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|On avance| Impabwabantu, l’association qui travaille avec d’ex-combattants pour produire de la bière à base de bananes

05/05/2013 Commentaires fermés sur |On avance| Impabwabantu, l’association qui travaille avec d’ex-combattants pour produire de la bière à base de bananes

Créée récemment, l’entreprise {Impabwabantu} fabrique de la bière à base de banane. Son directeur déplore l’absence de partenariat avec les banques.

<doc4868|right>Certains voyages restent gravés à jamais dans nos mémoires. Alphonse Fumberi, qui a créé une entreprise, en sait quelque chose : « Lors de mon séjour au Rwanda, il y a quelques mois, un ami m’a fait déguster une bière. J’ai cru que c’était du vin.» Surpris par la qualité du produit et l’abondance des matières premières (banane, miel et sorgho), il décide d’importer ce savoir-faire et « Impabwabantu » naît en février 2012.

« Notre entreprise est au stade embryonnaire », souligne M. Fumberi. Elle a une production de 700 litres par semaine, huit employés et des fournisseurs constitués pour la majorité d’anciens combattants. « Impabwabantu », précise l’entrepreneur, se vend, compte tenu du pouvoir d’achat des consommateurs, à 1.200Fbu la bouteille. « Nous exigeons de nos distributeurs de ne pas vendre au-delà de ce tarif, de peur que la clientèle ne s’en détourne. Celui qui outrepasse cette consigne n’est plus approvisionné », indique-t-il.

Satisfaction des anciens combattants

Dans un partenariat gagnant-gagnant, l’entreprise a transformé d’anciens combattants en fournisseurs. Nduwimana Alexis, originaire de la commune Mabayi, ne cache pas sa satisfaction : « Je me suis déjà offert une parcelle grâce à ce partenariat. » Et cet ancien militant du FNL et père d’un enfant ajoute : « Nous collectons les bananes des populations environnantes, et les acheminons vers l’entreprise, à Bujumbura, qui nous paie cash. »
« La rapidité avec elle se conclut l’affaire constitue le premier avantage de ce partenariat », dit Charles Ntirenganya , également pourvoyeur de bananes. D’antan, il précise que le profit était aléatoire : « Nous étions contraints de transformer nous-mêmes la banane pour en tirer de la bière. »

Pas de partenariat de développement avec les banques

« Avec un taux d’intérêt de 16%, il est pratiquement impossible de faire d’une banque notre partenaire de développement », affirme Fumberi Alfonse, le patron de l’entreprise. Selon lui, le ministère de l’agriculture devrait être le garant de la pérennité des entreprises de transformation agricole. « Nous sommes dans la phase de démarrage. Pour être viable, un appui nous est indispensable », soutient-il. Son appel s’adresse aussi aux organisations internationales et aux organismes non gouvernementaux engagés dans la promotion de l’agriculture.

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