces dignes serviteurs de l’Etat, d’un (…)

Online Users

Total 2 820 users online